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BOURSE CEREALIERE NATIONALE : Prospection pour l’avenir de la sécurité alimentaire au Burkina

Publié le dimanche 26 décembre 2010 à 23h19min

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Il s’est tenu les 20 et 21 décembre 2010 à Bobo-Dioulasso, la bourse nationale aux céréales. Organisée par l’organisme oeuvrant à la sécurité alimentaire APROSSA/Afrique verte en partenariat avec la Confédération paysanne du Faso (CPF), la bourse céréalière de cette édition s’est placée sous le thème : "Rôle et place des organisations professionnelles agricoles dans le dispositif de souveraineté et la sécurité alimentaire". Durant les deux jours, les participants venus de plusieurs pays ont adopté des mesures permettant de garantir la sécurité alimentaire.

"L’organisation de la bourse céréalière est une initiative à encourager, en ce sens qu’elle est l’œuvre des acteurs eux-mêmes, et qu’elle constitue un début de solution à certaines de nos préoccupations, parmi lesquelles, l’importante question de la mise en marché des productions agricoles et du problème des transferts céréaliers des zones de forte production vers les zones déficitaires ou de grande consommation », a constaté Joachin Somda, secrétaire général du gouvernorat de la région des Hauts-Bassins, dans son mot d’ouverture. La question de la sécurité alimentaire est un sujet préoccupant au Burkina Faso. Face à la crise économique généralisée, plusieurs réflexions sont en débat pour trouver une mesure palliative à la situation. Parmi ces réflexions, la maîtrise de la sécurité alimentaire est plus que vitale pour un Etat qui aspire au développement. Si tout développement passe par l’auto-prise en charge sur le plan alimentaire, la bourse céréalière nationale tenue les 20 et 21 décembre 2010 en est une des solutions pour résoudre les nombreux problèmes suscités en 2008 lors de la flambée des prix des denrées.

Deux jours durant, les participants venus du Burkina, du Togo, du Ghan, de l’Afrique de l’Ouest, etc. ont mené les réflexions sur l’évolution des prix au cours du dernier trimestre. Des négociations entre vendeurs et acheteurs, présentation des achats locaux auprès des producteurs, présentation des prix pour le progrès ont été les points focaux sur lesquels ont débattu les participants. Véritable cadre d’échanges et de relations d’affaires entre les différents opérateurs des filières agricoles, la bourse céréalière a été un espace et un temps offerts aux acteurs qui se sont retrouvés pour négocier et envisager des opérations commerciales, toute chose qui concourt au bien-être des populations. Pour Saïdou Sanou, représentant le président de la CPF, l’agriculture est un métier en ce qu’elle occupe 80% des emplois ruraux. Et il faut l’encourager. La CPF qui met la question de la sécurité alimentaire au centre de ses préoccupations, ne peut que se réjouir de la belle initiative.

Le secrétaire général de l’APROSSA/ Afrique verte, Cyrille Sawadogo, a affirmé que la bourse céréalière nationale depuis sa création en 1990, a toujours été un cadre de réflexions pour renforcer les capacités des acteurs et rendre plus compétitifs les produits céréaliers. A l’issue de la rencontre, les transformatrices ont fait des expositions sur le lieu, ce qui confirme une fois de plus le savoir-faire des Burkinabè. Les participants ont constaté effectivement les innovations en matière de souveraineté et de sécurité alimentaire.

Josias Zounzaola DABIRE

Le Pays

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