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Credo du gouvernement : rigueur, audace et créativité

Publié le mercredi 13 juin 2007 à 08h12min

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Tertius Zongo : les membres de son gouvernement seront évalués et des sanctions pourraient tomber

Le Premier ministre, Tertius Zongo a animé son premier point de presse, le 12 juin 2007 à Ouagadougou. M. Zongo a expliqué aux journalistes, l’armature de son gouvernement et les objectifs qu’il s’est assignés en le mettant en place.

Gouvernement Tertius Zongo en images
Version corrigée

« L’axe central de la stratégie d’action du gouvernement sera d’une part, le renforcement de la durabilité et la qualité de la croissance économique et d’autre part, la réalisation de réponses pertinentes et visibles aux demandes sociales des Burkinabè ».

C’est par ces propos que le nouveau Premier ministre du Burkina Faso, Tertius Zongo a indiqué les priorités de son gouvernement, lors de son premier point de presse, le 12 juin 2007 à Ouagadougou.

Sur le plan du renforcement des bases et de la qualité de la croissance, M. Zongo a affirmé « qu’il nous faut réaliser des performances économiques et sociales qui réduisent de manière significative l’incidence de la pauvreté...Il s’agit d’une croissance de qualité, riche en création d’emplois surtout pour les jeunes, et qui génère des revenus pour tous ». Dans cette dynamique, le Premier ministre a relevé qu’une attention particulière sera accordée à l’amélioration du climat des affaires pour donner au secteur privé sa place dans le processus de création des richesses nationales.

Pour ce qui est des réponses à apporter « aux demandes sociales pressantes, sur les questions sociales et de sécurité, les questions de l’emploi et de la lutte contre la fraude et la corruption », le nouvel homme fort de la primature a rassuré que le gouvernement s’attellera à consolider les acquis. Tertius Zongo a signifié aux journalistes que les missions sus-citées justifient que l’action gouvernementale soit placée « sous le signe de la rigueur, de l’audauce et de la créativité ».

Les exigences du nouveau gouvernement

« En votant massivement pour le programme politique du candidat Blaise Compaoré, les Burkinabè ont exprimé un choix porteur d’espoir, mais pétri d’exigences », a relevé Tertius Zongo. Il a mentionné quatre (4) exigences de son gouvernement que sont « le respect des engagements, l’efficacité dans l’action, le changement et le dialogue accompagné de disponibilité ».

En effet, celui qui a la charge de l’exécution du reste du programme quinquennal du président du Faso, « Le progrès continu pour une société d’espérance », a prévenu : « Les engagements pris devant le peuple durant la campagne seront honorés. Je m’attellerai avec le gouvernement à inculquer à tous les niveaux, la culture du résultat ». Aussi, M. Zongo a confié qu’il a assigné au gouvernement une exigence d’action, progressive, visible, maîtrisée, inscrite dans la durée, ce qui explique certains regroupements opérés et la nomination d’un ministre chargé de l’analyse et de la prospective.

En tous les cas, M. Zongo a tenu à rassurer le peuple burkinabè sur le fait que « Notre démarche dans la conduite des affaires reste et restera celle du dialogue continu, de l’attention scrupuleuse et de la disponibilité constante ». Selon lui, le choix des acteurs (membres du gouvernement), qu’ils soient anciens ou nouveaux, découle de toutes ces exigences.

Pour M. Zongo, ce n’est pas parce qu’un ministre est ancien qu’il n’est pas bon. L’ambition, a-t-il poursuivi, c’est d’atteindre des objectifs. De ce fait, le nombre de ministres ne constitue pas un problème pour Tertius Zongo. Ce qui compte pour lui c’est l’efficience et l’efficacité qui devront caractériser leurs actions avec des résultats tangibles au bout.

« Le ministre qui ne sera pas organisé viendra rendre compte devant le gouvernement. Il faut qu’il y ait des sanctions. Les évaluations au sein du gouvernement seront faites et seront rendues publiques », a averti le Premier ministre.

Pour ce qui est de l’ouverture en direction de l’ADF/RDA, Tertius Zongo dit qu’elle ne crée aucun problème. « L’ADF/RDA a soutenu le programme du président du Faso, Blaise Compaoré, alors que le gouvernement a été mis en place sur la base du programme de celui-ci ; il est donc logique que celui qui soutient ce programme soit associé », s’est justifié M. Zongo. Le Premier ministre a remercié le président du Faso pour la confiance placée en lui et rendu hommage à son prédécesseur, Paramanga Ernest Yonli duquel il dit vouloir s’inspirer pour aller de l’avant.

