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Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

Publié le lundi 1er septembre 2014 à 23h52min

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Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

Dans mon village natal de Lakui où je me suis retiré pour mes derniers jours, je n’ai qu’une préoccupation ces mois-ci, celle de bénéficier d’une bonne fin de saison hivernale. Rien cependant pour le moment, ne présage d’une fin pareille, vu la quantité d’eau tombée du ciel, et qui a empêché de travailler dans les champs. Mais ce n’est pas pourtant que je vais continuer à me taire, et à regarder les politiciens du Faso, manquer de respect au peuple dont je suis membre. Non, il faut respecter le peuple !

Tous responsables de l’embrouillamini politique actuel.

J’ai du mal à croire que la question de l’article 37 soit si épineuse qu’elle aille jusqu’à épuiser le génie de nos dirigeants, de tous les bords, qui se comportent à présent comme la petite brebis égarée en forêt, bêlant dans tous les sens à la recherche de sa génitrice.

A cause de ce fameux article qui appelle forcément aujourd’hui l’autre question qui lui est corollaire, le référendum, le peuple se retrouve subitement être au centre de la préoccupation et des soins des uns et des autres des ténors de la vie politique nationale. Les uns prétendent le défendre en barrant par tous les moyens l’avènement d’un quelconque référendum, les autres prennent fait et cause pour lui en déployant toutes les arguties plutôt que des arguments qui militent en faveur de la rationalité d’un référendum.

Il y a une chose que j’aimerais souligner avant d’aller plus loin dans mon propos. C’est le fait que tous les acteurs actuels défenseurs de la constitution, frondeurs et conservateurs, étaient tous là lorsque se ficelait cette constitution qui semble aujourd’hui présenter une faille que certains d’entre eux veulent exploiter. Je veux parler de cette absence de fermeté et de précision constitutionnelle, qui permet de dire aujourd’hui que la seule raison qui tienne contre la tenue de ce référendum diviseur, est la morale y liée. Ceux qui ne veulent pas de lui en effet arguent qu’il va ingurgiter d’énormes sommes d’argents et inutilement, des sommes qui auraient pu servir à donner quelques pouces au projet d’émergence dans lequel s’est inscrit notre pays avec le dernier mandat du président sortant.

Ainsi, cette moralisation de la vie politique du même coup, semble devenir un sujet qui tient à cœur bien des politiques, sinon eux tous. Et c’est en son nom que l’on prétend défendre le peuple, ce peuple que les potentiels milliards qui risquent de passer dans l’organisation du référendum vont appauvrir. Altruisme soudain !

Les deux camps ont une intelligence erronée du peuple.

Cependant, je me laisse croire parfois face à certains agissements qu’inspirent certaines réflexions, que les deux camps se trompent assez gravement sur l’acception qu’ils ont de la notion du peuple. A les voir agir en effet, le peuple se réduit à celui qui remplit comme par effet Ping-pong, tantôt le stade du 4 août, tantôt le stade omnisports de Bobo-Dioulasso.

Quant à moi, le peuple n’est pas celui qui chante en chœur les refrains élogieux à l’aéroport ou au palais des sports, il n’est pas non plus celui qui parcourt fier de lui, 8 km dans les rues de la capitale, et qui arrive en fin de course, rassuré de ré-huiler la machine en sirotant au pire des cas, un sachet d’eau glacée, à défaut d’une bouteille de coca cola ou de fanta, ou même de beaufort. Le peuple n’est pas celui auquel les conducteurs des cars chargés de le convoyer sur la capitale, ont eu accès sans la moindre peine, parce qu’il habite des villages ou des communes non enclavés. Le peuple certes est citadin de Sya et du Kadiogo mais pas que.

