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Foire du niébé au Sourou : les femmes rurales à l’honneur

Publié le mercredi 24 avril 2013 à 22h42min

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Foire du niébé au Sourou : les femmes rurales à l’honneur

Du 03 au 04 mai 2013, se tiendra à Diouroum dans la province du Sourou, la 4ème édition de la foire provinciale du niébé. Organisée par l’association « Yiye » des femmes du Sourou, cette foire aura pour thème « Femmes rurales et sécurité alimentaire au Sourou ». En prélude à cette activité, une conférence de presse s’est tenue le mercredi 24 avril 2013 au CENASA à Ouagadougou. Présenter l’association « Yiye » des femmes du Sourou et montrer l’importance de la foire du niébé, tels étaient les objectifs de cette rencontre.

Présentation de l’association « Yiye » des femmes du Sourou.

« Yiye » est constituée de groupements de femmes et de femmes individuelles engagées dans la production agricole. Selon Mme Clémentine Dabiré/ Binso, secrétaire permanente du FRSIT (forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques) et présidente de l’association « elle fonctionnait de façon informelle depuis 2009 avec l’appui technique de l’INERA (institut national de l’environnement et de la recherche agricole) et de la direction provinciale de l’agriculture du Sourou ». L’association « Yiye » se propose donc de contribuer au renforcement des capacités techniques de ses membres. Cela se traduit d’après Mme Dabiré « par l’équipement, la formation et l’encadrement pour une production rentable de semences ». Et poursuit-elle, la contribution de l’association se fait également au niveau de la conservation et la transformation du niébé en vue de valoriser les technologies mises au point par la recherche. L’association permet ainsi d’améliorer les rendements agricoles des femmes et de ce fait d’augmenter leurs revenus.

Le niébé, un intérêt économique certain dans la province

Adapté aux zones à écologie fragile, le niébé est cultivé sur toute l’étendue du territoire du Burkina Faso et particulièrement au Sourou. En plus de ses valeurs nutritionnelles, fertilisantes et fourragères appréciées des populations, la plante constitue selon Clémentine Dabiré la principale culture de rente pour les petits producteurs dans les zones non cotonnières comme le Sourou. La production et la commercialisation du niébé constituent donc des sources de revenus pour les populations intervenant dans ce domaine. Ayant adopté les variétés améliorées et les nouvelles techniques de conservation (l’ensachage à triple fond par exemple), le niébé est devenu un maillon important pour les populations pour la recherche de la sécurité alimentaire, poursuit la présidente de l’association « Yiye ».

Le choix du thème

« Le fleuve Sourou dans la partie nord de la province, donne l’opportunité de développement des cultures irriguées sur les deux rives du fleuve. Ces plaines irriguées ne concernent cependant que deux départements sur huit. La sécurité alimentaire reste un problème récurrent et préoccupant pour les six autres départements non servis par le fleuve. L’alimentation des populations est soumise aux aléas climatiques et les crises alimentaires sont fréquentes » explique Mme Dabiré. Et vu le rôle prépondérant que jouent les femmes dans la production agricole et dans la conservation des denrées alimentaires, leur sensibilisation à adopter les nouvelles et bonnes pratiques de production agricole et de conservation constitue une priorité pour la recherche de la sécurité alimentaire. C’est ce qui explique le choix du thème « Femmes rurales et sécurité alimentaire au Sourou », affirme-t-elle.

Le déroulement de la foire

Différentes activités interviennent pendant le déroulement de la foire provinciale du niébé au Sourou. D’après la présidente de l’association Yiye des femmes du Sourou, il y aura :
-  l’organisation d’un concours de production et de conservation du niébé ;
-  l’organisation d’un concours d’art culinaire sur la transformation du niébé.
-  un marché de niébé ou des gens exposent
-  la cérémonie de récompense pour les bonnes pratiques de production et de conservation du niébé vient clôturer les activités.

Des prix en nature seront remis aux heureux gagnants. Ils sont composés de charrettes, de charrue, de brouettes, de pioches, de vélos… Les activités se déroulent sur toute la province et sur toute l’année, précise-t-elle, et la foire y met fin. Avec le succès des précédentes éditions et la bonne saison agricole en 2012, près de 1000 inscrits ont été enregistrés pour le concours de la 4ème édition.
Cette année, Yiyè innove en invitant d’autres associations évoluant dans la promotion de la culture du niébé. « Nous avons des associations du Bam, du Sanmatenga, du Yatenga, du Nayala, de la Kossi », précise Clémentine Dabiré.

Avec l’intervention de l’association Yiye et les services techniques du ministère en charge de l’agriculture et du ministère de la recherche scientifique, la production est passée de 7 045 tonnes en 2007 à 59 965 tonnes en 2012 (statistiques du ministère en charge de l’agriculture). Cela montre une évolution spectaculaire de la production du niébé dans le Sourou. « Les différents intervenants peuvent en être fiers » conclut Mme Dabiré.

Patindé Amandine Konditamdé

Lefaso.net

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