Au peuple burkinabè, le nouveau Premier ministre à promis ceci : « Je ferai de mon mieux pour honorer ce peuple qui nous rend tous fiers d’être burkinabè ». Tertius Zongo a été accompagné à son premier point de presse par les ministres de la Culture, du Tourisme et de la Communication, porte-parole du gouvernement, Filippe Sawadogo, de la Justice, garde des Sceaux, Zakalia Koté et chargé des Relations avec le parlement, Salif Sawadogo. Une occasion vivement choisie par le Premier ministre pour appeler ses compatriotes à croire en Dieu et à être des patriotes.

Ali TRAORE


Gouvernement de Tertius Zongo : Les grands axes d’une mission

La mission essentielle, qui attend le gouvernement Zongo qui vient d’être formé, sera d’inscrire le programme quinquennal du président du Faso « Le progrès continu pour une société d’espérance » dans la réalité quotidienne et vivante de l’immense majorité du peuple. Ce qui revient à dire que la lutte contre la pauvreté devra être la « boussole » dudit gouvernement à travers trois axes fondamentaux : faire de l’Homme le facteur principal du développement, consolider et améliorer la qualité des infrastructures économiques et des services et œuvrer à l’avènement d’une administration performante et disponible sur l’ensemble du territoire..

Le « grand patron » n’a eu de cesse de rappeler lors de la campagne pour l’élection présidentielle de novembre 2005 : « quand l’homme bouge du point de vue de la satisfaction de ses besoins, il y a forcément développement ». Le développement, poursuit Blaise Compaoré, « a pour acteur, l’Homme conscient, responsable, en bonne santé, éduqué et formé pour faire face aux défis du futur ».

L’éducation, pierre angulaire du développement, qui ne peut être porteuse que si l’homme est en bonne santé et arrive à satisfaire ses besoins vitaux. Du coup, la résorption du déficit enregistré au niveau des services sociaux de base apparaît primordiale de même que la mise en œuvre de politiques économiques axées sur la réalisation du plein emploi.

Mettre la santé et l’éducation à la portée de tous, et intégrer l’emploi dans les stratégies nationales de développement, voilà le credo. Car, cette jeunesse desœuvrée qui traîne son « spleen » dans les cités urbaines, voilà la « bombe sociale » de demain qui gagnerait à être vite désamorcée. Une œuvre gigantesque qui devra aller de pair avec la consolidation des infrastructures dans le pays.

Dans cette optique, et le Burkina Faso étant profondément rural, l’élaboration du schéma national d’aménagement du territoire et des études régionales, afin de s’attaquer aux disparités régionales et œuver à la mise en œuvre du CSPL (Cadre stratégique de lutte contre la pauvrété) au cœur du développement local et régional devra être finalisée.
Il faudra aussi développer la microfinance afin d’assurer le développement d’un système financier adapté aux conditions monétaires et non monétaires des producteurs ruraux les plus touchés par la précarité des moyens de production. La consolidation de la gouvernance économique passera par l’amélioration durable de la transparence de la fiabilité et de l’efficacité.

A ce niveau, la lutte contre la corruption, cette gangrène qui pourrit le tissu économique et provoque des effets psychologique dévastateurs au niveau des masses, devra être renforcée. Les images récentes de ponts emportés par les eaux, et d’écoles qui s’effondrent sur des élèves devront appartenir à un « passé » à jamais révolu. On touche là, le troisième axe prioritaire du gouvernement Zongo à savoir rendre l’Etat burkinabè plus fort et l’action politique plus efficace sur le terrain.

Une administration qui doit susciter de nouvelles synergies en étant plus proche de ses interlocuteurs tout en veillant au respect de ses propres engagements et de la règle de droit. La transparence des actes à tous les niveaux de la gestion politique donc, pour conforter la stabilité politique et permettre l’investissement privé, la liberté d’entreprise et l’élargissement des espaces de libertés publiques.

