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Autant le dire… : Avec ALIAS et DIAN, restez chez vous et servez

Publié le lundi 5 novembre 2012 à 23h43min

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Soungalo Ouattara et son équipe de la Fonction publique étaient à Loropéni (Gaoua) le 30 novembre pour le lancement du système DIAN (Dossier individuel des archives numérisés ». Qui permet désormais à tout fonctionnaire agent de l’Etat de consulter en ligne, à partir de son matricule et d’un mot de passe que seule sa Direction des ressources humaines est habilitée à lui fournir (qu’il peut changer quand il veut), tous les actes administratifs liés à sa carrière : affectation, salaire, etc. Autrement dit, chaque fonctionnaire peut, partout où il se trouve sur le territoire national consulter, télécharger sur clé USB ou imprimer tous les actes qui ont été émis dans le cadre de sa carrière administrative. Avec tous les avantages y afférents.

D’abord pour des raisons simples de sécurité. Le fonctionnaire qui doit par exemple se déplacer du plus profond village du Burkina où il sert la nation au chef-lieu de sa région n’aura plus à le faire juste pour aller chercher un certificat de prise de service ou un acte d’avancement pour compléter son dossier. C’est le cas par exemple de ce fonctionnaire qui a traversé une rivière où l’eau était à la taille pour venir chercher un dossier dans son département. En même temps, le même fonctionnaire économise de l’argent et du temps qu’il peut bien affecter à d’autres dépenses et à d’autres activités.

N’est-ce pas, comme l’a dit quelqu’un, une autre manière de préserver le salaire du fonctionnaire ? En outre, en ayant accès à ces actes depuis le lieu où il sert, le fonctionnaire peut interpeller directement l’administration via le même système afin de corriger ce qui ne va pas dans son dossier. Ce qui lui permet d’avoir une carrière correctement bien suivie. Autrement dit, le dialogue est directement établi entre le fonctionnaire et l’administration, sans intermédiaire.

En outre, avec DIAN, on lutte contre la corruption puisque désormais, tout est transparent. « Vous n’aurez plus à déposer un caillou sur votre dossier afin qu’il soit traité ou pour obtenir un acte quelconque » a expliqué le ministre Soungalo. Car, « à la Fonction publique, nous travaillons à briser tous ces cailloux qu’on demande de poser sur les dossiers afin de les traiter ». C’est dire donc que depuis Loropéni, Matiacoali, Zigbéri ou encore Sirakoro (dans la Léraba) et Kolonzo (dans la Kossi), le fonctionnaire burkinabè peut avoir accès à toute information concernant sa carrière.

A condition qu’il soit dans un réseau de téléphonie et muni d’un ordinateur et d’une connexion internet.
Les petits esprits penseront sans doute que le système n’est pas suffisamment sécurisé. Non, rétorquent les initiateurs qui soutiennent que toutes les mesures sont prises pour que le propriétaire d’un dossier soit seul à y avoir accès. Seulement, il faudrait que les fonctionnaires burkinabè se mettent en phase avec les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Car, de nos jours, et très bientôt, plus rien ne pourra se faire sans ces nouvelles technologies.

C’est conscient de toutes ces réalités qu’au ministère de la Fonction publique, au lieu d’attendre que les nouvelles technologies arrivent et surprennent, on préfère prendre les devants, en s’y initiant, et à la limite, en apprenant à rouler sur les « autoroutes » de ces NTIC en attendant qu’elles soient bitumées. L’adage ne dit-il pas qu’au lieu d’attendre qu’on vous apporte le développement, il est mieux d’aller le chercher, à son rythme ?

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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