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Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

Publié le lundi 22 avril 2024 à 21h55min

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Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

Me Hermann Yaméogo, dans cette déclaration en date du 18 avril 2024, fait une analyse "critique" de la situation nationale. Pour lui, les responsabilités sont partagées. Il fait surtout des propositions prospectives pour une sortie de crise. Lisez plutôt !

De Me Hermann Yaméogo

SITUATION NATIONALE ET RESPONSABILITÉS PARTAGÉES : ANALYSES CRITIQUES ET PROPOSITIONS PROSPECTIVES.

Jamais notre pays n’a vécu une telle jonction de faits négatifs et en un mot tragiques, suscitant avec raison tant de critiques et de visions désespérées du futur.
Si la dégradation de la vie nationale est une réalité et que les accusations portées contre la transition ont un sens, il faudrait toutefois faire l’effort de voir plus loin pour mieux appréhender les raisons qui lui valent aujourd’hui ces accusations et comprendre sans heurts qu’elles doivent être mieux raisonnées et arbitrées.

On se rendra compte d’abord que seule une sédimentation au fil des régimes de dérives gouvernementales érosives de la solidarité nationale, de la confiance en l’Etat, en la démocratie aux politiques, et aux intellectuels aura conduit à la situation présente.

On verra ensuite que la transition objet d’attaques par des individus, des structures organisées ou non, est le fruit de certaines de ces dernières qui ont été les bras politiques, économiques, et surtout les boucliers humains pour l’avènement de Traoré.

Après la preuve s’imposera d’elle même que les fautes premières s’originent autant d’un passé intermédiaire que récent et que, certains mêmes de ceux qui sont aujourd’hui les plus enclins à des condamnations, portent personnellement ou collectivement des parts de responsabilités cumulatives déterminantes dans le drame nationale, et dans l’adhésion de la masse toujours laissée pour compte, aux tests de formes atypiques et hybrides de gouvernances.

Du reste l’expérience de cas similaires ( et à venir ), en Afrique, résultants des mêmes conditions désolantes de gouvernances, d’incapacités d’unions sacrées en cas de déchirures nationales et d’addictions aux coups d’état confirment la démonstration.

Il apparaît alors qu’une analyse objective des avaries nationales ( qu’on a vu venir mais dénoncées en vain ), suivie de propositions d’aides ne saurait se faire sans établir et sans partager ces responsabilités, et d’autre part sans aiguiser la volonté commune d’inversion du cours tendu de notre destin, par des astreintes collectives comme :

- Pratiquer une gouvernance plus soucieuse de la restauration des bases de la république scellées dans un contexte osé en 1958, mais depuis bien acculturées par le peuple ;

- Accorder une importance prioritaire aux demandes sociales, aux valeurs de solidarité ;

- Renforcer le dialogue, les formes de démocratie directe ( révocation des mandats), le droit à la différence et à l’enrichissement social par la critique constructive ;

- Intégrer la culture de la réconciliation et de la Concorde nationale dans la mise en place de mécanismes de prévention, de gestion et de règlement des conflits ;
- Déclarer crimes les plus graves dans notre législation les coups d’Etat militaire, ceux constitutionnels, les détournements de biens publics, les fraudes électorales et les techniques d’effondrement de la démocratie par la désinformation ;

- Rompre avec cette édification d’une histoire manipulée et ségrégative, quand à contrario nous demandons à hue et à dia la réfection de l’histoire de l’Afrique et des africains.

Exemple : fixer dans la mémoire nationale que le départ des bases militaires étrangères ( lutte pour la souveraineté ), n’est pas récent mais daté des années 1960 quand nos péres fondateurs l’ont acté avec un courage à fortes doses de témérité pour l’époque ;

- Sortir du sectarisme endémique idéologique, politique, générationnel et historique, pour nous libérer de nos instincts ataviques de vengeances, d’exclusions, de haines et donner tout le dû respect à la complémentarité des générations, des sexes et des humains ;

- Ne plus accorder autant de grandeur surfaite à la mythologie révolutionnaire basée sur des concepts de ruptures frivoles et arrêter de perpétuer des gestuels et propos surannés et de jouer au jeu de la momification de personnages juste pour des combinaisons politiques ou marchandes. Cela libérerait la conscience des jeunes pour une maîtrise plus assurée des enjeux de la vie. Toute révolution qui se perd dans les miasmes de la haine, de l’exclusion, de la non protection de l’espèce humaine et de la nature est ipso facto réactionnaire.