Le peuple pour moi c’est celui qui se ruine la santé dans le tréfonds de nos villages en s’adonnant aux boissons frelatées pour noyer ses inquiétudes et ses questionnements face au manque de travail et à la démission de l’Etat. Le peuple est derrière les collines, les bas-fonds où, coupé du monde et des citadins n’est même pas au courant qu’en 2015, le président doit s’en aller. Le peuple est celui que les politiques en cette saison hivernale n’ont pas la moindre idée d’approcher pour lui distribuer les moustiquaires ou les produits anti moustiques, parce que les routes d’accès sont englouties sous les eaux. Le peuple dis-je, c’est celui à qui on n’a jamais expliqué et comment on le ferait d’ailleurs- qu’il doit intégrer dans son alimentation le produit de son élevage, et les fruits de son maraîchage, et qui parcourt des distances prométhéennes , pour brader le fruit de ses efforts aux citadins.

Le peuple c’est celui qui croit qu’un président ne peut être remplacé qu’après sa mort. Et n’allez pas croire que ce peuple est fictif, il existe. Le peuple ce sont ces millions de Burkinabé allés à l’aventure et qui s’esquintent dans les plantations pour des salaires de misère, et qui sont laissés à eux-mêmes pour se défendre contre ces employeurs sans scrupules et bafoueurs des droits humains. Qui pourra me dire que ce peuple intéresse les deux camps, lorsque ceux-ci ne le connaissent que lors des joutes électorales ?

Que les deux camps s’asseyent et discutent.

A tous deux, je propose d’aller à la redécouverte du sens du peuple. Lorsqu’ils l’auront eu, ils trouveront inéluctablement la clé à la crise actuelle que l’on joue des pieds et des mains pour imposer à toute la nation alors qu’elle n’est que politique. Redécouvrir le peuple de Thomas Sankara est à la fois une nécessité électorale et un impératif moral pour la mouvance présidentielle et pour l’opposition. C’est la seule cause politique urgente que les deux camps doivent désormais embrasser, au lieu d’installer dans le mental des Burkinabé la frayeur pour l’an de grâce 2015 qui arrive ! Il importe de renouer avec le peuple sans pour autant tomber dans un populisme démagogique, comme c’est le cas actuellement.

Le Burkina Faso ne saurait être réduit à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Il ne saurait suspendre sa marche vers le développement pour résoudre les problèmes d’exquis appétits égoïstes d’une poignée d’hommes et de femmes obligés de le gruger pour l’emmener à sa suite. Les politiciens des deux camps, je propose qu’ils soient désormais ainsi appelés, car il n y a d’opposition que pour des intérêts égoïstes, et de mouvance présidentielle que pour les mêmes motivations. Quand même !

Considérez leur sans égard pour le peuple. Quand ils votent les montants de leurs multiples indemnités, ils n’ont pas besoin de la contribution du peuple. Lorsqu’ils décident des frais de missions où ils s’envoient eux-mêmes, consulter le peuple ou appeler le peuple à être témoin n’est d’aucune utilité. Et non contents de se satisfaire de ceci, ils veulent que le peuple les départage et légitime leur traîtrise.

Qui des deux camps peut s’enorgueillir d’être innocent dans la situation que traverse le pays ? Depuis 1991 ce sont les mêmes qui comme à un match amical de football, se remplacent interminablement. Maintenant que la partie semble s’affadir et que les uns sentent accuser de la lassitude à jouer le rôle d’occupants du banc de touche, ils affublent de toutes les incapacités possibles, les titulaires et co-équipiers d’antan. De grâce, Il faut vous asseoir et trouver la solution entre vous. Le peuple spectateur attend la reprise du spectacle, il est fair-play et n’entend pas s’y mêler. Ça c’est c’est quoi même ? Tchirrrrrrrrr.

Yssouf DABIKA
Instituteur à la retraite à Lakui.

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Vos commentaires

  • Le 1er septembre 2014 à 16:19, par MAX En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Beau texte a mediter car y en a marre de ces politicards qui veulent tenir le peuple en bride...en le faisant porter des oeilleres. Dieu Tout Puissant vous regarde et saura, en temps opportun, sauver son peuple de võs griffes.

