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Burkina : L’Association des consommateurs dénonce la crise énergétique qui perdure

Publié le dimanche 28 avril 2024 à 20h34min

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Burkina : L’Association des consommateurs dénonce la crise énergétique qui perdure

À travers la présente déclaration conjointe en date du 28 avril 2024, l’Association des consommateurs du Burkina (ACB) et le Réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF) dénoncent fermement la crise énergétique sévère qui sévit depuis plus d’un mois, plongeant le pays dans un cycle incessant de coupures d’électricité.

DECLARATION

Appel à RETABLIR la situation à la normale, au plus vite

Voilà déjà un peu plus d’un mois, 26 mars 2024, que dure la vague orageuse de coupure d’électricité. Ouagadougou, la capitale et toutes les villes de l’intérieur du pays vivent au rythme des coupures de courant qui durent trois (3) jours ou un (1) jour et en moyenne quatorze (14) heures par jour. Cette crise énergétique, la plus longue et la plus éprouvante du pays, désarticule nos habitudes quotidiennes et paralyse les secteurs d’activités et l’économie nationale.

La violation flagrante des droits fondamentaux des consommateurs à des services de qualité et continus, à la sécurité, à l’information, au choix, à la satisfaction et à la réparation ne saurait être tolérée. Ce d’autant plus que le Secrétaire général de la Société Nationale d’Electricité du Burkina Faso (SONABEL), fort d’une expérience de plus de 70 ans, nous avait rassuré que la société n’avait pas prévu de délestage cette année ; qu’au contraire, l’offre aussi était suffisante pour couvrir la demande qui a augmenté par rapport à l’année précédente.

Les explications du Directeur Général de la SONABEL, associant ces coupures à un rationnement drastique au Ghana, secoué par une panne technique, ne saurait tenir un mois après, car le Ghana a résolu ladite panne et repris son cours normal de desserte.

Le consommateur burkinabè qui paye ces factures à bonne date ne saurait le comprendre. Il ne saurait le comprendre, car la SONABEL aurait pu réaliser des économies substantielles avec le prix d’achat du KWH de l’interconnexion, facturé à 70 F CFA et le coût de production de l’énergie solaire, estimé à 40 F CFA, alors que le coût de production de l’énergie thermique est de 122 F CFA. Le consommateur est bien curieux de connaitre la valeur de la facture de ce mois d’Avril, taxée sur l’indice de 133 F CFA, le KWH.

En attendant, la Plateforme des Associations de Défense des Droits de l’Homme (PADDH) invite la SONABEL à RETABLIR la situation à la normale, au plus vite et sans délai. Elle l’invite à mobiliser les économies enregistrées, ces dernières années, pour renouveler ses installations électriques industrielles, à réhabiliter les barrages endommagés, à renforcer les centrales solaires photovoltaïques avec les batteries de dernière génération, capables de stocker l’énergie une partie ou toute la nuit.

Aussi, la PADDH appelle le gouvernement de la Transition, engagé dans la lutte contre la corruption, à diligenter les audits de la SONABEL et des autres sociétés d’Etat en peine. Elle l’invite à situer les responsabilités des dirigeants actuels et précédents dans cette crise, révélatrice de « choix stratégiques alimentaires » aux antipodes des intérêts des consommateurs.

La PADDH exhorte le gouvernement à rompre le silence, car cette crise énergétique, aux apparences anodines, peut se transformer en une crise sociale, avec des relents politiques, aux conséquences dommageables pour le consommateur qui, depuis quelques années, est déjà confronté à une spirale inflationniste, à la baisse de son pouvoir d’achat et à la double crise sécuritaire et humanitaire.

La PADDH, se réservant le droit d’explorer toutes les voies de recours et d’actions, appelle à prendre, avec responsabilité, la mesure de la situation, pour abréger les souffrances interminables et insupportables des populations.
Le Consommateur, d’abord !

Le Porte -parole

Adama BAYALA

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Vos commentaires

  • Le 29 avril à 09:43, par Sheikhy En réponse à : Burkina : L’Association des consommateurs dénonce la crise énergétique qui perdure

    C’est bizarre. On souffre tous de cette affaire, mais quand on lit ces injonctions, ce n’est pas simple. Pour le moment, prions seulement que le ciel ouvre ses vannes d’ici là où que Dieu baisse son thermostat de quelques degrés.

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  • Le 29 avril à 10:00, par kwiliga En réponse à : Burkina : L’Association des consommateurs dénonce la crise énergétique qui perdure

    Lorsqu’à l’école, mes enseignants tentaient de m’expliquer le "courant alternatif", je peinais à comprendre.
    Aujourd’hui, grâce à la SONABEL, j’ai tout compris,... un jour tu l’as, un jour tu l’as pas !
    Pour rappel, le DG de la SONABEL, quelques jours après avoir affirmé qu’il n’y aurait pas de coupures cette année, est venu incriminer la vétusté de 30% de nos installations,... comme si cela ne relevait pas de sa responsabilité... un comble.

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  • Le 29 avril à 13:37, par PATRICK En réponse à : Burkina : L’Association des consommateurs dénonce la crise énergétique qui perdure

    Enfin les délestages sont arrivés dans les grandes villes et voici l’ACB et le RENCOF qui condamnent !
    Dans pleines de petites villes, les délestages sont très fréquents et même pire bien avant cette année.
    Vivement que les autorités parviennent à leurs différents projets de central électrique pour soulager tout le pays.
    Maintenant j’espère que l’ACB et le RENCOF ouvriront l’œil sur les réseaux des téléphonies mobiles ?

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  • Le 29 avril à 16:25, par Jonas En réponse à : Burkina : L’Association des consommateurs dénonce la crise énergétique qui perdure

    Les explications du Directeur Général de la SONABEL, associant ces coupures à un rationnement drastique au Ghana, secoué par une panne technique, ne saurait tenir un mois après, car le Ghana a résolu ladite panne et repris son cours normal de desserte.

    Ceci est archi-faux, Monsieur Adama BAYALA. Je vis à cheval entre le Ghana et le Burkina, et je peux vous garantir que la crise énergétique du Ghana ne se résoudra pas avant 6 mois à ine année.

    Votre article a tout simplement des visées subversives. Renseignez-vous bien ; en dehors de la Côte d’Ivoire qui est exédentaire en énergie électrique, même le géant Nigérian souffre de ces genres de délestages.

    De grâce, arrêtez l’intoxication.

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  • Le 29 avril à 16:40, par OUEDRAOGO eh oui En réponse à : Burkina : L’Association des consommateurs dénonce la crise énergétique qui perdure

    Eh oui ! Ce n’est pas trop tôt. Depuis tout ce temps. Franchement, on souffre, les gens souffrent. Le climat ne nous fait pas cadeau, et voilà que cette société aussi tient à nous achever... Franchement, c’est ahurissant. Vivement qu’il pleuve. 🙏🙏🙏

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  • Le 30 avril à 20:32, par Omar En réponse à : Burkina : L’Association des consommateurs dénonce la crise énergétique qui perdure

    Bonjour
    Ce qui est bizarre c’est de voir des quartiers subir 10h et plus ce qui prouve qu’il y’a des quartiers privilégiés
    Un petit calcul si on divise Ouaga par 6 SIX secteurs le délestage ne doit pas dépasser 4h par secteur
    A la zone du bois c’est du pur mépris puisque le courant ne nous est "offert" qu’après 00h minuit, heure ou tout le monde va au lit après avoir dîné aux chandelles
    On nous cache une magouille mais tot ou tard la vérité sort

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