Ceci dit, si nous avons adhéré à des idéaux proclamés de la transition Damiba puis Traoré, ce n’est ni sous influence ni par peur. C’est en raison de ce que des préalables pour lesquels nous nous battions étaient observés par le premier, et reconfirmés sous le parrainage de la faîtière des organisations coutumières, religieuses et traditionnelles par le second. Cette position ne nous a jamais empêché de conserver notre esprit de critiques constructives en assénant nos « vérités » toujours suivies de propositions. Une constante dans l’expression ( en dépit de rétorsions multiples ), de nos convictions depuis des années et dont nombre sont présentées aujourd’hui comme primordiales.

Il en va notamment de :

- La refondation des institutions ( pas de fac-similé de démocratie ), et des partis politiques qui gagneraient avions nous dit à être mis en berne pendant la période de réadaptation des formes de gouvernances et de préparation du retour à la démocratie électorale après éradication de la fraude systémique ;

- La quête d’une souveraineté non utopique ;

- la gestion équitable des richesses nationales ;

- la stratégie de lutte contre le chômage et la corruption ;

- L’interdiction des bases militaires étrangères ;

- la relecture de la coopération ;

- la création de la monnaie africaine ;

- la réactivation du panafricanisme et de la réconciliation ;

- La liaison de la réconciliation au socle de la justice avec la justice transitionnelle ;

La conception d’un retour à des élections dans un contexte d’occupation du territoire, et sans avoir traité les graves défaillances électorales ( ayant brisé des vies, des familles, cultivé l’incivisme et pire rongé les fondements de l’Etat républicain ), pour nous, qui en dénoncions si justement les faits comme étant des bombes à retardements pour le futur. Cet avis sera largement défendu par nous mais en solitaire, sous la transition Kafando/Zida. Il en sera de même sous le président Roch Kaboré auquel nous demandions de différer les élections grâce à une union sacrée à laquelle étaient déjà disposée la faîtière des organisations coutumières, religieuses et traditionnelles de même que les partis politiques de l’opposition et de la majorité et une grande majorité de structures de la société civile.

Les circonstances étaient réunies pour banaliser le vide juridique ( présenté comme prétexte absolu pour aller aux élections du 26 novembre 2020), et créer les conditions d’une gestion consensuelle du pouvoir pour faire prioritairement face aux défis sécuritaires et au préalable de la réconciliation. ( multi sectorielle car intéressant aussi bien le domaine politique que d’autres et surtout celui des forces armées ). Les joies, délices et divers profits personnels du marché électoral, s’imposeront malheureusement vite aux acteurs et décideurs politiques. L’insécurité et les souffrances populaires gagneront en force avec les bénédictions des terroristes.

La rupture positive, de même que l’audit de notre démocratie avant toute élection on le comprendra bien, restent pour nous insistons-y des exigences conséquentes.
La suspicion populaire ne peut qu’être légitime quand des partenaires présentés comme des bastions de la démocratie nous poussent avec harcèlement à des élections, sans le respect de ces préalables justifiés. Aucun vrai démocrate ni acteur authentique des luttes pour l’avènement de la démocratie, ne peut accepter une telle ingérence.

Mais comme il faut à chacun accepter et assumer sa part de responsabilité, nous demandons à la transition un peu plus d’égards pour le droit national et international, pour les droits de l’homme, pour ses engagements assermentés. Nous lui demandons par-dessus tout de ne pas alourdir davantage ses propres responsabilités et de ne pas retomber dans les mêmes erreurs de gouvernances, même si les réalités du monopole des moyens de contraintes et donc du rapport de forces pourraient l’y encourager.

Depuis que le pays est en guerre, conscients que pour vaincre les terroristes nous ne pouvions échapper à cette forme passagère de dictature constitutionnelle, nous demandions la mobilisation générale, l’économie de guerre et en conséquence les pouvoirs exceptionnels inscrits dans notre loi fondamentale, mais avec toujours in fine la condamnation de toute répression à connotation génocidaire, de toute violation des temps d’habilitations et des obligations de contrôles indépendants à posteriori.