  • Le 1er septembre 2014 à 16:49, par Le vigilent En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    M. DABIKA. Je suis d’accord avec votre description du peuple dont la majorité ne se trouve pas a Ouagadougou, a Bobo-Dioulasso ou dans les autres grands centres du pays. A votre question de savoir si le peuple est consulte sur les indemnités et autres avantages dont jouissent les principaux acteurs politiques, j’ajouterai celle relative a l’engagement du Burkina dans le PAS dans les années 80-90, dans la privatisation de nombreuses sociétés nationales et dans d’autres orientations politiques et options économiques qui ont une grande influence sur le quotidien de chaque burkinabè. Les hommes forts en ont décidé et le peuple a subi et continue de subir. Il ne sait même pas qu’il devait avoir son mot a dire !!!
    Je ne partage pas votre avis selon lequel, dans le débat actuel sur le referendum et pour la modification de l’article 37, les deux camps - pouvoir et opposition - ne poursuivraient en fait que leurs propres intérêts. En effet, ceux qui se retrouvent dans l’opposition dans l’intention avouée ou cachée de défendre leurs propres intérêts se trompent de porte. Militer dans l’opposition est un véritable sacerdoce dans l’étape actuelle de la lutte politique au Burkina Faso. Ceux qui ont a l’idée de défendre leurs propres intérêts doivent rejoindre sans plus tarder le camp du pouvoir qui a des ressources et des postes a partager.
    Je suis d’accord avec vous qu’il faut que les burkinabè - pouvoir, opposition, société civile et les sans voix - puissent se parler afin que l’on puisse rechercher ensemble les voies et moyens pour la construction d’un Burkina Faso de paix et véritablement démocratique.

  • Le 1er septembre 2014 à 16:55, par kab En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Mon frère sois clair. soit tu es contre le referendum pour modifier l’article 37 et tu le dis ouvertement ou tu es pour la modification. Ne joue pas à la neutralité c’est de la poltronnerie absolue

  • Le 1er septembre 2014 à 16:57, par Maxime En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Tous responsables peut-être, mais pas responsables au même degré, mon frère !

  • Le 1er septembre 2014 à 17:20, par Johnx En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Le vieil instituteur a faim et il se dit que c’est la saison des mendiants à la plume sébile ; Pourquoi ne pas tenter de négocier de quoi adoucir ses vieux jours ? Mais pour votre gouverne tonton, le peuple qui bat le pavé ne lutte ni pour Rock, ni pour zéph, Ni pour Salif, ni pour Maître Sankara et autres...Encore moins contre Compaoré Blaise, ni contre Assamy Koanda et autres compaoré François... Ce peuple-là, Monsieur l’instituteur à la retraite, si tant est que vous avez jamais tenu la craie pour enseigner qui que ce soit, ce peuple-là, veut l’alternance au sommet ; ce peuple veut que Compaoré Blaise respecte les textes fondamentaux qu’il a tripatouillé à multiples reprises ; ce peuple dit qu’il ne peut être le plus capable, le seul fils valable de ce pays pour gérer le destin de 16 autres millions d’incapables ; Ce peuple veut avancer comme les autres peuples qui ont adhéré aux principes démocratiques ; ce peuple ne veut pas d’un referendum budgétivore pour les intérêts d’un seul quidam.
    Si ce n’est pas chez nous en Afrique qu’on voit un monsieur de l’âge de monsieur Compaoré mettre l’avenir de sa patrie en danger pour ses seuls vieux jours de naba et c’est aussi seulement chez nous qu’on voit un vieux retraités insouciant quant à l’avenir de ses enfants et qui préfère l’échanger contre quelques calebassées de dolo alors qu’il prétend avoir mené une vie utile d’enseignant. Allez-y comprendre ! Sacrés vieux apatrides !

