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Vision Express… : Suites des rapports des institutions de contrôle

Publié le vendredi 9 novembre 2012 à 00h00min

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En sa séance du mercredi 7 novembre 2012, le Conseil des ministres a examiné et adopté un certain nombre de rapports. Dont l’un est relatif à la situation d’exécution du budget de l’Etat, gestion 2012 au 30 septembre. Il en ressort que : « A cette date, les ressources mobilisées s’élèvent à mille quatre vingt trois milliards soixante dix huit millions (1083 078 000 000) francs CFA pour des dépenses exécutées à hauteur de neuf cent vingt et un milliards quatre vingt dix millions (921 090 000 000) francs CFA ». Ce qui suggère une bonne gestion de la cagnotte publique. Car, on aura dépensé moins qu’on a mobilisé de ressources financières. Notre « Etalon » peut donc hennir fièrement.

Sur ce, les avis seront certainement divergents. D’aucun diront qu’ils sont en attente des suites à donner aux recommandations des institutions de contrôle de la gestion des deniers publics, notamment celles de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat. On ce souvient, que le chef du gouvernement avait demandé au Contrôleur général de lui dresser la liste des structures qui n’avaient pas donné suite à ses sollicitations. Ce qui fut fait dans le délai. Les ministres aussi avaient été sommés, à leur tour, de faire rapport circonstancié sur les structures relevant de leurs départements respectifs.

Cela aussi a été fait. Le Premier ministre avait alors promis que des sanctions allaient tomber. Mais quand ? Se demandent les Burkinabè. Jusque-là, rien à l’horizon. A moins que les décisions aient été prises dans la discrétion. Ce qui serait dommage, parce que les Burkinabè ont droit de savoir à quoi servent véritablement les travaux des différentes institutions de contrôle, qui se donnent à fond et à cœur pour accomplir leurs missions. C’est dans ce contexte que le Conseil des ministres, en sa séance du 7 novembre dernier, a adopté un autre « rapport relatif à la mise en œuvre des recommandations des Institutions de contrôle ».
Pour ce faire, le rapport préconise la prise de mesures immédiates et la mise en place de groupes thématiques pour approfondir certaines recommandations.

Au titre des mesures immédiates, le conseil a décidé d’instituer un cadre annuel d’examen des rapports publics de contrôle, la production d’un rapport annuel en conseil des ministres sur les travaux des conseils de discipline, le renforcement des critères de décoration et de nomination à des postes de responsabilité et la mise en place d’un directoire pour l’examen des irrégularités d’une certaine gravité ».

Cette mesure, risque de faire jaser. Certains n’hésiteront pas à accuser le gouvernement de vouloir enterrer les dossiers sales mis au grand jour par le travail des institutions de contrôle. Car, les Burkinabè savent que des dossiers ont fini dans les tiroirs, car quelque part, quelqu’un aura « mis le pied dessus ». Et, comme le dit l’adage, « chat échaudé a peur de l’eau froide » !

Aly KONATE ( alykonat@yahoo.fr)

Sidwaya

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