LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

Publié le jeudi 10 avril 2014 à 02h01min

PARTAGER :                          
Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

Dans la lettre ouverte ci-après, Wendyam ZONGO, gestionnaire des ressources humaines, dénonce les mauvaises pratiques dans les systèmes de recrutement aux emplois publics. Du Premier ministre burkinabè à qui sa lettre est adressée, M. Zongo espère une réaction afin que cessent ces inégalités d’accès aux emplois publics dans le pays.

« A son excellence monsieur le premier ministre, chef du gouvernement.

Excellence, en 2011, j’avais trouvé le canal de la presse pour m’adresser à vous, mon Premier Ministre. Je ne crois pas avoir eu une oreille attentive, puisque vous ne m’avez pas répondu. Le manque de temps ne saurait justifier ce mutisme de trois années. Si non, vos services de communication pouvaient me répondre pourvu que vous le leur demandiez. Je crois enfin n’avoir pas été entendu puisque je ne vois pas de changement notoire sur l’objet de mes préoccupations.

Excellence, j’ai encore choisi de m’adresser à vous par cet écrit, juste dans l’intention d’intercéder pour mes jeunes frères burkinabè en quête d’emploi. C’est un moyen pour moi de contribuer à la promotion de l’emploi pour tous au Burkina Faso. C’est un écrit personnel et je n’ai aucune intention de nuire à qui que ce soit. En vérité, aucune ! Et c’est l’occasion pour moi de vous dire par avance mes excuses, toutes mes excuses, Excellence, si à quelques niveaux que ce soit, quelqu’un se sentait de près ou de loin frustré par mes propos. Ma motivation, c’est que le problème que je vous pose n’est pas hors de vos possibilités ; vous en avez la solution.

Excellence, depuis 2008, au vu des expériences antérieures entachées de fraudes massives dans les concours directes et professionnels d’entrée dans la Fonction Publique, l’Etat a consenti d’énormes efforts pour assainir le processus de recrutement des agents publics de l’Etat. Aujourd’hui, le maître-mot c’est « égalité de chance pour tous les candidats qui remplissent les conditions d’ouverture ». C’est pourquoi Luc, le cousin du Ministre et mon neveu Sogossou venu directement de Moussobadougou composeront les concours qu’ils auront choisis à égalité de chance, avec aucune illusion de se faire aider. Celui qui aura le mieux traité les sujets soumis à leur réflexion sera proclamé admis à l’issu d’un contrôle approfondi à la limite des postes à pourvoir.

Bien se préparer est la seule condition pour réussir à un concours direct d’entrée dans la Fonction Publique de nos jours. Et c’est l’occasion pour moi de rendre un vibrant hommage à l’Exécutif dont vous avez la charge et singulièrement à l’honorable Soungalo Apollinaire OUATTARA alors Ministre de la Fonction Publique.

Si pour l’organisation des concours directs on peut s’en féliciter, qu’en est-t-il des concours sur Mesures Nouvelles et des concours d’entrée dans nos Sociétés d’ Etat ?

Des concours sur mesures nouvelles

Selon ma compréhension, c’est un personnel recruté par l’Etat pour les besoins des services de l’Etat pour emploi immédiat. Ce sont des personnes ayant une formation professionnelle ou une qualification pour un emploi donné. C’est le cas des inscris sur titre dans les écoles de formation professionnelle (santé, enseignement de base, agriculture, élevage, génie civil, eaux et foret, action sociale…). Il s’agit aussi des secrétaires, des comptables, des chauffeurs, des agents de liaison, des standardistes, des manœuvres…

Excellence, comment ce personnel est-il recruté ? Depuis quand avez-vous lancé des avis de recrutement d’agents de liaisons, de standardistes, de secrétaires, de chauffeurs… ? Pourtant la Fonction Publique engage, chaque année que Dieu fait, un nombre important de personnel de ce genre.

Excellence, mes propos sont loin d’être des propos diffamatoires. Faites un tour dans nos ministères et vous comprendrez. On se lève un beau matin et voici un nouveau collègue. A la question de savoir par qui il ou elle est venu, mystère et boule de gomme. Combien de personnes sont-elles recrutées ? Mesures nouvelles sans la moindre composition ?

