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Prorogation de la transition : Un débat qui ne mérite pas d’être mené

Publié le jeudi 21 mai 2015 à 16h08min

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Prorogation de la transition : Un débat qui ne mérite pas d’être mené

Ceci est un point de vue sur le débat actuel portant sur une possible prorogation de la transition et se veut une réponse au point de vue de Mr Sohamai HEMA.

Mr HEMA,

A la suite de votre analyse publiée le Mercredi 20 mai 2015 et portant sur l’idée de prorogation de la transition, je voudrais, en tant qu’observateur de la scène politique nationale comme vous d’ailleurs, apporter mon point de vue sur ce sujet qui se murmure depuis un certain temps dans certains milieux, sans que l’on sache les motivations réelles des initiateurs d’un tel projet.

Votre analyse s’est essentiellement articulée sur deux points à savoir les risques qu’encoure le Burkina Faso en prorogeant la transition et les conséquences des compromis politiques sur les aspirations du peuple burkinabè. Sur le premier point, je voudrais vous proposer une analyse sous un autre angle : Quels sont les risques qu’encoure le Burkina Faso en respectant la date prévue pour la fin de la transition ? Je m’en vais vous détailler dans les lignes qui suivent les raisons de mon opposition à toute idée de « lenga », « bonus », prorogation de cette transition.

Premièrement, il se trouve que notre Pays revient de loin. Le régime de Monsieur Blaise Compaoré était passé maître dans l’art de manquer à ses obligations et promesses. Le mensonge s’était érigé en mode de gouvernance et la parole donnée n’avait plus aucune importance. Le temps est enfin venu pour le peuple Burkinabè et surtout la jeunesse, d’expérimenter un tout autre mode de gouvernance, à savoir celui qui consiste à respecter ses engagements et à rendre compte de ses actes. Proroger cette transition après avoir juré devant le peuple Burkinabè et la communauté internationale de respecter à la lettre la charte signée par tous reviendrait à repartir vers de vielles pratiques bannies à jamais.

Ayons l’honnêteté également de reconnaitre que le gouvernement de transition a clairement montré ses limites dans plusieurs domaines où des mesures et actions fortes étaient attendues. La performance qu’il nous a été donné de constater au fil des mois est très en deçà des attentes et espoirs que le peuple Burkinabè avait placé sur le duo Kafando-Zida. Je citerai parmi tant d’autres, les dossiers sur les graves crimes économiques et de sang qui dorment toujours dans les tiroirs et dont on semble même éviter d’évoquer, préférant procéder à des actions spectaculaires qui frisent très souvent le ridicule.

L’ancienne « Belle-mère nationale » dont le nom revient dans nombres de dossiers portant sur des crimes économiques, l’ancien « homme fort » Blaise Compaoré sur qui pèse la responsabilité aussi minime soit-elle d’avoir laissé faire et François Compaoré dont le nom a été cité sur des cas de crimes de sang et au domicile de qui des découvertes macabres auraient été faites, pour ne citer que ceux-là, vaquent toujours à leurs occupations à l’extérieur sans être inquiétés jusqu’à présent par un quelconque mandat d’arrêt international. Les hésitations affichées des autorités de la transition à sévir n’ont fait que donner raison aux pessimistes qui, dès le début, qualifiaient la désormais célèbre phrase « plus rien ne sera comme avant » d’expression vaine.

Notons également l’absence d’une vraie politique de redressement des structures étatiques. L’état actuel de la SONABEL qui croupit dans un déficit inexplicable malgré les milliards injectés pendant des années en est la preuve. Alors que nous nous attendions à ce qu’au moins l’arrestation de l’ancien ministre des mines et de l’énergie, par ailleurs ancien directeur de la SONABEL, Monsieur Salif Lamoussa Kaboré, puisse nous éclairer sur la gestion financière des structures dont il avait la charge à défaut de permettre au Trésor publique de pouvoir recouvrir les sommes certainement utilisées à d’autres fins, nous apprenions à la surprise générale, sa libération après un bref passage à la MACO. Allez-y comprendre !

Nos ménages peuvent continuer à souffrir des délestages causés par le manque de combustible dans les centrales de la SONABEL. Ce cas à lui seul suffit pour nous faire comprendre que ce qui manque aux autorités de la transition est loin d’être le temps car, au lendemain de la crise post-électorale qu’a connu la Côte D’ivoire, le régime Ivoirien n’a eu besoin que de quelques bonnes semaines pour mettre en branle sa « justice des vainqueurs » et à lancer des mandats d’arrêts internationaux pour que certains reviennent s’expliquer devant les juridictions.

