Après trois ans de mandat, le bureau national du Syndicat national des travailleurs des secteurs de la jeunesse, de l’emploi et de la formation professionnelle (SYNAJEFP) constate qu’il reste encore des défis à relever. Et ce, à un moment historique de la vie de leur département ministériel qui connaît un changement de dénomination en passant de ministère de la Jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle (MJFIP) à ministère de la Jeunesse et de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes (MJPEJ).

Pour faire face à ces défis, le SYNAJEFP a jugé nécessaire de réorganiser le syndicat et redynamiser ses organes dans la perspective d’une plus grande mobilisation des travailleurs au sein dudit syndicat. C’est ainsi que ce 3e congrès a été organisé.
Le thème retenu pour ce congrès est : « Dans un contexte de mutation institutionnelle et d’engagement syndical, poursuivons la transformation du SYNAJEFP et définissons des stratégies pertinentes et pérennes de mobilisation pour une meilleure défense des travailleurs du MJPEJ ».

Durant 48 heures, les membres du SYNAJEFP vont dresser le bilan du précédent congrès, réviser leur cahier des doléances et élaborer une nouvelle plateforme minimale revendicative. Il est prévu de relire les textes statutaires du SYNAJEFP pour les arrimer à ceux de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER). Pour le dernier jour, le congrès va renouveler le bureau exécutif national.

« Faire fi des replis identitaires… »

Selon le secrétaire général national du SYNAJEFP, Raoul Bayala, ces deux jours de congrès vont constituer un moment solennel et un temps fort placés sous le signe de la fraternité, de la collégialité et de la cohésion renouvelée. « Il s’agira pour l’ensemble des militants de faire un diagnostic sans complaisance, toute chose qui contribuerait à une meilleure structuration du syndicat », a-t-il ajouté.

Ce 3e congrès est aussi, à en croire les organisateurs, un cadre pour insister sur les valeurs, les règles éthiques et morales qui constituent la bonne démarche syndicale. « Pour donner les moyens au SYNAJEFP pour représenter les intérêts des travailleurs dans leur grande diversité et d’être un syndicat fort et proactif, il nous appartient individuellement et collectivement de faire fi des replis identitaires par le foisonnement d’organisations dont la finalité existentielle n’apporte pas grand- chose aux préoccupations réelles des travailleurs », a rappelé le secrétaire général national du SYNAJEFP.

En termes de bilan, le SYNAJEFP se dit déjà satisfait de l’ancrage de la culture syndicale au sein du département ministériel. « Lorsque vous prenez un ministère de la Jeunesse comme le nôtre, c’est un ministère qui a existé pendant plus de 30 ans et qui n’avait pas d’organisation syndicale en son sein. C’est à la faveur de la crise de 2011 que nous, les jeunes cadres du ministère, avions décidé de mettre en place un syndicat dénommé SYNAJEFP. Ça c’est déjà un acquis », a indiqué Raoul Bayala.
Pour rappel, le Syndicat national des travailleurs des secteurs de la jeunesse, de l’emploi et de la formation professionnelle (SYNAJEFP) a été créé le 18 juin 2011.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net