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La loi n’est pas tout

Publié le samedi 25 octobre 2014 à 16h21min

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La loi n’est pas tout

Ayaa ! Pawaa ? Ça y est, le sort est jeté. Le référendum montre le bout de son nez, par une tentative d’obtenir une loi. Une idée fait son chemin qui menace la quiétude de tout le Burkina Faso. Une idée sortie du cerveau d’un homme. Et quel homme ! Le premier magistrat. Et qui devient un projet de loi. A peine posée sur la table du conseil des ministres, ce texte se trouve envoyé en un temps record au Parlement. Un record suspect, quand on songe aux fonctionnaires qui attendent une décision sur leur fameuse grille depuis des lustres. Et voilà les députés au cœur de la tourmente nationale. Kouma Naana ! Palabre est debout. La loi, oui ! Mais la loi n’est pas tout, comme on va tenter de le voir !

Commençons par cette question : pourquoi persister à écrire ? La réponse est simple : parce qu’il n’est plus temps de tergiverser. En certains moments, la neutralité c’est de l’équilibrisme, donc la trahison. Il se trouve que, spécialiste de rien du tout, on a la tête libre pour parler de législation, de légalité et autre légitimité. Des mots innocents en apparence, mais qui ouvrent la voie à l’aventure, par le truchement d’actions inconsidérées.

L’adage dit que « le papier ne ment pas, sauf si c’est un menteur invétéré qui tient la plume ». Un exemple : le protectorat ! Explications. Une troupe d’infanterie coloniale investit un coin de savane. Comme il y a une course entre puissances colonisatrices, il faut un papier. Le colonisateur parle et l’interprète traduit pour l’oreille du souverain africain. Et il insiste : « Majesté, il faut signer. Ces gens vous apporteront une grande aide ». Et le roitelet nègre fait une croix sur un parchemin. Par la suite, le Blanc dira avec véhémence : « Mais il a signé ! ». Conclusion : « ce territoire est à moi ». Sauf qu’il y a un vice. On sait parfaitement que le roi nègre est analphabète. Il dirige une société de l’oralité qui ignore jusqu’à l’existence du papier. Et c’est un tel homme qu’on a fait signer un document qui a désormais force de loi. Et voilà le départ du malentendu colonial !

Le Code noir

Il ne faut pas confondre. La loi, c’est une chose. La vérité, c’est une autre chose ! Une loi peut très tranquillement enjamber la vérité et instaurer une mauvaise chose. Le référendum est légal. Mais ça ne veut pas dire que c’est une chose recommandable. Un exemple : le code noir. Avant la colonisation, il y a eu des siècles de traite négrière et d’esclavage. Et pour légitimer ou pour légaliser ce commerce où des hommes vendent d’autres hommes, il fallait une loi : le Code noir, un recueil d’une soixantaine d’articles qui a été publié en plusieurs fois en 1685.

Une citation pour édifier le lecteur ami : Dans le Code noir, l’esclave est présenté comme un « meuble » : le propriétaire pouvait les vendre à son gré, comme un animal. Comme l’affirme l’article du Code noir : « Article 44 : Déclarons les esclaves être meuble, et comme tel entrer en la communauté, n’avoir point de suite par hypothèque, se partager également entre cohéritiers[...] » .

Voilà donc une loi rédigée dans les règles de l’art pour justifier une ignominie. Repetons-le ! La loi n’est pas tout. On peut avec une grande sérénité élaborer et voter des lois parfaitement injustes. Une loi au service des esclavagistes, mais certainement pas au bénéfice des êtres déclarés « biens meubles ». Une loi qui assimile des hommes à des tables, bancs et chaises ! Messieurs et Mesdames les juristes ! Voilà une affaire parfaitement légale, mais une loi qui contrevient à la prescription de toutes les religions. En un mot comme en cent, une loi qui s’affranchit des ordres comme le bien et le mal.

Le code de l’indigénat

On ne le sait pas automatiquement, mais la colonisation a succédé à la traite négrière. Auparavant, on venait rafler le noir pour s’en aller le vendre et l’asservir par-delà les flots. Avec le pacte colonial, on asservit le noir à demeure. C’est-à-dire qu’on s’approprie sa terre, sa femme, ses enfants, son bétail, et tout et tout. Là également il faut une loi : le code l’indigénat, adopté le 28 juin 1881. Il faut savoir que le colonisateur ne voulait pas perdre de temps. Avant même d’achever la conquête militaire, on avait le souci de la gestion des possessions outre-mer.

