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Lutte contre le terrorisme : « Il y a certaines positions où les chefs ne sont toujours pas au sérieux, ils ne sont pas concentrés » (président Ibrahim Traoré)

Publié le dimanche 28 avril 2024 à 21h55min

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Lutte contre le terrorisme : « Il y a certaines positions où les chefs ne sont toujours pas au sérieux, ils ne sont pas concentrés » (président Ibrahim Traoré)

Dans une interview qu’il a accordée à la télévision nationale du Burkina ce vendredi 26 avril 2024, le président de la Transition, chef de l’Etat, capitaine Ibrahim Traoré, a dénoncé une sorte de laxisme de certains chefs des forces de défense et de sécurité, avant de rassurer qu’un travail est en train d’être fait pour corriger ces insuffisances.

Parlant des efforts consentis en matière de renforcement de la ressource humaine, le président Ibrahim Traoré a révélé que beaucoup de terroristes viennent de l’étranger pour combattre au Burkina. D’où la nécessité donc de recruter conséquemment pour mailler le territoire, souligne-t-il.

Sur la réorganisation de l’armée, le président explique que la première phase a consisté en la mise en place d’unités organiques et combattantes, les bataillons d‘intervention rapide, pour répondre et contenir la menace ; il fallait ce genre de forces-là pour contenir la menace. « Là-bas, nous pouvons dire Dieu merci ; nous avons fait un exploit au-delà de ce que nous imaginions. Nous avons pu former, nous-mêmes, ces bataillons d’intervention rapide, les équiper entièrement grâce au peuple. C’est la première phase et les autres phases sont en train de suivre actuellement ; parce que les phases-terrains et réorganisations doivent se suivre. Donc, les forces seront bientôt relocalisées pour répondre à la situation présente », détaille-t-il, ajoutant que la réorganisation va se suivre et même dans le cadre de l’AES (Alliance des États du Sahel).

En ce qui concerne sa déclaration à Banfora aux Forces de défense et de sécurité de « s’attendre à une guerre de haute intensité », le président a précisé que c’est toujours dans le cadre de la réorganisation. « Comme je l’ai dit là-bas, le terrorisme sera vaincu. Ces criminels qui se baladent à motos-là seront vaincus. Mais il faut se préparer à d’autres types de guerre. Il y a la menace partout, que ce soit autour ou de loin. Dans ce cadre-là, c’est une guerre conventionnelle qui peut durer, donc il faut se préparer à une guerre de haute intensité pour pouvoir combattre dans le temps, tenir sur le terrain pendant très longtemps. C’est un autre mode de combat et il faut se préparer à cela  », galvanise-t-il, avant d’informer que les différents corps auront un programme d’entraînement.

Parlant de la persistance des attaques malgré l’acquisition de matériels, capitaine Traoré a déploré le laxisme de certains chefs des Forces de défense et de sécurité sur le terrain. «  Pourquoi il y a des attaques souvent ? Il faut reconnaître qu’il y a certaines positions où les chefs d’éléments ne sont toujours pas au sérieux, ils ne sont pas concentrés. Certains ne sont pas concentrés, certains ont laissé la fragilité, l’ennemi a observé et il frappe un coup qui fait très mal. Sinon, pendant que le 23 se passait (attaque qui a eu lieu le 23 avril 2024, ndlr), une opération importante venait de se tenir dans la zone de Gayéri, Bogandé... où les bataillons ont fait du bon travail. Et c’est pendant cette phase que d’autres ont prêté le flanc. Ce n’est pas parce qu’il y a des drones en l’air qu’il faut dormir ! Ce que nous voulons, c’est qu’on puisse être alertés ; parce qu’actuellement, en permanence, il y a des drones dans le ciel. On veut juste que les positions puissent dire qu’on les voir venir, et beaucoup arrivent à le faire. Mais il y a certaines positions où malheureusement, lorsque vous entendez qu’elles sont attaquées, on est sous le feu. Comment avez-vous pu être surprises ? Il y a un problème ! Ce n’est pas parce qu’il y a des drones qu’on ne met plus de guetteurs, qu’on ne prend pas toutes ces précautions. Là aussi, ce sont des choses qui entachent la lutte, qu’il faut corriger et nous sommes là-dessus. Il ne faut pas que les gens baissent la garde, il faut rester concentrés », appelle le président de la Transition, dénonçant également des complicités internes, des villages et même dans l’armée.

O.L
Lefaso.net

P.-S.

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