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La rançon du silence

Publié le lundi 24 novembre 2014 à 18h22min

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La rançon du silence

Ou la part de responsabilité de tous et de chacun dans les événements survenus au Burkina Faso ces dernières semaines. Le Dr Paul ZOUNGRANA, directeur de la clinique les Genêts, vous livre son témoignage poignant.

J’ai été victime d’une situation que je n’ai pas totalement méritée comme beaucoup d’autres personnes. Loin de moi, l’idée de m’en prendre aux personnes qui m’ont fait subir leur furie. J’estime que ma part de responsabilité est aussi engagée par ma compromission. En effet, si j’avais dénoncé de manière plus audible les dérives du système, peut-être que ma voix, associée à celles des autres, auraient pu nous éviter ces drames de pertes en vies humaines et en bien matériels. Mon domicile et le Cabinet de mon épouse (Cabinet Médical ZOUNGRANA) ont été vandalisés le jeudi 30 octobre 2014.

Je n’ai perdu que des biens mais j’ai froid au dos, rien qu’à l’idée qu’on aurait pu s’en prendre à mes enfants et à ma mère qui étaient au domicile au moment de l’agression. Habitant à Ouaga 2000 surnommée « Wagda 2000 », en traduction littérale du mooré « les voleurs 2000 », je redoutais cette éventualité, tant la rancœur de la population était tenace ! J’espérais qu’on ferait le moment venu, la différence entre ceux qui se battent honnêtement pour gagner leur vie et tous ceux qui préféraient les raccourcis. C’est dire qu’il suffit d’habiter à Ouaga 2000 pour être classé dans la catégorie de tous ceux qui enfreignent les Lois pour s’enrichir sur le dos de la population.

N’eut été la présence de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) le vendredi 31 octobre 2014, la centaine de personne aurait saccagée la clinique les Genêts ! Fort de ce constat, j’ai décidé de participer activement à la lutte contre l’impunité en étant plus audible. Afin de permettre à tous ceux qui vont désormais me lire de comprendre les valeurs qui me sont chères, je vous invite en guise d’introduction à lire le discours que j’ai prononcé lors du dixième (10ème) anniversaire de la clinique les Genêts.

DISCOURS DU 10ème ANNIVERSAIRE DE LA CLINIQUE LES GENETS
27 mars 2014

Monsieur le Professeur Philippe LEJEUNE Directeur Général du Centre Hospitalo-Universitaire (CHU) de Charleroi, parrain de la cérémonie.
Monsieur le Représentant du Ministre de la Santé, président de la cérémonie,
Excellence monsieur Jean Baptiste OUEDRAOGO, ancien Président du Burkina Faso,
Eminence Philippe Cardinal OUEDRAOGO, Archevêque Métropolitain de Ouagadougou,
Monsieur le Représentant de sa Majesté le Moogho Naaba Baongo, Empereur des Mossis,
Excellence monsieur Tertius ZONGO ancien Premier Ministre du Burkina Faso,
Excellence monsieur Roch Marc Christian KABORE, ancien Président de l’Assemblée Nationale du Burkina,
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement,
Excellence messieurs et mesdames les représentants du Corps diplomatique,
Monsieur le Professeur Luc BISSEN, Directeur Médical du CHU André Vésale,
Les Sœurs Moniales Bénédictines de Koubri, la mère Prieure Henriette KALMOGO et particulièrement notre maman la Sœur Brigitte de LARMINAT,
Distingués invités dans vos grades et rangs respectifs, chers parents, amis, mesdames, messieurs, la clinique les Genêts a 10 ans, d’existence formelle. Conçue pour répondre à une ambition, celle de participer à la perpétuation d’une médecine de qualité, elle est depuis sa conception en passant par sa réalisation, assurément un très bel outil de travail. La motivation source première de cette ambition, a permis de sublimer les trois (3) principaux problèmes qui se sont dressés :
-  les banquiers. Nous avons lutté pour convaincre les banquiers qu’une bonne médecine ne saurait se perpétuer sans un plateau technique relevé. Cette lutte nous l’avons remportée.
-  le niveau de formation et la qualification des hommes. Nous nous sommes imposé dès le départ de respecter les règles établies. Ne peut faire une consultation et prescrire un médicament qu’un médecin, ayant soutenu sa thèse de doctorat. Ne peut assurer des soins aux patients qu’un agent de santé ayant subi avec succès une formation qui a été sanctionnée par un diplôme. Nous ne recrutons que des Infirmiers Diplômés d’Etat et des Sages-femmes d’Etat. Nous signalons au passage qu’un IDE ou une SFE ne peut délivrer une ordonnance à la clinique les Genêts. Au niveau du laboratoire, nous ne recrutons que des techniciens supérieurs avec un niveau minimal de bac + 3, cependant, ils ne sont pas autorisés à valider les résultats des examens. Ne sont valables au niveau de notre laboratoire que les résultats validés par un médecin ou pharmacien biologiste. Malgré les charges que cela nous impose, nous avons aussi remporté cette lutte. Aucun étudiant en médecine ou un agent de santé stagiaire, n’a eu à prendre des responsabilités à la clinique les Genêts. Depuis l’ouverture de la clinique, nous n’avons jamais accepté qu’un étudiant en médecine assure des gardes ou fasse des consultations. Il nous est même arrivé les premières années de ne pouvoir assurer les gardes parce qu’il n’y avait pas de médecins qui remplissaient les règles pour assurer les gardes. Bien que privé, avec des engagements financiers colossaux, nous l’avons assumé.
-  le don de soi. Pour faire fonctionner un tel plateau, il faut des hommes convaincus et passionnés de leur travail. Est-il acceptable qu’un agent de santé puisse trahir la confiance qu’un patient a placée en lui ? Nous avons besoin de travailler avec des agents qui acceptent par abnégation de s’approprier les angoisses du malade. Cette lutte nous la poursuivons avec l’intime conviction de repousser sans cesse nos limites dans notre recherche de la qualité.

