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Affaire « immixtion de Guillaume Soro dans les affaires intérieures du Burkina Faso » : Doumbia Major, le petit cerveau des détracteurs du Président Soro démasqué

Publié le jeudi 16 janvier 2014 à 21h14min

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Affaire « immixtion de Guillaume Soro dans les affaires intérieures du Burkina Faso » : Doumbia Major, le  petit cerveau des détracteurs du Président Soro démasqué

Depuis une semaine, il ne se passe pas un jour sans que le président de l’Assemblée nationale de Côte d’ivoire ne soit objet d’attaques et de calomnies sur les réseaux sociaux, voire sur les sites Burkinabé et ivoiriens. Informations parfois reprises par certaines presses ivoiriennes. Son crime : pourquoi avoir plaidé pour un climat de paix au Burkina Faso, un pays, jadis havre de paix et qui risque un embrasement si l’état actuel du climat socio politique demeure.

On le sait et ce n’est secret pour personne, le président de l’assemblée nationale de Côte d’ivoire voue un grand respect au Chef de l’état du Faso, un homme qui a joué un rôle très important dans le dialogue inter ivoirien surtout avec la sortie de crise signée à Ouagadougou le 4 mars 2007 et qui réunifiait le pays, la Côte d’ivoire, en réconciliant les frères ennemis d’hier.

Fallait-il être uniquement ivoirien pour se rendre compte des bonnes intentions du président Compaoré quand on sait qu’au-delà de la Côte d’Ivoire, celui-ci fut un artisan de la résolution de plusieurs conflits dans la sous-région ? Les cas du Togo et du Mali sont encore récents. Et, si des natifs du Burkina Faso peuvent trouver dans la démarche de M. Soro, un soutien à un « dictateur » qui refuserait une éventuelle alternance, avec la modification de l’article 37 de la constitution, alors même que ce dernier (Blaise Compaoré) n’aurait pas encore prononcé un seul mot concernant une quelconque révision de la Constitution Burkinabé, encore moins sur une éventuelle candidature pour les présidentielles de 2015, il est maladroit et méprisant que certains détracteurs burkinabé se laissent manipuler par une certaine classe d’individus en mal de publicité en Côte d’Ivoire.

Car une chose est de dénoncer une quelconque ingérence dans les affaires intérieures d’un pays par un non national, mais l’autre chose reste aussi de garder toute la lucidité en ne versant pas dans la manipulation, signe d’une immaturité donc, une injure à une intelligence personnelle ou collective. Malheureusement c’est ce à quoi nous assistons en ce moment au Burkina Faso avec l’affaire « Immixtion de Soro dans les affaires intérieures du Burkina Faso ».

Et à notre curiosité de nous renvoyer sur les différents post et partages sur « Facebook », devenu aujourd’hui un outil privilégié pour tous ceux qui voudraient s’adonner à l’art détestable de la calomnie à visage masqué.

Les faits

Le 10 janvier 2014, un jeune Burkinabé du nom de Aziz SANA, Doctorant en Economie et membre du « Mouvement ça suffit » adressait une lettre ouverte à M. Soro et appelait à une implication pour une transition politique apaisée au Burkina. « (…) Je sais compter sur vous, vous connaissant et vous admirant depuis mes bancs au Lycée moderne de Gagnoa dans vos prises de position courageuse que vous allez dans une parfaite clairvoyance et objectivité conseiller au président de Faso de ne pas s’accrocher au pouvoir. » plaidait en substance M. Aziz Sana.

Dans une réponse à cette requête en date du 12 janvier, le président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire interpellera à son tour la jeunesse burkinabè sur la bonne lecture qu’il faut avoir de la conjoncture politique actuelle.

« Il y a des demandes légitimes qui ne peuvent rester sans réponse, au risque d’entraîner le juste courroux de la conscience universelle. C’est donc avec un profond enthousiasme et avec un intérêt certain que j’ai pris connaissance de la lettre ouverte et courageuse que vous avez bien voulu m’adresser, suite à la mission fraternelle que j’ai conduite récemment au Burkina-Faso, sous les hautes recommandations du Président de la République de Côte d’Ivoire, S.E. Alassane Ouattara » a introduit M. Soro et d’ajouter : « Mon cher Aziz, vous m’avez parfaitement mis à l’aise pour vous donner sans m’ingérer bien sûr dans les affaires politiques de l’Etat frère du Burkina Faso, mon humble point de vue sur les voies et moyens d’une possible consolidation de la convivialité et de la confiance dans la démocratie burkinabè (…). » Et de terminer : « En plus des liens historiques indéfectibles qui jumellent de longue date la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso dans une puissante communauté destinale, vous n’êtes pas ignorant des raisons qui font qu’avec le président du Faso, S.E. Blaise Compaoré, pour qui mon exceptionnelle admiration est connue, j’ai une connaissance suffisante de l’élite politique burkinabé actuelle qui a essentiellement émergé dans son sérail. Roch Christian Kaboré, l’ancien président de l’Assemblée Nationale du Faso, est un ami et doyen qui a accompagné mes premiers pas à la tête du Parlement ivoirien. Je ne saurais donc parler du Burkina Faso sans avoir toute la délicatesse d’un vrai fils adoptif de ce pays-là, mien aussi par le destin et par la fraternité qui m’y lie à ce qu’il a vraiment de grand et de meilleur (…) Votre lettre, par ailleurs, revêt pour moi un intérêt évident. Non seulement, j’ai parfaitement pris conscience de la tonalité insistante de votre Mouvement ça suffit, mais en outre, je sais qu’à travers la présente réponse à votre lettre, je m’adresserai de fait à ces millions de jeunes Burkinabè qui ont le regard tourné vers mes actes et paroles, moi dont ils admirent massivement l’engagement depuis plus de deux décennies pour la démocratisation intégrale et effective de la Côte d’Ivoire ».