Je ne dis pas que les concours Mesures nouvelles n’existent pas mais je m’indigne des embauches sous couvert de la rubrique Mesures nouvelles dans la clandestinité. Ils sont nombreux. Imaginez qu’après avoir terminé des études de Secrétaire niveau CAP, un an après, pendant que je suis toujours en quête d’emploi, je vois ma voisine de classe agent de la Fonction Publique sous prétexte que c’est la nièce de l’épouse d’un de nos Ministres. Si le Ministre veut aider ses parents, c’est bien. C’est même très bien. Mais qu’il crée son entreprise et qu’il les y embauche.

Des concours d’entrée dans nos sociétés d’Etat

A dire vrai, je n’ai jamais entendu la SONABHY recruter du personnel. Pourtant des gens y travaillent. Et beaucoup de jeunes souhaitent y travailler. Comment faire ? S’il y a des responsables de Sociétés étatiques à féliciter c’est bel et bien la CNSS et la LONAB. C’est en 2013 que nous avons vu des recrutements à la LONAB dans la presse. Comment procédait-elle avant 2013 ?

La CNSS est une grosse boite pourvoyeuse d’emplois depuis des décennies. Elle ne recrutait que par relation. Il suffisait d’y connaître quelqu’un pour décrocher, sans tapage, d’abord un contrat renouvelable à souhait pour se transformer plus tard en CDI après juste un semblant de test et vous voilà agent de la CNSS avec un numéro matricule en bonne et due forme. Aujourd’hui Mme TRAORE, juriste de formation, a vite compris dès son arrivée à la tête de l’institution qu’il fallait partager « le gâteau CNSS » à tous les chercheurs d’emplois burkinabè en confiant désormais les besoins de personnels à recruter à des cabinets de recrutement. C’est ainsi que de jeunes Burkinabè sont devenus agents CNSS juste par leur intelligence. Ce n’est pas bon ça ? Pourvu que cette dame dure à la CNSS pour que ce changement dure.

Excellence, en matière de recrutement à la SONABEL vraiment ça ne va pas ! Imaginez que le processus d’un recrutement peut durer un an et plus à la SONABEL. Pendant qu’à la Fonction Publique ou on reçoit des milliers de dossiers tout le processus ne dure que deux à trois mois. Allez comprendre vous-même Excellence. Voici grosso modo la pratique : Il y a des contractuels qui renouvellent de façon indéterminée leur contrat. Au cours d’une année budgétaire, quand elle a des postes à pourvoir, elle sollicite les services de l’ANPE pour la réception des dossiers. Ainsi pour une place, l’ANPE reçoit cinq dossiers par tirage et à la composition, la SONABEL fait envahir la salle de composition par ses fameux contractuels. Imaginez-vous les résultats.

Une dame disait à ses amies à un test de recrutement d’aides comptables ceci : « Je prie Dieu ne pas tomber malade le jour de la composition. J’irai juste composer et mon mari fera le reste ». En effet, elle était contractuelle, sans niveau en comptabilité depuis des années. A la proclamation des résultats, elle était sans surprise admise et ses amies qui traitaient ses exercices pour elle ont échoué. Elle les avait prévenues… L’actuel Directeur General connaît bien cette pratique pour avoir travaillé aux côtés de son prédécesseur durant des années. Il a juste continué la pratique quand bien même elle est peu recommandable.

Bref, monsieur le Premier Ministre, nombreux sont les DG qui confondent nos sociétés, dont vous avez fait l’honneur de leur confier temporairement la gestion, à leurs propres entreprises. Inutile d’entrer dans les détails espérant que vous m’avez compris. Ils doivent savoir qu’ils sont des dirigeants et non des propriétaires. Tous les chercheurs d’emplois burkinabè aimeraient bénéficier de leur gentillesse. C’est pourquoi ils doivent gérer dans la loyauté, la justice et l’équité.

C’est difficile mais pas impossible

Pour terminer, Monsieur le Premier Ministre, la promotion de l’emploi équitable pour tous les Burkinabè se doit d’être l’affaire de tous et non du seul ministre de la Fonction Publique. C’est pourquoi, les recrutements sur Mesures nouvelles et ceux des sociétés d’Etat méritent votre réaction diligente. Je sais que la pratique a duré et vouloir y mettre fin exige de vous du courage et de l’audace.

