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Médias publics burkinabè : Des journées de protestation les 12 et 13 juin 2019

Publié le vendredi 7 juin 2019 à 22h50min

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Médias publics burkinabè : Des journées de protestation les 12 et 13 juin 2019

Les travailleurs des médias publics, les Editions Sidwaya et la RTB (Radiodiffusion Télévision du Burkina) annoncent deux journées de protestation pour exiger la mutation diligente de ces organes en sociétés d’État avec l’ensemble du personnel et leur dotation en équipements et moyens conséquents pour leur fonctionnement efficace. L’information a été donnée ce vendredi, 7 juin 2019 à Ouagadougou au cours d’une conférence de presse.

Ainsi, les 12 et 13 juin 2019, de 8h à 11h, les travailleurs de ces médias, réunis au sein du SYNATIC, observeront un sit-in. Et ce, sur toute l’étendue du territoire national. Ce mouvement d’humeur vise à exiger la mutation diligente de ces organes en sociétés d’État avec l’ensemble du personnel et leur dotation en équipements et moyens conséquents pour un fonctionnement efficace au service des populations et de l’intérêt général, expliquent les responsables du syndicat.

« Le 29 décembre 2016, dans la salle de réunion du Premier ministère, le SYNATIC et le gouvernement, avec à sa tête, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, ont signé un protocole d’accord de sortie de crise. Le point clé de ce protocole d’accord était l’engagement du gouvernement à procéder à la mutation de la RTB et des Editions Sidwaya en sociétés d’Etat.

Le passage des médias publics du statut d’EPE (Etablissement public d’Etat) à celui de sociétés d’Etat a été une décision du gouvernement de la transition », ont campé les responsables du SYNATIC, reconstituant les actes posés à cet effet, notamment les études réalisées dans la perspective de ce processus de mutation.

C’est dans cet élan qu’ils ont rappelé que la Commission mixte interministérielle chargée du suivi du processus de transformation de la RTB et des Editions Sidwaya en sociétés d’Etat, présidée par le secrétaire général du ministère de la Communication, a recommandé au gouvernement d’opérer la mutation avec les effectifs actuels, conformément à l’esprit du protocole d’accord.

« C’est donc logiquement que le SYNATIC s’est offusqué des suites données par le gouvernement lors du Conseil des ministres du 29 mai 2019, en préconisant des réflexions approfondies sur le dossier. Pour un mépris, c’en est vraiment un ! », déplorent les travailleurs des médias publics.

Siriki Dramé (au micro.) avec à sa droite, Jeanine Kambiré ; Harouna Boena et à sa gauche, Aboubacar Sanfo et Ousséni Ouédraogo

« Le bureau national du SYNATIC tient à exprimer son indignation face à la déclaration du ministre en charge de la Communication rendue publique le 5 juin 2019. Cette sortie inappropriée traduit une agitation fébrile qui cache mal l’intention de torpiller les intérêts des travailleurs des médias publics. En effet, les assemblées générales organisées en fin mai 2019 par des directeurs généraux des EPE sur instructions du ministre, de même que la rencontre de restitution par les cabinets d’études tenue hier, 6 juin 2019, afin de démobiliser les agents, ont échoué.

Les travailleurs sont déterminés et attendent l’adoption des décrets d’application des lois votées en 2015, ainsi que la suite du processus de mutation », a dépeint le secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé, confiant en outre qu’en fonction du traitement qui sera réservé aux deux journées de sit-in, le syndicat pourra passer à une autre étape de la lutte.

« On est obligé d’aller dans ce sens », soutient M. Dramé avant de regretter, non seulement le non-respect par le gouvernement de ses propres engagements, mais également le manque de dialogue sincère de sa part.

OHL
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Vos commentaires

  • Le 7 juin 2019 à 14:36, par Sage En réponse à : Médias publics burkinabè : Des journées de protestation les 12 et 13 juin 2019

    En cas de refus de l’Etat, pourquoi ne pas tous démissionner pour aller créer vos propres entreprises ?

  • Le 7 juin 2019 à 14:52, par armel En réponse à : Médias publics burkinabè : Des journées de protestation les 12 et 13 juin 2019

    Est ce le même siriki drame, candidat malheureux aux législatives pour le compte de la NAFA ?Si c est le cas,ce sindycat n est il pas politique ?Dans tous les cas,les meilleurs journalistes ici sont tous dans le privé.Meme votre ministre viens du privé.Qu on ferme la RTB et Sidwaya et qu on vous envoient dans les classes pour enseigner nos enfants est plus rentable que les transformer en sociétés qui feront a coup sûr faillite.

