Et puis je ne savais pas qu’on devrait pas s’habiller de la sorte ». Après quelques minutes d’échange, les esprits s’échauffent et le ton monte entre les « belligérants ». Las de conseiller, d’implorer notre gros bras les pandores sont passés à la vitesse supérieure. On lui demande dès lors sa carte nationale d’identité. Malheureusement, il dit être sorti sans ses documents. Face à tant d’incohérence on lui fait savoir qu’il risque gros en refusant de coopérer. Loin d’être inquiété notre sieur est resté inflexible. A un gendarme de dire : « ne compte pas sur tes muscles. Si on le veut tu vas te retrouver dans une situation désagréable. Est-ce que tu sais que ton comportement peut te créer des ennuis avec la justice ? ». Au gros bras de répondre « Ici à Bobo-Dioulasso ». « Ici à Bobo » qui ressemble à ici à Ouaga, ici au Burkina venait donc d’être lancé, la fameuse phrase, le mot fétiche des « protégés » venait donc d’être lancé.

e qui a eu comme conséquence de provoquer le courroux des gendarmes qui ont répliqué en disant que : « Tu vas enlever le béret même si tu comptes sur un colonel ». Le reste de l’histoire s’est relativement bien déroulé, mais des leçons sont à tirer et des questions en suspension. En vertu de quoi un civil se permet de s’habiller des pieds à la tête comme un homme de tenue. Où est-ce que ce monsieur qui n’a pas la tête du meilleur citoyen burkinabè s’est procuré son accoutrement même s’il n’est pas authentique ? Sur qui comptait-il ? En tout cas, le comportement de ce gros bras corrobore la montée en puissance de l’incivisme et de l’irrespect de l’autorité.

Malheureusement, en ces temps de campagne pour les législatives et les municipales la question de l’incivisme tant combattue par le ministère des Droits humains à travers colloques et conférences est remis dans les placards. Sinon alimentée par les politiques et les postulants à la gestion des communes de notre pays. Ils n’hésitent donc pas à s’attacher les services de ces jeunes, musclés et prompts à aller au combat. Oubliant, qu’après les campagnes et les brouhahas politiques, les mêmes seront aux antipodes des lois. Avant la fin de la campagne, il serait donc judicieux de contrôler l’agissement des « musclés ». Car de leur attitude, leur volonté de se foutre de tout le monde peuvent naître des incidents qui émailleront le bon déroulement des élections du 02 décembre.

Ousséni BANCE

L’Express du Faso