Ce fameux code réservait les douceurs aux Blancs des colonies. Aux indigènes étaient réservés les travaux forcés, l’interdiction de circuler la nuit (quand on est noir dans les ténèbres, n’est-ce pas ?), les réquisitions, les impôts et taxes de capitation, et tout un ensemble de mesure de privations tout aussi dégradantes.

Pour illustrer une citation : « Le Code de l’indigénat distinguait deux catégories de citoyens : les citoyens français (de souche métropolitaine) et les sujets français, c’est-à-dire les Africains noirs, les Malgaches, les Algériens, les Antillais, les Mélanésiens, etc., ainsi que les travailleurs immigrés. Les sujets français soumis au Code de l’indigénat étaient privés de la majeure partie de leur liberté et de leurs droits politiques ; ils ne conservaient au plan civil que leur statut personnel, d’origine religieuse ou coutumière. »

Ami lecteur ! Tout ceci était-il légal ? Certes, oui ! Tout ceci était-il juste, défendable, humaniste, normal ? Faut voir ! Je comprends ton embarras. Mais sache qu’on peut faire plus ignoble, plus sordide, plus merdique si tu veux. Mais en prenant soin de rester légal et légaliste. Je t’invite à jouer à saute-frontière, pour aller voir le cas des frères Haïtiens ayant subi la loi pendant 200 ans.

L’indemnisation des esclavagistes français en Haïti

En 1825, la France fut contrainte de reconnaître l’indépendance d’Haïti. Au Parlement français fut débattue la question d’une indemnisation. Mais n’allez pas croire qu’il était question de réparer les torts subis par les esclaves et les colonisés noirs. La discussion des parlementaires français établit une somme équivalent à 4,4 milliards d’euros. Là aussi, il nous faut le recours d’une citation : « Ces sommes furent réparties entre les anciens propriétaires de plantations esclavagistes et les dédommagèrent non seulement de leurs terres, mais aussi des esclaves qui s’y trouvaient (une propriété sucrière ne valait rien sans les esclaves qui y travaillaient). La répartition de l’indemnité s’est faite de manière tout à fait officielle après un travail administratif minutieux effectué à Paris pour reconstituer le cadastre. La liste des propriétaires esclavagistes, ainsi que la liste des sommes perçues, est connue. Elle a même a été publiée vers 1835. »

Ami lecteur ! Cette forfaiture, cette escroquerie qui a étranglé Haïti des années durant, a été théorisée dans le cadre d’une loi. En somme, une ignominie légale. Oui, parfaitement légale. Tout comme était légale le cauchemar vécu par les populations de l’Afrique du Sud du très regretté Nelson Mandela.

Les principales lois d’apartheid

Ami lecteur ! Tu ne le croiras pas peut-être, mais ce sont des femmes et des hommes doués de raison qui ont rédigé les lois ayant servi de piliers de l’apartheid. Des étrangers viennent sur la terre de tes ancêtres. Ces étrangers Blancs prennent sur eux de te dire comment tu dois vivre désormais. Et tu devrais accepter de telles conneries sous prétexte que ces âneries sont légales ? Fraternellement, je choisis d’économiser ton temps. Car la litanie de ces lois est interminable. Plusieurs lois sur l’habitation séparée, la classification de la population, les commodités publiques distinctes, l’interdiction des mariages mixtes, la loi d’immoralité, la loi de suppression du communisme……. la formation professionnelle des populations noires de 1976 furent autant de lois légales mais aussi ignobles et sadiques les unes que les autres. Sais-tu par exemple que Nelson Mandela devait se déplacer muni de son land pass ? Essaies d’imaginer que, devant aller de Ouagadougou au village pour saluer ta vieille mère, il te faut montrer un papier à un étranger chargé de contrôler tes allers et venues. Si tu es capable de vivre cela simplement en esprit, tu comprendras avec moi que la loi peut conduire à des aberrations. N’oublie surtout pas de le dire à ton député !

A qui appartient Kosyam ?

Ami lecteur, vous trouvez la question déplacée, incongrue, inconvenante ? L’interrogation vous met mal à l’aise. Et vous avez raison. Journaliste, mon métier consiste à investiguer, c’est-à-dire à écouter aux portes, à regarder par le trou de la serrure, à se mêler de ce qui ne vous regarde pas. Ecrivain, mon travail consiste à questionner le réel, c’est-à-dire à sonder les âmes. Reporter, c’est une occupation qui consiste à poser des questions et à exiger des réponses de la part de gens qui ne savaient rien de votre existence sur terre. Poète, je regarde derrière les décors, c’est-à-dire là où on ne vous a pas autorisé à le faire. Bref, toute une vie à faire l’emmerdeur de service.