Des éventuels compromis politiques

La crise politique qui a secoué le Burkina Faso entre 2013 et 2014 et qui s’est achevé par le soulèvement populaire aura permis au peuple Burkinabè de trier les bons grains et l’ivraie. D’un côté, les partis politiques affiliés au CFOP qui, bravant les menaces et intimidations, se battaient nuits et jours pour offrir au peuple Burkinabè, une libération salutaire face à un clan qui, après 27 ans, s’apprêtait à enjamber des cadavres s’il le fallait, pour se maintenir au pouvoir. D’un autre côté se trouvaient les partis politiques de l’ancienne majorité regroupés au sein du front républicain qui, animés du désir d’assouvir la soif d’un pouvoir à vie de l’ancien « homme fort », faisait fi des cris de la veuve et de l’orphelin. Le peuple Burkinabè est loin d’être amnésique ; il sait pardonner, mais n’oublie jamais. Que l’on n’essaye pas cependant d’abuser de son sens élevé du pardon.

Les élections à venir auront une valeur historique en ce sens qu’elles mettront tout un chacun devant ses responsabilités. Tout parti politique de l’ancienne opposition qui, cherchant à tout prix à rejoindre Kosyam, viendrait à signer un quelconque compromis avec ceux-là qui, par leurs actes irresponsables, ont endeuillé des familles (et nous sommes conscients qu’un tel « deal » ne pourrait tourner qu’autour de l’abandon des poursuites judiciaires dont viendraient à faire face certaines personnes) aura mis à jour son désir d’assouvir sa soif égoïste du pouvoir au détriment de la volonté du peuple Burkinabè assoiffé de justice. Ce même peuple saura à nouveau prendre ses responsabilités. Ce serait également une insulte à la mémoire des martyrs de la révolution.

Du respect de la date des élections

Je me tairai sur le cas de la Tunisie que vous avez évoqué car une étude approfondie de sa situation politique nous permettra d’analyser de façon objective, les raisons exactes de l’organisation tardive des élections dans ce pays après le printemps arabe. Cependant je voudrais revenir sur le cas de l’Egypte puisque vous affirmez que « L’Egypte s’est précipité pour les élections et en a réalisé deux en moins de deux ans ». Je voudrais vous inviter à approfondir les recherches à ce niveau car le cas de l’Egypte ne saurait être l’exemple qui sied pour notre pays. Si l’Egypte reçoit des millions de dollars chaque année de la part des Etats Unis destinés uniquement au renforcement de sa défense, croyez-moi, ce n’est pas de l’aumône.

Les intérêts Américains dans ce pays sont énormes et l’Egypte est un allié stratégique du pays de l’oncle Sam compte tenu de sa proximité avec l’allié de toujours, Israël. Au lendemain du printemps arabe, Mohamed Morsi a été démocratiquement élu sous la bannière de son parti politique « les frères musulmans » que Washington n’a jamais porté dans le cœur vu ses tendances à se radicaliser. Le Président Morsi n’ayant pas eu la présence d’esprit de se débarrasser au plus vite de sa tenue de membre d’un parti politique à connotation religieuse pour désormais se revêtir de celle du Président de tous les Egyptiens, la crainte que la branche armée du Hamas en Palestine (que Washington qualifie d’organisation terroriste) ne reçoive un grand soutien de la part des « frères musulmans » en Egypte ne faisait que s’accroitre au fil des mois.

Ce soutien, s’il avait lieu, constituerait une grave menace pour la sécurité de l’Etat Hébreux, selon Washington. Il fallait donc très rapidement procéder au sacrifice de la démocratie sur l’autel des intérêts en jeu. Profitant des manifestations politiques, Le Général Abdel Fattah el Sisi est vite propulsé au-devant de la scène pour opérer un coup d’Etat et réorganiser les élections auxquelles il participe et gagne, sans surprise évidemment. Le treillis militaire est vite remplacé par un costume et les intérêts entre alliés sont préservés. Mohamed Morsi quant à lui, peut attendre du fond de sa cellule d’être jugé et condamné à mort dans un acharnement de justice qui ne dit pas son nom. Expliquer donc l’instabilité politique qu’a connue l’Egypte par le fait qu’il se serait précipité pour organiser des élections serait une analyse un peu erronée de la situation politique de ce pays. En ce qui concerne le Burkina Faso, rien ne nous empêche d’organiser les élections à la date convenue et acceptée par tous. Respecter la date des élections renforcerait également l’image de notre pays au plan international.

