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VERDICT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : L’opposition veut saisir les instances supranationales

Publié le dimanche 5 décembre 2010 à 23h24min

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Les candidats de l’opposition que sont Me Bénéwendé Stanislas Sankara, Hama Arba Diallo, Boukary Kaboré et François O. Kaboré, ont animé une conférence de presse le 4 décembre 2010 au siège du PAI à Ouagadougou. Cette conférence a porté sur le verdict du Conseil constitutionnel rendu en défaveur des 4 candidats relatif à leur réquête en annulation du scrutin présidentiel du 21 novembre 2010. Au cours de celle-ci, ils ont rejeté ledit verdict et exprimé leur volonté de saisir les instances supranationales.

En rejetant la requête en annulation de l’élection présidentielle du 21 novembre 2010, le Conseil constitutionnel n’a pas dit le droit. C’est le sentiment qu’éprouvent les 4 candidats de l’opposition qui l’on formulée, à savoir Me Bénéwendé Stanislas Sankara, Hama Arba Diallo, Boukary Kaboré et François O. Kaboré. Dans sa déclaration liminaire, l’animateur principal de la conférence, Bénéwendé Stanislas Sankara, a confié que le Conseil constitutionnel en l’absence de la décision du Conseil d’Etat, a prononcé sa décision. L’essentiel de cette décision est le rejet de la requête en annulation du scrutin présidentiel du 21 novembre 2010. Pour Me Sankara, c’est parce que le Conseil constitutionnel s’est précipité pour juger la requête qui lui était soumise alors même qu’il savait que le Conseil d’Etat devait se prononcer sur l’appel interjeté par la CENI (Commission électorale nationale indépendante) sur la question de l’illégalité des cartes d’électeur, qu’il a pu dire que le jugement prononcé par le Tribunal administratif n’avait pas encore d’autorité.

Cette précipitation conjuguée avec la lenteur, peut-être commandée, mise par le Conseil d’Etat à se prononcer, ont opportunément permis au Conseil constitutionnel de ne pas avoir à prendre en compte l’illégalité de la carte d’électeur, a-t-il dit. Selon l’animateur de la conférence, le Conseil constitutionnel qui a failli à sa mission de veiller à la régularité de l’ensemble des opérations électorales, ne s’est pas aperçu plus tôt que les cartes d’électeur étaient illégales. Refusant de tirer lui-même les conséquences de l’illégalité des cartes d’électeur, il s’apprête ainsi, a-t-il soutenu, à valider l’élection, la plus importante du processus électoral au Burkina, mais qui, cette année, a-t-il ajouté, s’est effectuée sur la base de cartes électorales ouvertement et délibérément illégales, avec un nombre d’électeurs particulièrement bas, 1 778 693 votants sur un potentiel de 8 000 000 d’électeurs soit 22%. Il a souligné que c’est l’élection la plus calamiteuse en 50 ans d’histoire de la nation.

Le rejet du verdict

"Les 4 candidats que nous sommes, rejetons cette décision du Conseil constitutionnel. Nous continuons à être convaincus que le scrutin du 21 novembre, par ailleurs truffé de nombreuses fraudes et irrégularités, organisé avec des cartes d’électeur délibérément illégales, ne peut être valide, et devrait lui aussi être frappé d’illégalité et donc de nullité", a martelé Me Sankara. Les décisions du Conseil constitutionnel n’étant pas susceptibles de recours au Burkina, les 4 candidats comptent aller se pourvoir auprès d’instances supranationales habilitées, a-t-il affirmé. Il a réitéré les exigences des 4 candidats à savoir la démission immédiate et sans condition du président de la CENI, la mise en place d’un nouveau bureau de la CENI effectivement tripartite, la reprise effective de l’élection présidentielle dans des conditions régulières.

Blaise Compaoré et parjure

Autrement, Blaise Compaoré, a-t-il signifié, violerait lui-même son serment de défendre la Constitution et les lois et serait auteur de parjure, a-t-il indiqué. L’animateur de la conférence a réaffirmé la volonté des siens à poursuivre la lutte afin d’obtenir dorénavant des élections propres, transparentes et équitables. Il a appelé les démocrates, les patriotes et tout le peuple burkinabè à s’engager dans cette lutte pour la restauration de la légalité et de la démocratie. Il a par ailleurs, annoncé qu’un meeting sera organisé le 10 décembre 2010 à Ouagadougou pour informer le peuple de la décision du Conseil constitutionnel. Répondant aux différentes questions des journalistes, les 4 candidats ont dit avoir perdu la bataille mais pas la guerre.