Pourquoi ne pas confier les recrutements des Sociétés d’Etats à l’ANPE qui, jusqu’à preuve de contraire, prouve tout son sérieux et son professionnalisme en matière de recrutement ? Je sais que votre gouvernement a une image de marque que vous ne laisserez pas ternir par qui que ce soit. C’est pourquoi, je voudrais vous remercier très sincèrement de l’intérêt que vous porterez à cet écrit.
Que Dieu vous bénisse ! Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

WENDYAM ZONGO, gestionnaire de ressources humaines

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 9 avril 2014 à 15:31, par Guiro En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Cher Wendyam Saches que le poisson pourrit par la tête
    Les nominations des DG et des directeurs sont les deals des ministres. Tous a commencer par Thiao savent que si cela se faisait par recrutement on n aurait pas besoin de multiplier des structures et des bruits sur la lutte contre la corruption car elle n existerait pas.
    Alors les dg détournent recrutent clandestinement corrompent etc pour faire comme leur patron et pour pouvoir leur retourner des enveloppes. C est simple

  • Le 9 avril 2014 à 15:41, par blessing En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    je suis entièrement d’accord avec vous Mrle gestionnaire. en fait moi aussi j’ai entendu parler de ces nouvelles mesures de recrutement mais j’ai pas vu d’avis de recrutement les concernant.par contre j’ai vu des camarade d’étude de même formation que moi se retrouver dans certain ministère. comment l’avis de recrutement est passé, je n’ai eu aucune connaissance. étant toujours à la recherche d’emploi, l’autre façon de l’état de faire ses recrutements est le faite de lancer un avis de recrutement dans les journaux, souvent en passant par des bureaux d’étude, on nous demande de tout légaliser et de timbrer la demande aussi, tout en sachant bien que le poste est bipé comme ils le disent (c’est à dire qu’ils ont déjà reçu des recommandations pour un candidat donné). nous courrons de gauche à droite pour mettre en règles nos dossiers or en réalité le poste est déjà pris. pourquoi infliger tant de souffrance à des gens qui cherche à avoir leur pain quotidien dignement ? pourquoi organiser de faux test de recrutement, des recrutement masqués ? pourquoi ? pourquoi ? je remercie ce brave homme qui a bien voulu faire part de ce problème, que Dieu vous bénisse !

  • Le 9 avril 2014 à 15:53, par Machavel En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Merci mon frère,il y’a le cas de l’ONEA. Dans leur statut du personnel, il est écrit que pour tout emploi à pourvoir l’ONEA procède d’abord à un recrutement interne, s’il y a toujours besoin,il procède à un recrutement externe.Est ce que cela n’est pas anticonstitutionnel ? je m’explique ; si l’ONEA a besoin de 6 ingénieurs du Génie Rural ou Bac+ 5 dans le domaine de l’eau, il lance un test d’abord à l’interne pour les Technicien suprérieur ayant le diplôme d’ingénieur. S’il gagne les 6 ingénieurs, au Déhors on entendra même plus parler de concours. c’est là que je trouve un problème,avec les cours suivis à distance , est ce qu’un cadre à la chance de rentrer encore à l’ONEA. pour y rentré, il faut passer par le poste de planton.Souvent on lance quand c’est ouvert à l’externe ,un test de CDI et de CDD en même temps, je ne comprends pas( cas du concours des ingénieurs des travaux hydrauliques en 2012.) si la fonction publique faisait ainsi,le taux de chômage des cadres n’allait t’il pas s’accroitre ? ce document fut adopté par le conseil d’administration à l’epoque dont son président etait Léné SEBGO, actuel ministre de la santé.

    • Le 9 avril 2014 à 18:15, par Collaborateur ONEA En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

      Je suis à l’ONEA et je comprends bien ton problème. en fait, il faut savoir qu’un agent ONEA pour pouvoir changé de catégorie doit obligatoirement gagner un test de promotion interne. la mesure permet belle et bien à d’autres cadres de rentrer à l’ONEA. comme tu l’as dit si l’ONEA a besoin de 06 ingénieurs hydrauliques. l’ONEA passe par un test interne. ça permet à tous les agents qui ont ce diplôme de Bac+5 et qui sont à une catégorie inférieure de postuler (puisque de l’interieur ils ne peuvent pas postuler à une test de l’ONEA encore, c’est interdit par le statut). oui si à l’interne, le test est positif (c’est à dire qu’on a eu les 06 ingénieurs en questions). on lance un test en externe pour pourvoir les postes libérés. les tests internes concernent tous les postes pas seulement les cadres. ça permet de valoriser des agents "bossards". puisque les sujets sont administrés par des cabinets spécialisés (je t’assure qu’il n’y a pas de tricherie à ce niveau). Si le test est négatif, les postes sont envoyés pour le test externe. je t’assure que j’approuve car ça apporte de la qualité et de la motivation dans les agents. bref, je t’assure que les tests internes à l’ONEA n’empêchent pas l’arrivée de nouveau cadres bien au contraire ça contribue à fidéliser des agents engagés car ils ont une carrière bien tracée s’ils travaillent. je viens de voir les résultats du test interne 2014, je t’assure que les postes de cadres restent à pourvoir et tu pourras bien préparer ton dossier car bien l’ANPE ou les cabinets vont les lancer.