Ces pouvoirs constitutionnels légalement obtenus de nos jours, ne devraient pas aller jusqu’à méconnaître ( comme des instances internationales en font le constat conformément à des dénonciations en national ), d’autres dispositions constitutionnelles ou du droit international consacrant le respect des droits fondamentaux même en temps de guerre.

Que le pouvoir prenant donc la bonne mesure des expériences du passé, de la tradition républicaine relevée de notre nation, de la surdose des souffrances populaires en finisse avec les enrôlements forcés, enlèvements, entraves aux libertés publiques, sanctions judiciaires sans habilitations légales et autres faits attentatoires à l’éthique républicaine et aux droits fondamentaux.

Pour éviter l’ouverture d’autres fronts de combats et l’égarement dans des refondations illusoires de gouvernances, et pour ne pas avoir aussi à nous laisser dire qu’on a vu venir sans rien tenter, nous disons qu’on ne perd rien à parier sur la concertation pour conjurer cette autre crise qui se profile au terme de la transition en juillet 2024.

Que le président Traoré suite à sa décision de conserver la constitution ( Ce que nous ne comprenons pas ), écarte en fin de transition le passage en force cru ou déguisé.

Qu’il acte au-delà des visées d’habilitations gouvernementales pour des assises nationales par l’ALT, une initiative plus légitimaire et moins inventive.

Il peut lancer une consultation non légalisante des représentations issues de la dernière législature dissoute, ni uniquement axée sur des adeptes acquis, mais soucieuses des réalités de la diversité nationale. Qu’à la suite une commission soit mise en place pour des propositions, intéressants tant les questions nationales à l’exemple des conditions du retour à la normalité démocratique, qu’internationale comme l’intégration régionale à forme concentrique qui concilierait la double appartenance à l’AES et à la CEDEAO.

Le président sur l’appellation de son choix, convierait alors les organes de la transition, des structures et personnes ressources à prendre les décisions qui s’imposent.

Il s’agira pour lui d’une offre de compromis national se gardant de faire des seuls organes de la transition, tous liés par les effets du vide constitutionnel des juges et parties, mais aussi d’un compromis historique résultant des sollicitations suivantes :
- D’abord éviter l’évocation à terme par certains du vide constitutionnel ( s’appuyant aussi sur des dispositions constitutionnelles comme la désobéissance civile ), pour tenter par la confrontation d’imposer la normalisation démocratique.

- Ensuite opter pour la réssoudure avec l’Etat de droit et partant de la soumission de l’Etat au même titre que les citoyens au droit, à ses piliers comme la justice pour favoriser la pacification nationale et l’implémentation de la concorde nationale qui nous fait tant défaut, pour vaincre à jamais les terroristes et restaurer l’ordre républicain tant dans les esprits, la vie sociale que l’entièreté du territoire reconquis.

Il est prévisible qu’avec une telle motivation la prorogation de la transition sera acceptée pas juste pour la forme ( proroger pour proroger ), mais pour lui permettre après rénovation, dans le dessein de sa promesse originelle, de respecter ses engagements en réalisant en même temps que la libération du territoire national, les réformes indispensables pour notamment refonder la gouvernance et la démocratie électorale. La restauration de la confiance en l’Etat et donc du civisme y gagnerait en valeur.

Deux chemins à la fin se présentent à nous à cette croisée de notre histoire nationale.

- Celui de l’aventure sur lequel nous errons depuis déjà si longtemps au prix le plus fort ;

- Celui de la raison que nous peinons comme tout toxicomane à emprunter.
Rien n’indique ni au niveau des politiques classiques ni de celui des aspirants à la relève, que les blessures du passé sont bien cicatrisées pour les premiers, la maturité politique acquise pour les seconds et les balises des retrouvailles nationales fixées pour tous .

Pour autant le sursaut collectif reste l’objectif patriotique à réaliser urgemment.

Qu’à ce stade d’interpellation vitale des burkinabé , les mannes de nos ancêtres, nos dieux traditionnels, ceux du livre et notre restant de sagesse légendaire nous aident en guidant nos pas vers le chemin idéal pour le salut collectif.