Il est bien possible de déraciner efficacement un régime de 27 ans en une année de transition et ce qui manque souvent à nos dirigeants Africains ce n’est pas le temps, mais surtout la volonté, la stratégie et le courage pour y arriver.

K. Auguste KOANDA
Observateur de la scène politique nationale
augustekoanda@gmail.com

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Vos commentaires

  • Le 21 mai 2015 à 16:38, par tengbiiga En réponse à : Prorogation de la transition : Un débat qui ne mérite pas d’être mené

    C’est du propre. Rien à ajouter

  • Le 21 mai 2015 à 16:45, par Moi Le Patriote Parfait En réponse à : Prorogation de la transition : Un débat qui ne mérite pas d’être mené

    Proroger pourquoi faire ? Une transition comme la notre a toutes les cartes en main pour s’achever à la date convenue. Il ne s’agit pas de tout faire mais de poser des jalons en allant au plus urgent, l’essentiel. On peut bien tenir les élections aux dates convenues, à chacun sa tâche.

  • Le 21 mai 2015 à 17:06, par Le Vigilent En réponse à : Prorogation de la transition : Un débat qui ne mérite pas d’être mené

    Mr K. Auguste KOANDA, Merci beaucoup pour cette reponse (mise au point) qui permet de cluoer defiitivement le bec a tous ces faux analystes manipules par des cellules sevretes pour mettre a mal la Transition.
    Ce sont ces memes faux analystes qui avaient brandi le spectre d’un chaos et d’une guerre civile au Burkina Faso a l’image de ce qui s’est passe en Cote d’Ivoire, en Centrafrique etc au cas ou Blaise Compaore quittait le pouvoir. Blaise Compaore est parti et le Burkina Faso, malgre les reproches que les uns et les autres font a l’endroit des premiers responsables de la transition et les difficulties economiques actuelles, ne s’en porte que mieux.
    Les Burkinabe dans leur grande majorite soutiennent la transition et tiennent au respect du calendier convenu au depart pour la passation du pouvoir a de nouvelles equips issues d’elections libres et transparentes. Les Burkina resteront vigilants jusqu’a la fin d la transition et sauront toujours dejouer les plans machiaveliques des mauvais perdants.

  • Le 21 mai 2015 à 17:46, par #ThomSank En réponse à : Prorogation de la transition : Un débat qui ne mérite pas d’être mené

    Bravo et merci pour votre belle analyse. La Patrie ou la Mort nous Vaincrons ! Comme je le disais dans l’article d’hier, si l’UPC veut manigancer avec le CDP pour arriver à Kosyam, nous leur rappellerons le vrai sens du soulèvement populaire. Nos martyrs ne sont pas morts pour rien.

  • Le 21 mai 2015 à 18:17, par sirabouré En réponse à : Prorogation de la transition : Un débat qui ne mérite pas d’être mené

    Ils manquent souvent aux gens le sens du bon jugement ou encore moins ne savent pas juger.De mon avis la transition à l’heure actuelle doit être encouragé et accompagné. Elle ne peut pas tout faire en un(01) an ce que les gens ont gâte en 27 ans. Nous sommes en démocratie et il ne faut surtout pas brûler les procédures.Vous remarquez que des ministres arrêtés ont été libérés : c’est une question de procédure. Et ceux qui ne savent pas que les choses ne passent comme on veut mais comme on doit pour éviter le ridicule doivent se calmer ou mieux se renseigner.Le Président de la transition et son gouvernement ont été tous surpris de leurs nominations à des postes de responsabilité de haut niveau de l’Etat.Le président Chérif Sy ne savait pas non plus qu’il sera nommé à l’Assemblé du Burkina à moins d’un mois. C’est pas facile d’être à leur place.Il faut les encourager et les accompagnés.

  • Le 21 mai 2015 à 19:03, par Allons Seulement En réponse à : Prorogation de la transition : Un débat qui ne mérite pas d’être mené

    Allons Seulement . Ce qui est sûr, la charte de la transition est bien claire sur la durée de la transition. Si un parti politique n’est pas prêt, tant pis pour lui, nous on avance.
    on ne proroge rien ici. Merci Mr Koanda pour cette belle réplique à Monsieur Hema. Il ira faire le compte rendu à ses envoyeurs.

