Au Burkina-Faso, les conditions économiques, sociales et politiques sont diverses d’où la nécessité de concevoir des politiques et des programmes spécifiques à chaque couche sociale, prêtant une attention particulière aux besoins des couches les plus défavorisées. Seuls le dialogue continu, l’attention scrupuleuse et la disponibilité constante peuvent permettre cette occurrence, ce qui vaut ce calendrier chargé du Premier ministre depuis sa prise de fonction.

Concertation et ouverture d’esprit permettront de faire de l’exigence d’efficacité dans l’action une réalité. Une action progressive, visible, maîtrisée et inscrite dans la durée afin d’amener une transformation positive de la société burkinabé. Car, rappelle Tertius ZONGO, le progrès continu pour une société d’espérance » a paru au peuple « le programme le mieux à même d’incarner un changement progressif ».

Il appartient au nouveau gouvernement de poursuivre « le mouvement de cette nouvelle ambition collective », en apportant des réponses « pertinentes et visibles » aux demandes sociales des Burkinabé. Lesquelles tournent autour des questions sociales et de sécurité, des questions de l’emploi et de la lutte contre la fraude et la corruption, etc. Sur ce dernier fléau, le Premier ministre a indiqué que même si le phénomène n’était pas aussi grave qu’on pouvait le croire, la « perception » que le commun des mortels en avait, exigeait que l’on s’attèle à l’éradiquer.

La perception joue donc chez Tertius un rôle fondamental. « Sentir » les choses, les flairer puis les rendre intelligibles, une démarche exigeant à la fois intelligence, tact et forte capacité de discernement. Des atouts qui se retrouvent, chez « l’Américain » dont on se rappelle qu’il avait permis au Burkina Faso d’avancer de deux points au classement du PNUD basé sur l’indice de développement humain, ce alors qu’il était ministre en charge de l’Economie.

C’est qu’en plus de son intelligence sensorielle, l’homme est un bosseur reconnu, qui maîtrise les dossiers surtout économiques et sait orienter ses collaborateurs. Un communicateur hors-pair aussi lui qui a rempli avec brio cette fonction lors de son premier passage au gouvernement. C’est dire qu’il est dans son élément lors de ces rencontres « informelles » avec les représentants du peuple sans tomber dans la démagogie cependant. Sa foi en Dieu et l’immensité de la tâche exigent un devoir de vérité et de respect des engagements.

Point n’est besoin alors d’appâter les « chalands » avec une marchandise que l’on n’a pas au risque de se retrouver fort dépourvu à l’heure des comptes. ZONGO lui veut élaborer des stratégies pour créer des emplois productifs et décents destinés aux hommes et femmes du Burkina Faso.
Car, si la croissance d’ensemble est satisfaisante, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour que la majorité des Burkinabé bénéficient de l’amélioration des conditions macroéconomiques.

ZONGO ne va pas à « l’abordage » du peuple sabre au clair, mais avec un souci « d’immersion » pour mieux ingérer ses problèmes. Pragmatisme, réalisme et souci du résultat, « l’esprit américain » semble habiter désormais la primature. Si les fruits sont à la hauteur des fleurs, personne ne s’en plaindrait.

Par Alpha Yaya

L’Opinion