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Produits forestiers non-ligneux : Un appel à propositions lancé pour booster la production, la transformation et la commercialisation

Publié le samedi 9 mars 2024 à 22h30min

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Produits forestiers non-ligneux : Un appel à propositions lancé pour booster la production, la transformation et la commercialisation

Le ministère en charge de l’Environnement a organisé un atelier national de lancement officiel de l’appel à propositions N°1 de sous-projets de petites entreprises de production, de transformation et de commercialisation de Produits forestiers non-ligneux (PFNL). Ledit atelier a réuni l’ensemble les collectivités territoriales des communes concernées par le Projet de gestion durable des paysages communaux pour la REDD+ (PGPC/REDD+). Cette rencontre visait à partager les informations afin qu’au sortir de l’atelier, les participants puissent à leur tour donner la bonne information aux producteurs. La cérémonie de lancement a eu lieu le jeudi 7 mars 2024 à Koudougou, dans la région du Centre-Ouest.

Le Burkina Faso, avec le soutien de la Banque mondiale, a développé le Projet de gestion durable des paysages communaux pour la REDD+ (PGPC/REDD+). L’objectif de développement de ce projet est de renforcer la gestion durable des paysages et d’améliorer la génération de revenus dans les zones forestières ciblées au Burkina Faso.

Pour atteindre cet objectif, le projet a été structuré en quatre composantes et neuf sous-composantes dont la sous-composante 3.2 qui traite du soutien aux coopératives, petites et moyennes entreprises dans les municipalités ciblées.

La sous-composante 3.2 est mise en œuvre par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cette sous-composante vise à soutenir directement les organisations de producteurs/productrices et les petites et moyennes entreprises dans le renforcement de leurs capacités à exploiter, transformer et commercialiser leurs produits à travers des sous-projets à coûts partagés, pour promouvoir et financer l’adoption de bonnes pratiques, la fourniture d’intrants, de kits et d’équipements de production, de transformation et de commercialisation.

Le coordonnateur de la sous composante 3.2 au niveau de l’Union internationale pour la Conservation de la nature (UICN), Amadou Ouédraogo

Les chaînes de valeur ciblées pour ces sous-projets sont, en priorité, le karité, le néré, le baobab et le moringa. Une partie des activités à financer dans le cadre de la sous-composante 3.2 fait l’objet d’appels à propositions et sera mise en œuvre à travers des sous-projets par des coopératives, des Petites et moyennes entreprises (PME) et des groupements d’intérêt économique éligibles. Ces groupes identifieront et développeront des idées de financement dont le montant maximum sera fonction de la taille de l’entreprise. Le projet intervient dans huit régions. Il concerne 60 communes.

Selon le gouverneur de la région du Centre-Ouest, Boubakar Nouhoun Traoré, le soutien des organisations des producteurs et des PME bénéficiaires se fera à travers des appels à propositions pour un montant prévisionnel de 5 748 665 371 F CFA, prenant en compte le financement des plans de développement d’entreprise, les petites entreprises, les moyennes entreprises intervenant dans la production, la transformation et la commercialisation des produits forestiers non-ligneux, mais aussi celles qui s’investissent dans le domaine de la production et de la valorisation du bio-compost issu du biodigesteur.

« Pour le présent appel à sous-projets, il est prévu la sélection et le financement de 92 sous-projets de petites entreprises dont le montant de la subvention par entreprise devra être supérieur à 2 000 000 F CFA, mais inférieur ou égal à 10 000 000 F CFA, soit un budget total de 960 000 000 F CFA. Chaque sous-projet devra être mis en œuvre dans un délai maximum de 24 mois », a indiqué le gouverneur.

D’après lui, les produits forestiers non-ligneux contribuent de manière significative à l’économie du Burkina Faso, notamment dans les secteurs du karité et du néré qui génèrent 87% de ces recettes. « Dans l’ensemble, les produits forestiers non-ligneux représentent 23% des revenus et de l’emploi des ménages ruraux », a révélé Boubakar Nouhoun Traoré.

Le coordonnateur du PGPC/REDD+ Jean Bosco So

Selon le coordonnateur du PGPC/REDD+, Jean Bosco So, le projet vient accompagner les collectivités pour la gestion décentralisée des ressources naturelles, mais aussi la réduction des émissions dues à la dégradation des forêts.

Le coordonnateur de la sous-composante 3.2 au niveau de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Amadou Ouédraogo, a signalé que cette sous-composante a été opérationnalisée par l’UICN. Cette sous-composante vise à financer les acteurs des produits forestiers non-ligneux dans les communes concernées par le projet.

« Notre souhait est qu’à la fin du processus, l’on ait des entreprises capables d’absorber les ressources qu’on va mettre à leur disposition et capable d’impacter le développement au niveau local », a souhaité Amadou Ouédraogo.

Rama Diallo
Lefaso.net

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