Il n’en fallait pas dire plus pour attirer foudre et magnans sur M. Soro. Mais de toutes les réactions, celle qui a retenu notre attention fut, la réaction intitulée « Réaction de la Jeunesse Burkinabè à la lettre ouverte de monsieur Guillaume Soro » rédigée à Ouagadougou le 13 janvier 2014 et signée par un certain Charles Ouedraogo et enfin publiée hier mercredi 15 janvier 2014 sur facebook et reprise par certains sites ivoiriens.

Doumbia Major, le petit cerveau des détracteurs du Président Soro

En effet, il a suffit de jeter un coup d’œil sur les post sur facebook d’hier pour se rendre compte que le nommé Docteur Doumbia Major a été très actif dans le partage du lien de l’article en réaction de la jeunesse Burkinabé non sans en laisser quelques commentaires du moins intrigants. Et comme pour achever son forfait, le nommé errant Doumbia Major induira la jeunesse burkinabé en erreur en leur faisant avaler sa tasse de thé habituellement servie sur sa page facebook ou sur son site internet au début de ses embrouilles avec M. Soro avec qui il a partagé des moments glorieux de la rébellion de 2002 à Bouaké : La mort de ses proches, IB (dont il fut le chargé de mission pendant des années), mais aussi de jeunes combattants, Koné Moussa, Bamba Kassoum et surtout le jeune Koné Morel dont Doumbia Major portera la responsabilité à jamais pour avoir recruté en personne ce jeune étudiant pour le compte du MPCI.

Il n’est donc pas étonnant de lire dans cette lettre ouverte au Président Guillaume Soro le passage suivant :

« (…) Vous êtes conscient qu’après avoir assassiné des hommes comme Coulibaly Ibrahim, Koné Moussa, Koné Morel, Bamba Kassoum et des centaines de jeunes nordistes qui ont été mis dans des containeurs, vous n’êtes pas assuré d’avoir les voix des nordistes et des musulmans de Côte d’Ivoire lors d’un scrutin libre, démocratique et ouvert ! Vous savez aussi que vous êtes vu par les Sudistes et les hommes de l’ouest de votre pays, comme celui qui a orchestré de nombreux charniers à l’Ouest de votre pays et dans la région d’Abidjan. Il ne vous reste donc plus que la violence comme seule stratégie pour accéder au pouvoir, et c’est pour ça que vous avez besoin de Blaise Compaoré qui doit de votre point de vue demeurer au pouvoir, pour permettre à vos ambitions personnelles de se réaliser ».

Quel tissu de calomnies sans le moindre début de preuves ! Bref, ainsi Doumbia Major réglait ses comptes avec son compagnon de la FESCI, puis de la rébellion de 2002. Mais si Doumbia Major s’est empressé de partager ce premier lien du journal en ligne www.connectionivoirienne.net autour de 13h25, et 16 minutes après la publication par connectionivoirienne (13h09) sous le titre de : « Les jeunes burkinabés répondent à Soro : gardez vos propositions lugubres », le Docteur Doumbia Major va être trahi par le génie du Web. Alors que le site internet toujours ivoirien : www.Ivoireinfo.com reprenait le même article autour de 15h, l’ennemi juré de Soro partagera une seconde fois le même article, cette fois en ajoutant un commentaire des plus révélateurs : « Je n’avais pas lu entièrement cette réponse des jeunes burkinabés à Soro parce que je n’avais pas d’ordinateur et que je lisais sur mon téléphone. Maintenant que j’ai accès à un ordinateur et que je lis de manière calme et sereine ce courrier, tout ce que je peux dire c’est que Soro aurait dû éviter de se mêler publiquement à cette affaire. Il a peut-être sous-estimer l’intelligence de la jeunesse de ce peuple ;, il a eu une réponse dont il se souviendra pendant un long moment !http://ivoireinfo.com/archives/36337 » dixit Docteur Doumbia Major.