  • Le 7 juin 2019 à 15:04, par Le petit tranquilos En réponse à : Médias publics burkinabè : Des journées de protestation les 12 et 13 juin 2019

    Gérer des fonctionnaires, il faudrait d’abord faire un petit passage dans la fonction publique sinon cela va être difficile ou du balbulchiment. Votre ministre pense que c’est comme a Canal 3 avec un personnel qui n’ont pas le droit de dire le contraire de ce que pensait Mr le ministre. Cela est constaté dans pas mal de ministère et c’est dommage. Que Dieu nous aide tous

  • Le 7 juin 2019 à 15:44, par HUG En réponse à : Médias publics burkinabè : Des journées de protestation les 12 et 13 juin 2019

    Comment arrive t-on à signer un accord avec les syndicats ?Quels sont ceux qui négocient du coté du gouvernement car je me demande comment on peut signer de tel accords ? Comment l’employé peut -il demandé à son employeur de transformer son entreprise selon ses caprices ? C’était comme un homme qui ouvre sa boutique et il dit qu’il va vendre du pièces détachées de moto et il embauche quelqu’un pour qu’il gère cette boutique. Quelque temps après, le monsieur embauché demande au propriétaire de la boutique de vendre mantenant du riz, des biscuits et il menace son patron. PENSEZ CELA NORMAL

  • Le 7 juin 2019 à 20:21, par discret En réponse à : Médias publics burkinabè : Des journées de protestation les 12 et 13 juin 2019

    vraiment vous faites honte avec cette jalousie. Comment peut-on appliquer un décret à moitié ? Vous comme tous les autres avez pris ce qu’on a appelé le OUARO et la bonification. Vous avez reçu chacun un petit rappel que vous etes allés prendre. Ce petit avantage tire sa source du meme accord qui valorise le corps. Le gouvernement doit faire attention pour ne pas se laisser duper par vos manipulations malsaines : s’il ya illégalité c’est sur l’ensemble de l’accord et non une partie ; et dans ce cas il va falloir pour annuler cet accord que tout le personnel procède au remboursement du montant obtenu à travers la bonification qui est un pan de l’accord. Sinon la sortie de cette somme des caisses de l’Etat ne peut pas etre justifiée quand on remet le reste de l’accord en cause. Attention donc. Parlant de DECRET, qui ne peut pas annuler la loi 081 ; un décret existe tjrs pour une situation exceptionnelle. C’est son essence. La ball à terre car la vie est truffée de surprises.

  • Le 7 juin 2019 à 21:22, par caca En réponse à : Médias publics burkinabè : Des journées de protestation les 12 et 13 juin 2019

    Votre grève est un non événement. Sans les infos on peut bien respirer. On n’a pas besoin de journalistes griots chaque jour nous démoralisés.
    Avec vous le mot maudit est réapparu après les années. Grâce à vous on parle désormais de "compression du personnel". Le MPP veut maintenant compresser les journalistes. Ils vont vous compresser comme du citron.

  • Le 7 juin 2019 à 22:01, par sidbala En réponse à : Médias publics burkinabè : Des journées de protestation les 12 et 13 juin 2019

    Une fois de plus et on ne cessera de le dire, l’incompétence notoire du régime Kaboré et de parti de rue le MPP a gouverner ce pays.

    Cela fait près de 31 ans que Roch est au pouvoir, depuis son poste de DG de la BIB en passant par tous les échelons, ministres, président de l’Assemblée nationales et aujourd’hui président du Faso, il a toute la latitude pour apporter les solutions aux problèmes des burkinabé que Blaise Compaoré n’a pas pu régler durant le temps qu’il était au pouvoir, ceux qui ont organisé la fausse insurrection étaient les piliers du régime Compaoré.

    Si aujourd’hui nous voyons que tout est pire qu’avant cela nous enseigne que tout ce beau monde qui entourait le président Compaoré n’étaient que des sangsues, ils sucés Blaise jusqu’au os, ils ont fini avec lui et maintenant c’est le peuple qui est devenue leur repas, toute misère du peuple moutons que nous sommes vient de là.

    La démission de Rich sera un premier pas vers la remise en route du pays. Ni des élections ni des compromis à cet stade de la situation du pays ne seront des solutions. On n’est obligé de faire appel a l’article 43, on mettra en place un régime d’État d’exception comme au Soudan pour d’abord reconquérir les territoires perdues avant de parler politique.

  • Le 8 juin 2019 à 10:31, par BiLi-BiLi En réponse à : Médias publics burkinabè : Des journées de protestation les 12 et 13 juin 2019

    Loin de moi l’idée d’être contre des intérêts de quelqu’un ou de soutenir le gouvernement. Dépassionnons le débat et soyons objectif. RTB -SYDWAYA, voilà des structures ou c’est seulement 30% des effectifs qui font effectivement le travail. Depuis la chute du régime COMPAORE, certains ne mettent même plus pieds au service.D’autres sont dans des affaires personnelles et ne se pointent qu’une ou deux fois au service. Il y’a aussi ceux qui sont dans des positions irrégulières ( en disponibilité..détachement..stage de perfectionnement ..congé maladie depuis 1900Tchok). Comment reverser tous ce personnel dont la plupart est inutile techniquement pour le travail dans une société d’État.? Parmi les 700 agents, je suis persuadé que c’est seulement 300 qui sont techniquement opérationnels .

  • Le 8 juin 2019 à 23:09, par Pascico En réponse à : Médias publics burkinabè : Des journées de protestation les 12 et 13 juin 2019

    J’invite Sidiki Dramé en particulier, à me donner son emploi du temps d’une journée de travail, question de voir si lui et autres "journalistes" méritent d’avoir un salaire d’agent de société d’Etat. J’invite les médias privées à accompagner l’Etat en cas de troubles des média publics.

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