  • Le 1er septembre 2014 à 17:26, par Passeck En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    En partie tort et en partie raison...
    Juste une petite leçon : les principes de la démocratie sont ainsi malhereusment mon cher Yousouf. Il y a ceux qui gouvernent, et ceux qui sont gouvernés. Là où vous avez raison, c’est qu’on a peut être une race de politiciens de circonstance, sans vision, sans conviction et pas trop de valeurs qui incarnent des vrais leaders, et donc pas de bonne politiques socilaes, surtout quand vous prennez Sankara comme reférence. La barre est haute et vous n’aurez personne que ce soit du côté de l’opposition que du pouvoir.
    S’agissant de qui est le peuple ? votre définition n’est pas fausse.Et souffrez qu’on vous dise que même dans les démocraties de références, la srtucuture est ainsi. Quand vous allez en campagen, vous devez savoir qu’il y a des villes clés. Où vous gagner dans ces villes et vous vous vous donnez une chance de gagner les élections, où vous perdez dans ces villes et la défairte est inéluctable.
    Pour le peuple décrit dans dans ces différents couches, nul ne doute que c’est l’effet des mauvaises politiques, de la mauvaise gouvernance depuis des années qui structure ainsi notre pays.
    Reposez-vous bien car le besoin y est mon très cher

  • Le 1er septembre 2014 à 17:38, par PRINCE DE CHEZ MOI En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    BONSOIR MESDAMES ET MESSIEURS.
    SVP DITES MOI SI EMPÊCHER LA TENUE D’UN RÉFÉRENDUM PRÉVU DANS LA CONSTITUTION ES DÉMOCRATIQUE ??? ET AUSSI ESCE QUE DANS UN PAYS DE DROIT SI C’EST UN(GROUPE) DE PARTI POLITIQUE QUI DOIT JUGER DE L’OPPORTUNITÉ D’UN RÉFÉRENDUM OU PAS ??? ESCE QUE VRAIMENT LA SITUATION POLITIQUE DU BURKINA A T-IL BESOIN DE TOUS CE BRUIT LA ??? LA RÉSOLUTION DU PROBLÈME N’EST IL PAS SIMPLE ??? LE DIALOGUE ??? ET DANS UN VRAI DIALOGUE ON VIENS PAS POUR QUE FORCEMENT L’AUTRE ACCEPTE MA POSITION, TOUT NOTRE DIALOGUE DOIT VISE LA PAIX ET L’INTÉRÊT NATIONAL. N’ESCE PAS ??

  • Le 1er septembre 2014 à 18:16, par Benao Cynthia En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Monsieur Dakiba, votre écrit est un cri de cœur, l’extériorisation d’un véritable raz-le-bol au regard des pratiques en cours de nos hommes politiques et politiciens . Votre vision du peuple me semble juste et indiscutable. Que les politiques ne fassent la cour à ce peuple que lorsqu’ils veulent assouvir leurs intérêts pantagruéliques est un fait, qui du reste, ne date pas d’aujourd’hui. Le travail que de bonnes gens comme vous doivent mener, c’est d’amener les politiques à avoir de l’éthique dans leurs actions, à cultiver et à exercer du respect pour ce peuple auquel vous faites allusion. En quoi faisant ? en contribuant à leur prise de conscience, en les amenant à prendre effectivement leurs responsabilités, à refuser d’être le dindon de la farce qui se joue, à ne plus se laisser jongler comme un ballon de foot. Ce travail équivaut aussi pour ceux qui remplissent les stades et occupent les rues.
    Tous responsables, dites-vous ? Peut-être, mais à divers degrés comme disait un internaute. Si en 54 ans d’indépendance et en 27 ans de gestion du pouvoir par le président Compaoré la situation que vous avez dépeinte est restée en l’état, à qui incombe le plus la responsabilité ?
    Notre ultime combat aujourd’hui devrait être l’instauration d’une véritable démocratie dont quelques uns des principaux piliers sont : une justice impartiale, des institutions fortes auxquelles nous sommes tous soumis, l’équité dans la répartition des fruits de la ’croissance’, l’alternance à la magistrature suprême (2 mandats de 5 ans (j’aurais préféré de 4 ans) et vous vous retirer pour jouer le rôle de conseiller de vos successeurs).
    Ainsi, non seulement les uns et les autres seront obligés d’humaniser leurs pratiques dans la gestion du pouvoir et de la chose publique, mais aussi de tenir compte du peuple, de tous le peuple, des campagnes comme des villes.
    Enfin, vous vous demandez "où étaient tous les acteurs actuels défenseurs de la constitution, frondeurs et conservateurs, lorsque se ficelait cette constitution qui semble aujourd’hui présenter une faille que certains d’entre eux veulent exploiter". Voyez-vous, un adage dit qu’"on est jamais plus malin, plus visionnaire que son trompeur". Dans votre sincérité, comment pouvez vous déjouer les astuces de quelqu’un qui est malintentionné dès le départ, mais qui use de ruse pour cacher ses mauvaises intentions ? Si vous faisiez partie des acteurs de l"époque de l’écriture de la constitution, auriez-vous pu imaginer que ’’ le président du Faso est élu pour un mandat de cinq ans rééligible une seule fois" pourrait poser problème un jour ? Merci pour votre écrit qui éveille des consciences

