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Autant le dire …. : « L’émergence de notre région est possible »

Publié le mercredi 5 juin 2013 à 15h00min

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Le 29 mars 2013, les conseillers régionaux et à travers eux la population de la Boucle du Mouhoun portaient le choix sur Maxime Lomboza Koné qui préside désormais aux destinées du Conseil régional pour un mandat plein de cinq ans. Chose d’ailleurs compréhensible, parce qu’en lui accordant ce mandat, la population veut jauger véritablement les capacités du l’actuel président qui a hérité d’un mandat partiel du tout premier défunt président de l’institution, Tibiri Ouétien.

. Pour qui connait bien la Boucle du Mouhoun, elle regorge d’énormes potentialités économiques mais paradoxalement la région est dans une léthargie presque chronique. En effet, en dépit de ses énormes potentialités nettement supérieures à la moyenne nationale, la région reste malheureusement à un niveau de développement très faible avec un indice de pauvreté de 56%. A cela il faut ajouter le problème infrastructurel notamment dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Le cas le plus frappant est celui du Centre hospitalier régional de Dédougou. La plus grande région administrative du pays puisque cela a été toujours démontré, dispose à ce jour du plus petit Centre hospitalier sur les 9 centres que compte le Burkina. C’est dire que le nouveau président est confronté à de grands défis qu’il doit nécessairement relever au cours des cinq prochaines années. Et c’est là que l’attendent ses électeurs, mais surtout les populations de la région d’une façon générale. Maxime et son équipe pourront-ils durant ce mandat réussir la mission à eux confiée dans une région où les querelles de clocher ont pris le dessus sur les réelles actions de développement ? Assurément non sans la cohésion et l’unité des filles et fils de la région. Rien qu’en se référant à son discours tenu lors de la cérémonie consacrée à son installation, on peut le dire sans risque de se tromper que Maxime est un homme avisé. C’est pourquoi il veut d’abord agir en grand rassembleur. Pour cela il va dans les prochaines semaines, réunir les fils et les filles de la région autour d’une même table à travers un cadre de concertation périodique.

Ce qui permettra d’impliquer véritablement tous les enfants de la région dans toutes les actions de développement. Une fois l’unité retrouvée, l’ancien étudiant de l’université Cheik Anta Diop de Dakar, va travailler au développement du capital humain. Suivront ensuite, le renforcement de la bonne gouvernance, l’accroissement des services sociaux de base, l’accroissement et la valorisation des ressources naturelles. Des projets ciblés seront mis en place et prendront uniquement en compte les préoccupations des jeunes et des femmes qui constituent des couches sociales vulnérables. En clair, le nouveau président va prendre en compte les préoccupations et les suggestions de toutes les sensibilités de la région avec une forte sollicitation de la société civile pour bâtir une Boucle du Mouhoun émergente. Pour lui, l’émergence de la région est bien possible. Car par-delà les divergences d’opinions, de méthodes et des conflits de positionnement politique, chaque fils de la région a au fond de lui une motivation centrale. Servir la région.

Ousmane TRAORE

L’Express du Faso

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