A la question de savoir si le verdict du Conseil constitutionnel les a surpris, ils ont répondu "oui et non". Oui, parce que le Burkina est un Etat de droit, et nul ne devrait être au dessus de la loi. Non, car la composition du Conseil constitutionnel laisse à désirer. Répondant à une question relative au statut de chef de file de l’opposition, Hama Arba Diallo a déclaré qu’il n’y a jamais eu un couac entre lui et Me Sankara et il n’en aura jamais. Le seul fauteuil qui était en jeu, est celui du palais de Kosyam, a-t-il conclu.

Dabadi ZOUMBARA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 6 décembre 2010 à 01:24 En réponse à : VERDICT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : L’opposition veut saisir les instances supranationales

    pourquoi a part maitre Sankara les autres candidats autour de la table ont vote avec une carte d’electeur non valide. Laisser les gens et organisez-vous pour que le peuple vous prenne au serieux.

    • Le 6 décembre 2010 à 03:32, par Ouermy Zindian En réponse à : VERDICT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : L’opposition veut saisir les instances supranationales

      C’est pourquoi Me Sankara a ete le seul a` faire cette observation et les autres sont venus en appui avec d’autres points comme la fraude.

    • Le 6 décembre 2010 à 04:32, par DODO En réponse à : VERDICT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : L’opposition veut saisir les instances supranationales

      La décision de la cours constitutionnelle ne peut être autrement,ils s’agit des gens déjà à la retraite qui ont été nommé par le président et qui se cherche. Il faut vivre ses vieux jours dans la paix. Ces gens sont sans ambition , la seule ambition c’est commant finir ses vieux jours.Donc il faut les comprendre , chacun de nous à leur place agirait de la même façon.C’est la constitution qui faut modifier en certains article , celui de la nomination des membres de la cours constitutionnels par le président du Faso. On ne peut pas nommer quelqu’un et il ne sera pas de ton côté. Quand même les gars.

  • Le 6 décembre 2010 à 08:58 En réponse à : VERDICT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : L’opposition veut saisir les instances supranationales

    bien dit. organisez vous pour présenter à l’avenir un seul candidat de l’opposition. pourquoi s’unir après les elections, il fallait songer à cette union pour affronter blaiso.

  • Le 6 décembre 2010 à 09:09, par Math En réponse à : VERDICT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : L’opposition veut saisir les instances supranationales

    SVP, dites a ces Monsieurs d’arreter de nous distraire s’ils n’ont rien a faire. Les burkinabes ont d’autres preocupations plus importantes, que de passer le temps a les ecouter.

  • Le 6 décembre 2010 à 11:17, par Fleur Iris En réponse à : VERDICT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : L’opposition veut saisir les instances supranationales

    Vraiment dèh !pourquoi lui seul a refusé de remplir son devoir citoyen alors que tous les autres ont belle et bien voté ? Ils viennent revendiquer des choses avec lui alors que ca ne les a aucunement dérangé de voter avec ces cartes dites illégales.
    Mais bon que Sankara ait voté ou pas, sa seule voix à lui n’allait rien changé aux résultats.
    Il faudrait qu’il se prenne au sérieux avant que nous aussi nous puissions le prenne au sérieux.
    Je me dit qu’il n’est pas entré en possession de sa carte le jour du scrutin donc il a eu de temps de se rendre compte de ce qui n’allait pas avec les carte. Pourquoi donc avoir attendu le jour j pour s’afficher avec cette histoire ?

  • Le 6 décembre 2010 à 11:35 En réponse à : VERDICT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : L’opposition veut saisir les instances supranationales

    Je voudrais simplement demander à Me SANKARA ce qu’il ferait s’il était élu par ces votes où il n’a pas participé ?
    Accepterait-il d’être le Président des Burkinabé alors qu’il ne s’est pas voté lui-même ?
    Que peut-il dire à ceux qui lui ont donné ses voix à cette vote ? Pourquoi les autres opposants ont voté avec cette même carte ?
    Me SANKARA, on ne fait pas la politique parce qu’on aime pas quelqu’un, on la fait pour apporter quelque chose de positif au pays et à ces compatriotes. Ne soyez pas négatif.
    A bas les faux politiciens.
    Vive le Burkina Faso.