En nommant le « père » de l’étude « Burkina Prospective 2025 » à la tête du ministère de la Réforme de l’Etat. Zongo semble avoir pris la mesure de ce défi. Une mutation qui devra se poursuivre avec la construction à la base de collectivités locales dynamiques aux conpétences bien définies. En définitive, Tertius Zongo devra agir pour consolider les acquis du passé et éviter « que les goudrons cassent avant de finir de construire » disait « El Kabor » notre éminent chroniqueur de l’Observateur Paalga). « L’Américain », a véritablement du pain sur la planche.
Boubakar SY


Propos dignes d’intérêt

* Tertius Zongo et ses 800 millions

Interrogé sur l’affaire des 800 millions qu’il aurait « pris » quand il était ministre des Finances et sur l’incidence de cette rumeur sur son travail et son image, Tertius Zongo a affirmé qu’il n’en sera rien, car « le handicap se trouve dans la tête. Ce qui me fait mal dans cette histoire, c’est que les gens insultent mon intelligence (...) prendre 800 millions comme un vulgaire colporteur. Imaginez 800 millions, ça ressemble à quoi ? Si vraiment les gens sont honnêtes, pourquoi ne rien faire ? L’aéroport n’est pas une gare routière ! Moi, je n’ai pas de problème. Je suis venu pour travailler, les gens perdent leur temps. C’est une insulte qu’on me fait croyant que je suis un con. J’espère qu’on n’en parlera plus (...) ».

* Tertius Zongo, un Premier ministre par défaut ?

Interpellé sur le fait qu’il aurait été nommé à son poste par défaut, il a laissé entendre ceci à la presse : « Je ne crois jamais par défaut. C’est Dieu qui élève les hommes (...) Je n’étais pas dans la course pour la primature ; mais peut-être que le moment de ceux qui étaient dans la course n’est pas encore arrivé ! Pour le moment, c’est moi, ce n’est pas quelqu’un d’autre. Peut-être par défaut, mais la folie des hommes est souvent sagesse de Dieu ».

* Transition ou pas, M. Zongo est là pour travailler

« Même si je suis Premier ministre pour trois jours, ce n’est pas mon problème. Aussi, que j’aie été nommé pour une transition ou pour quelque chose d’autre, croyez-moi, je donnerai tout mon potentiel pour bien faire mon travail. Je travaillerai comme si je suis là pour toujours, mais en pensant que la fin est pour demain ». Ainsi a réagi le Premier ministre, Tertius Zongo à la question de savoir s’il ne pense pas être nommé, juste pour un moment de transition.

* Les APE constituent une question urgente

Interpellé sur la position que le Premier ministre, Tertius Zongo a sur les Accords de partenariat économique (APE), M. Zongo a relevé : « Les APE constituent une question urgente de nos Etats. Venir sur le marché mondial se prépare. Si nous allons à cette ouverture sans suffisamment de préparation, ce sera nuisible à nombre de nos secteurs économiques et sociaux. Aller tout de suite donc aux APE n’est pas la solution ».

Rassemblés par Ali TRAORE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 13 juin 2007 à 10:59, par amkoulel En réponse à : > Credo du gouvernement : rigueur, audace et créativité

    Ceci est un coup de à l’endroit de la "chaine du plaisir partagé ?"
    Ce fut avec amertume que j’ai suivi le point de presse accordé par le Premier Ministre, en effet nous avons eu du mal à comprendre par moment les propos du premier ministre et c’est très dommage pour une télévision qui se veu mondiale. Nous avons eu l’impression qu’après enregistrement vous navez pas pris le soins visionner la cassette. quel gachi !

    • Le 13 juin 2007 à 12:30 En réponse à : > Credo du gouvernement : rigueur, audace et créativité

      Il faut écrire un mail au DG de la TNB. Il comprendra. Ils font trop le malin à la TNB.

    • Le 13 juin 2007 à 12:34, par Sabari San En réponse à : > Credo du gouvernement : rigueur, audace et créativité

      Franchement, je vous trouve de très mauvaise foi, l’un et l’autre !
      Permettez tout de même qu’on félicite la Tnb, pour sa modernité, ses efforts immenses à être professionnels. Bien sûr, il y a encore des efforts à faire. Le premier serait de s’entendre sur le concept "information". Un exemple : supposez une association ou tout type d’organisation qui "invite" la Tnb à venir couvrir ses activités - et qui paie pour cette "prestation". Si la Tnb honore cette invitation et diffuse cet élément, doit on l’appeler "information" ?
      Par ailleurs, pourquoi la Tnb se sent-elle obligée "d’ouvrir" le journal par "le carnet d’audiences" du Chef de l’Etat ou du Premier Ministre...
      Et pourquoi ces derniers temps, la Tnb nous sèvre t-elle des actualités internationales, faisant le faux calcul que les gens s’informent ailleurs ? Tout le monde a t-il TV 5, Fr 2 ou CNN ?... En clair, a t-on le souci de l’étiquité ? Les initiés répondront la loi de proximité et patati et patata !...
      Pour résumer : la Tnb - de même que Sidwaya - fait de gros efforts. ET mérite d’être félicitée. Personnellement, j’ai trouvé très professionnel qu’ils aient eu le reflexe de changer leur programme pour diffuser ce point de presse, actualité oblige ! Bravo, courage et avant pour une "information citoyenne" !