  • Le 9 avril 2014 à 16:02, par Hey En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Mon frère merci pour l’interpellation

  • Le 9 avril 2014 à 16:02, par Ismo En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Si nous voulons avec impatience l’alternance politique, c’est pour que tout cela cesse.
    Dans toutes les administrations, le mal est très profond. Il faut être proche du DG pour espérer un poche qu’on qualifie de juteux.
    Dans les hôpitaux , il faut connaître quelqu’un pour qu’on s’ occupe bien de toi ou de ton malade au cas contraire il faut miser c’est-à-dire corrompre.
    Dans les cliniques, il n’y a pas de pitié, c’est de l’exploitation. On te tend une facture que tu ne comprendras jamais.
    Même dans la fonction publique où je ne sais ou encore, pourqu’on corrige ton maigre salaire, il faut le plus souvent emprunter la voie de la corruption.
    Aujourd’hui s’ il faut connaître quelqu’un pour espérer trouver le filon, je dirai que le système de gouvernance a structurellement failli car il n’exploite plus les compétences. Et il faut le changer . Vive l’alternance alternative en 2015.

  • Le 9 avril 2014 à 16:16, par siza En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    je suis entière d’avis avec vous mon frère !
    S’il vous plaît excellence, faites quelque chose !

    • Le 9 avril 2014 à 17:01, par Khaled En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

      Il n’a qu’à voir un peu partout, surtout au niveau des projets phares de l’Etat et particulièrement dans son département où le même cabinet fait les recrutements et quand tu approches un connaissant dans ce cabinet, on te dit toujours que ce n’est pas la peine de postuler car la personne voulue est déjà connue.
      Trop c’est trop, il faudrait que ça cesse !

  • Le 9 avril 2014 à 16:22, par dao En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    la définition que vous avez donnée des mesures nouvelles est bonne. les mesures nouvelles doivent correspondre à des besoins. Mais la verité est que de nos jours l’esprit des messures nouvelles a été totalement travesti. aujourd’hui les mesures nouvelles viennent pour regulariser la situation des parents amis et copains que l’on a fait venir en avance en prevision justement des mesures nouvelles ! même si les besoins n’exitent pas, l’essentiel etant de pouvoir caser le parent, l’ami ou le copains !

    • Le 9 avril 2014 à 16:47, par Sounfara En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

      Merci pour votre article qui dépeint très bien la situation des recrutements sur mesures nouvelles ! Je crois néanmoins que les choses sont entrain de changer car il y a une dizaine d’années, la situation était encore moins rose qu’elle ne l’est aujourd’hui. Vivement que le gouvernement s’y penchent et qu’on donne la même chance à tous les demandeurs d’emploi. Tout le monde ne peut pas être cousin, neveux,etc. d’un ministre ou d’un Directeur ! Vivement que ça change !!

    • Le 9 avril 2014 à 17:11, par Burkipoka En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

      Effectivement, les mesures nouvelles servent à embaucher les parents, les amis, les copains, les copines etc. je connais une dame qui vient d’être embauchée à la justice mais elle n’a jamais fait de test. J’aurai appris de source sûre que c’est son mari qui est l’ami de la ministre et elle vient de prendre service il n’y a même pas deux mois. Dans certains hôpitaux même scénario, si tu ne connais pas quelqu’un tu ne peux pas espérer y travailler. On amène les parents, les amis qui viennent envahir le service et qui vous pourrissent la vie avec des chantages bidons. LE plus souvent ce sont des gens médiocres sur le plan professionnel, souvent sans niveau.

