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CINEMA : Sidnaaba suggère un festival du numérique

Publié le mardi 24 février 2009 à 00h17min

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Dans queslques jours, Ouagadougou donnera tout son sens à son nom de capitale du cinéma africain avec le FESPACO qui déroulera sa pellicule pour la 21e fois. Durant 8 jours (du 28 février au 7 mars), il sera donné à voir au public des oeuvres du 7e art réalisées par des Africains. Au regard du nombre d’oeuvres reçues et de la durée du festival, les organisateurs du festival ont dû opérer une sélection qui n’a pas fait que des heureux. Ainsi, parmi les films qui n’ont pas été sélectionnés, il y a celui intitilé "Un fantôme dans la ville" de Zida Aboubacar, dit Sidnaaba qui l’avait présenté en compétition dans la catégorie vidéo. Cet homme de radio et réalisateur burkinabè nous a rencontré le 18 février 2009 non pas pour se plaindre de la non selection de son film, mais pour faire une suggestion pour maintenir la flamme du cinéma africain dans la capitale de son pays. Il propose que soit organisé un festival exclusivement consacré aux films tournés en numérique entre 2 éditions du FESPACO.

Comme en 2007, Sidnaaba n’aura pas un film en compétition lors de la 21e édition du FESPACO qui battra son plein dans la capitale burkinabè du 28 février au 7 mars 2009 sous le thème "Cinéma africain, tourisme et patrimoines culturels". Son film intitulé "Un fantôme dans la ville" qu’il a présenté pour la compétition dans la catégorie vidéo ne fait pas partie des 374 oeuvres cinématographiques retenues. S’il n’en fait pas un problème comme ce fut le cas également en 2007 avec la non sélection de son film "Mathy la tueuse", l’homme de radio et réalisateur n’est tout de même pas content de l’attitude des organisateurs du festival vis-à-vis des cinéastes dont les oeuvres n’ont pas été sélectionnées "Si on rejette ton oeuvre, on ne te donne pas des explications", regrette-t-il avant d’ajouter que pour le bien du cinéaste, on devrait lui donner les raisons pour qu’il puisse s’améliorer (NDLR : sur la question nous vous proposerons dans nos prochaines éditions une interview du directeur de la cinémathèque africaine de Ouagadougou).

En attendant que les organisateurs l’invitent par mail à passer chercher son oeuvre comme en 2007, Sidnaaba tient à leur dire de communiquer avec les cinéastes dont les films n’ont pas été retenus. "Pourquoi ne pas glisser dans le mail invitant à venir chercher les oeuvres non sélectionnées la ou les raisons du rejet" ? suggère-t-il aux organisateurs. Pour lui, le FESPACO rendrait un énorme service en donnant les raisons de la non sélection des films. Même s’il ne fera partie des cinéastes en compétition pour les différents prix, Sidnaaba ne garde pas pour autant une dent, ni contre les organisateurs ni contre le festival lui même. Bien au contraire, il souhaite que la biennale s’enracine davantage. C’est pour cela qu’il invite à maintenir la veille, à ne donc pas dormir sur les lauriers, comme les 40 ans du festival car, prévient-il, "le FESPACO n’est pas un acquis".

Dans l’explication de sa pensée, il fait cas des festivals qui émergent un peu partout en Afrique et qui pourraient, à la longue, menacer le doyen des festivals. Outre les festivals émergents, l’autre menace, aux yeux du réalisateur, est le numérique enfanté par les technologies de l’information et de la communication. Pour ne pas se laisser supplanter dans ce domaine, Sidnaaba suggère l’organisation d’un festival exclusivement consacré aux films en numérique au Burkina entre les éditions du FESPACO qui est pour le moment un creuset de films analogiques et numériques. Cela lui tient à coeur car, même s’il dit ne pas faire des films pour des festivals, mais des films commerciaux, il tient à ce que le FESPACO reste toujours et davantage une référence africaine et internationale. En un mot, que ce festival continue à faire la fierté du Burkina et de l’Afrique.

Par Séni DABO

Le Pays

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