Me Hermann Yaméogo
Président de l’UNDD

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Vos commentaires

  • Le 22 avril à 11:48, par Usurpation En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    Plus personne ne veut raisonner. Ils ont réussi à formenter les esprits comme si d aucuns venaient de créer ce pays. De memoire collective, ils ont été tous responsables de ce qui nous arrive. Un budget surdimensionnel mis à la disposition de la défense. C est à eux d accepter dire ce qui n a pas marché. Pour les civils on le sait , ils n ont pas été fermes envers les hommes de tenue qui sont censés defendre et protéger.
    Bref, je pense que tous aujourd’hui doivent accepter s asseoir et parler. Tous on doit se regarder et parler pour mieux réussir, les discours declassifies des années Sekou toure n arrange personne

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  • Le 22 avril à 13:40, par VRAIMENT En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    Il y a un audio que j’ai écouté vraiment le premier et le ministre de l’economie nous a eu en complicité avec Ebomaf

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  • Le 22 avril à 14:15, par Sheikhy En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    J’ai été agréablement surpris par la teneur de son écrit. Même si des choses peuvent être écartées, globalement c’est bon à prendre. D’habitude, Me Herman a des envolées différentes, mais cette fois, on s’en plus la sagesse d’un homme qui a vécu. Comme notre cher Capi est là pour nous tous, s’il veut me plaisir à moi (excuser du narcissisme et de la tautologie), mais c’est qui écrit), il peut prendre une semaine pendant laquelle, il va consacrer quelques heures par jour pour rencontrer certaines personnes (incluant Me Herman, Mousbila Sankara, le koro Kalifara, Philipe Ouedraogo, Mélégué...), individuellement pour des échanges. Je suis sûr qu’après cela, il aura à boire et à manger et sortira beaucoup plus muri et fort (même s’il l’est déjà) pour bétonner encore plus sa trajectoire et ses actions. Au stade actuel et je le répète encore, rares de personnes souhaiterons qu’il laisse le pouvoir, mais il doit juste ajuster certaines choses avec la contribution de ceux qui en ont les ressources et l’expérience.

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  • Le 22 avril à 14:28, par Euh ! En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    Parce que si les militaires sont au pouvoir c’est pas parce que les civils ont lamentablement échoué ?! Pour le moment ce qui vaut la peine de s’asseoir pour parler c’est en finir avec le terrorisme qui rappelons-le est arrivé sous des gouvernements civils. Au vu de ce que vous dites, nous avons besoin d’une dictature éclairée c’est tout. Le système de gouvernance que nous essayons veinement de copier est-il si bien que ce sont les partis d’extrême droite qui sont aux portes du pouvoir en Europe dite démocratique ?

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  • Le 22 avril à 15:12, par jan jan En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    Il y a quoi même ?? Taisons nous et regardons les "travailler", ils connaissent mieux que tout le monde. L’objectif premier du MPRS était de ramener Blaiso au pouvoir, quant ils ont figure du Peuple, ils se sont ravisés. Maintenant que faire ? On tourne en rond en essayant quelques vieilles recettes tel que la révolution (que les majorité d’entre eux n’ont même pas connu) et autres. Gouverner c’est forcé ?? Non, ce qui est sûr, un matin sera un matin, .....