Nous sommes pleinement conscients que même avec une bonne conscience professionnelle, l’action humaine a besoin d’être contrôlée. Ce contrôle est encore plus indispensable lorsqu’on travaille dans un domaine où l’erreur ou la faute peut coûter la vie à une personne qui vous a investi de toute sa confiance pour l’aider à préserver ou à recouvrer sa santé. Pour n’avoir pas pu trouver les mots justes pour traduire notre passion pour notre profession, nous demandons pardons à tous ceux qui d’une manière ou d’une autre se sont sentis blessés ou humiliés. Nous n’avons rien de personnel contre qui que se soit.

Cela nous a valu et nous vaut encore beaucoup d’inimitié dans le milieu médical, mais nous l’assumons pleinement. L’expérience se renforce avec les différentes corrections ou réparations indispensables. Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent pas, nous avons choisi de tout mettre en œuvre afin de nous tromper le moins possible dans notre action quotidienne, en restant cohérant dans notre démarche intellectuelle. Dans cette même lancée, nous remercions notre famille, particulièrement notre épouse Véronique ici présente et nos deux enfants ; Marie-Angèle et Kevin pour le sacrifice quotidien qu’ils ont consentis pour la pérennité de la clinique.

Nous nous sommes imposé ces exigences avec tous les risques que cela pourraient entrainer, à savoir :
-  le risque financier. Un prêt doit être remboursé et pour y faire face, il faudrait avoir de l’activité.
-  le difficile changement des mentalités et des pratiques. Il est difficile de faire admettre aisément que dans un même espace, ce qui est accepté dans un établissement de santé, soit interdit dans un autre. Cela donne parfois le sentiment à certains professionnels qu’on dévalorise leur diplôme. C’est la principale raison qui nous motive à toujours donner, plus de préférence à ceux qui ont déjà fait des stages ou travaillés dans d’autres pays. Pour comprendre, il est parfois nécessaire de pouvoir comparer. Pour comparer, il faut avoir au moins vu deux systèmes différents. Nous sommes conscients d’avoir choqué plus d’un, avec notre conviction. Cependant nous sommes convaincus, qu’il est souvent très difficile de se remettre en cause tant qu’on n’a pas d’éléments de comparaison. Vous comprendrez aisément la foison des nationalités dans le personnel de la clinique.
-  la formation continue. Nous mesurons l’importance de la formation continue comme source d’accélération dans notre dynamique de recherche des soins de qualité. Malgré les très grosses difficultés financières rencontrées, nous avons toujours privilégiés le renforcement de capacité du personnel à travers les formations continues depuis l’ouverture de la clinique.