Pourtant, cet emmerdeur de service n’est guère parvenu à trouver une seule ligne budgétaire votée très légalement par nos chers, très chers, trop chers, députés consacrant le financement du palais présidentiel de Kosyam.

Pourtant, c’est le travail des parlementaires de décider les dépenses publiques, de contrôler les dépenses publiques.

Pourtant, de vous à moi, ami lecteur, les questions demeurent. Qui a financé Kosyam ? Qui l’a décidé ? Qui l’a voté ? Qui a contrôlé l’exécution des travaux ?

Si c’est un financement international, c’est le peuple qui va rembourser ce crédit par ses impôts. Si c’est son propre argent, on ne peut reprocher à un homme de délayer sa farine dans une rivière. Si c’est venu de dessous-de-table, le capitaine-président a donc utilisé son entregent de chef d’Etat, c’est-à-dire en mettant à contribution les moyens obscurs du pays. Des moyens en hommes, des moyens en armes, et des moyens en intelligence.

Ami lecteur ! Pourquoi je vous parle de Kosyam. C’est pour souligner l’étouffant clair-obscur dans lequel nous sommes tous plongés.

Légal ne veut pas dire honnête

Ami lecteur ! L’épilepsie nationale est légale. Tout comme le coma national sera légal. Alors, ami lecteur, quel est le problème ? Le problème, c’est le brouillard des explications du filou. Le problème, c’est le borborygme savant du faussaire à la loi. Le problème, c’est le silence pénible devant le simple questionnement du citoyen. Voilà donc Kosyam, un complexe géant aux portes de Ouagadougou. Et qui n’a aucune trace de légalité. Encore moins de légitimité. Et qui ne préoccupe personne. Et qui n’interroge nullement.

Le juridique et le vrai

Ami lecteur ! Dès l’âge de sept ou huit ans, on pense que l’enfant est capable de raisonner. On appelle cette étape l’« âge de raison ». C’est-à-dire qu’à partir de cet instant, le petit d’homme sait distinguer la gauche et la droite, le vraisemblable et l’insidieux. Si on veut l’escroquer, il le sait. S’il ne le sait pas précisément, il le sent. Parce qu’il sait ce qui est mal. Et il sait de quel côté est le bien. Sa mère le lui a appris.

Ami lecteur ! Les députés vont très sûrement voter très légalement le référendum. Mais, de vous à moi, légal veut-il dire juste, justifié, judicieux ?

Jésus a été sacrifié selon les lois romaines. Une crucifixion légale que des milliards d’hommes pleurent depuis les siècles des siècles ! Même si Ponce Pilate s’est lavé les mains. Ceci est la loi des hommes. C’est-à-dire légal. C’est-à-dire adroitement malhonnête. Ceci est la loi de Dieu. C’est-à-dire juste !

Sayouba Traoré
Ecrivain, Journaliste

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Vos commentaires

  • Le 25 octobre 2014 à 18:21 En réponse à : La loi n’est pas tout

    Merci pour le bel article. Beaucoup de Burkinabè sont déjà découragés. Mais tôt ou tard la vérité finira par triompher et les fossoyeurs de la nation vont payer cher.

  • Le 25 octobre 2014 à 18:25 En réponse à : La loi n’est pas tout

    Kosyam a ete construit par Blaise et loue a l’ Etat burkinabe a 100 millions de mos jolis francs pour 99 ans. Voila la verite qu’ on nous cache. On ne sait pas jusqu’ ou la gourmandise de ce regime va s’ arreter.

  • Le 25 octobre 2014 à 18:39, par CEDRIC En réponse à : La loi n’est pas tout

    Visiblement le problème de chômage au Burkina n’est pas lié au manque d’emploi mais à la paresse des jeunes. Comment une personne sensé qui veut travailler peut dire que la date fixé pour la rencontre est trop loin il faut commencer dès a présent ! Un homme qui sait que si ne travail pas il ne va pas se faire renumerer ne peut agir de la sorte ! C’est les blancs qui le disent en Afrique on perd trop de temps pour des futilités au lieu de faire de l’argent ! Le 30= fin calvaire, fin des divertissements, fin des pitreries