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  • Le 22 avril à 16:04, par Sacksida En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    De toute facon, la situation securitaire Nationale, Economique et Sociale est tres gravissime, mon avis est que apres l’insurrection Populaire d’octobre 2014, Rock Marc Christian Kabore et son regime MPP, a manque de Rigueur Vertueuse dans la gestion publique de l’Etat Burkinabe et ils ont continue a vouloir faire comme auparavant le regime de Blaise Compaore l’avait fait. Alors que c’est d’une Rupture Positive qu’il fallait deroule en etant tres rigoureux dans les questions de Justice concernant les Dossiers Criminels Economiques et Financiers. De meme, certains responsables du MPP n’etaient nullement a la Hauteur des Attentes et Enjeux nationaux du moment cruciale ; Bala Sankande, Bewende Armani et beaucoup d’autres qui ont manque de serieux et de pragmatisme Vertueux dans la Gestion Publique de l’Etat Burkinabe. Meme dans l’Armee Nationale ceux qui sont Impliques dans la mauvaise gestion publique devaient etre traduits devant des Tribunaux Speciaux de Repression des Crimes Economiques et Financiers. Aujourd’hui, avec Ibrahim Traore et son regime MPSR 2 nous sommes dans les Tatonnements qui denote l’Inexperience des jeunes Officiers et des Orientation Hasardeuses en matiere de Politique Etrangeres et l’absence de gestion publique Vertueuse et Transparente avec une necessite de Redevabilite Populaire. Ainsi donc, la Fin de la Transition Actuelle devient un serpent de Mer et avec toujours des Populisme Politique et sans aucune perspective officielle connue de Tous les Burkinabe. Mais une Assises Nationales Patriotique Inclusive et Souveraine me semble etre une necessite absolument pour la Verite incontournable et un Diagnostique Pertinent Securitaire adequats et Sociaux economiques sans aucune complaisance et suivi de Resolutions Fermes pour une prolongation raisonnable et avec des programmations scientifique pointus et pour l’acheminement vers des elections Generales Credibles et Transparente Vertueuse et pour une nouvelle orientation Democratique et politique. Salut

    .

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  • Le 22 avril à 16:18, par Yameogo Joachim En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    Voici encore un beau discours politicien. Certe, le président Maurice avait pris une décision courageuse en refusant l’implantation des bases militaires étrangères. Lieu de lui rendre hommage. Mais posons nous la question qu’est-ce qui a occasionné la chute de notre premier président ? N’est ce pas la mauvaise gouvernance ? Qui peut dire mieux que Hermann sur ce sujet ? Peut- il dire combien il a reçu de cet héritage et la provenance est-elle être expliquée clairement au peuple ? À son époque, où il faisait la pluie et le beau temps, il faisait courir les gens pour son propre profit. La preuve : quelle réalisation a pu amener à l’existence pour le peuple ? Les grands postes, les gros avantages juste pour un petit groupuscule de personnes qui gravitent autour de lui. Mr Hermann n’a de leçon à donner à la nouvelle génération. Il ya lieu encore une fois qu’il se fasse oublié. Paix à l’âme de boukary le Lion, il a été utilisé pour capturer le valeureux Lion, mais hélas leur projet a échoué. Le temps de Hermann yaméogo est largement dépassé. Loin de moi une quelconque haine, mais il faudrait dire quand c’est le moment. Je vous remercie

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    • Le 23 avril à 04:41, par Serré En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

      Nous partageons le même point de vue.
      J’aimerais seulement rappeler et souligner ici, que le mode de gouvernance des jeunes arrivés au pouvoir, est dû aux comportements répétitifs et sans résultats réels pour le peuple des anciens politiques qui se sont succédé, des années durant à la tête du pays. la corruption, la manipulation, le favoritisme, le manque de vision pour l’avenir. Bref
      Aujourd’hui en dépit de la lutte contre les forces du mal, des projet agricoles, des réaménagements au plan santé, des projets d’envergure rêvés, sont en cours de réalisation où en préparations. La jeunesse est fatiguée des longs discours mielleux à la politicienne.

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    • Le 23 avril à 10:57, par Kariktingyé En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

      Je pense que nous devons dépasser le fait que son père soit ancien président et voir la pertinence de son message au profit du bonheur du Burkina Faso. Selon moi il attire notre attention sur des braises dangereuses sous les fesses de notre pays. Si vraiment, et quelqu’un l’a précisé plus haut, les autorités l’ont lu ils doivent prendre conscience de la situation et aller échanger avec les vieux et anciens ténors du pays pour prendre des conseils afin de redresser la marche de notre noble transition à la MPSR2 qui semble perdre actuellement certaines pédales.

