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Tertius Zongo : Le face-à-face avec la presse

Publié le jeudi 14 juin 2007 à 07h34min

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Tertius Zongo

Le mardi 12 juin 2007 dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères, le tout nouveau Premier ministre du Burkina Faso, Son Excellence M. Tertius ZONGO, a rencontré les hommes de médias sur les grands axes de sa lettre de mission, l’ossature de son gouvernement, dont l’action est placée sous le signe de la rigueur, de l’audace et de la créativité. Objectif auquel, les ouvriers de la plume n’ont pas manqué de soulever quelques préoccupations.

Comme il est connu, YONLI III relève désormais du passé. Nul doute que l’ex-Premier ministre, Paramanga Ernest YONLI, a impulsé une nouvelle dynamique dans la vie nationale au regard de nombreux défis qu’il a su relever malgré les difficultés et la complexité de la tâche dans un Burkina qui n’a que ces hommes comme richesse. C’est un atout indéniable certes, mais l’homme a pu l’utiliser pour asseoir la base d’un développement qui tient compte de tous les fils, de toutes les filles du pays durant 7 ans.
Ce que son remplaçant Tertius ZONGO n’a pas manqué à l’occasion de le féliciter à sa juste valeur. « Mon prédécesseur et ami qui a dirigé le gouvernement pendant près de sept ans avec une sérénité et une dignité dont j’essaierai de m’inspirer pour poursuivre le travail accompli », a-t-il soutenu à son endroit.

Ainsi c’est sur le champ de la continuité que M. Tertius entend mener les grands axes de la politique du développement, sous la haute supervision du président du Faso Blaise COMPAORE. Ce qui pour lui est une responsabilité au sens élevé du devoir, de l’humilité, mais aussi un enthousiasme et une sérénité que lui confèrent sa foi en Dieu, ainsi que la confiance aux Burkinabè. En effet, le peuple burkinabè en toute responsabilité ayant porté son choix pour le « Progrès continu pour une société d’espérance », attend des résultats.

Et ces résultats, M. ZONGO avec une équipe de 34 ministres dont 14 nouveaux s’est dit lié à ces exigences combien légitimes qu’il résume en 4 points : « l’exigence du respect des engagements, celle de l’efficacité dans l’action, du dialogue, de la disponibilité, et de celle du changement » ; lequel changement qu’il explique par le choix des acteurs du gouvernement (qu’ils soient nouveaux ou anciens). Pour soutenir cette nouvelle ambition dite collective, le chef du gouvernement prône d’une part le renforcement de la durabilité et la qualité de la croissance économique, et d’autre part, la réalisation des réponses pertinentes et visibles aux demandes sociales des Burkinabè.

Pour cela et selon lui, il faut réaliser des performances économiques et sociales. C’est-à-dire « une croissance plus équitable et plus solidaire, afin d’offrir aux plus démunis, des services sociaux de base à moindre coût », a-t-il ajouté. Aux demandes sociales pressantes, Tertius et son gouvernement poursuivront le renforcement des acquis de son prédécesseur YONLI afin de donner toutes les réponses attendues aux questions sociales et de sécurité, celles de l’emploi et de la lutte contre la fraude et la corruption.

A la question du nombre élevé des membres du gouvernement et le maintien de certains anciens ministres, M. ZONGO l’explique par l’urgence des priorités qui justifie son choix pour les anciens pour faire un attelage qui décolle rapidement, car du quinquennat de Blaise COMPAORE il ne reste que un peu plus de 3 ans. Par ailleurs, pour rendre plus efficace l’action des membres de son équipe, il a signifié à la presse la mise en place d’un comité d’évaluation pour restaurer la culture du résultat.

Pour lui, si l’agent peut être évalué, il n’y a pas de raison qu’un ministre ne le soit pas. « Nous allons mettre en place ce petit comité, c’est nouveau, pour essayer de voir sur quelle base, quelle sera la régularité de ces évaluations et vous pouvez compter sur moi, elles seront rendues publiques », a-t-il confessé. Sur ce point, le « Yankee » pense que la communication est un atout majeur. « En venant devant vous avec des comptes rendus nous nous sentirons plus responsables et sans doute que nous allons bénéficier de vos expériences », a souhaité M. Tertius.

Le dialogue social n’a pas été en reste et la solution n’est pas la gestion au quotidien des grognes sociales mais un travail à moyen et long terme qui va engager tous les acteurs de la vie nationale, les responsables de la société civile et des syndicats, les hommes politiques pour évoluer vers un consensus. Ce qu’il a défini comme le socle sur lequel on peut bâtir le développement. Aussi, à ce point de presse il ne manquait plus que « l’affaire des 800 millions » aux échanges. Le nouveau locataire de la rue Augusto NETO, s’est dit consterné par le fait. Ses détracteurs ont insulté non seulement son intelligence mais aussi celle des lecteurs et l’opinion publique.

Selon lui c’est un faux procès et quand il rentrait pour ses nouvelles fonctions, il en était bien conscient. « Ce n’est pas un problème pour moi, dira-t-il, je suis un croyant et ma mission c’est de travailler pour que demain soit meilleur pour mon peuple ».

Quant au choix de rattacher la communication au tourisme et à la culture, le chef de l’exécutif dit mettre en exergue le riche patrimoine culturel et touristique du pays. Et nul doute que seule la communication avec pour exigence le professionnalisme est un puissant moyen pour influencer les comportements des individus.

C’est Filippe SAWADOGO porté à la tête de ce département, lui qui précédemment faisait office d’ambassadeur en France, est appelé à réussir cette mission et d’en faire un produit qui rapporte un avantage certain au Burkina Faso sur le plan international. Tertius ZONGO a, à l’endroit des hommes et femmes de médias, sollicité leur engagement à le soutenir pour la réussite de cette noble mission dont il est porteur.

« Permettez-moi de saluer les qualités du travail accompli par la presse depuis ma nomination. Vos analyses critiques et surtout les opinions exprimées par les citoyens dans vos colonnes sur les attentes du peuple burkinabè mais aussi leur confiance en l’avenir, m’ont rassuré que l’aube est à portée de main », a rassuré celui qui prône le changement dans « la rigueur, l’audace et la créativité », pour un développement consensuel.

Par Issoufou MAIGA

L’Opinion

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