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Lutte anti-tabac au Burkina : Le gouvernement préconise un durcissement de la législation, selon le ministère du Commerce

Publié le lundi 23 juillet 2018 à 16h01min

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Lutte anti-tabac au Burkina : Le gouvernement préconise un durcissement de la législation, selon le ministère du Commerce

Dans son offensive de lutte contre le tabagisme, l’association de la société civile, Afrique contre le tabac (ACONTA) multiplie ses actions de plaidoyer auprès des autorités du pays. A en croire une publication de la Direction de la communication et de la presse ministérielle du Ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat (DCPM/MCIA), via la page Facebook du département, une délégation de l’ACONTA, reçue le mardi 17 juillet 2018 par le ministre, Harouna Kaboré, a été rassurée de l’engagement du gouvernement à faire appliquer la législation sur les produits du tabac au Burkina.

« Une délégation de l’ONG Afrique contre le tabac (ACONTA) a été introduite chez le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, par Docteur Mathias Somé, responsable du Bureau de suivi et de mise en œuvre du programme présidentiel, ce mardi 17 juillet 2018. Les échanges ont porté sur la problématique de la lutte anti-tabac au Burkina Faso », apprend la DCPM/MCIA.

« Le gouvernement s’est engagé à lutter contre le tabagisme à travers son programme présidentiel, qui préconise un durcissement de la législation anti-tabac pour la protection de la santé des populations », rapporte la DCPM des propos du coordonnateur de l’ACONTA, Salif Nikiéma.

Cette démarche entre dans le cadre du plaidoyer entrepris pour la mise en œuvre des engagements du président du Faso, Roch Kaboré ; le tabagisme étant une question de santé publique.

« Salif Nikiéma a par ailleurs souligné, à sa sortie d’audience, avoir reçu une écoute attentive de la part du ministre Harouna Kaboré qui a donné des instructions pour l’application, d’ici au 1er janvier 2019, de l’arrêté portant apposition d’images dissuasives sur les paquets de cigarettes », lit-on.

Cette campagne arrive à un moment où un contentieux oppose, depuis deux années maintenant, le ministère de la santé à la MABUCIG (Manufacture burkinabè de cigarettes) par rapport à l’application des textes. En effet, parmi les textes qui réglementent le domaine, il y a celui portant conditionnement et étiquetage des produits du tabac.

Un arrêté pris en avril 2015, oblige l’industrie du tabac à apposer des images graphiques sur les paquets et les cartouches de cigarettes. La MABUCIG avait donc jusqu’à avril 2016 pour se conformer à ces dispositions, dit-on. Mais, ce ne fut pas cas. Ce qui a conduit le ministère de la Santé (sous Smaïla Ouédraogo) à ester en justice contre l’industrie du tabac.

L’évolution du dossier devant les tribunaux à Bobo-Dioulasso (lieu d’implantation de la MABUCIG) préoccupe les organisations de la société civile de lutte contre le tabagisme (il faut relever que l’ACONTA s’est constituée partie civile dans ledit procès aux côtés du ministère de la Santé) qui s’interrogent sur le temps que dure l’affaire.

Indépendamment de la procédure judiciaire, l’échéance du 1er janvier 2019 donnée par le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat sera-t-elle respectée pour le bonheur de ces acteurs de lutte et, partant, pour une société burkinabè de moins en moins exposée aux effets du tabac ? Wait and see !

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