  • Le 25 octobre 2014 à 18:50, par florence En réponse à : La loi n’est pas tout

    Arrêter de vous donner en public le président a été un peu plus claire sur ce sujet ! De mémoire d’homme on a jamais vue le Burkina se mêler de la politique française où américaine nos pas que leur politique est bonne mais par respect de la souveraineté d’état. Le parlement européens n’est en aucun cas le Burkina Faso et grève au parlement européens comme si elle était responsable de ce qui nous arrive reviendrai à renier notre indépendance mais aussi notre intégrité ! Les problèmes burkinabés seront résolu par les burkinabé

  • Le 25 octobre 2014 à 18:58, par Sofia voix de la verité En réponse à : La loi n’est pas tout

    Cher journaliste arrêté de « créer » la discrimination au sein du peuple. C’est tout le monde qui constitue le peuple quelque soit son bord politique. Que tu soit de l’opposition ou de la majorité, vous constituez ensemble le peuple. Arretez de traiter les uns du peuple et les autres du camps presidentiel comme si ne vont pas parti du peuple.

  • Le 25 octobre 2014 à 19:00, par albatroce En réponse à : La loi n’est pas tout

    Le MPP se limite devant le parlement européens ! Non Qu’ils partent même marcher sur la lune ils n’ empêcherons les événements de suivre leur. Cela n’est pas un passage en force mais le processus démocratique qui résulte immédiatement de nombreux dialogues infructueux. Non Non Non voici où cela vous a conduit mais maintenant ne pensez vous pas qu’il est temps de dire Oui Oui Oui ?

  • Le 25 octobre 2014 à 19:05, par Verdad En réponse à : La loi n’est pas tout

    au lieu d’inciter le peuple a la révolte et a la violence, l’opposition burkinabè devrait encourager le peuple a aller au référendum pour que vos idéaux passe légalement.

  • Le 25 octobre 2014 à 19:13, par Maiga En réponse à : La loi n’est pas tout

    Dites que vous n’êtes ni pour l’État de droit, ni pour la democratie ! Si vous comparez le Code noir aux loi actuellement en vigeur au BF, je ne saurais vous suivre.

  • Le 25 octobre 2014 à 19:14, par smaok En réponse à : La loi n’est pas tout

    Monsieur Barry est claire que pour vous le mot collaboration doit être redéfini ! Mais depuis puis on prend des menaces pour une collaboration surtout quand la soit disant collaboration est dans le but de satisfaire non pas les deux camps mais un seul ! Vous êtes comme cette bande de macaques radicales de l’opposition incapable d’argumenter a plus forte raison convaincre ne serait ce que cette bande de badaud qu’ils osent appeler militants. Visiblement vos intimidations ne marche qu’en famille ! allez vous masturber l’esprit ailleurs !

  • Le 25 octobre 2014 à 19:19, par tché En réponse à : La loi n’est pas tout

    Soyez responsables. Toute âme pétrie des droits humains et des droits démocratiques sait le choix qui vaille. Celui des urnes. Le temps du suffrage n’est pas celui des croque-morts.

  • Le 25 octobre 2014 à 19:26, par felicite En réponse à : La loi n’est pas tout

    Depuis cette histoire de spectacles l’on se compte que les différentes section de l’opposition ne manifestent qu’aux Etats Unis et dans 4 pays Européens ; hors il est connu de tous qu’il y a des burkinabé partout dans le monde et que la somme des burkinabés vivant dans le reste du monde où l’opposition reste passive est supérieur a celle même qu’elle tient en considération ! Pire aujourd’hui l’on nous confirme qu’avec le partenariat avec l’ADF-RDA la mouvance aura plus de députes au parlement que l’opposition ! C’est de quel peuple majoritaire que l’opposition se réclame de son bord ?

  • Le 25 octobre 2014 à 19:30, par guingraogo En réponse à : La loi n’est pas tout

    Belle interpellation. Nos députés doivent absolument lire cet article qui les interpelle. Ce n’est pas parce la loi autorise la modification de la constitution qu’il faut le faire. Ce n’est pas parce que la loi le permet que c’est bon. En le faisant, "parce que c’est légal" vous réalisez l’absurde. Vous prenez le risque d’être responsables de la fracture sociale. Chaque député doit s’interroger intérieurement. Une introspection face à la gravité de la situation. Faites une retraite spirituelle s’il le faut. Chaque député doit prendre ses responsabilités et ne pas céder à la corruption ou à la peur. Ne donnez pas votre caution à la la loi de l’absurde, de tous les dangers. Vous n’avez pas été élus pour ça !