Comme nous vous le disions tantôt, nous avons vaincu ce problème financier. Votre présence ici, est bien la preuve qu’il faut une dose d’ambition pour mettre en place un aussi beau projet, celui d’offrir des soins de santé de très grande qualité. Notre recherche de soins de grande qualité, nous a amené à nous imposer les mêmes exigences d’une pratique médicale du standard international. Que faire dans un environnement où vous n’avez pas les mêmes exigences ? Comment arriver à honorer ses engagements si vous ne vous battez pas avec les mêmes armes ?

Il est difficile de faire le bonheur de quelqu’un contre son gré, il est par contre possible de travailler à ce qu’il en prenne conscience. Sans possibilité de comparaison, il est impossible de parler de choix. Sans choix, on ne peut se résigner qu’à subir. La clinique les Genêts est sortie de terre sans l’appui de l’Etat, avec la ferme conviction d’offrir des soins de qualité à la population (professionnels de santé et patients). L’hygiène, la mère de la médecine ne saurait être déclinée selon notre aire géographique. Où que l’on soit, l’hygiène doit avoir même la valeur. Or pour être propre, on n’a besoin que d’une chose, la volonté. Certains pourront s’abriter derrière la rhétorique connue, le manque de moyens. Pourtant, lorsque vous avez la volonté avec vous, vous pourrez trouver et utiliser à bon escient, les deux éléments qui permettent de respecter l’hygiène, à savoir l’eau et le savon.

Nous n’avons jamais cédé à la facilité de transgresser volontairement les règles éthiques et morales liées à la profession.

Nous avons toujours refusé de fouler au pied les textes légaux ou de les contourner volontairement. Tous ceux qui ont travaillé ou qui travaillent à la clinique les Genêts, ont toujours été détenteur d’un contrat de travail et cela malgré nos difficultés pour honorer nos cotisations sociales. Nous nous nourrissons des difficultés et en tirons une légitime fierté à chaque fois que nous les surmontons.

Rentré des études en janvier 1998 avec la ferme ambition de servir notre pays, en contribuant à la réduction de la mortalité maternelle et infantile, nous devions participer à la mise en place d’une maternité. Nous vous ferons l’économie de nos onze (11) mois de difficultés. Nous avons alors pris nos responsabilités. C’est ainsi que naquit la clinique les Genêts qui bien que privée n’a pas été mise en place dans l’optique de s’enrichir mais plutôt d’offrir des soins de qualité et contribuer à réduire l’afro pessimisme ambiant.

En cette phase de transformation qualitative de notre pays, nous nous devons de redoubler d’effort en rejoignant les rangs de tous ceux qui se battent pour vivre honnêtement du fruit de leur travail. Nous nous devons par nos actions, quotidiennement, nous investir pour le respect des lois. Parce que sans justice et égalité des droits, il est illusoire de prêcher la paix, de prier pour la paix, alors qu’on laisse prospérer insidieusement les germes de la révolte, terreau des violences de toute nature. Nous devons combattre tous ceux qui utilisent leur position pour fouler aux pieds les textes parce qu’à défaut de donner de bonnes leçons de civisme, ils constituent de dangereux exemples pour les générations futures. Il est plus facile de se trouver des bonnes raisons pour expliquer pourquoi le Burkina peine à avancer, que de travailler inlassablement à trouver des moyens pour son progrès.

Il a fallu qu’un non Burkinabè prenne un gros risque celui de briser sa carrière professionnelle, pour que nous puissions nous réunir cet après-midi, j’ai nommé Marcel LENGUIN que je vous demande d’applaudir. Monsieur Marcel LENGUIN fait partie de ceux qui ont travaillé à l’émergence tant chantée du Burkina Faso, en prenant des risques énormes en donnant une très grande confiance à un jeune de moins de quarante ans.
Nous vous demandons également d’applaudir monsieur Michel VAN LEER pour nous avoir évité la fermeture de la clinique, par ses actions dans la restructuration de la clinique. Il n’a eu de cesse d’être à nos côtés et continue de l’être à titre gracieux. Il a progressivement ouvert les yeux du médecin à la dure logique de la gestion. Il a toujours su rester ferme sur le strict respect de la logique de gestion. Il est la cheville ouvrière qui a jeté le pont entre le CHU de Charleroi et la clinique les Genêts.

