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Cinéma d’auteur, cinéma populaire : Un même métier, deux visions différentes

Publié le vendredi 2 mars 2007 à 08h46min

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Mercredi 28 février 2007, la salle de conférences de l’hôtel SORITEL de Ouagadougou a abrité le panel sur le thème : "Cinéma d’auteur, cinéma populaire". Il a été animé par les réalisateurs Boubacar Diallo, Emmanuel Sanou et Abderrahmane Sissako avec comme modérateur, Pierre Rouamba.

Quels cinémas africains pour quelle programmation à l’heure du numérique ? C’est la problématique qui a sous-tendu la tenue du panel sur le thème "Cinéma d’auteur, cinéma populaire".

Les trois panelistes qui ont intervenu sur le sujet sont les réalisateurs Boubacar Diallo, Emmanuel Sanou et Abderrahmane Sissako.

Des communications livrées, il est ressorti que le cinéma d’auteur est opposé au cinéma populaire. Pour Emmanuel Sanou, l’usage du terme cinéma d’auteur remonte dans les années 1955 et était assimilé au cinéma d’art et de dessin. L’idée qui sous-tend ce type de cinéma, c’est que le réalisateur est le seul maître à bord de la chaîne de production. Le réalisateur décide en toute indépendance de l’idée à véhiculer.

Ce type de cinéma est la plupart du temps, intellectuel, hélitique. Le cinéma populaire par contre serait fait pour plaire au public et rentabiliser. Le cinéma populaire est guidé par la vision du producteur qui cherche à ce que le sujet du réalisateur plaise au public pour faire de l’argent. L’une des caractéristiques de ce cinéma, c’est qu’il s’agit de productions locales pour une consommation locale.

Ce type de cinéma a été surtout développé ces dernières années avec l’avènement du numérique. L’exemple patent du cinéma populaire a été développé par le réalisateur de "Les films du Dromadaire", Boubacar Diallo. En trois ans d’existence seulement, cette structure a produit six (6) longs métrages. Il reconnaît cependant que ce n’est pas l’apport du numérique qui peut fidéliser un public.

Pour lui, le public doit se reconnaître dans un film avec des intrigues qui le tiennent en haleine.
Abordant la question de financement, il a avancé que le recours aux partenaires locaux permet aux réalisateurs du cinéma populaire de produire plus vite et énormément par rapport à ceux du cinéma d’auteur qui doivent attendre sur un long terme les financements du Nord. Cinéma d’auteur et cinéma populaire sont un même métier et des produits destinés au même public. Seulement, les contraintes ne sont pas les mêmes.

Ismaël BICABA

Sidwaya

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