Le bourgmestre de la ville de Sya « la belle », comme certains ont l’habitude de l’appeler et son directeur des services techniques municipaux séjournent depuis le 26 avril dernier aux Etats-Unis à Atlanta en Géorgie dans le cadre d’une rencontre sur l’assainissement. Ils y seront jusqu’au 6 mai prochain, et échangeront certainement sur les nouvelles techniques de gestion des déchets solides. Ce serait sans doute, une occasion de réfléchir sur les moyens à même d’améliorer le cadre de vie des Bobolais et Bobolaises. Au sortir d’une rencontre d’une si grande envergure et de grande portée, la cité de Guimbi Ouattara pourrait espérer être encore plus « belle ».

Juste avant de s’envoler pour Atlanta, le maire de la commune Salia Sanou, accompagné d’une délégation composée du maire de l’arrondissement n°7 et de son adjoint, du directeur des services techniques municipaux, a visité des caniveaux au secteur 21 (Colsama). Certains caniveaux troublent le sommeil des riverains chaque fois qu’une pluie se prépare. Pire, l’état actuel de ces caniveaux expose les riverains à toutes sortes de dangers sanitaires, en l’occurrence, les maladies comme le paludisme, et la dysenterie, du fait des eaux usées stagnantes dans les caniveaux.

Si cette visite de terrain est une simple coïncidence avec le voyage du maire, tant mieux ! Car, à l’évidence, Salia Sanou, maire de la commune Bobo-Dioulasso et son directeur de cabinet Ardjouma Sanou, ne manqueront certainement pas d’arguments pour se défendre mais aussi convaincre les partenaires de ce qu’il y a beaucoup à faire et à refaire dans sa ville en matière d’assainissement. L’assainissement, faut-il le rappeler, demeure une grande préoccupation à Bobo-Dioulasso. Caniveaux ensablés ou bouchés par toutes sortes d’ordures, tas d’immondices de ménages…, sont entre autres, le spectacle désagréable qui se laisse voir dans certains quartiers de la ville.

Pour ce qui concerne les riverains du secteur 21, on peut se féliciter parce qu’à l’issue de la visite, le maire a promis de s’engager afin que respirent enfin les riverains de ces caniveaux. Sauf qu’il a fallu que les riverains aient menacé de manifester leur ras-le-bol.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso