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Quatrième législature : Pour un meilleur contrôle de l’action gouvernementale

Publié le mardi 12 juin 2007 à 08h18min

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En cette matinée du lundi 4 mai 2007, le palais du parlement avait tout d’une école qui ouvre ses portes à la rentrée pour accueillir ses nouveaux pensionnaires. En effet, comme les élèves, de nombreux nouveaux députés, élus lors de la consultation électorale du 6 mai dernier prenaient contact avec le parlement pour la première fois.

Ce sont eux qui ont été les plus impressionnés de poser les pieds sur le site où, cinq ans durant, ils auront à « voter la loi, consentir l’impôt et contrôler l’action du gouvernement ». Conformément aux dispositions de l’article 84 de la Constitution. Les anciens quant à eux ont réussi à cacher leur émotion.

L’installation de cette nouvelle Assemblée confirme si besoin en était encore que la consolidation du processus démocratique suit son cours normal au pays des hommes intègres. Pour la troisième fois consécutive, un parlement succède à un autre dans la pure tradition démocratique et républicaine.

Ainsi, les députés de la quatrième législature ont été convoqués par le président de l’Assemblée sortante et c’est le doyen d’âge du parlement entrant, en l’occurrence le député Adiouma Idrissa Thiombiano assisté des deux plus jeunes, Drissa Sanogo et Benilde Laounikoum Somda qui a présidé la séance de validation des mandat et de vote du président de l’Assemblée nationale. La quasi-totalité ont répondu présents à l’appel de leur nom et ont par la même occasion, validé leur mandat à l’exception du seul absent du jour.

La désignation du titulaire du perchoir a donné lieu à un autre rituel démocratique.
Deux candidats ont été en compétition, proposé l’un par le Congrès pour la démocratie et le progrès, le parti au pouvoir et l’autre par un groupe de formation politique de l’opposition. Au décompte des voix à l’issue du vote organisé à bulletins secret, Norbert Michel Tiendrébeogo que soutenait l’UPS, l’UNIR/MS, le PDP/PS, l’UDPS et le PDS n’a pas fait le poids devant Roch Marc Christian Kaboré du CDP. Il a été battu à plate couture puisqu’il n’a recueilli que 13 voix contre 90 pour le candidat du CDP.

Sept députés n’ont pas de choix entre ces deux banquiers qui avaient les mêmes ambitions pour le perchoir. Ils ont tout simplement glissé des bulletins nuls dans l’urne.
Après un tel score sous forme de plébiscite, le nouveau président a dit mesurer à sa juste valeur les responsabilités qui viennent de lui être confiées. Il a invité les députés à aller au-delà de leurs considérations partisanes pour prendre à bras le corps leurs missions de parlementaires.

Roch Marc Christian Kaboré veut placer le mandat de cette quatrième législature sous le signe du contrôle de l’action gouvernementale. A coup sûr, ce serait donc une Assemblée plus vivante et plus dynamique.
Les 111 députés qui l’animeront sont issus des formations politiques que sont : le CDP avec 73 élus ; l’ADF/RDA, 14 ; l’UPR, 5 ; l’UNIR/MS, 4 ; la CFD-B , 3 ; le RDB, l’UPS, le PDP/PS, et le PDS, 2 députés chacun ; le PAI, le PAREN, le RPC, et l’UDPS, ont quant à eux, 1 député chacun.

Ce sont au total 13 partis politiques qui ont des représentants au parlement.
Pour donner corps à la quatrième législature, et au regard des dispositions de l’article 86 de la Loi fondamentale qui donne pouvoir à chaque nouvelle Assemblée d’établir son règlement, une commission a été immédiatement créée par le président Kaboré avec pour mission d’écrire le règlement qui régira la vie au parlement pour les cinq ans à venir.

La présidence de ladite commission a été confiée au député Achille Tapsoba, député CDP. Avec les 20 autres commissaires qui seront désignés par les principales forces en présence à l’hémicycle, ils travailleront à proposer à leurs collègues un projet de règlement. Pour cela, ils disposent d’un délai de deux semaines. C’est donc à l’issue de leurs travaux que l’opinion sera située sur le nombre exact des membres du bureau, le nombre de groupes parlementaires et de commissions générales.

Larba Yaro

Sidwaya

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