  • Le 6 décembre 2010 à 11:54, par Bittirga En réponse à : VERDICT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : L’opposition veut saisir les instances supranationales

    Nous sommes indignés car, si le terme Burkinabè nous est cher, on devrait reconnaître les choses en face et accepter que nous avons voté avec une carte illégale et partant de là toute la suite reste illégale et les résultats devraient être frappés de nullité.

  • Le 6 décembre 2010 à 16:19, par DEN En réponse à : VERDICT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : L’opposition veut saisir les instances supranationales

    Les conseils conseils constitutionnels et les autres institutions sont à la solde de ceux qui les ont nommé. La morale, l’intégrité n’étant plus ci-bas, les conseils constitutionnels appliquent la pensée du Maitre et ne peuvent les dédirent. Les conseils constutionnel au BF et en CI ont agit de le même sens : servir et encore servir comme ils l’on toujours fait.
    La chambre administrative (BF) n’a pas été suivi par le conseil constitutionnel du BF, tout comme la CEI n’a pas été suivi en CI.
    le BF et la CI sont dans le même imbroglio juridique sauf que la communauté internationnale n’est pas du coté de ceux du BF

  • Le 6 décembre 2010 à 17:32 En réponse à : VERDICT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : L’opposition veut saisir les instances supranationales

    Soyons plus rigoureux dans la réflexion à propos de l’acte de Maître SANKARA ! dites-vous que ce Monsieur est un homme de droit qui veut éviter à notre peuple ce que vous voyez non loin de chez nous. C’est un combat dur à savoir que les mentalités doivent changer en se disant que la loi c’est la loi et il faut la respecter. Lui il a choisi de ne pas cautionner ce qui n’est pas normal même si certains estiment qu’ils le propblème de la carte telle que présentée n’était pas suffisamment grave. Mais voyez-vous, de laisez-passer en laissez-passer, on accumule de trop graves erreurs qui finissent par péter grave. Analysez profondément les actions de Maître SANKARA.

    • Le 6 décembre 2010 à 23:16, par L’Africain En réponse à : VERDICT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : L’opposition veut saisir les instances supranationales

      Mon frere on a analyse profondement les actions de maitres Sankara. Moi je n’ai pas ete a ses meetings mais je l’ai vu a la TNB entrain de dire aux gens de voter pour lui. il savait deja que ces cartes etaient illegales et il a incite le peuple burkinabe a aller voter avec et pour que lui soit president. Il a eu le score qu’il a et donc il dit d’annuler les elections. meme s’il n’a pas vote lui-meme avec une carte illegale, il a incite le peuple Burkinabe a le faire et la le monsieur manque de serieux. Je ne parle pas de ses accompagnateurs autour de la table qui ont eux sans vergogne vote avec la carte illegale. Donc messieurs les opposants, faites des assises nationales sur le regroupement de l’opposition et on viendra tous vous ecouter. Sinon le role de chef de file de l’opposition sert a quoi meme ? le peuple vous regarde et ne venez pas dans 5 ans nous dire d’autres enormites. Avec cela on va commencer a vous prendre au serieux et deja faites des regroupements serieux pour les legislatives. Pendant qu’on y est j’espere que vous allez boycotter les legislatives si la carte illegale n’a pas ete remplacee. Avec toute ma consideration.

  • Le 6 décembre 2010 à 19:40, par yakou En réponse à : VERDICT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : L’opposition veut saisir les instances supranationales

    pour un homme de droit Me Sankara est surprenant !
    Quelle institution supranationale viendra annuler une élection d’un Etat souverain !!!!?????
    Arretez votre baratin !

  • Le 6 décembre 2010 à 19:59, par koudka En réponse à : VERDICT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : L’opposition veut saisir les instances supranationales

    le chemin de la vérité est toujours long et plein d’embuches mais "chogo chogo" ça va finir par aboutir un jour. Au moins avec cette détermination on se rend compte que l’opposition croit fermement à la démocratie et à toutes les valeurs qu’elle incarne. C’est peut être cela son pêcher ! Si seulement en face il y avait un pouvoir qui dit le DROIT ou fait dire le DROIT ou applique le DROIT on serait déjà à "devant-dougou". Mais hélas les uns avancent les autres reculent finalement personne ne bouge.
    Toutes mes félicitations à l’opposition pour sa position ! c’est cela qui permet de protéger les plus faibles. il ne faut pas attendre qu’on calcine quelqu’un avant de revendiquer le droit. Même le plus petit manquement à la loi mérite d’être dénoncé. C’EST CELA L’ÉTAT DE DROIT !

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