  • Le 9 avril 2014 à 16:27, par Belco En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Salut, je vous ai lu, je vous ai compris ; il ya des vérités mais aussi des contre vérités. Pour ce qui concerne la CNSS particulièrement c’est loin d’être juste ce que vous raconter, la dame est venue trouver que le recrutement (présélection) de la CNSS se fait par l’ANPE. J’ai concouru deux fois au concours de la CNSS quand j’étais en chômage ; je n’ai plus les dates en tête(2005 si je ne me trompe) mais c’est l’année ou CNSS recrutait 50 cadres moyens niveau BAC, on a composé en maths et Français au Bogodogo, j’ai été présélectionné et a l’entretien je n’ai pas eu la chance. Avant la deuxième composition j’étais présélectionné 2 années avant, après on a annulé le concours.
    Pour les mesures nouvelles là , vous devriez avoir raison ; quand nous trimions après les études universitaires certaines de nos promotionnaires ont intégré dans la fonction publique jusqu’à aujourd’hui je ne sais par quelle petite porte, elles disent seulement mesure nouvelle sans pourtant avoir composé un seul jour ; j’ai particulièrement trois exemples : au ministère de l’enseignement supérieur, agriculture, et au commerce , toutes des dames. Allez y comprendre. Quand aux chauffeurs, agents de liaison, secrétaires, reprographe, n’en parlons pas c’est grave.
    En plus il y a un autre phénomène que vous avez omis de dire, ces gens qui sont rentrés par la petite porte qui immigrent de ministères en ministères, de projet en projet, de programme à la recherche des avantages quelconques ; tout simplement parce qu’ils connaissent quelqu’un dans les DRH. Cela est surtout fréquent au Ministère de l’économie et des finances. Si le PM veut il n’a qu’a demandé au MEF de faire la situation des immigrants publics, ils dépassent aujourd’hui les recrutements directs. Ce système, on espère que ca prendra fin en 2015.sinon ca ne fait que créer des frustrés, des aidris seulement.

    • Le 9 avril 2014 à 16:47, par GO En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

      Très juste. C’est ça la vérité dans Un Burkina qui émerge.

    • Le 9 avril 2014 à 17:53, par Ni yinga En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

      je suis entièrement d’accord avec ce gestionnaire. tout celui qui contredit son écrit peut aller vérifier dans les directions des ministères sensibles tels que les directions du Ministère de l’Economie et des Finances.Dans ce ministère on a tous les différents corps de la fonction publique a part même les agents recrutés par mesures nouvelles et par affaires nouvelles.Je vous dis que ce Ministère devrait etres appelé "LE MINISTERE GENERAL" tellement que ya du tout.

    • Le 9 avril 2014 à 19:18, par Soleillevant En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

      Raison pour laquelle nous devrons ensemble TOURNER LA PAGE PAR L’ALTERNANCE de régime en donnant aussi une opportunité à un régime purement civile(non masqué)c’est-à-dire à un de l’opposition politique.Même leurs mesures sociales,c’est par la MOBILISATION DU PEUPLE,ils étaient obligés de lâcher en partie afin de sauver un temps soit peu leurs fauteuils. A CDP,c’est 02 personnes qui décident(BC et François).

  • Le 9 avril 2014 à 16:44, par Jecherchedu travail En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    C’est pourquoi, conscient de la mal gouvernance démocratique, nous camarades du MPP, nous nous engageons à dénoncer toutes dérives sur les recrutements, a asseoir une fois au pouvoir, une politique saine et transparente, dans la promotion de l’emploi pour tous et à l’égalité des chances face à l’emploi.
    MPP, en avant !!!

  • Le 9 avril 2014 à 16:46, par Wendtoin En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Tout ce que vous dites n’est que pure vérité. Il faudrait qu’une commission indépendante soit mise en place pour les recrutements aussi bien au niveau des sociétés d’Etat qu’au niveau des Projets de l’Etat.

  • Le 9 avril 2014 à 16:54, par GOMDABO En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Merci MONSIEUR ZONGO pour la clarté de ton écrit. Seulement il fallait indexer les structures et les individus se reconnaîtront et non indexer des individus dans un écrit rendu public.