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  • Le 22 avril à 16:26, par Mechtilde Guirma En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    Excellent, très excellent Maître. Plus rien à ajouter. Reste à chacun, la voie réfléchie de la vérité ou de la sagesse, la voie méditative dans la conscience pour réellement saisir l’ampleur des défis à relever, ou encore, et c’est le plus difficile : « La voie de la conversion des cœurs » car difficile encore est la bonne dose d’humilité qui devrait accompagner tout cela. Et pourtant c’est la seule et unique voie et moyen de rentrer positivement dans l’histoire d’un Peuple. En langue moré cela se résume en :

    « Duuni bé Panga, Pang sân ya Burkiindi, a tara Sugri. Sugr tara Panga, Pang sân Tar Sugri A ya Burkind ti Burkind kiet Dunnia.
    Morale : « Ed zwé Wend lad zwé Duuni n’tal Sugri, ti Sugr Soaba n’so Dunnia ti Duunni tar Panga ti Burkind kiet Dunnia (la voie du Bendé : extrait de mon recueil de poémes : « Nuit d’une femme, nuit de poèmes ».

    Traduction : Le Monde est force (la force habite le monde). Si le Pouvoir se proclame Burkina, c’est qu’il a donc la Mansuétude. L’indulgence est une force. Si le Pouvoir se dit magnanime il doit alors être Burkina et la vertu ne quittera jamais le monde
    Morale : élevons-nous en miséricordieux et craignons le monde en indulgents, car c’est la longanimité du Puissant qui lui confère le vrai pouvoir sur le monde qui devient une force et l’intégrité, la droiture ne quitteront jamais les cœurs, ni le monde.

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  • Le 22 avril à 18:04, par Moi MEME En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    Qui a réveillé ce type ?

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  • Le 22 avril à 19:20, par Swartskoff En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    Hum ! Quand le môgô revient sur á scène avec pareilles élucubrations alors attention c’est pas neutre. Le mec sait des choses et la Transition devrait être plus vigilante. Je viens de lire sur lefaso.net que le Pr IB est à Bobo pour la SNC. Pourquoi ne pas déléguer cela au PM, et Lui rester à Ouaga pour plus de sécurité (cf vidéos déstabilisateurs dans un pays voisin).
    God bless BurkinaFaso !

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  • Le 22 avril à 22:46, par DF En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    Les gens de 55 et plus, on dirait que vous n’avez pas compris que le Burkina a changé dès...Courage à vous ! Nous on avance avec notre IB Naitonal

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  • Le 23 avril à 06:06, par le juste En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    Roc Marc Christian Kabore est pour moi le meilleur président que nous avons eu dans l’histoire du Burkina Faso. Il est seulement venu au mauvais moment. Tout le monde reconnait le travail qu’il a abattu. Le burkina etait un pays démocratique et les gens se permettaient de l’insulter a la radio ou sur les reseaux sociaux. L’organisation du proces pour Thomas Sankara et son souhait d’écarter l’armee de sa sécuriter et des postes gouvernementales a entrainer sa chute. Je me suis entretenu avec un officier superieur qui me la confirmé. L’audit de la présidence a ete mis au oubliette parceque le MPSR n’a rien trouvé contre lui c’est cela que l’on dit etre integre. Le CDP qui a organisé le coup d’état avec l’aide des activistes comme Maiga et Rachow se sont vu bernés par un deuxieme coup d’état au sein de la meme organisation qu’il ne controlle plus. Le financement du coup d’etat a ete organise par une autre aile du CDP. Personne des deux ailes du CDP ne controlle ne monstre qu’ils ont crées et qui a pris son indépendance. Les activistes publiaient le nombre de mort et toutes les informations qu’ils obtenaient sur le front sur les reseaux. Le pouvoir actuel ayant compris que cela pourrait tres dangereux pour eux ont strictement interdit toute information et critique concernant la securite de notre pays. Que Dieu protege le Burkina Faso.

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  • Le 23 avril à 08:22, par YAWOTO En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    Pour une fois j’ai apprécié l’analyse et les propositions. Le seul bémol est que le français n’est pas à la porté du commun des mortels et que certaines critiques se feront sans avoir compris grand chose de ce qui est dit.

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  • Le 23 avril à 09:46, par Rodriguez En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    Ce qui caractérise Me Yameogo, c’est qu’il peut avoir des idées constructives quand il le faut et quand il le veut. Mais le problème avec lui, c’est que dès qu’il est appelé pour faire valoir ses idées, il s’accomode immédiatement du confort de son poste juteux et ne fait plus ríen... Ou parfois il devient même la Caisse de resonnance de celui qui l’a placé à ce poste. Herman a raté sa vie politique dès lors qu’il a soudainement arrêté de s’opposer à Blaise dans les années 1990. Ce fut une grande deception et pour ses partisans convaincus de l’époque, et pour les citoyens qui croyaient en la démocratie en son temps ! Mais ne dit-on Pas que l’Homme s’assagit avec le temps ? Peut être est-il devenu altruiste tout simplement ?

