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Démocratisation au Burkina : Les députés doivent s’investir et mieux !

Publié le mardi 29 mai 2007 à 07h46min

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Après la validation des résultats du scrutin du 6 mai dernier, place au travail. La rentrée parlementaire est prévue pour bientôt. Et c’est parti pour la quatrième législature.

Après quinze années de législature, toutes les composantes de la société burkinabé, en premier lieu, les députés doivent se sentir comptables du niveau d’ancrage de la démocratie au Burkina. Pour cette cause, les tout nouveaux députés doivent s’investir et mieux d’ailleurs dans la démocratisation au pays des hommes intègres.

La mission principale du député, c’est de voter la loi, consentir l’impôt et contrôler l’action du gouvernement. À travers ces attributions du député, on voit bien que le député joue un rôle éminemment politique dans le processus de renforcement de la démocratie dans son pays. Au Burkina Faso, pendant trois législatures depuis 1992, les élus du peuple se sont investis à donner une certaine notoriété à l’Assemblée nationale, une des institutions républicaines qui participe à l’enracinement de la démocratie.
L’enjeu de cette quatrième législature est focalisé sur le renforcement de la démocratie à l’hémicycle et partant dans tout le Burkina Faso.

Et pour ce faire, chacun des députés devra s’investir davantage dans le contrôle de l’action gouvernementale en participant activement aux travaux parlementaires en commission et en plénière.

C’est dire que l’accent doit être mis sur la participation car c’est ce à quoi, l’ensemble des Burkinabè attend des députés. Qu’ils contribuent à faire en sorte que le gouvernement améliore de mieux en mieux le panier de la ménagère en diminuant le coût de la vie. Ce qui, nécessairement permettra d’avoir un effet réducteur sur la cherté au pays des hommes intègres.

Renforcer le cadre parlement - société civile

Certes, dans le cadre du processus de développement de l’Assemblée nationale, un projet financé par le PNUD a permis aux députés de la législature passée d’avoir des échanges directs avec les organisations de la société civile.

L’objectif étant de permettre au parlement de mieux cerner les préoccupations des Burkinabé afin de pouvoir jouer pleinement son rôle. Cependant, peut-on affirmer que l’objectif préalablement établi a été atteint ?

De ce qui se dégage des rapports établis à la suite des rencontres déjà effectuées pendant la troisième législature, il serait indiqué de renforcer ce genre de dialogue social direct pour permettre aux députés de s’investir, au mieux, dans le travail parlementaire.
Le député doit aussi s’investir dans le renforcement du débat républicain à l’hémicycle. Cette participation requiert une volonté de recherche d’information utile à tous les niveaux (le député peut consulter des spécialistes d’une question donnée et même un échantillon de la population) pour mieux argumenter ses idées lors des travaux en commission comme en plénière.

Les groupes parlementaires doivent eux aussi participer qualitativement surtout qu’ils disposent de moyens pour tenir des sessions d’information et de formation.
Ainsi, ils pourront consacrer leurs sessions à mieux s’informer sur des sujets de grande importance afin de bien participer au contrôle de l’action gouvernementale. Dans ce sens, il serait indiqué que chaque groupe s’attache les services de spécialistes dans les domaines économique, juridique, social, politique, etc.

Car, ils ne sont pas nombreux les députés qui ont cette faculté de pouvoir analyser en profondeur le contenu d’un projet ou d’une proposition de loi et donner leur appréciation, qui du reste doit prendre en compte les préoccupations des Burkinabè.

C’est d’ailleurs pour cette raison que le projet de renforcement du parlement soutenu par l’UNPD doit être poursuivi en vue de doter l’ensemble des députés d’un minimum de connaissance pour mener leur mission.

Abou OUATTARA

L’Hebdo

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