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Association Image de l’autre : diversité culturelle et non repli identitaire

Publié le vendredi 2 mars 2007 à 08h43min

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Les responsables de l’association Image de l’autre (ILA) ont animé, dimanche 25 février 2007, une conférence de presse au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ) à Ouagadougou. Pour les membres de ILA, la diversité culturelle n’est pas à confondre avec le repli identitaire.

Image de l’autre (ILA) est une association qui intervient dans le domaine de la promotion de la culture, des échanges culturels entre nationalités et peuples divers. Pour le président de ILA, Lassané Simporé, le cinéma est un art qui reflète la culture de chaque peuple. A cet égard donc, la marchandisation des productions culturelles au profit des monopoles tels que prônées par les Américains, n’est pas acceptable.

LA est pour la diversité culturelle qui permet à chaque peuple non de se replier sur lui-même mais de s’ouvrir au reste du monde en apportant au rendez-vous du donner et du recevoir, ce que sa culture a de plus sublime. Pour célébrer cette fête populaire du 7e art, ILA a décidé de parrainer deux films présents au FESPACO. Outre "Trous de mémoires" coréalisé par les Français Nicolas Guibert, Sébastien Gouverneur et Batiste Combert, ILA a décidé de soutenir le film de Abdoul Dragoss Ouédraogo, "Tirailleurs en campagne".

Si ce dernier film aborde la lancinante question des Africains qui ont combattu le nazisme pour libérer la France, avec aujourd’hui le mépris fait aux anciens combattants par l’ancienne métropole, le film réalisé par les trois Français évoque quant à lui, le rôle historique joué par le port de Bordeaux (France) dans la déportation des esclaves noirs vers l’Europe et le Nouveau monde. En effet, jusque-là, l’histoire était quasi-muette sur le rôle de deuxième port négrier qu’a occupé Bordeaux dans le commerce le plus abject, le plus abominable, le plus honteux et le plus inhumain de tous les temps qu’a été l’esclavage. Ce film pose les réalités de la traite négrière et de l’implication bordelaise dans sa perpétuation et son intensification.

De plus, "Trous de mémoire" appelle à un débat sur l’espace public et révèle le climat sociopolitique et culturel actuel en France, où le racisme n’a jamais été aussi fort et où certains hommes politiques souhaitent sélectionner les cerveaux les plus merveilleusement accomplis comme hier encore quand le négrier sélectionnait le Noir le plus robuste, le plus trapu, le plus fort et certainement le plus résistant à la rigueur du climat et de la nature pour le convoyer vers des horizons inconnus. Pour ILA, les hommes n’ont véritablement pas changé leur vision, ils ont seulement adapté leur manie à leur époque. Et c’est ça, que l’association combat.

Romaric Ollo HIEN

Sidwaya

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