  • Le 25 octobre 2014 à 19:35, par L’amazone En réponse à : La loi n’est pas tout

    Au nom quoi les leaders politiques de l’opposition devraient parler pour près de 16 millions d’habitants alors qu’ils pourraient leur permettre de s’exprimer directement ? Pourquoi tant de mépris pour le peuple dans son ensemble ? Le peuple sait ce qu’il veut et qui il veut à la tête de l’Etat. Donc laissons le peuple faire son choix.

  • Le 25 octobre 2014 à 19:48, par francesco En réponse à : La loi n’est pas tout

    La mu rail de chine est un endroit soigneusement aménager pour les marches mais l’opposition préfère foutre la merde là ou il ne s’y est pas ! Mais si vous voulez marcher il y a la muraille de chine les terrains de marche a aboudabi ainsi qu’a pékin et j’en passe. Mais on ne peut pas aller semer le foutoir là où les honnêtes gens veulent travail. Il faut qu’une halte soit poser à l’encontre de l’opposition. Avant c’était la consultation populaire maintenant comme tout se résume au parlement bon d’une pierre deux coups ont tranche définitivement sur la question a moindre budget en plus et surtout quand on est sûre que la majorité va passer avec ce choix décisif de l’ADF ! Merci de leur offrir sur un plateau d’argent cette victoire

  • Le 25 octobre 2014 à 20:05, par Burkinabè A En réponse à : La loi n’est pas tout

    Quand le poète parle c’est que les circonstances l’ont poussé à quitter sa place (l’arrière plan ? le decor) pour se mettre à l’avant (sur scène ?) et personnellement je le comprends même si je ne cherche pas à justifier son déplacement. Ah referendum que me veux-tu ? merci Le Sayoub.

  • Le 25 octobre 2014 à 20:06, par Franck En réponse à : La loi n’est pas tout

    Dans la vie j’ai vue des bluffeurs mais pas comme les jouisseur du MPP "Le vaillant peuple du Burkina est un peuple patient, tolérant mais ferme dans les décisions qui peuvent enfreindre la loi fondamentale, socle de son unité" mais si c’est le peuple qui prend en main son destin il n’y a de raison de parler de tolérance. D’ailleurs si le peuple en l’occurrence tout personne Burkinabé était fermant décider a ce que la constitution ne soit pas modifier il n’y aura pas de pour et contre le référendum dommage que l’on est pas fait le décompte pour savoir lequel des deux camps était majoritaire et partir directement aux parlements. Mais pour cela je tiens pour responsable l’opposition

  • Le 25 octobre 2014 à 20:17, par Faux faire attention En réponse à : La loi n’est pas tout

    Je vous assure que si dans le peuple il y a une minorité qui veut opprimer les droits de la majorité et qu’il y a nécessité pour l’armé d’agir alors elle agira car si la population, le peuple de décide de ce mettre les uns les autres en danger alors l’armé se voit léger le devoir de mettre de l’ordre dans tout cela. Non au laisser aller ! Non aux délires Oui à la démocratie Oui a l’utilisation des voies démocratique Oui a une armé plus républicaine !

  • Le 25 octobre 2014 à 20:27 En réponse à : La loi n’est pas tout

    s
    Sacre Sayouba !

  • Le 25 octobre 2014 à 20:32, par Karissa En réponse à : La loi n’est pas tout

    En français facile : si le nouvel article 37 écrit par le Chef de l’Etat et son gouvernement est voté par ¾ des députés, le Peuple ne sera plus consulté.
    Du coup, l’argument selon lequel c’est le Peuple qui doit décider tombe.
    Plus question de demander au Peuple s’il veut un référendum.
    Plus question de demander au Peuple s’il veut une modification de l’article 37.
    Plus question de demander au Peuple quel doit être le contenu du nouvel article 37.
    Plus question de demander au Peuple s’il souhaite que le chef de l’Etat actuel se présente à la présidentielle de 2015.
    Tirez, vous-mêmes, la conclusion !

  • Le 25 octobre 2014 à 21:13, par tchavira En réponse à : La loi n’est pas tout

    Moi e n’ai pas de deputé, sinon j’aurais tout fait pour lui transmettre une copie. mais helas !!! le monde est ainsi fait, la raison du plus fort reste la meilleur. c’est à nous d’empecher la demonstration tpout à l’heure

  • Le 25 octobre 2014 à 22:06, par bouodjuo En réponse à : La loi n’est pas tout

    Est ce que ces députés auront l’intelligence nécessaire pour comprendre ce que vous voulez leur dire par ce écrit ? Si la réponse est positive , ils le comprendront après que le tube digestif soit vidé de son contenu car ce qui les préoccupe pour le moment c’est le remplissage de leur tube digestif.