Nous vous demandons d’applaudir également monsieur Philippe LEJEUNE, Directeur Général du CHU de Charleroi, parrain de la cérémonie, pour sa grande philanthropie. Sensibilisé par Michel VAN LEER qui a été fort séduit par la qualité de l’investissement et notre engagement, il n’a pas hésité à engager le CHU dans ce partenariat public privé. Dans notre quête des soins de qualité, nous avons tissé des relations avec ce Centre Hospitalo-Universitaire de renom, le CHU de Charleroi. Nous sommes au regret de constater une fois encore que ce sont des étrangers, qui se battent plus pour l’émergence de notre cher et beau pays. Le partenariat public-privé tant chanté aussi, comme l’émergence, est une réalité entre un établissement public belge, le CHU de Charleroi et un établissement privé burkinabè, la clinique les Genêts. Le CHU est à une date encore récente, le seul établissement universitaire dans l’espace européen à pratiquer la télémédecine avec un établissement privé d’un pays du Sud. Un reportage a même été fait par l’Union Européenne sur ce sujet afin d’en démontrer la pertinence.

Nous sommes convaincus que c’est la somme de cette recherche avec frénésie de la qualité, qui nous vaut aujourd’hui, le plus grand des honneurs d’être parrainés par un Centre Hospitalo-Universitaire européen, j’ai nommé le CHU de Charleroi.

Notre partenariat avec le CHU se densifie à travers :
-  les formations continues de notre personnel (médecins, soignants et techniciens),
-  le don de matériel divers,
-  l’assistance informatique,
-  la télémédecine,
-  les formations par visioconférence sur les évolutions en médecine,
-  la prise en charge des burkinabè dont l’état de santé nécessite une évacuation sanitaire,
-  la mise à disposition de logement pour notre personnel pour les stages mais aussi pour les évacués burkinabè.
-  et bien d’autres champs encore en perpétuelle croissance.

Tout le tissu économique de notre pays rencontrera d’énormes difficultés et certaines entreprises fermeront, si les règles qui régissent les affaires ne sont pas appliquées à tous avec la même rigueur.

Nous le disions dans notre discours du 5ème anniversaire en 2009 : « Le secteur public de santé doit être une référence. On doit venir se soigner dans le secteur privé de santé par choix et non par obligation. C’est notre cri du cœur en tant que médecin, même si nous sommes promoteur d’une structure médicale privée. La population ne doit pas être contrainte de se faire soigner dans le privé pour avoir rapidement accès à des soins ».

Nous devons nous battre pour que le secteur public soit et reste la référence. Nous avons cependant essayé vainement, d’établir un partenariat avec notre propre Etat afin de travailler à réduire les fuites de capitaux. Le CHU de Charleroi veut nous aider à nous passer de l’aide, en faisant la promotion des formations et des transferts de compétences.

Pour reprendre les célèbres propos d’un des héros nationaux, nous avons nommé, feu le Président Thomas SANKARA, « l’aide doit servir à tuer l’aide ». Afin de renforcer nos convictions, nous avons fait le tour des pays actuellement prisés pour les évacuations sanitaires puisque nous conseillons des sociétés, à savoir, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie afin d’évaluer de par nous même, les plateaux existants. Nous nous permettons de rappeler que pour certaines pathologies, le Maghreb est aussi tributaire de l’Europe. Si les sociétés d’évacuation foisonnent dans nos pays, ce n’est pas le fruit du hasard.

Nous pouvons vous affirmer qu’il revient moins cher de se soigner au CHU de Charleroi, un établissement public européen, avec les avantages qu’il nous accorde qu’au Maghreb. Les entreprises qui ont déjà bénéficiées de ce partenariat, pourront vous en témoigner.
Nous saluons et apprécions la présence parmi nous de son Eminence Philippe Cardinal OUEDRAOGO. Nous sommes d’autant plus heureux que nous pouvons lui dire qu’aucune vie n’a été ôtée dans cet établissement de manière intentionnelle et volontaire. Cela même au plus fort de nos difficultés financières.

