Classe politique burkinabè : Désirs exaucés, à chacun de prouver maintenant
Après quatre élections présidentielles, quatre élections législatives, et trois élections municipales, lentement mais sûrement, le Burkina Faso est en train de consolider, de manière remarquable, son processus démocratique entamé depuis 1991 avec l’avènement de la IVe République. Si la classe politique, dans son ensemble, apprécie positivement le maintien et la poursuite de ce processus, les critiques n’ont jamais manqué portant sur la crédibilité du système démocratique mis en place surtout en ce qui concerne l’organisation des élections. Quoiqu’à chaque fois légitimité par les observateurs nationaux et internationaux de manière impartiale, une certaine catégorie de la classe politique a toujours crié à la fraude électorale et à l’inégalité des chances des partis politiques.
Ainsi, des réclamations pour assainir le processus démocratique ont chaque fois été faites et l’Etat dans la mesure du possible essaie toujours de satisfaire les revendications des partis politiques. Pour ces élections législatives du 2 décembre 2012, l’Etat s’est entièrement soumis aux revendications de la classe politique dans son ensemble en mettant les moyens qu’il faut. Ainsi, c’est au total plus de 11 milliards de FCFA qui ont été consacré à l’enrôlement biométrique des électeurs. Un sacrifice qui démontre combien l’Etat tient à ce que ces élections soient totalement transparentes.
En effet, la biométrie constituait une des principales revendications de la classe politique burkinabè et de la société civile, convaincue que sans l’enrôlement biométrique, il est difficile de parler de fichier électoral fiable, donc d’élections crédibles et transparentes. Loin de s’arrêter là, le gouvernement a encore décidé pour une première fois de prendre en charge les représentants des partis et formations politiques dans les bureaux de vote le jour des élections afin de donner à tous une égale chance de présence. C’est donc dire que tous les ingrédients ont été réunis pour avoir des élections crédibles et transparentes. Pour ceux qui avaient l’habitude de se plaindre, ils ont désormais l’assurance que cette fois-ci, tout est mis en œuvre pour que le combat aux urnes soit loyal.
Il n’y aura plus de ce fait de prétexte valable pour justifier une éventuelle contreperformance lors de ces élections. De façon responsable, chacun doit avoir l’honnêteté intellectuelle d’assumer ses résultats lors de ces élections. Par amour pour le Burkina Faso nous nous devons de ce fait, de faire l’effort d’accompagner le gouvernement dans son œuvre afin de protéger ce qui nous est commun, notre pays et léguer aux générations futures, une pratique vertueuse de la démocratie.
Le Progrès
Vos commentaires
1. Le 2 novembre 2012 à 11:43 En réponse à : Classe politique burkinabè : Désirs exaucés, à chacun de prouver maintenant
On verra se quoi chacun est capable maintenant. Vivement, le soir du 2 décembre 2012 !!!!
2. Le 2 novembre 2012 à 13:29, par man En réponse à : Classe politique burkinabè : Désirs exaucés, à chacun de prouver maintenant
on saura ceux qui disent être à coté de la population et qui l’écoutent .il ne s’ agit pas de dire" le peuple,le peuple" la population,mais que cette population s’exprime puisque c’est ça la démocratie.