Maxime Kaboré dans la présidentielle du 21 novembre : Derrière le sourire du candidat indépendant
Il est le seul candidat indépendant de l’élection présidentielle du 21 novembre 2010. En plus de cette distinction, Maxime Kaboré (44 ans) passe difficilement, sinon jamais, inaperçu, tant dans la vie courante que dans ses meetings de campagne. Par son sourire et sens aigu des formules, l’ancien pensionnaire du PMK (Prytanée militaire du Kadiogo) retient toujours l’attention de l’interlocuteur. Au-delà de sa capacité hors du commun à semer la bonne humeur autour de lui, toute chose qui amené d’aucuns à vite le taxer de « Plaisantin », Maxime Kaboré, à le suivre de près, présente une cohérence dans les idées et dispose d’un charisme qu’elle exploite si bien pendant la présente campagne électorale.
A l’entendre, sa participation à cette campagne électorale constitue déjà une première victoire, sinon une surprise, vu que beaucoup le voyaient difficilement franchir l’étape du Conseil constitutionnel avec les parrainages.
Aller plus loin dans la surprise
En effet, ils étaient nombreux ceux qui ont pris Maxime Kaboré pour un « Plaisantin », à l’annonce de sa candidature indépendante pour l’élection présidentielle du 21 novembre 2010. Mais, aujourd’hui, loin de se contenter de sa présence inattendue à cette phase de l’élection, le Burkinabè résidant en Belgique pense aller plus loin dans la surprise de ses détracteurs.
Mettre en ballotage le Président sortant
Ainsi, il entend, à défaut de battre le président sortant, de le mettre en ballotage. Enfin, le candidat croit, dur comme fer, que son heure a sonné. Se voulant l’homme de la situation, Kaboré n’hésite pas dans ses sorties à indexer des maux dont souffrent les Burkinabè (pauvreté, chômage des jeunes, corruption) et à indiquer les solutions qu’il envisage en cas d’accession au Palais de Kossyam au soir du 21 novembre 2010.
Promesses de l’accès de tous aux services de base
« Avec Maxime Kaboré, c’est la fin de l’impunité, de l’injustice (…) avec moi, c’est le développement partagé, l’indépendance de la justice, l’accès équitable de tous aux services de base : éducation, santé, eau, électricité, logement », aime-t-il marteler à ses partisans à chaque meeting.
Maxime Kaboré, le « Chirurgien ». Charismatique, le candidat indépendant ne manque pas de formules pour frapper les esprits ou titiller ses concurrents. Du président sortant il dit qu’il est l’anesthésiste et lui, le chirurgien. Maxime a également réponse à toutes les situations.
Mieux vaut peu de militants engagés
A Tenkodogo où il n’avait pas eu grand monde à son meeting, l’apôtre du changement a sauvé la face en indiquant que lui, il ne faisait pas dans la quantité, mais dans la qualité. En clair, mieux vaut avoir peu de militants engagés que beaucoup de faux militants qui viennent juste pour le spectacle.
Appel de tous au changement
Mais, un changement comme celui qu’il envisage pour le Burkina (à tous les niveaux) ne saurait se faire ni avec quelques partisans, ni avec de l’humour. Apparemment, Maxime Kaboré en est conscient, et termine toujours ses meetings par un appel invitant les Burkinabè des campagnes et des villes à s’approprier son slogan de campagne : « Osons le changement ! »
Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net