Nous saluons également la présence parmi nous de monsieur Léonce KONE ancien Directeur Général de la BACB, grâce à qui nous devons aussi, cette chance de nous réunir ce jour. En effet, lorsque les Impôts, ont fermé la clinique les 22 et 23 mars 2007 et cela alors que nous étions à l’étranger, monsieur Léonce KONE avait trouvé l’argent nécessaire pour que nous puissions payer ce que nous leur devons.

Comment gagner sa vie quand vous ne vous battez pas à arme égale ? Comment convaincre un banquier de prendre des risques de vous accompagner, quand il vous oppose l’argument de la concurrence déloyale ? Il existe encore des établissements privé de santé tenus par des agents de l’Etat qui émargent toujours sur le budget de l’Etat et qui font la concurrence déloyale à ceux qui ont pris le risque de ne travailler qu’en privé. Nous avons également des associations et des communautés qui bénéficient des subventions de l’Etat en personnel et en exonérations diverses qui font la concurrence déloyale au secteur privé de santé. Nous interpellons le Conseil National de l’Ordre et les politiques afin qu’ils travaillent main dans la main pour rétablir l’équité et le droit. Le secteur privé de santé ne pourra réellement participer à l’avancée de la médecine au Burkina Faso que :
-  si les attributions et rôles de tous les acteurs sont clairement définis.
-  les règles qui régissent la profession sont appliquées à tous.

Aucune nation ne peut se développer de manière pérenne sans égalité des chances et des droits pour tous et le Burkina Faso ne fera pas l’exception. Battons-nous pour le respect de l’équité et du droit pour chaque citoyen.

La clinique Les Genêts est maintenant résolument tournée vers l’avenir pour développer sa capacité à donner des soins de qualité grâce à ses partenaires surtout le CHU de Charleroi, grâce à son personnel, et aussi grâce à ses clients de plus en plus nombreux et fidèles.

Que Dieu vous bénisse et bénisse le Burkina Faso.

Je vous remercie de votre attention.

Contacts :
pzoungrana@les-genets.net
stanislas.zoungrana@chu-charleroi.be

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Vos commentaires

  • Le 24 novembre 2014 à 18:38, par Burkinbila En réponse à : La rançon du silence

    CA C’EST UNE PUBLICITE DE VOTRE CLINIQUE

  • Le 24 novembre 2014 à 18:39, par Burkinbila En réponse à : La rançon du silence

    CA C’EST UNE PUBLICITE DE VOTRE CLINIQUE

  • Le 24 novembre 2014 à 18:58, par Démocrate En réponse à : La rançon du silence

    Merci pour votre engagement aux côtés du peuple.
    Cependant, des bruits courent comme quoi il est difficile d’être évacué pour des soins à l’extérieur si Dr ZOUNGRANA est le médécin traitant du patient !
    Qu’en dites-vous pour votre défense ?

  • Le 24 novembre 2014 à 19:04, par L’ORPHELIN En réponse à : La rançon du silence

    Je ne comprends rien. De la couardise a retardement. Quel lien entre l’introduction et le discours.

  • Le 24 novembre 2014 à 19:10, par Le roi En réponse à : La rançon du silence

    "Il existe encore des établissements privé de santé tenus par des agents de l’Etat qui émargent toujours sur le budget de l’Etat et qui font la concurrence déloyale à ceux qui ont pris le risque de ne travailler qu’en privé" ; Affirmation vraie et vérifiable ! Cher aîné que veux-tu ? au burkina n’a-t-on pas l’habitude de dire qu’il y a les uns , les autres et les etc.? C’est vrai également que vous n’êtes pas aimé dans le milieu médical ; de toute façon je vous souhaite plus de courage et de persévérance ; c’est Dieu qui est fort.

