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Autant le dire… : L’accord des braves en attendant le prochain round

Publié le mardi 4 mars 2014 à 08h45min

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Un consensus minimal vaut mieux que rien, dit-on. Ainsi, le gouvernement et les organisations syndicales, dans le cadre de leurs rencontres traditionnelles annuelles, ont convenu de s’accorder sur ce qui peut l’être pour l’instant. Et de continuer le dialogue et la concertation permanente pour arriver à d’autres accords en temps opportun dans les mois à venir.

. Ce qu’on appelle l’accord des braves. Car, en vérité, si le gouvernement et les syndicats se sont accordés sur des points précis, c’est parce que les deux parties ont bien compris que ces points-là pouvaient être mis en œuvre dans le contexte actuel du Burkina Faso. C’est dire que l’essentiel ici a été de sauver ce qui peut l’être et de remettre à plus tard ce qui peut l’être. Tout en travaillant à faire en sorte que dans les mois à venir, ces points-là puissent, eux aussi, trouver un début de solution.

En effet, les ressources du Burkina Faso sont limitées. Et même très limitées. En outre, que ce soit les question des salaires, d’éducation et de formation, d’accès à l’eau potable et aux soins de santé, d’alimentation, …tout est prioritaire. Si bien que le consensus trouvé entre les deux parties permettra sans doute au gouvernement d’investir dans d’autres domaines aussi prioritaires que la question des salaires des fonctionnaires. Car, pour qu’une administration soit efficace et productive, il faut nécessairement que les agents qui y sont soient dans des conditions de travail et de vie assez bonnes. Il est évident qu’on ne peut tout avoir maintenant et tout de suite. Et c’est en cela qu’il faut reconnaitre et saluer l’esprit de patriotisme des organisations syndicales qui ont accepté et su remettre à plus tard certaines de leurs revendications. Alors qu’elles pouvaient ne pas le faire et s’en saisir, comme ailleurs, pour paralyser le fonctionnement de l’administration par des grèves et même des manifestations.

C’est pourquoi, il faut par ailleurs reconnaitre la justesse et l’importance de ce dialogue et de ces négociations qu’entretiennent les deux parties à chaque fois que cela est nécessaire. Il est manifeste que le gouvernement ne peut travailler sans les partenaires sociaux que sont entre autres les organisations syndicales. De leur côté, les organisations syndicales dans le cadre de la défense des intérêts moraux de leurs membres ne peuvent le faire sans un partenaire en face, disposer à les écouter, qu’est le gouvernement. C’est dire que plus que jamais, non seulement les deux parties doivent, voire sont obligées de travailler ensemble, mais surtout s’entendre à chaque fois sur l’essentiel. Et c’est bien ce qu’elles ont fait à l’issue de ce dialogue qui a connu à un moment des difficultés. Dans un esprit propre aux Burkinabé : préserver la cohésion et la paix sociales et sauver la nation qui nous appartient tous.

Seulement comme l’a promis le gouvernement, si les points d’accord doivent être mis en œuvre à partir du 1er janvier 2014, il faudrait que cet engagement soit respecté pour que les organisations syndicales ne soient pas obligées très prochainement de donner de la voix sur les mêmes questions. Car, un engagement demeure un engagement. Et c’est le respect des engagements pris qui fonde la confiance, renforce le dialogue et crédibilise les prochaines discussions. De même, si les deux parties ont convenu de développer une large communication sur la nouvelle grille indemnitaire, il faut nécessairement le faire. Car, très souvent, c’est le manque de communication et d’information, donc l’ignorance de certaines décisions, qui crée des incompréhensions qu’on pouvait bien éviter. Ainsi, le Faso s’en portera mieux. En attendant les prochaines discussions.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 4 mars 2014 à 17:02, par El veritos En réponse à : Autant le dire… : L’accord des braves en attendant le prochain round

    Quitte labaas rien que des perdiems

  • Le 4 mars 2014 à 17:07, par dosso En réponse à : Autant le dire… : L’accord des braves en attendant le prochain round

    Blablabla......les ressources du burkina sont limitées même très limitées mon œil oui, nous pouvons accepter cela si le gouvernement avait cela à l’esprit. Regardez les déplacements de nos ministres dans les provinces, des V8 par ci par là des Directeurs centraux , des DG et des SG tous dans fond rouge ou fond banalisé. Pourquoi ne pas limiter le nombre de véhicules en ajoutant des bus. Les gouvernants vivent dans l’opulence et le vrai peuple dans la misère. De grâce

  • Le 5 mars 2014 à 15:03, par N’Djolé En réponse à : Autant le dire… : L’accord des braves en attendant le prochain round

    "un partenaire en face, disposer à les écouter". Est-ce que toi tu comprends Français ? N’en parlons pas des fautes de syntaxe et autres balbutiement langagier.Quand on met un tel texte en ligne, on doit s’attendre à ce que l’on se moque de notre niveau de Français à l’étranger

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