  • Le 21 mai 2015 à 19:25, par salam En réponse à : Prorogation de la transition : Un débat qui ne mérite pas d’être mené

    A l’intervenant numero 5, on ne demande pas à la transition de tout faire. Mais de faire l’essentiel pour lequel on lui a accordé un an. Sinon que selon la constitution, on n’avait que 3 mois pour organiser les elections en cas de vacance du pouvoir. Alors on leur a pas donné toute une année pour organiser les elections seulement, Mais pour redresser les choses. Et on est deçu. Notre argent détourné est entrain d’être dilapidé à Abidjan et Cotonou et tu nous dis de continuer à soutenir la transition ? Non ! Qu’ils laissent la place à des gens plus courageux

  • Le 21 mai 2015 à 21:04 En réponse à : Prorogation de la transition : Un débat qui ne mérite pas d’être mené

    hey hey !!!

  • Le 21 mai 2015 à 22:46, par sidpawalimdé En réponse à : Prorogation de la transition : Un débat qui ne mérite pas d’être mené

    la transition comprend :
    1) ceux qui veulent être gouverner selon leurs aspirations qui sont les acteurs de la société civile ; parmi ces acteurs il y a (i) ceux d’un BURKINA FASO du boire et du manger,(ii) ceux d’un BURKINA FASO d’honneur,de justice, de paix , de solidarité et de joie.
    2) ceux qui veulent gouverner que sont les acteurs politiques. parmi ceux ci il y a ceux qui ne se signalent que qu’en pareilles périodes sans jamais affirmer leur attachement à une ligne ou à une idéologie politique précise. pour ceux ci, c’est le quotidien, l’immédiat et de immédiatement consommable et non demain. tout comme les acteurs du boire et manger de la société civile, pourquoi laisser une tordue pour une pintade blessée ? Vive donc la transition, et tous les arguments passent comme argumentaires. En langage moaaga, ces gens là sont comparables à d’hommes devenus croque-morts pour avoir vu le cadavre.
    3) les forces de défenses et de sécurités appelées à jouer l’interposition ou de médiation en cas de conflits des acteurs ci dessus cités
    4) les forces d’interpellations au respect des valeurs morales ou d’éthique des trois premiers groupes d’acteurs
    5) la communauté internationale garante des normes de la transitions.
    comme l’on peut le constater, l’hyène ne puise l’eau pour la vache malade pour rien. Aussi la proposition de prolongation laisse croire que se sont les ventrologues opportunistes qui ne veulent lâcher prise parce que un tien vaut mieux que deux tu auras. ils oublient que celui qui est couché voit celui qui cherche.

  • Le 22 mai 2015 à 07:15, par Sawm En réponse à : Prorogation de la transition : Un débat qui ne mérite pas d’être mené

    Je me joins aux autres pour te faire un grand C.
    Comme l’intervenant n°1, c’est du propre. J’ai beaucoup aimé votre analyse du cas égyptien, je me rends compte que le monde n’a pas été aussi dupe comme a voulu le faire croire. Le frère Morsi a manqué du tact et est tombé dans le piège de ceux qui sont contre une révolution réelle.
    Donc, si 3 mois sont les dispositions constitutionnelles pour organiser de nouvelle élections, pourquoi des gens qui auront eu tout une année voudraient un quelconque bonus.
    Donc allons seulement à ses élections comme prévu, car le cours de l’histoire de notre chère Faso ne saurait être suspendu aux sorts de certaines individus.
    Un bigg up pour cette réponse de mon chère Yarga au buveur de bangui.

  • Le 22 mai 2015 à 09:52, par le superviseur de la cité En réponse à : Prorogation de la transition : Un débat qui ne mérite pas d’être mené

    je partage entièrement cette analyse .Pourquoi proroger la transition ? C’est à force de soutenir que l’on est jamais prêt qu’on arrive à des situations complexes. Que ceux qui boivent et qui mangent sans bourse délier sous la transition sache qu’elle prendra fin. Le soulèvement ne visait pas à instituer une transition mais un vrai changement, d’ailleurs le mot transition veut dire que ca transite alors pourquoi vouloir la perdurer. Allons seulement aux élections

  • Le 22 mai 2015 à 10:18, par S Le Mod En réponse à : Prorogation de la transition : Un débat qui ne mérite pas d’être mené