      • Le 13 juin 2007 à 18:25 En réponse à : > Credo du gouvernement : rigueur, audace et créativité

        La tnb est à l’image du Burkina et des burkinabè. les images des actualités internationales ça s’achètent . alors n vous attendez pas à ce que la tnb
        puisse vous les passer toutes.
        De plus, je pense que la tnb est irremplaçable, rien que pour son travail au niveau culturel (sitcoms burkinabè tels que vis-à-vis), émissions diverses sur les différentes cultures et ethnies du Burkina...Privatisez la tnb serait la pire bêtise qui soit car on ne consommeras plus alors que de l’occdient exclusivement. En france, vous savez bien qu’il ya france 2, 3 4, 5, o, toutes des chaînes publiques.En plus, ils viennent de crééer france 24, l’autre CNN, l’équivalent de la chaîne arabe al-jazira (en tout k, c’est l’ambition).
        Que croyez-vous ? la future bataille est culturelle, elle passe forcement par l’image. Sanwé !

  • Le 13 juin 2007 à 11:48 En réponse à : > Credo du gouvernement : rigueur, audace et créativité

    la RTB, c’est pas la peine. il fallait pas diffuser l’élément. c’est une insulte au nouveau ministre.

  • Le 13 juin 2007 à 11:51, par Gorkomawdo En réponse à : > Credo du gouvernement : rigueur, audace et créativité

    C’est ce que j’ai toujours dit : les animateurs de la TNB ne valent rien du tout !! Ils sont seulement capables de faire passer que des feuilletons brésiliens. En plus, les journaux à la TNB sont totalement nuls. Ce sont tous des incompétents.

    Ils savent seulement faire le malin là-bas et quand tu regardes certaines grosses femmes qui présentent le journal, elles sont endimanchées comme si elles vont à un bal masqué. J’y ai répéré deux grosses dodues qui ne valent rien et qui veulent charmer les télespectateurs, prrrrrrrr !!!!! menem !!!!

    Certains aussi, lors de leurs émissions ne font que le malin et ne font que crier (Wouwouwou wououou !!! comme des indiens Chipewa dans la prairie). Certains prennent des initiatives de mauvais goût comme par exemple, prendre un enfant dans ses bras lors de l’émission ; tout ceci pour qu’on dise quoi ? D’autres sont des griots qui passent tout leur temps à glorifier des personnalités, ce qui gêne même parfois la dite personnalité, et on le constate en regardant. Ces cancres ne sont pas du tout professionnels, et ils n’ont pas honte de faire le malin en ville (hommes comme femmes).

    En plus la TNB ne dit jamais la réalité, ni ne fait l’effort de donner des informations internationales (c’est pour celà que beaucoup regardent TV5). Ou bien on vous parle d’un évènement et pour illustrer, on vous présente les images d’autres choses.

    Il faut privatiser même cette TNB là. Si tu les vois dans des festins, là-bas ils sont forts. Seul ACTU HEBDO m’intéresse et sont animateurs est bon aussi.

    Rappellez-vous, un journaliste francais avait passé dans l’émission Bon dimanche, et il a dit ceci en guise de conseil à nos fameux journalistes de la TNB : ’’Attention quand vous êtes journaliste à la télé ; c’est très flatteur car vous croyez que c’est vous que les télespectateurs regardent, mais en fait non ! Ils regardent leurs petits écrans. J’ai eu la preuve lorsque j’ai été licencié alors que j’étais présentateur de l’émission Champs Elysées que tous les francais appréciaient. J’ai cru que les gens allaient sortir dans la rue pour réclamer mon retour. Mais personne n’a bougé le petit doigt. J’ai dû batailler fort et tout seul pour trouver ce poste à la télé où je suis actuellement’’

    • Le 13 juin 2007 à 12:59, par mousbyk En réponse à : > Credo du gouvernement : rigueur, audace et créativité

      Que la TNB soit nulle, c’est peut etre vrai ! mais appellé à sa privatisation est me semble maladroite car on risque de ne pas avoit d’informations du tout dans ce cas ( à moins que la privatisation debouche sur une chaine privée d’oppostion, ce qui est impensable au faso) ! IL faut faire attention au demantellement des services publiques ! il faut plutot veiller à une bonne formation des journalistes,à l’indépendance éditoriale des rédactions, travailler à mettre plus de pluralité des opinions au niveau de la chaine !C’est ce qui pourrait sauver la TNB pas sa privatisation !

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