  • Le 9 avril 2014 à 17:15, par STOP En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Mon frère, vous interpellez le premier ministre pour quoi ? Vous pensez que lui meme n’use pas de ces methodes pour placer ces gens dans les structures de l’Etat (pas necessairement directement au premier ministere) et autres entreprises (en faisant usage de sa position). Le poisson pourrit par la tete. Les gens que vous denoncez le font parce qu’il savent que leur superieur font pire et donc eux ne seront pas inquietes. Du courage a nous tous.

  • Le 9 avril 2014 à 17:36, par Issa En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Merci monsieur WENDYAM ZONGO de parler pour nous. Je fais partie de ceux qui ont fait le sacrifice de faire une très bonne formation car voulant contribuer à développer nos pays. Mais depuis la fin de ma formation, je constate avec tristesse que notre pays n’a pas besoin de nous. Si ce n’est grâce à des ONG et institutions internationales, nous serions mort de faim depuis. Parfois on se demande quel courage nous dirigeants ont ? Pendant que des pays dépensent beaucoup d’argents pour former leur cadres, chez nous il y a plein de gens bien formés et compétents qu’on préfère laisser au chômage.

  • Le 9 avril 2014 à 17:39, par farad En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Ecore une preuve de le liberté d’expression ca je sure que dans d’autres pays c’est pas possible encore félicitations. Mais Mr ZONGO ne vous inquiétez plus vous sera fait comme le lui aviez dit sachez que tout ces perspectives étaient prévu et on attendait de voir comment implanter ca vous convenez avec moi que c’est toute une structuration a revoir donc c’est pas facile voir d’autres priorités merci pour la patience

  • Le 9 avril 2014 à 17:56, par Prémier ministre En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    merci Mr ZONGO vous au moins au lieu d’etre la à critique vous songez à donner des perspectives pour la bonne gouvernance encore merci

  • Le 9 avril 2014 à 18:31, par Tinoaga En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Excellence MPM, le paysage du secteur prive n’est autre qu’une fabrique du secteur publique en ce sens que 60 a 80% des structures du privé est piloté par le secteur publique. Nous assistons à une concurrence hautement déloyale avec toutes les conséquences qui vont avec (prestation de piètre qualité ou promotion de la médiocrité, accroissement du chômage, etc...).

  • Le 9 avril 2014 à 22:25, par Le king En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Le bureau se réserve le droit de ne donner aucune suite au présent avis. Mon frère quand tu vois ça ne te fatigue plus. Le récrutement est déjà fait et la personne a pris service. La SOFITEX c’est le comble jamais d’avis publier. En 2006 ils ont retenu un Monsieur qui n’avais pas encore son diplôme pour tricherie pour le nommer quelque deux ans après chef d’usine. Son papa est un cadre de la boîte. Ainsi va le FASO.

    • Le 10 avril 2014 à 10:09, par H.Sand En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

      Le chômage au BF résulte en partie d’une mauvaise répartition des tâches. Faites le tour des services, vous en trouverez des services sans secrétaires, sans chauffeurs, sans vigiles, etc. J’en connais des Directeurs régionaux, provinciaux, des chefs de services qui n’ont ni secrétaire pour assumer cette fonction, qui conduisent eux-mêmes leurs véhicules de services (il ne s’agit pas de véhicule de fonction)faute de chauffeurs et dont les services, malgré le matériels qu’ils contiennent ne sont pas gardé. Dans ces conditions, ce directeur régional ou provincial, ce chef de service à lui seul fait le travail de quatre personnes. Le recrutement des trois autres personnes aurait pour conséquence de diminuer le nombre de chômeurs et de rendre performant le responsable du service. Mais hélas ! on surexploite les uns et on contraint les autres au chômage. Il est temps pour nous d’œuvrer pour le changement.

  • Le 10 avril 2014 à 09:15, par Le Sahélien En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Mr le Gestionnaire, votre préoccupation est celle de la jeunesse burkinabè en quête d’emploi et mérite une intervention spéciale du Chef du Gouvernement. Nous sommes victimes des comportements malveillants de certains DG, des sociétés d’Etat comme vous avez su bien le dire. Merci beaucoup pour cette interpellation.