  • Le 1er septembre 2014 à 18:18 En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Pour ma part, je loue la plume incisive de cet instituteur qui a le verbe facile et la mémoire vive.
    Ces politiciens à la semaine tant de la majorité présidentielle que de l’opposition feraient mieux de s’asseoir autour d’une table pour discuter du sort de notre pays comme à leur habitude.
    Bravo à cet instituteur dont je trouve la retraite prématurée car celui-ci pourrait encore participer à l’éducation de nos concitoyens qui en ont besoin. Le Sage.

  • Le 1er septembre 2014 à 19:08, par relwind En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    cette histoire d’art 37 est plus serieuse que ce que vous décrivez
    - vous relevez l’etat lamentable dans lequel se trouve le pays ;alors comment ne pas être contre le principal responsable blaise
    - mieux que cela, un pays doit avoir des repères : allons-nous passer le temps à revenir sur cet article comme si on n’a rien d’autre à faire.esprit et lettre de l’art 37 en 1991 puis en 2000 =limitation des mandats.
    blaise ne fout rien et on a tranché la question 2 fois. Alors conseillez plutot blaise et courtisans et obligés au lieu de renvoyer dos à dos les 2 camps ce qui fait l’affaire de ceux qui ont tort

  • Le 1er septembre 2014 à 19:44, par KANKOUN En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Merci Monsieur DABIKA, pour votre analyse de la situation politique nationale. A vous entendre le peuple réel n’est pas le citadin des grandes villes du Burkina. Je ne partage pas votre point de vu sur la définition du peuple, parce que si ça ne tient qu’à ce peuple, majoritairement analphabète, il n’y aura jamais d’alternance au faso temps que le président est en vie. Dieu merci les intellectuels des grands centres urbains ont compris et sont entrés dans la dans. Il fut des années où la politique de Blaise n’intéressait bon nombre d’intellectuels. Parce que se disant "les résultats des scrutins sont connus d’avance" et par conséquent inutile d’aller voter. C’est un début prometteur pour notre démocratie qu’il convient de saluer à sa juste valeur sans forcement trouver un lien avec nos leaders politique actuels, parce que tous ceux qui s’y intéressent n’appartiennent pas forcement à des partis politiques. Pour moi c’est une prise de conscience collective de nos intellectuels en particulier et nos citadins en général. S’il y a des plaisantins parmi les politiciens, ce n’est pas le cas pour la majorité qui mène une lutte sincère pour tout le peuple (y compris le peuple dont vous parlé) sans attendre une récompense quelconque. Vous êtes enseignant et savez l’importance de l’alphabétisation pour un individu ou un pays dans tous les domaines de la vie.