  • Le 25 octobre 2014 à 22:07, par Burkinbi En réponse à : La loi n’est pas tout

    Merci mon cher.
    Il y a encore des raisons d’être fier d’être Burkinabé car il y a toujours des hommes et des femmes intègres.
    Vous faites notre fierté. Continuez de nous éclairer.
    Merci encore.
    Nan lara an sara.

  • Le 25 octobre 2014 à 22:15, par Manu En réponse à : La loi n’est pas tout

    Non, Monsieur Sayouba TRAORE, là je ne te suis plus, tu divagues. Tu écris bien, tu fais bien ton travail de journaliste, d’écrivain, mais aujourd’hui l’heure n’est plus au louvoiement. Les choses sont trop sérieuses maintenant pour continuer à tourner autour du pot. Il faut t’exprimer clairement : ou bien tu appelles clairement le peuple à barrer la route ou referendum, ou bien tu appelles le même peuple à accepter le referendum comme l’ADF/RDA qui a fini par mouiller le maillot malheureusement dans l’eau boueuse après moult tergiversations. Monsieur Sayouba TRAORE, acceptez de mouiller le maillot et je souhaite que ce soit dans l’eau pure et limpide, le peuple t’en sera reconnaissant.

  • Le 25 octobre 2014 à 23:56, par Eveline Kiswensida En réponse à : La loi n’est pas tout

    Comme le Pharaon, Dieu a endurci les cœurs de Blaise Compaoré et de toute sa cour pour le punir. Châtiment lourd ! Malheur à nous victimes collatérales ! Malheur au Burkina Faso car nous avons tous été complice de l’abomination commise par le roi. Celui-là même qui a fait des veuves et orphelins pour assoir son pouvoir. Celui-là même qui vient de commettre le parjure sacré ! Le roi vient de nous violer, oui notre constitution. Le VIOL SACRE a été commis ! Malheur au roi ! Le châtiment est pour le roi coupable, mais les dommages collatéraux sont notre fardeau à tous. Notre part du châtiment, le joug du peuple, nous l’assumerons comme un châtiment qui procure la paix ! Peuple du Burkina, mes hommages !

    Webmaster s’il vous plait...

  • Le 25 octobre 2014 à 23:57, par tomsank En réponse à : La loi n’est pas tout

    Sayouba... tu as tout tué !

    Les amis, cet écrit m’apaise !

    God bless the United State of Burkina Faso !

    Unité - Progrès - Justice...

    Les hiboux aux regards gluants... À BAS !
    Les pillards de la nation... À BAS !
    Les complices de l’impérialisme... À BAS !
    Le colonialisme... À BAS !
    Pour la lutte contre la pauvreté... EN AVANT !
    Pour l’émancipation et l’alphabétisation des peuples... EN AVANT !
    Pour l’autosuffisance alimentaire... EN AVANT !
    LA PATRIE OU LA MORT.... NOUS VAINCRONS !

    Je vous remercie camarades !

  • Le 26 octobre 2014 à 00:31, par Temerite En réponse à : La loi n’est pas tout

    J’aimerais vous lire plus souvent. On ne peut faire raisonner mieux, merci beaucoup S.O. Malheureusement, ils ont des oreilles mais n’entendent pas, ils ont des yeux mais ne voient pas, ils ont des cerveaux mais ne raisonnent pas, ils ont des coeurs mais ne resentent rien ! Que Dieu benisse le Faso...

  • Le 26 octobre 2014 à 02:54, par Annie Amousso Traoré En réponse à : La loi n’est pas tout

    Salut l’artiste ! Je suis fière que des compatriotes intellectuels comme vous rehaussent le débat. Cela nous changent des élucubrations des pseudo-intello comme les Alain Vuvuzela ou des Assimi Lahonte. De toutes facons, nous burkinabé devont nous assumer tous ici et maintenant. Soit nous acceptons qu’une bande de médiocres, assassins et voleurs nous gouvernent pour l’eternité, soit nous décidons que les choses changent.

