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Autant le dire… : Maintenant que chacun a joué son rôle,…

Publié le mercredi 5 décembre 2012 à 00h54min

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Le pari est presque gagné. Organiser deux élections couplées, notamment des municipales et des législatives et les réussir, il fallait le faire. Et pour la première fois. C’est donc l’occasion bien choisie pour féliciter tous les acteurs qui ont œuvré pour que cela soit ainsi. C’est encore et surtout la preuve tangible que lorsque les Burkinabè sont unis autour d’une question, ils en font une réussite. Et même quand ils ne le sont pas, ils savent transcender leurs égos pour voir l’intérêt supérieur de la nation. Car, il s’agit d’œuvrer pour la consolidation de la paix sociale, bâtir la République pour soi-même, mais également pour les futures générations.

A tout seigneur tout honneur. Dans ce combat pour l’organisation de ces élections, il faut reconnaître le mérite de la Commission électorale nationale indépendante à travers son président, ses commissaires et toute son équipe technique qui n’ont ménagé aucun effort pour remplir leur part de contrat. Quand bien même, et cela est normal, il y a eu des ratées. Mais vite rattrapées et qui ont permis d’aller jusqu’au bout du processus.

S’il y a un acteur qui a joué le jeu jusqu’au bout de la transparence, c’est bien le gouvernement à travers son Premier ministre. En mettant les moyens techniques et surtout financiers qu’il faut à la disposition de la CENI pour organiser le processus. A commencer par la carte d’électeur biométrique qui a mis tous les acteurs politiques d’accord. Ensuite, la subvention aux partis politiques pour l’organisation de leurs activités de campagne. Même si certains d’entre eux estiment que cette subvention est dérisoire. Ce qui n’est sans doute pas de la faute du gouvernement, mais des mêmes partis politiques qui sont si nombreux qu’ils ne représentent finalement rien.

Puis il y a la presse dont l’action a été déterminante pendant ces élections. Dans son grand ensemble, elle a joué le rôle qui était le sien : pluralisme, équité, responsabilité. Des médias publics à la presse privée, audiovisuelle et écrite, chacun semble avoir réussi le pari. Comme elle sait bien le faire, on pourrait dire que la presse s’est une fois de plus montrée à la hauteur des attentes.

A côté, les acteurs politiques n’ont pas « trop déconné ». Ils ont pour la plupart été assez responsables dans leurs propos. Hormis quelques cas où des opposants ont carrément versé dans l’injure, la calomnie. Hormis également le fait que certains d’entre eux ont manqué les rendez-vous importants qu’ils avaient avec le peuple à travers les espaces offerts à la télévision nationale, à la radio nationale et dans le quotidien d’Etat Sidwaya. A leur décharge, s’il le faut, on pourrait dire que c’est le fait de ne pas posséder un programme qui a fait que certains n’ont pas voulu se présenter pour raconter du n’importe quoi. Dans tous les cas, ces rendez-vous manqués ne sont pas du tout à leur honneur.

Ensuite, il y a les électeurs qui, en attendant d’avoir les résultats définitifs du taux de participation, sont sortis nombreux pour exprimer leur choix démocratique, leur choix citoyen. C’est aussi la preuve que le peuple a compris les enjeux d’élections municipales et législatives, les enjeux d’élections tout court. Mais cela ne signifie pas qu’il a compris définitivement le sens du vote. C’est pourquoi, la sensibilisation et la formation doivent se poursuivre. Puisque désormais, c’est dans les urnes que les mandataires seront choisis.

Maintenant que chacun a joué son rôle, maintenant que les élections sont pratiquement finies, il faut vite retourner à autre chose. Les chantiers du développement sont si nombreux qu’aucun temps ne saurait être perdu. Les conseils municipaux qui seront installés doivent tout de suite se mettre au travail. Tout comme les nouveaux députés devront se rendre sur les chantiers des réformes politiques. Une année s’achève et qui nous demande un bilan. Une autre débute et qui nous demande un programme d’activités pour aller toujours plus loin. Allons donc sur les chantiers du développement.

Dabaoué Audrianne KANI

L’express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 5 décembre 2012 à 15:39, par leila En réponse à : Autant le dire… : Maintenant que chacun a joué son rôle,…

    le parti AU POUVOIR DOIT JOUER SON ROLE EN ACCEPTANT LES RESULTATS TELS QU’ILS SONT SANS TRUQUER. Nous avons joué notre rôle en allant voter pour le changement. Donc le 1 er role vient du CDP transparence. Personne ne votera et n’a voté le CDP au KADIOGO.

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