Burkina/ Ramadan 2024 : Les prix des produits de grande consommation à la hausse
Au Burkina Faso plus particulièrement à Ouagadougou, les prix de certains produits de première nécessité ont connu une hausse depuis le début du mois de Ramadan. Aussi, les prix varient d’une boutique à une autre et d’une alimentation à une autre. Qu’est-ce qui explique cette situation ?
Chaque année, il est constaté qu’à l’approche du mois de Ramadan certains commerçants augmentent les prix de certains produits comme l’huile, le sucre, le lait, la boîte de tomates et autres.
Ce mercredi 19 mars 2024, nous avons fait le tour de certaines boutiques et alimentations pour faire le constat concernant l’augmentation des prix de certains produits de grande consommation en cette période de Ramadan.
Dans certaines boutiques des quartiers de Karpala et de la Patte d’oie, des quartiers populaires de la ville de Ouagadougou, la capitale burkinabè, les prix varient d’une boutique à une autre et d’une alimentation à une autre.
Le prix du sucre est à 1000 francs CFA dans certaines boutiques et alimentations. Et dans d’autres alimentations et boutiques, on en trouve à 1100 francs CFA. Avant le Ramadan le prix était à 900 francs CFA ou à 1000 en fonction des boutiques et alimentations.
Le prix de la boîte de lait concentré qui était à 800 francs CFA où 900 francs CFA en fonction des boutiques est passé à 1100 francs CFA.
Le petit paquet de Lipton yellow qui était à 500 francs CFA est passé à 600 francs CFA. La boîte de tomates dont le prix variait entre 700 et 750 en fonction des boutiques et alimentations est passé à 800 francs CFA dans certaines boutiques.
Le kilogramme du riz au marché de Karpala varie d’un commerçant à un autre actuellement. Certains le vendent à 600 francs CFA et d’autres à 550 francs CFA ou 575 francs CFA.
Dans les boutiques et alimentations où nous sommes passés, nous avons constaté l’absence du sucre Sosuco. Interrogé sur l’absence du sucre burkinabè dans les boutiques certains commerçants ont confié qu’il est plus facile d’avoir le sucre importé que d’avoir le sucre produit au Burkina Faso.
« A la veille du ramadan j’ai fait le tour des boutiques et alimentations pour chercher le sucre Sosuco en vain. C’est cette semaine que je suis allée dans une alimentation et j’ai pu avoir le sucre Sosuco. Il est vendu à 1000 francs. Or avant le Ramadan c’était à 800 francs CFA », a fait savoir Aïcha Kombasseré.
Interrogé pour savoir les raisons de ces augmentations, certains commerçants ont dit que « lorsque ceux qui nous livrent les marchandises augmentent les prix, nous sommes obligés d’augmenter également à notre niveau, pour pouvoir s’en sortir ». C’est l’argument phare de ceux que nous avons interrogés.
L’augmentation abusive des prix de certains produits de grande consommation suscite les interrogations suivantes. Pourquoi au Burkina Faso les prix des produits de grande consommation ne sont-ils pas homologués ? Pourquoi n’y a-t-il pas de contrôle strict pour amener les commerçants à respecter les prix des produits ?
Rama Diallo
LeFaso.net
Vos commentaires
1. Le 20 mars à 21:00, par Bob En réponse à : Burkina/ Ramadan 2024 : Les prix des produits de grande consommation à la hausse
Et dire qu’on est dans un pays à majorité musulmane où 80% ou plus des commerçants sont soit disant MUSULMANS. Ces mercenaires spéculateurs organisent même la pénurie à l’approche du mois béni pour multiplier exagérément leurs bénéfices chose qui est formellement interdit par le Saint CORAN et c’est là qu’opère l’hypocrisie des grands chefs religieux qui ferment les yeux sur ces pratiques honteuses, la bouche fermée par les cadeaux et autres prébendes que ces fossoyeurs de l’économie burkinabé leur accordent. Souvenez-vous de la guerre avortée du pain après le déclenchement de la guerre d’Ukraine. Aujourd’hui les prix du blé sont au plus bas, mais les boulangers continuent à faire un pain de 160g au lieu de 200g, et personne ne dit mot. Ni le gouvernement, ni les organisations de défense des consommateurs ne pipent. Les organisations de consommateurs sont plutôt devenus les VRP d’un 4eme opérateur qui n’aurait pas d’autre choix que de rentrer dans les combines des 3 premiers opérateurs ou de disparaître. Ça ne m’étonnerais pas qu’ils soient en collusion avec un opérateur en embuscade. Sans une lutte vigoureuse contre la corruption et l’enrichissement illicite, aucun secteur de notre économie ne sera à l’abri des spéculateurs et des bandits de toute sorte.