  • Le 1er septembre 2014 à 19:52, par D. Traore En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Merci pour cet ecrit poingnant qui emmene a mediter. Je concois qu’il ya une part de verite sur ce qui est ecrit(certains me diront que la verite est relative, j’en conviens). Votre ecrit succiste des questions. Quel est le role d’un gouvernement ou d’un president ? Qu’a t’il fait ce gouvernement pour ameliorer le quotidien du Burkinabe dont vous parler dans votre ecrit ? Apres 27 ans de regne ? Tous les indicateurs sont au rouges. Il releve du devoir d’un president de travailler a desenclaver le pays, avoir un programme agricole, de production, des objectifs de sante pour le peuple,d’emploi, d’education. ..L’IDH des annees 1987 est superieur au meme indice en 2014. Blaise en un mot est plus q’imcompetant et se soucie tres peu de son peuple. Le dialogue que tout le monde accepte ne saurait etre un outil d’asservissement. Le Burkina n’est pas une royaute et Blaise un roi. L’alternance permet de renouveller, donner du sang neuf a l’equipe dirigeante. Aussi elle permet au peuple d’apprecier sanctionner le travail d’une equipe. Ce mecanisme sanction doit etre au main du peuple, c’est cela la democratie, le pouvoir par le peuple et pour le peuple. Elle necessite egalement l’application de principes de loi. En droit il ya la loi et lesprit de la loi. Cet esprit de la loi stipule que le dernier mandant de l’actuel president prends fin en 2015. Aussi ce serait une mauvaise lecture que de penser que la marche du peuple est un soutien a l’opposition. Elle est motivee par l’aspiration a une meilleure vie, a donner de la voie a ce peuple decrit dans votre ecrit.
    Fraternallement
    D Traore

  • Le 1er septembre 2014 à 20:24, par Sieur LeNeutre En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Sieur LeNeutre Dabika, apres avoir renvoye dos a dos ceux qui veulent modifier la constitution pour ouvrir un boulevard de regne nabal a Blaise et a son Petit- frere et ceux qui luttent pour empecher cela, on fait quoi maintenant ? On s’ asseoit pour ne pas tomber dans la politique policienne comme tu dis et regarder ? Dis- nous exactement quel est ton camp ? Qui profite si l’ opposition ne bouge pas les fesses ? Blaise ou bien le peuple ? D’ ou tirez- vous la definition du peuple ? Votre definition est tellement fantaissite. D’ abord vous faites comme si tous ceux qui resient a Ouaga vivaient dans le beurre. Si tel etait le cas, pourquoi avez- vous fui au village, vous decouvrant une ame de cultivateur dans vos derniers jours(?) Avec un tel raisonnement, une question : Vous ave eu des premiers jours , vous ? Et vous dites que vous avez ete enseignant ? Vous rigolez ou quoi ? Aucune conscience politique et il se dit enseignant. Le peuple est un et indivis. Il n’ ya pas a opposer le peuple en le fractionnant entre ceux qui habitent Ouaga, Bobo et ceux qui habitent ailleurs. Ca n’ a pas de sens. A l’ heure actuelle ou le pouvoir est accule de toutes parts, il n’ est pas etonnant qui paie des "instituteurs a la retraite" pour jouer au trouble- fete. Nous sommes tres au parfum de ce que ce regime peut faire pour desarconner les citoyens mais notre vigilance est a nulle autre pareille. Si tu manges le to et tu n’es pas rassasie, ce n’est pas en raclant le fond du plat que tu vas ete rassasie. Et puisque je doute de votre QI, Sieur LeNeutre dabika, je vais vous traduire ca en francais de Toto. Vous jia ete monsieur zoukaa partir repose vous a le village. Vous n’ a pas gagnie l’ argent boucoup boucoup sa soufi pour vous. Mintinant que vous aller vous detraiter vous penschiez avoir boucoup boucoup l’ argtent mangher rassasier. Chi mieme pas pouchible. On vous ta flatter toi et puis vous va venir vomir ca a le ichi. Vous sommes quel genre de payssan et lui il ecrit sur enternementnet ?.Vous gagnez tabilieete la ou cal a mieme ? Viie con come ca la la ! Nous on content pas ca. Si ti ve mourir, faut mort sel !

  • Le 1er septembre 2014 à 21:44, par Nissak En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    L’auteur de cet écrit, a dit ce qu’il pense de la definition d’un peuple, mais jusqu’à aller dire aux acteurs de s’assoir de trouver un compromis, je pense que c’est ramener la democratie en arrière.
    Je vais reprendre les termes d’un éminent chercheur que j’ai lu recemment sur fasonet qui disait ceci, je cite "Les mossés disent que : Le Naba règne, mais c’est la coutume qui gouverne, parce que le Naba est soumis à la coutume et s’il va à l’encontre de la coutume, on lui présente une flèche empoisonnée" fin de citation. Donc Blaise dirige le pays, mais c’est la constitution qui nous gouverne (loi fondamentale)