  • Le 26 octobre 2014 à 03:01, par Big Apple En réponse à : La loi n’est pas tout

    C’est bien dit. Juste un petit ajout pour continuer la reflexion sur le "nouveau Jim Crow" du Burkina Faso.
    Quelques points saillants des Lois Jim Crow aux Etats-Unis (Lire aussi le livre de Michelle Alexander « The New Jim Crow : Mass Incarceration in the Age of Colorblindness » )
    L’ancien Jim crow (des lois qui étaient bien sûr légales) :
    -  Interdiction de mariages interraciaux
    -  Séparation entre Noirs et Blancs dans les transports, les prisons, lieux publics, écoles et universités, les matchs de baseball, et tout autre spectacle, etc.
    -  Alabama : les infirmières ne devaient pas travailler dans les salles où se trouvaient un Noir
    Le nouveau Jim depuis les années 60 à nos jours
    -  Légalisation de la loi contre la drogue : résultat ==> Grâce au système carcéral et de justice, augmentation de la population carcérale de 300 000 (fin des années 1970) à environ 2,4 millions de nos jours (la majorité = Les Noirs).
    -  Arrêt et fouille sans raison valable des noirs jugés suspects (par exemple, l’individu conduit avec prudence, trop confortable en présence d’un policier, etc.)
    La fameuse phrase de George Wallace (ancien gouverneur des Etats-Unis du Sud des Etats-Unis : « 14 janvier 1963 : « Au nom du plus grand peuple qui ait jamais foulé cette terre, je trace une ligne dans le sable et je jette mon gant au pied de la tyrannie. Et je dis : ségrégation aujourd’hui, ségrégation demain, ségrégation toujours ! »
    Réponse :
    Il faut que le peuple lutte pour être libre. THOMAS SANKARA disait : « l’esclave qui n’est pas capable d’assurer sa propre révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet exclave-là répondra seul de son propre malheur. »

  • Le 26 octobre 2014 à 08:02, par WEOGO Michel En réponse à : La loi n’est pas tout

    Rien à dire. Parfait comme pensée ! félicitation !!!!!!!! C’est l’éveil de conscience

  • Le 26 octobre 2014 à 09:22, par Abel Romejko En réponse à : La loi n’est pas tout

    Merci Mr Traoré, pour l’originalité et la pertinences de tes écrits !

  • Le 26 octobre 2014 à 09:30, par guendala En réponse à : La loi n’est pas tout

    Merci mon frère pour ce brillant travail de journalisme, si seulement tous tes collègues pouvaient consacrer de tels efforts d’analyse. Que Dieu garde le Faso !!

  • Le 26 octobre 2014 à 09:50, par cheikomar19 En réponse à : La loi n’est pas tout

    Mon cher, tu as tout dis. j’apprécie énormément ton article. des questions que se posent rarement les gents sauf vous(journaliste d’investigation honnête, conscients,...). il faut qu’on exige des réponses, malheureusement y a trop de gens moutons au Faso( par exemple 99 moutons à l’AN que j’invite à devenir humains avant qu’il ne soit tard).

  • Le 26 octobre 2014 à 14:32, par matyp & K’Emp En réponse à : La loi n’est pas tout

    J’attend de voir ce que va dire le valet de service à qui on a payé une tablette pour remplir les fora de ses déjections cognitives. Là, il va botter en touche, car le niveau ici est très élevé pour lui. Le pauvre...

  • Le 26 octobre 2014 à 15:16, par fidel En réponse à : La loi n’est pas tout

    A ce que j’aurai entendu les écoles et université aurait fermé tout simplement parce que l’opposition veut pousser le pays à l’instabilité juste pour avoir gain de cause ! Pour quelle peuple l’opposition se bat quand on sait bien que les dates des différent examens sont fixer de façon sous régionale ! Déjà avec un programme relativement long que l’on arrive généralement pas a achever en année normale se voit maintenant écourté de 6 jours ! Et puis quoi demain 2 mois ! Mes frères opposants arrêtez de nuire à l’avenir de nos enfants, pendant que les votre à l’extérieur du pays ne risque pas gros les notre c’est toute leur vie qui peu en pâtir

  • Le 26 octobre 2014 à 15:27, par Kindo En réponse à : La loi n’est pas tout

    Soyons sérieux allons au référendum ! et point c’est tout nos enfants de ne vont pas risquer leur vie pour que les votre viennent tout simplement prendre les règnes du pays par ce qu’à cause de votre lutte ils vont perdre beaucoup de temps et ne seront plus qualifier (ou du moins pas le requit pour les hauts postes) Non Non et Non a la désobéissance civil ! Oui aux votes des députes ! Oui au retour à la normale

  • Le 26 octobre 2014 à 15:33, par Lum En réponse à : La loi n’est pas tout

    La démocratie c’est pas la violence. On veut la démocratie pourtant on ignore les fondements de la démocratie. Il n’y a de violence dans la démocratie. Il n’y a pas le mot changement ni alternance dans la définition du mot démocratie. Le changement et l’alternance ne sont que des conséquences des consensus trouvés entre les citoyens pour permettre un changement de direction à la tête d’un pays. Mais tout ça dépend d’abord de la volonté du peuple de ce pays.

