La similitude des deux schémas conducteurs politiques, propres aux deux hommes, Blaise Compaoré et Jacques Chirac, est exorbitante et quasi parfaite.
Monsieur Chirac, à mi-parcours de son dernier septennat, fut retenu dans l’arène politique, grâce à une réduction de la durée du mandat présidentiel. De sept, celle-ci tombera à cinq ans inclus sur proposition expresse de la majorité plurielle de l’époque dirigée par monsieur Jospin, un opposant.

Le compteur de la Constitution française était ainsi remis à zéro. D’où une prorogation évidente de son application.
Et monsieur Chirac fut réélu une troisième fois en cumul ; mais une première fois après révision de la Constitution, dans son article durée du mandat présidentiel.
En France, le mandat présidentiel est renouvelable une seule fois.

En 2007, fin de son premier quinquennat, Chirac pourra, s’il le désire, se représenter pour un deuxième et dernier quinquennat.

Vu que la Constitution burkinabè est calquée sur le modèle, la forme et le fond de la Constitution française, une nouvelle candidature de Blaise Compaoré s’inscrit à point nommé dans cet ordre.
En outre, il y a bel et bien eu réduction de durée du mandat présidentiel en cours d’exercice dans le cas burkinabè comme dans celui français.
Exception faite enfin des quelques années de pouvoir exceptionnel de Blaise, la similitude ne souffre d’aucune entorse.

Partant, Compaoré comme Chirac peut, s’il le désire, se représenter une
dernière fois.
En toute impartialité, je salue et encourage tous les partis politiques burkinabè.

Georges ZIDA
Le Pays