  • Le 1er septembre 2014 à 22:21, par Jeunedame seret En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Mr Dabika ; il ne faut pas confondre peuple et population. Il en existe toujours dans un pays. Votre définition est absurde. Vous dites que le peuple n’est pas celui qui chante les hymnes ou qui marche 8 km. Prenez-vous cela comme un divertissement ? Comment appeler ceux-ci ? " Le burkina ne saurait être réduit à ouaga et à bobo" vous dites ; mais qui interdit aux paysans et retraités de Lakui de faire politique ou marche meeting ? Vous semblez vous plaindre du sort d’un peuple coupé des citadins et qui n’a pas de moustiquaire ; croyez-vous que ceux de la ville vivent tous mieux et protégés des moustiques que ceux des villages ? Pourquoi même réclamer moustiquaire pour cultivateur ? Est-ce leur priorité ? Si selon vous, le peuple est " celui qui croit qu’un président ne peut être remplacé qu’après sa mort" ; pourquoi alors regretter ou se plaindre de leur état de vie ? Allez-y plutôt en parler au Moogho Naaba et aux autres rois. On sait ce qui manque à chaque classe de Burkinabe. Mais ne leur effacez pas le plaisir d’être de la campagne ou de la ville. Si vous avez envie de la ville mais sans moyens, n’en voulez pas aux politiciens. Vous connaissez le peuple ; les politiciens l’ignorent ; alors pourquoi les écouter et vous en plaindre ? Vous dites que politiciens et opposition ont tous des intérêts égoïstes ; et pourquoi alors leur proposer votre définition personnelle et égoïste du mot peuple ? "Redécouvrir le peuple de Thomas Sankara.." ; quelle image de Sankara présentez-vous aux gens de Lakui ? Si vous regrettez les insuffisances dans votre milieu de vie, essayez aussi une lutte de conscientisation .avant ce bla..bla.bla poétique.

  • Le 2 septembre 2014 à 00:02, par toujours impartial En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    je suis relativement d’avis avec vous Mr DAKIRE sur votre notion du peuple.le peuple c’est ce que vous avez décrit plus les citadins de Ouagadougou et Bobo à ne pas exclure.C’est,me semble t-il,tout cet ensemble qui forme le peuple.En plus,je ne vois pas en quoi la responsabilité se trouverait partagée si vous dite bien que ceux qui étaient sur le banc de touche,voulais à un moment donné se voir titularisé sur le terrain et pour cela décident d’employer tous les moyens nécessaires pour y parvenir.Ce sont ces remplaçants là qui sont à l’origine de cette situation de débordement sur le terrain et il est plus que jamais nécessaire que l’arbitre de la partie,qui est le peuple,prenne une décision pour sanctionner tout ceci à travers les urnes ou le référendum !!!!c’est vraiment une équation très simple à résoudre,pourquoi chercher loin ?

  • Le 2 septembre 2014 à 03:05, par Ousmane En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Les politiciens ne considèrent le peuple. Ce sont leurs intérêts qui les préoccupent. Ils faut qu’ils arrêtent de nous mentir. Dans tous les cas le peuple aura toujours le dernier mot.

  • Le 2 septembre 2014 à 08:29, par Sidpasata Veritas En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Je suis d’accord pour dire que beaucoup de politiciens ignorent ce qu’est le peuple. Mais il faut éviter de croire qu’ils sont tous ainsi, car, le peuple dont vous parlez ne verra sa situation évoluer que si de véritables hommes d’état arrive à se saisir du pouvoir d’État pour travailler à assainir l’espace politique burkinabé et débarrasser celui-ci de tous les "charognards" et "prédateurs" politiques qui entretiennent un flou qui leur permet de vivre sur le dos du peuple. Un peuple ne peut se mobiliser et se libérer des oppressions et des misères si ce même peuple n’a pas de leaders pour traverser la mêlée générale et se hisser en hauteur.
    Il est donc vain et illusoire d’espérer que des loups dialogueront honnêtement avec des chiens bergers sur le sort des agneaux du troupeaux : les premiers n’y voient que des proies faciles (un garde-manger à gérer), les autres y voient leurs protégés qu’ils ont pour mission et raison d’être de défendre !
    Nous sommes d’accord pour la description du peuple, mais non totalement d’accord sur la stratégie à mener pour défendre les plus démunis. OUI, le Burkina réel doit faire face à un grand défi, parce que les politicien le privent des moyens de sa subsistance et de son développement.

