"S’informer, échanger et recruter". Tel est le credo dans lequel évolue le Salon professionnel de recrutement et d’information sur les formations et les métiers au Burkina Faso, "Fortandem". Cette tribune interpelle les entreprises employeurs, les écoles de formation et les jeunes diplômés à une synergie de réflexions en lançant un slogan : "Ensemble, imaginons le futur !" Placée sous le haut patronage du Premier ministre, Tertius Zongo, l’ouverture de la troisième édition, qui se tient du 5 au 7 mars 2009 à Ouagadougou, a revêtu un éclat particulier : la présence de quatre membres du gouvernement burkinabè, celle du ministre malien de la Formation professionnelle et du chef de cabinet du ministre congolais de l’Emploi. A ces personnalités se sont ajoutés des responsables des politiques d’emploi, des experts en matière de formation et environ un millier de jeunes diplômés.

Dans le hall du siège de la commission de l’UEMOA, des grandes écoles (GEM du Maroc, 2iE et IAM de Ouagadougou, CESAG de Dakar ...), des entreprises (ONATEL, Essakane Mining, NESTLE, Azalaï...) vont exposer aux postulants d’emploi et aux jeunes étudiants leurs programmes de formation et les postes de compétences recherchés. "Mon souhait le plus ardent est que la plupart des jeunes partent de ce rendez-vous avec des résultats de leurs rencontres avec les entreprises nationales, les multinationales et les grandes écoles", a émis Ibrahim Baba Cissé, directeur général de IBC-Burkina, promoteur de "Fortandem". Les deux premières éditions de 2005 et 2007 ont permis d’embaucher cent soixante dix (170) jeunes diplômés à des postes clés. "Fortandem" 2009 se penche sur une interrogation majeure dans la croissance économique des pays africains en général et celle du Burkina Faso en particulier : "Environnement, Énergies et Mines sont-ils des secteurs pour booster l’emploi des jeunes" ?

Le ministre burkinabè de l’Environnement et du Cadre de vie Salifou Sawadogo, parrain de cette édition, représentant le Premier ministre a expliqué que "Fortandem" s’inscrit dans la vision du gouvernement en matière de promotion de l’emploi car la fonction publique ne peut pas absorber tous les diplômés issus des différentes écoles et universités. "Il faut inciter les diplômés et surtout les jeunes à développer des initiatives soit pour se trouver une place dans le marché de l’embauche soit se donner les moyens de s’installer à leur propre compte", a-t-il recommandé.
Pour le ministre Sawadogo, le Salon s’attaque à un questionnement d’actualité et à un souci d’avant-garde car il fait apparaître la nécessité de concilier la croissance des secteurs des Mines, de l’Énergie et de l’Environnement avec les enjeux d’embauche.

"Ces secteurs dont la promotion est réelle dans nos pays se heurtent à un besoin réel de main d’œuvre hautement qualifiée, abondante et accessible", a-t-il reconnu. Des experts tels que Arba Diallo, ancien secrétaire exécutif des Nations unies pour la lutte contre la sécheresse, Zéphirin Diabré, président Afrique de AREVA ou Abdelatif Fekkak, président de la grande école de Management du Maroc vont intervenir à ce Salon pour présenter les opportunités d’embauche et les possibilités de formation qu’offrent les secteurs des Mines, de l’Énergie et de l’Environnement aux jeunes diplômés ou aux étudiants.

Jolivet EMMAÜS (joliv-et @ yahoo.fr)

Sidwaya