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Le 21 mars à 08:13, par Liberté En réponse à : Burkina/ Ramadan 2024 : Les prix des produits de grande consommation à la hausse
Belle analyse !
Les responsables musulmans doivent hausser le ton.
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2. Le 21 mars à 08:36, par Passakziri En réponse à : Burkina/ Ramadan 2024 : Les prix des produits de grande consommation à la hausse
Que Voulez-vous ?
Le sucre n’est pas bon pour la santé, donc il faut aussi sensibiliser dans ce sens que de faire croire que c’est une denrée de première nécessité indispensable.
Quant aux gestes mercantiles de fixation sauvage des prix , c’est à l’image de la malhonnêteté pandémique du pays.
Si toi commercant croyant tu pense que c#est en profitant du mois du carême que tu vas t#enrichir sur le dos de tes fréres, alors mon frére, laisses tomber ton pélérinage à la Mecque, Jerusalem ou je ne sais ou. Le Carême c’est dans ton coeur. Lá ou tu as fait ton mal, c#est en te rependant lá bas que tu trouveras le salut, aprés avoir reparé le tord que tu as posé. avant cela , oublies ! donc si tu t’es enrichit sur le dos de tes frères , alors repares le tord , sinon ton pélérinage devient un vide voyage touristique. Dieu n’est pas bête comme vous.
Passakziri
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3. Le 21 mars à 11:02, par sheikhy En réponse à : Burkina/ Ramadan 2024 : Les prix des produits de grande consommation à la hausse
Vous n’avez pas compris pourquoi tout le monde est devenu commerçant au Faso. Des dizaines de kiosques et boutiques ouvrent tous les jours. C’est la manière qu’on a trouvée au Faso pour assurer la popotte et se faire de l’argent sans trop d’efforts. Je suis passé chez un commerçant au bord de la route pour acheter un article qui coûtait au maximum 2 000 F au grand marché. Le monsieur m’a dit sans sourciller que le prix est à 5 000 F. J’ai gardé mon calme et j’ai continué mon chemin. Il a donné son dernier prix à 4 000F. Le comble est que le monsieur avait jeuné et il était dans les préparatifs pour rompre son jeûne. En allant dans un marché plus loin, le même article m’a été proposé à 2 250 F avec le dernier prix à 2 000 F comme au grand marché. On voit également quand il y a les fausses ruptures de gaz. Tous les quincaillers et autres deviennent des vendeurs de gaz parce qu’en faisant monter les enchères (les gens sont obligés de payer), on se fait de l’argent facilement sur le dos des ménages qui ont déjà de gros soucis. Une dame est venue livré ses produits locaux dans une grande boutique et j’ai entendu qu’elle donnait à 500F l’unité. Le boutiquier a dit d’étiqueter à 750F et mettre dans les rayons. Quand une ville devient un marché à ciel ouvert, quel contrôle peut-on mettre en place pour canaliser cette anarchie. Ce qui se passe aujourd’hui, les mossi ont une expression pour dire que c’est une manière d’arracher l’argent des gens de leur poche. C’est généralisé et maintenant, tant pis pour celui qui veut acheter quelque chose. La vie chère est tout simplement une création et c’est comme si des gens se sont entendus pour tirer sur la corde et espérer qu’il y ait un ras-le-bol général sans se soucier de la souffrance de la population qui trime en majorité pour joindre les deux bouts. Ce sont les mêmes qui vont se plaindre si on décidait de refaire de grandes surfaces de commerce publics comme "Fasoyaar" dans chaque quartier pour soulager la population. Par contre, le gouvernement peut aussi s’allier à une chaîne de supermarchés qui existe presque partout (dont je tairais le nom) pour en faire des supermarchés témoins et soulager la population. Cette chaîne qui était bien au début en termes de prix a également dérapé depuis un certain temps.
Que Dieu bénisse notre Faso.
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4. Le 21 mars à 20:37, par Lom-Lom En réponse à : Burkina/ Ramadan 2024 : Les prix des produits de grande consommation à la hausse
@Bob, vous avez l’essentiel et de mon point de vue, il n’est plus nécessaire de publier de tels articles dans la presse ! C’est l’expression de la pure hypocrisie dont le Burkinabe détient le grade le plus élevé dans le rang le plus haut ! Chaque les mêmes choses sont répétées et vécues par tous les acteurs de la vie nationale et on se demande si la communauté musulmane n’est pas au courant ! De toute façon, depuis que le régime de Roch Marc KABORE a mis fin aux dons de sucre sur le dos de l’État, les particuliers qui continuent d’en donner ne sont plus nombreux ! On a même vu que le paquet de sucre dans certains quartiers est à 1.100 FFCA et on se demande pourquoi ? Comme Dieu est juste, certains pilleurs qui s’illustrent chaque année à la période de Carême ne progressivement jamais et demeurent des garibous éternels !
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