  • Le 2 septembre 2014 à 11:05 En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    - JOHNX, doucement avec ’’le Vieux’’. Ne le décourage pas. Il a apporté son point de vue au débat dans le panier à crabes du Burkina Faso, c’est-à-dire la faune politique burkinabè où des lions, des biches, des guépards, des lièvres, des panthères, des crocodiles et des hyènes se côtoient tout en se guettant et en se lorgnant.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 2 septembre 2014 à 15:58 En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Belle analyse monsieur l’enseignant à la retraite. Bon retraite à langui. la ou je ne pas d’accord avec le tonton c’est lorsqu’il dit que les deux partis doivent s’assoir et discuter. pour moi il n’y a pas de discussion. Blaise a fini son mandat et il doit laissé la place. après 27 ans il n’a plus rien a prouver au Burkinabè.

  • Le 2 septembre 2014 à 16:30, par article 37 En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Pour la modification de l’article 37 ; je vais m’engager dans un raisonnement économique banal. Si le président qui arrive à Kossyam est de SAPONE par exemple voici ce qui peut changer :
    - SAPONE va se développer ;
    - Des opérateurs économiques vont s’y installer ;
    - Des investisseurs vont faire plaisir au chef en y construisant un hôpital de référence, une école de référence, un forage de référence, tout ce que vous voulez de référence ;
    - Le gouvernement va fondamentalement changer, des ministres d’autres localités vont arriver ;
    - Les protocoles des ministres vont changer ;
    - La marche de SAPONE sera reconstruit ;
    - Une route va quitter les payages de Kombissiri et de Koudougou pour y aller ;
    - Des universités vont s’y installer ;
    - Des hôtels aussi ;
    - Un aéroport pourra y être construit pour désengorger Donsin ;
    - SAPONE deviendra le chef lieu de la région du centre sud.
    - De nouvelles entreprises vont émerger en plus de celle qui existent honnêtement ;
    - Peu-être même que des ministres, des ambassadeurs, des DG, des opérateurs économiques nouveau naîtrons de là bas.

    En tout la route sera plus fréquentée que d’habitude.
    Comme Ziniaré a eu pour lui, pourquoi un président ne viendrait pas de Kakalaba ou de Doulougou, de Tuili, de Banfora, de Manga, de Zabré, de Yiri, de Boussouma ou de Pabré ?

  • Le 2 septembre 2014 à 16:56, par Un FRERE En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Trop d’intolérance et de violence verbale sur notre site. Ne peut t-on pas donner ou exposer son point de vue sans injure ? Acceptons que chacun puisse donner son point de vue sur la situation nationale sans que la foudre ne tombe sur lui. Acceptons la contradiction sans violence verbale. De la contradiction nait la vérité et le progrès. Mais ce que nous voulons c’est la contradiction des idées sans violence verbale ( je veux dire injures). Ce monsieur n’a fait que donner son point de vue ; ce qui est normal car c’est aussi la liberté d’expression. On peut avoir un point de vue contraire au sien et on le fait savoir ou on l’expose sans injure comme certains le font. Nous aimons ce site mais la violence prend trop le pas sur le débat d’idée. Faisons attention car entre la violence verbale et la violence physique il n’y a qu’un pas. UN FRERE RESTE UN FRERE.

  • Le 2 septembre 2014 à 20:04, par le citoyen En réponse à : Humeur : Pour quel peuple se battent les politiciens du Faso ?

    Johnx vs pouvez me dire pourquoi quand quelqu’un s’oppose aux idéaux que vs pronez, vs trouvez que c’est un mandiant, un voleur, vendu où pire encore il est à la solde du pouvoir. Je me demande si ce n’est pas vs avez été payé pr semer la zizanie.

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