  • Le 10 avril 2014 à 10:20, par fatim En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Merci mr zongo.il faut que ca change.continuez a eclairer et a prendre conscience

  • Le 10 avril 2014 à 10:30, par dao En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    si la conference annuelle des DRH pouvait s’interesser à des questions de fond comme le sujet traté dans l’article, elle aurait été d’une utilité certaine. Or que constatons nous ? elle se reunit generalement à Ouaga 2000 a grand renfort de publicité, juste pour.... essentiellement liquider des instances qui trainent depuis des mois voire des annees (exp les avancements) alors que ce travail incombe à chaque DRH dans son departement sous la responsabilté du SG du ministère. Mais personnes ne s’interroge pourqoui toutes ces instances ! au contraire on felicite la conférence pour avoir pu liquider en une semaine les avancements en retard de telle annee à telle année ? il faut revnir au fondamentaux cad aux methodes simples et efficaes de gestion...à moins que les perdiems ne soient à la base de toute ça !

  • Le 10 avril 2014 à 10:53, par horizon En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Ainsi dit, nous comprenons tous ensemble par où la caravane du civisme doit commencer et son itinéraire.

  • Le 10 avril 2014 à 10:56, par Vraiment En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Merci mon frère pour ton écrit. C’est du propre. Dans le principe, les mesures nouvelles devraient être des emplois spécifiques tels que le lancement d’un concours ne garantit pas de candidats (enseignants au supérieur, médecins, enseignants de techniques, maths, PC au secondaire, ...) ou des emplois dont les compétences des candidats sont difficilement évaluables des les TDR(informaticiens, statisticiens, reprographes, chauffeurs, agents de liaison). Actuellement, sauf la première catégorie, on peut bien lancer un concours pour la deuxième catégorie !!!!!!
    Maintenant, l’esprit même du terme ’’mesures nouvelles"" est complétement détourné, corrompu à l’image du pays.
    Allez au MESS et au MENA et vous constaterez cela. Des GRH et des agents de bureau mesures-nouvelles qui sont même des chefs de service en lieu et place des agents formés à l’ENAM et à l’ENAREF. Et ces agents sont tellement arrogants, impolis et incompétents qu’ils confondent relations personnelles et humaines et catégorie professionnelles. En plus, au MESS, il y a des profs (français, anglais, histoire-géo) mesures nouvelles qui n’ont jamais enseigné et qui ont passé le concours professionnel de l’ENAM pour être GRH. C’est du bordel pur et simple. Des gens qui ne connaissent pas et qui ne cherchent pas à connaître la déontologie de l’administration publique et qui sont prêts à aller raconter du n’importe quoi à leur protecteur pour qu’il vous créer des problèmes. Du même coup, ils s’en fichent de résultats mais de gain.La solution, c’est l’alternance en 2015

  • Le 10 avril 2014 à 13:42, par L’africain En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    Merci mon frère. Que ce que vous dites soit vrai ou faux, c’est le problème que cela pose qui doit nous interpeller tous. Sinon ils savent mieux que nous ce qui se passe dans le pays. C’est malheureux pour nous les africains. On fait toujours la promotion des médiocres et ça roule. On tend à légitimer ça dans notre pays. Les gens se tapent la poitrine pour ça. C’est vraiment dommage. A quand vraiment l’Afrique ? Le mal est profond. Il faut réinventer une conscience et un idéale sinon une identité pour nos peuples. Rien n’est pris au sérieux, c’est la courte échelle qui est le principe et qui guide les gens avec un favoritisme béant. On se force à bosser dur pour avoir nos diplômes et à l’arrivée la désillusion. J’ai les larmes aux yeux en écrivant ces mots. J’éprouve vraiment de la honte et de la pitié pour notre élite. Quand est-ce que nous allons vraiment nous ressaisir ? Évitons d’être des artisans de l’inutile. S’ils vous plait !

  • Le 22 mai 2014 à 17:24, par harum En réponse à : Accès aux emplois publics au Faso : Le Premier ministre interpellé

    le PM a entendu, mais il ne comprendra pas pourquoi toi ZONGO, tu ne comprends pas qu’on n’est pas pareil.il ya ceux qui sont au Faso et ceux qui sont au Burkina ; un espace commun pour deux mondes differents. Terus Zongo a eu le mérite de dire en clair : tant que tu ne connais pas quelqu’un dans ce pays tu ne seras pas quelqu’un,il lui a fallu connaitre quelqu’un qui connait "un" quelqu’un chef d’Etat pour etre quelqu’un à la hauteur de DG, ministre, ambassadeur et premier ministre et c’est pas fini.ici au FASO on fabrique rien mais on recycle tout, surtout les anciens hauts responsables.Pas de places pour les "mal nés".

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?