  • Le 24 novembre 2014 à 19:17, par Brad En réponse à : La rançon du silence

    La clinique , Les Lâcheurs, l’heure de la repentance et du retournement de vestes a sonné.....Bravo

  • Le 24 novembre 2014 à 19:20, par Aimer Blaise En réponse à : La rançon du silence

    Aimer Blaise

    Un homme possédé agit selon les désires de son possesseur. Blaise était possédé par le pouvoir. Comme il a été délivré du pouvoir par la prière de tout le peuple, personne n’a a craindre. Il vient de retrouver son bon sens (un homme normal comme tout le monde).

    Ainsi tout président qui se laisse posséder par le pouvoir sera délivré totalement par le peuple. Il faudra maintenant délivrer les autres présidents africains qui sont possédés par le pouvoir. Que les peuples les aident pour cette délivrance. Un fou ne peut pas se délivrer lui-même. On doit l’aider à se délivré. La folie parvient à un certain niveau de possession. La folie du pouvoir intervient aussi à un certain degré de possession d’un individu par le pouvoir. Il perd le sens : "gérer le pouvoir" devient "être géré par le pouvoir". Ils ont eu tous pour mission au départ de gérer le pouvoir que le peuple les a confié. Puis il se retrouve a être géré par le pouvoir que le peuple les a confié. Ils font le contraire de l’exercice du pouvoir selon le contrat de gestion (La Constitution). Ce sont ces indicateurs qui montre que la personne n’est plus normal et qu’il faut l’aider à devenir normal c’est à dire lui ôter le pouvoir pour le délivrer. Parce que de lui même il ne peut plus. C’est ce qui est arrivé à
    Blaise et le peuple l’a délivré.

    Maintenant il a retrouvé le bon sens. Maintenant il peut voir à quoi ça ressemble le monde. Il pourra voir maintenant tranquillement ce que c’est que la France, les Etats Unis, les amis, les parents, les collaborateurs. Avant tout ceci était de l’illusion. C’est maintenant que Blaise va savoir qui est La France, les États Unis qu’il a servi quand il était possédé. Tes yeux sont devenu clair maintenant : tu vois tes anciens serviteurs ? Le langage de tout le monde va changer maintenant à ton égard. Ne les en veux pas. Ils étaient aussi possédés. Un ensemble de personnes qui avaient perdu la raison en même temps faisant faisant du gouvernant ou de l’assemblée national presque qu’un asile psychiatrique non déclaré. Si c’était déclaré à temps on pourrait les soigner à temps mais hélas ils sont juste fait croire par le pouvoir qu’ils avaient qu’ils étaient des personnes normal. Étant délivré par l’aide du peuple ils ont retrouvé le bon sens maintenant et son même capable de demander pardon pour ce qu’ils voyaient normal.

    Tu pourra retrouver le Vrai Dieu maintenant.

  • Le 24 novembre 2014 à 19:23, par KABORE En réponse à : La rançon du silence

    effectivement a un moment donné les pillards ne fesait plus la difference entre les partisants du regimes et les autres qui ont construis leur vie au sueurs de leur
    front.dommage nous allons loué DIEU du retour rapide de la paix dans notre pays.que DIEU benisse le burkina faso

  • Le 24 novembre 2014 à 19:27, par Ben Hamed En réponse à : La rançon du silence

    Toi, tu es homme intègre.

  • Le 24 novembre 2014 à 19:41, par yafé En réponse à : La rançon du silence

    tu es mal placé pour apprecier le system de santé du burkina. si le burkina faso se resumait a waga et bobo on pourait pretendre que ce se soient les medecins seuls qui consultent et prescriv
    je suis medecin chef d’un district de plus de 40 csps.j’ai 2 adjoint et une population de responsabilité de plus de 300000 hbts avec un seul technologiste biomedical. pour quelqu’un comme toi ki pense k le burkina se resum a waga ce k tu dit peut se realisé.