Pourquoi tant de haine pour celui qui a fait de vous ce que vous êtes aujourd’hui, grâce à qui vous bénéficiez en ce moment d’un statut de réfugié politique en France et qui vous permet de faire le tour du monde sans être inquiété ?
Mais Doumbia Major n’a pas de haine que pour son frère d’arme d’hier. Dans un post toujours sur sa page facebook en date du 8 janvier 2014, celui-ci écrivait :

« Blaise Compaoré est aujourd’hui une véritable gangrène pour la démocratie en Afrique. Il est évident et clair pour nous que la démocratie ne peut émerger et se consolider dans toute la sous-région Ouest africaine avec un tel individu au pouvoir dans son pays qu’il utilise comme plate-forme de déstabilisation sous régionale dans le but d’installer au pouvoir des régimes qui lui sont soumis et redevables et dont ses proches se servent pour s’enrichir dans une dynamique militariste. C’est au regard objectif de la nocivité de ce monsieur pour toute l’Afrique et pour la démocratie que nous soutenons sans faille les opposants burkinabès qui demandent son départ du pouvoir. De mon point de vue tous ceux qui souhaitent plus de démocratie en Afrique devraient en faire autant. #BlaiseCompaoreDoitPartir ».

Mise en garde

Nous, ressortissants du Burkina Faso, résidents en France, venons par cette note, vous informer cher Doumbia Major que tous vos faits et gestes sont minutieusement suivis par nos soins et que nous ne saurions tolérer une quelconque manipulation de nos consciences et de nos populations en parfaites symbiose avec leur Chef, SEM Blaise Compaoré. Aussi, si vous pouvez parler sans remords de vos camarades de la rébellion ivoirienne dont vous portez aussi la responsabilité, vous êtes singulièrement mal placé pour juger la gestion de notre président, qui a quant à lui, une grande estime pour l’élite politique ivoirienne actuelle.

Pour votre gouverne, sachez que voilà 27 ans que le président Blaise Compaoré se bat pour le bien-être du peuple Burkinabé.

Les acquis de 27 ans de gestion rigoureuse avec une émergence du pays, jadis enclavé, au plan économique et social ne sauraient être niés sous aucun prétexte, fût-il électoraliste.

Car ce dont nos populations ont besoin aujourd’hui en Afrique, ce n’est pas de savoir qui les dirige ou qui va les diriger, mais bien qui va leur permettre d’accroitre leur revenu, dormir décemment, avoir une portion de terre cultivable, manger à sa faim et circuler librement et en toute sécurité.

Et ce défi, le président Blaise Compaoré l’a relevé durant les 20 dernières années. Ce qui place le pays aujourd’hui en pole position parmi les pays de la sous région les plus stables. Cette stabilité a permis au président du Faso de bénéficier de la confiance de ses pairs chefs d’état de l’Afrique voire d’Europe.

Préoccupé par la paix et la sécurité indispensable à tout développement économique pour son pays et pour son peuple, le président Blaise Compaoré fut plusieurs fois désigné comme médiateur dans des conflits en Afrique. Le cas de votre pays la Côte d’Ivoire, du Togo et du Mali sont des exemples de réussite de cette médiation qui a permis à ses pays frères de retrouver une certaine stabilité politique.

Aussi, avec une infrastructure innovante (route, logement…) et un pouvoir d’achat bien supérieur à la moyenne dans la sous région, le Burkina Faso est aujourd’hui cité parmi les prochains pays qui seront émergents en Afrique d’ici 2030.
Tous ces acquis sont bien à mettre à l’actif de la politique d’un homme : le président Blaise Compaoré.

Balayer donc d’un trait ces acquis socio-économiques et ses acteurs sans la moindre préparation des consciences pour une alternative crédible et responsable dans un pays où l’opposition fuit ses responsabilités est pour nous, un acte suicidaire non seulement pour le peuple burkinabé mais aussi pour toute l’Afrique.

Et nous, fils et filles burkinabé de la diaspora, conscients que c’est dans l’entente et l’unité que le peuple burkinabé relèvera les défis de la mondialisation, ne saurions rester inactifs face à une éventuelle dérive d’une quelconque opposition attirée uniquement par le gain personnel et sans réel projet de société.

C’est pourquoi, nous nous levons depuis la France, pour dire NON à un risque d’embrasement dans notre pays si le président arrivait à être contraint de quitter le pouvoir sans avoir achever cette noble mission qui est de faire du Burkina Faso, un pays émergent d’ici 2030.

Enfin souffrez M. Doumbia Major que nous saluions et félicitions le président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, S.E.M Guillaume Soro qui fut la toute première personnalité de son rang à fouler notre sol en vue de trouver une solution rapide à une crise qui si on n’y prend garde risque de nous plonger dans des affrontements meurtriers comme ce fut le cas dans votre pays la Côte d’ivoire. Mieux vaut prévenir que guérir ! Et la présence du Président Soro dans le débat Burkinabé ne saurait souffrir d’aucune illégitimité ni ingérence dans les affaires intérieures au Burkina Faso, tant la Côte d’ivoire et le Burkina sont liés à jamais. Deux peuples frères pour toujours !

Mariam Ouédraogo, Le Blanc-Mesnil(France)
Mail : mariam.ouedraogo72@gmail.com

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