  • Le 26 octobre 2014 à 15:42, par Henri Konan Bédier En réponse à : La loi n’est pas tout

    Tout le monde ne peut pas être d’accord sur un point c’est pour cela le droit de montrer son mécontentement s’y est cependant cela doit se faire dans les règles de l’art chose qui n’est pas le cas ici ! L’opposition est devenu un poison pour le peuple burkinabé incapable d’organiser des manifestations pacifiques et conforme pour une question de sécurité des citoyens les centres éducatif ont été fermés ! Nul ne doute que la grève est un droit mais cependant cette dernier doit être bien faite ! Non au grève qui risque de mettre en péril notre avenir et celle de notre progéniture ! Oui au retour a la normale

  • Le 26 octobre 2014 à 15:51, par TK En réponse à : La loi n’est pas tout

    Merci bien Mr Traore ! Malheuresement les produits de l’Esprit n’interessent pas ceux qui sont forts aujojurd’hui au Burkina

  • Le 26 octobre 2014 à 15:53, par Burkinabè A En réponse à : La loi n’est pas tout

    Belle analyse, bonne contribution, merci le poète sorti de sa position d’arrière décor vers le devant de la scène par la force des velléités de modification non pacifique.
    Courage !!

  • Le 26 octobre 2014 à 16:00, par kone issouf En réponse à : La loi n’est pas tout

    Ya rien en face en va fermer les frontières quand sava yeinsé on va tous sentir l’odeur ! Il n’y aura pas de réfugier politique burkinabé dans un autre pays ! Que ceux qui ont peur reste chez eux car le 30 les députes vont aller au parlement et voter oui ! La démocratie comme à la guerre, les urnes l’emporteront

  • Le 26 octobre 2014 à 16:48, par hopeburkina En réponse à : La loi n’est pas tout

    toujours percutant. Chapeau. Si seulement ces entêtés vous lisaient...

  • Le 26 octobre 2014 à 16:59, par Karim zongo En réponse à : La loi n’est pas tout

    Pourquoi l’opposition pense qu’il y a une différence de peuple ici au Faso, vous semez la discrimination, la ségrégation entre les citoyens de ce pays et vous voulez que tout le monde vous suivre. Non, il faut d’abord être rassembleur avant de pouvoir rassembler tout le monde pour son combat. Ceux qui sont avec l’opposition sont le peuple et ceux qui ne partagent pas l’opinion de l’opposition ne vont pas parti du peuple, ils ne sont pas citoyen de ce pays, tout cours ils ne sont plus burkinabé. Ils sont de quelle nationalité alors ? Vous ne pouvez pas semer la discrimination entre le peuple et vouloir que tout le monde soit avec vous. Il faut plutôt chercher a convaincre ceux qui ne sont pas avec vous.

  • Le 26 octobre 2014 à 18:29 En réponse à : La loi n’est pas tout

    Espérons que nos députés ont dépasser l’âge de raisonner raisonnablement (8/9 ans) pour le bien supérieur de la nation et du Peuple ! le résultat est attendu le 30 octobre mais qu’ils pensent d’abord à l’avenir des enfants sacrifiés de ce pays et non des calculs égoistes pour un seul individu et sa clique qui pille sans vergogne le pays depuis 3 décennies.

  • Le 27 octobre 2014 à 09:19, par douèssaa En réponse à : La loi n’est pas tout

    infiniment merci. seulement nous avons affaires à des monstres. c’est cela la difficulté.

  • Le 27 octobre 2014 à 10:14, par Messager de Dieu En réponse à : La loi n’est pas tout

    Très bel article avec une reflexion approfondie, les gens doivent savoir en tant que être doué de raison ils ont pour vocation de faire ce qui est bien, rien que sa c’est pour sa qu’ils sont créé, tout le reste cest n’importe quoi. Surtout à ceux qui s’agripent à la loi et à la democratie, qu’ils sachent que le monde n’est pas régis par ces choses n’existaient pas à l’origine et disparaitront aussi. Pour moi les gens ne doivent nullement envier ces gens faux, qu’ils les laissent aller à leur perte.

  • Le 27 octobre 2014 à 11:40, par LE VIEUX En réponse à : La loi n’est pas tout

    Sayouba Traoré, tu seras le Ministre de l’Information Porte parole du Gouvernement dans le Gouvernement de transition sans balise en janvier 2015.

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