  • Le 24 novembre 2014 à 21:24, par El_monstro En réponse à : La rançon du silence

    Qui aime bien, châtit bien dit-on souvent. J’ai été un de vos premiers patients dans les années 2002 ou 2003. J’ai vu en vous un brillant génycologue et cela m’a fasciné. Lorsque mon premier s’est annoncé en juin 2005, c’est naturellement que j’ai améné ma femme dans cette clinique assez moderne. Elle a accouché sans problème, et un séjour de 3 jours. Ma facture acquittée : autour de 800 000 F CFA. Je vous ai dit en partant que je vous aime bien, je peux bien m’acquitté de cette facture, mais je la trouve un peu salée. Je n’ai d’ailleurs demandé aucune remise. Je vous ai simplement dit avant de partir qu’il faudrait pour vous viser la classe moyenne (à mon avis, un accouchement sans complication autour de 250 000 F en 2005 si possible) que la classe haute ( accouchement autour du million). La suite m’a donné raison avec tous les déboires financiers. Je suis ravi que la clinique se porte bien et triste en apprenant que vous avez fleurtez sans le savoir avec le "diable"( madame compaoré). Dans l’imaginaire des gens, toutes les suppositins deviennent alors possibles...

  • Le 24 novembre 2014 à 21:47, par Nuée En réponse à : La rançon du silence

    C’est responsable votre acte. Vous faite ainsi la preuve, si besoin en était, que le message du peuple est bien passé à votre niveau. Aux autres et à nous tous d’avoir le courage de questionner nos actes et s’engager à aller de l’avant, ensemble avec le peuple, sans démagogie aucune. Vive le Burkina Faso, Vive le Peuple burkinabé. Louanges multiformes à Dieu, le Tout Puissant !

  • Le 25 novembre 2014 à 06:02, par Abdoul En réponse à : La rançon du silence

    Le temps n’est pas à la comptabilité des biens pillés !
    Faites un tour à Bobo, tous les maires, députés, hommes et femmes politiques d’hier et d’avant hier, les grands commerçants,leurs enfants, des usines et camions, la résidence de Blaise, nous avons tout "vandalisés !
    personne ne doit dormir sous Clime quand le peuple n’a rien a manger !
    personne n’a le droit d’être riche au Faso !

  • Le 25 novembre 2014 à 07:37 En réponse à : La rançon du silence

    Je suis un peu mal à laise en lisant cet article, quel est le but ?? Dire qu’on a vandalisé mes biens ? ( il ya eu plusieurs dommages collatéraux !) dire que j’adhère aux idées de la révolution d’octobre ? ( je ne voie q’un plaidoyer pour son propre établissement) dire que je combattais l’ancien système ?( j’en doute...) ; de plus je voie beaucoup de délation dans çe discours sur d’autres centres de santé publiques où privés, et pire çe discours dit que je suis le meilleur au Burkina et les autres commettent des erreurs et/ ou volent ??? De plus on voi que le but premier de çe papier est de rendre publique l’entièreté du discours.... A le lire, il n’ya que des blanc qui peuvent aider à faire marcher correctement un etablissement de santé privée dans notre cher pays, Mr Zoungrana vous travaillez peut-être bien, mais vous n’êtes pas le seul !! Et qui plus est, d’autres ont aussi réussi que vous sans l’aide d’étrangers avec du personnel burkinabé et ça marche...les burkinabé ont aujourd’hui je crois le choix pour se soigner correctement ; attention a ne pas retourner votre action contre vous !
    J’espère que ça passera au webmaster...

  • Le 25 novembre 2014 à 07:39, par NABA En réponse à : La rançon du silence

    les resultats d’examens doivent etre validés par un biologiste medical pas seulement un medecin ou pharmacien biologiste

  • Le 25 novembre 2014 à 08:00, par El_monstro En réponse à : La rançon du silence

    Qui aime bien, châtie bien dit-on souvent. J’ai été un de vos premiers patients dans les années 2002 ou 2003. J’ai vu en vous un brillant gynécologue et cela m’a fasciné. Lorsque mon premier s’est annoncé en juin 2005, c’est naturellement que j’ai amené ma femme dans cette clinique assez moderne. Elle a accouché sans problème, et un séjour de 3 jours. Ma facture acquittée : autour de 800 000 F CFA. Je vous ai dit en partant que je vous aime bien, je peux bien m’acquitté de cette facture, mais je la trouve un peu salée. Je n’ai d’ailleurs demandé aucune remise. Je vous ai simplement dit avant de partir qu’il faudrait pour vous viser la classe moyenne (à mon avis, un accouchement sans complication autour de 250 000 F en 2005 si possible) que la classe haute ( accouchement autour du million). La suite m’a donné raison avec tous les déboires financiers. Je suis ravi que la clinique se porte bien et triste en apprenant que vous avez fleurtez sans le savoir avec le "diable"(madame compaoré). Dans l’imaginaire des gens, toutes les suppositions deviennent alors possibles...