    Chers tous , je vous remercie.
    j’attire l’attention de l’internaute sept( la transition ne peut pas laisser la place à des gens plus courageux !!!!!! car ce sont les plus courageux en témoigne le nouveau code)
    je reviens sur la situation nationale pour dire qu’en analysant de pret on se rend compte que la communauté internationale tire les ficelles pour ramener l’ancien regime...........
    Si non comment comprendre ce jeux qui consiste insister sur la participation de certains individus aux scrutins ? ( apres qu’ils faille bruler le pays, 5 ans de punitions cest trop ?)
    Remarquez que c’est encore cette même communauté qui travaille à mettre l’esprit dans un contexte de guerre si leurs éléments ne participent pas.
    Alors que je ne vois aucun probleme du moment ou le partie peut prendre part , il faudrai juste faire un trie et trouver des membres moins trempés. ..Cela voudrai dire autrement que les gens du CDP ne sont prêt a miser sur d’autres leaders (jeunes) que ces anciens boureaux.
    Comme c’est eux qui ont participé à installé la plus part des pouvoir de la sous région , ils utilisent ce circuit pour influencer le jeux.
    je ne sait pas ce que l’avenir nous reserve mais il ya de tres mauvais signes.... et des gens foncièrement méchant ( BLAISE et alliés) qui ne prendront congés que s’ils embrasent ce pays.......... pour leur simple égo....... car je pense qu’il ne s’agit plus la d’une question d’argent, pour eux, c’est domage pour l’Afrique !

  • Le 27 mai 2015 à 21:01, par Pere Pere En réponse à : Prorogation de la transition : Un débat qui ne mérite pas d’être mené

    Koanda, le vrai, l’ Auguste, je n’ aime pas les superlatifs mais
    j’avoue que je suis tombe d’ admiration en te lisant. Chaque mot,
    chaque ligne, chaque paragraphe mais on sent la franchise, ainsi que
    la colere dans tes propos et crois- moi, cette colere, elle est
    partagee par des millions de burkinabe honnetes. Si ADO croit qu’ il a
    des lecons a nous donner , qu’ il y aille. Mais d’ abord, qu’ il
    apprenne a parler d’ abord le francais et l’ anglais. Il n’est ni
    francais ni ivoirien ni burkinabe et il est tout cela a la fois. ADO
    m’ a decu car il devoile de plus en plus qu’ il est plus financier que
    politique. On n’ embrasse pas la guerre d’ un ami comme ca quand on
    est chef d’ etat. Il a quitte le burkina trop tot, juste apres sa
    terminale. Donc, il ne peut comprendre les voltaiques qui sont devenus
    des burkinabe. Vous croyez que ce sont des vietnamiens qui sont sortis
    chasser le dictateur qui croyait que le Burkina etait son arriere -
    cour ? Il se croyait plus fort que les Lamizana et autres Saye Zerbo ?
    J’ aime le Burkina. Un peuple apparemment bete mais si tu pietines sa
    queue, tu gagnes ce que tu merites. C’est pas parce qu’ on est mesure
    qu’ on est bete. On attend celui qui va vouloir installer les sbires
    de Blaise que le meme peuple a chasse avant meme midi. L’ argent vole
    les rend fous. Djibril, tu etais le Ministre des Affaires etrangeres
    de Blaise. Tu as participe au Conseil des Ministres des modificateurs
    de constituion. Le CNT, c’est le peuple. Il a decide que la camarilla
    des malfrats qui s’ est reunie pour nous poignarder ne va pas
    participer aux elections. Hon hon hon, donc vous vouliez faire ca et
    quand ca rate, venir nous bloubander en partant de couloir e securite
    ou boen ni bone quoi ? Ca marche pas. Malgre ton couloir de securite 30
    burkinabe sont morts et ils n’ ont rien fait pour meriter cela. Leurs
    familles pleurent toujours et toi ce qui t’ interesse, c’est nous
    diriger. Meme a Nouna, tu sera spas president, meme a Reo on te
    connait pas. Tu n’as aucune base avec le peuple, meme pas a Hounde ou
    a Tongon mayel et autres. C’est aujourd’ hui tu vois que le Sahel du
    burkina est dans le Sahel de l’ afrique ? N’ importe quoi !!! Merci
    encore Koanda, le vrai. Les Koanda , c’ est une longue file
    hereditaire d’ hommes dignes mais il y a des accidents de l’ histoire
    dans la genetique avec des regressions genre Assama Kounda.

    Big up !

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