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  • Le 23 avril à 12:46, par walaye En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    Maître Herman a arrêté de s’opposer à Blaise COMPAORE quand ce dernier à réhabilité son père et moi je ne lui en veux pas pour ca. C’est humain. Maintenant il faut reconnaître les temps ont changé, les façons de voir les choses mêmes politique ont changé et que tous ceux que lui il cite (les vieilles personnes) ne peuvent plus apporter grand chose. Tout ce beau monde reste convaincu qu’il faut faire avec la France parce qu’ils ont tout appris et tout fait avec la France.

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  • Le 24 avril à 10:52, par Passakziri En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    Bien vrai que Me Herrmann Yameogo est ma déception politique au Faso depuis son retournement de veste face à Blaise Compaoré, juste parce que ce dernier aurait été celui là qui a réhabilité son père, comme si son intérêt personnel était au dessus de celui de la nation. Oui pour la cause d’Herrmann yameogo des gens ont fait la prison en 1991, des gens ont été tabassés, mais me a commis l’erreur de sa vie en ne participant pas aux élections qu’il aurait gagnée et que la rue n’aurait pas laissé voler. Bref, sortir après dire certaines choses à la télé, c’était pas trés intelligent, mais sincère.
    Malgré tout, étant burkinabè et même s’il ne l’était pas et aimait juste le Burkina , ce serait de son droit, de son devoir d’apporter sa contribution quand il le trouve nécéssaire. pour celà on n’ira pas demander l’avis d’un wayiyan , parce que le Burkina et son air n’ont pas été créés par les Wayiyans. Donc Merci à Me Yaméogo pour sa contribution fort intéressante et qui réflète une réalité basée sur l’histoire vécu. Vivement que les acteurs d’un certain âge lui emboîtent le pas afin d’édifier une jeunesse en pleine divagation.

    Passakziri

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  • Le 25 avril à 13:43, par Alexio En réponse à : Burkina/Situation nationale : Les propositions de Me Hermann Yaméogo pour une sortie de crise

    Notre peche originel a demarrer depuis la premiere republique ou nos intellectuels dont la plupart issus de l ecole William Pointy de Dakar n ont pas pu jeter les bases ou fondements d un bon depart d une jeune republique qu etait d alors la Haute-Volta. Actuel Burkina Faso.

    Le Pere de Hermann Yameogo par la force des choses est devenu le premier president de la republique. Au detriment du sort du destin malheureux de ce fils Ouezzin Coulibaly que les observateurs politiques voyaient en lui le futur president de la haute-Volta.

    La mort subite de ce dernier, le 7 Septembre 1958 faussa de toutes les cartes du jeux politiques. Il fut Depute en 1946 au Parlement en France, rejoigna ainsi Phlilipe Zinda Kabore et Houphouet F. Boigny de la Cote D ivoire tous elus 1945 avant lui.

    Mais sa caricature politique et son talent lui a prevalu le surnom. Le Lion du RDA.

    Le President Maurice Yameogo qui commenca sa petite dictature du pouvoir pour le choix d un parti unique comme son ami de toujours politique Houphouet F. Boigny. L instigateur de la Francafrique avec leopold sedar Senghor du Senegal contre la Guinee du radical revolutionaire Sekou Toure pour son Non historique au pacte colonial du General Degaule en1958.

    La Haute-Volta etait al remorque de la Cote D Ivoire avec le UDV-RDA. Les autre partis par la suite defendu. Mais le syndicalisme de JO Weder ou Joseph Ouedraogo vivait aupres du pouvoir.

    La grande vie de l Etat finira par creer une crise sosiale qui debouchera par la chute du pouvoir en Janvier 1966.

    Sangoule Lamizana prendra le pouvoir par le cri de la rue. JUsqu a nos jours les reglements et scissions politiques ont contribuent jusqu u ades regimes dexceptions. Tels la Revolution. Car

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