  • Le 25 novembre 2014 à 08:19, par une victime En réponse à : La rançon du silence

    Yakoo Dr Zoungrana sachez que vous n’êtes pas le seul dans cette situation..beaucoup d’entre nous avons eu ou vu nos boutiques magasins entrepôt domiciles pillées et nos biens emportés parce qu’on nous disait proches des françois assimi et consort Pourtant Dieu seul sait que la plupart d’entre nous n’avaient jamais rencontré ni françois ni assimi ni aucun de ces hommes dit forts bref...il se dit que les personnes dont les domiciles et entreprises ont été saccagés l’ont été parce que certains voisins ou individus jaloux ont sciemment manipulés et orientés des jeunes vers ces personnes soit disant parce qu’elles étaient arrogantes ou imbu de leur personne Dans tous les cas beaucoup iront investir ailleurs tant..

  • Le 25 novembre 2014 à 09:07, par integrite En réponse à : La rançon du silence

    si chacun doit faire l’economie de ce qu’il a perdu,on ne va pas s’en sortir. Arretons cela et songeons a faire avancer le pays ;pourquoi ils n’ont pas vandalisez d’autres cliniques ou autre cabinet medical ?Posez vous cette question

  • Le 25 novembre 2014 à 10:21 En réponse à : La rançon du silence

    Docteur, ne va pas aux généts qui veut. peut être l’ordre des médecins pourra t-il commencer à revoir le coût de ses prestations pour se rapprocher du peuple. Sinon comment comprendre qu’à Ouaga, les consultations sont à 10 000 F CFA en moyenne en clinique contre 5000 F CFA à Bobo Dioulasso et ce dans le même pays ?

  • Le 25 novembre 2014 à 14:11, par salou En réponse à : La rançon du silence

    Pour dire tout Juste Courage et C’est pas deplorable la furie contre les gens justes. Dommage collatéral. Bon vent à Genet car on a besoin des services sanitaires dans notre pays.

  • Le 25 novembre 2014 à 14:31, par Daniel NIKIEMA En réponse à : La rançon du silence

    Je suis resté confus comme d’autres lecteurs de ce message Docteur. J’ai particulièrement retenu ce passage "Nous avons également des associations et des communautés qui bénéficient des subventions de l’Etat en personnel et en exonérations diverses qui font la concurrence déloyale au secteur privé de santé". C’est injuste de dire ça docteur. Vous savez ce qui caractérise une association ? Elle ne poursuit pas un but de lucre. Les recettes qui sont faites sont utilisées pour la poursuivre ses objectifs d’intérêt général. St Camille bénéficie peut-être de subventions en personnels ! et vous voudriez que pour le respect de la morale économique, ce centre médical ne pratique pas des prix plus sociaux que les vôtres ! Ce n’est pas juste docteur ! vous vous trompez de combat.

  • Le 25 novembre 2014 à 16:16, par Lambert En réponse à : La rançon du silence

    Que de la pub. Que du narcissisme.

  • Le 25 novembre 2014 à 17:15, par le silence est d’or En réponse à : La rançon du silence

    au dela de tout remercie Dieu d etre vivant avec ta famille. si les Burkinabe t avaient vraiment voulu ils ne t auraient pas rate. ils ne te voulaient pas car si Blaise a fui c est pas toi qui pouvais rester. je pense que tu manques de sagesse. tu aurais simplement du te taire.

  • Le 25 novembre 2014 à 20:40, par Delmos En réponse à : La rançon du silence

    le silence est souvent synonyme de sagesse. Vous en avez suffisamment manquée mon Dr.
    La paix, la santé et l’unité à notre chère patrie le BF.

  • Le 26 novembre 2014 à 14:48 En réponse à : La rançon du silence

    Vous osez parler de votre clinique. 90% des burkinabé n’y ont pas accès. Qu’en dite vous ? Avez vous un service social ?

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