Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
« Mort de Kadhafi : L’Afrique libérée » c’était la grande “Une” de l’hebdomadaire Jeune Afrique l’intelligent après la disparition du guide. Une année plus tard les faits sont parlants. Allègrement, on constate que de l’exploration à la liberté version 2011 en passant par la colonisation, l’indépendance et la démocratie l’Afrique est toujours sortie plus affaiblie, dépendante et partant, plus que jamais redevable. Pour faire tomber Kadhafi les Occidentaux ont surtout avancé la thèse du dictateur sanguinaire prompt à exécuter tout son peuple. Oubliant que toutes les puissances ou grandes démocraties ont eu comme leviers des dictateurs et des pages noirs. La Chine a pris son envol après Mao Ze Dong qui n’avait cure de la démocratie. Pour arriver à la démocratie les Français, les Américains… sont passés par des carnages internes.
Ces peuples ont souffert le martyr, ils ont tous supporté avant de dire non pour de bon. Les allemands bien que vaincus après la seconde guerre mondiale ont épousé la démocratie à partir d’une remise en cause interne. Et plus près de nous, sans intervention armée et sans transition conflictuelle, les Ghanéens ont été modelés à la démocratie par des Ghanéens. Chez nous les choses ont commencé à bouger après l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. Ces exemples auraient servi la Libye si sa révolution était foncièrement nationale. Puisque des doutes subsistent quant à la genèse de cette crise.
Alimentée et instrumentalisée par des propagandes de média et de chancelleries occidentales, son dénouement a été ce que les pourfendeurs de Kadhafi ont voulu qu’il soit. Maintenant il n’est plus, mais l’Afrique demeure le « souffre douleur » du monde. Une incursion dans l’histoire et on constatera qu’en pleurs ou en joie, les Africains se sont toujours trompés d’adversaire. Ils s’entretuent et croient toujours aveuglement que le monde sera meilleur. Le cas échéant, c’est le voyeur blanc qui tue ou aide à tuer pour un monde meilleur. Et pourtant, avant d’être assassiné, Kadhafi a eu le temps de planter sa tente dans l’enceinte de l’Elysée. De griller des foies de chameaux, de prendre du thé et de boire du lait dans le beau palais de la liberté, de la fraternité et de l’égalité.
Tout dictateur qu’il était, le gouvernement français et d’autres puissances ne se sont pas fait de scrupules pour lui vendre des armes à la hauteur de ses pétrodollars avant que l’on ne décrète son arrêt de mort. Tout comme beaucoup de dictateurs, il avait de très bons rapports avec la France et les Occidentaux tant que les contrats d’armement, les explorations de champs de pétrole étaient au profit du monde occidental. Accusé à tort ou à raison d’être le bras armé des rebellions et du terrorisme en Afrique, ses bourreaux ont fini par s’occuper de lui à cause de son penchant pour l’Afrique. Si un individu ou un pays devrait disparaître pour avoir eu à financer des rebellions, on se demanderait aujourd’hui combien de président français, russes et anglais mériteraient de vivre ? Malheureusement et comme toujours, la vérité sur le « gâteau libyen » émanera des re« chercheurs » occidentaux après la disparition ou la mort politique des « acteurs/actionnaires ».
En attendant, les amphithéâtres de Kadhafi servent toujours les étudiants de l’Université de Ouagadougou de même que ses routes goudronnées. Mais s’en est fini pour le riz parce que désormais la Libye appartient à ceux qui ont fait la guerre à Kadhafi. « A quand l’Afrique ? », disait le professeur Joseph Ki-Zerbo.
Ousséni Bancé
L’express du Faso
Vos commentaires
1. Le 19 octobre 2012 à 01:16, par Master En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
Tres belle analyse
2. Le 19 octobre 2012 à 04:41, par patience En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
Bravo pour cette vision. Le changement doit venir de l’intérieur.
Entretemps un ami du Burkina et de l’Afrique a disparu.
3. Le 19 octobre 2012 à 09:00, par ZAKARIA En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
tres tres belle analyse, voila un journaliste honnete digne d’Afrique et du Burkina en particulier, effectivement le guide est mort en laissant derriere lui un pays en ruine, divisé , endetté et tres loin de la liberté. je suis malheureux car pour une fois encore on a trompé les africains, les emmener à s’entretuer pour le bonheur des occidentaux en pleine crise economique. le guide est mort en martyr pres de sa ville natale Syrte, des milliers d’armes ont été larguer dans le montagne du neffoussa pour que les lybiens se massacrent entre eux, et aucune presidence africaine n’a eu le culot de le denoncer, aujourd’hui le Mali est une victime collatérale et demain ? que la terre lui soit légere, on dira que c’est un dictateur mais dite moi comment qualifie t’on les vendeurs d’armes (americains européens, russes...). notre salut viendra que de nous même et non de ses vendeurs d’illusions qui nous font croire que la démocratie est la panacée de nos maux.
4. Le 19 octobre 2012 à 10:32 En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
Bonjour mon frère,
C’est très juste ce que tu écris : sans dynamique interne, tout ce qui se fera dans nos pays sera voué à l’échec parce-que ce sera pour les objectifs des "autres". La "démocratie" telle que l’on veut nous l’imposer freinera longtemps notre développement. Seuls des pouvoirs "forts" et "nationalistes" (pour dire soucieux des intérêts de nos populations) pourront nous faire véritablement avancer.
5. Le 19 octobre 2012 à 11:27, par Paule En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
Tiens, ça va te faire plaisir !
6. Le 19 octobre 2012 à 12:01, par Busta geunga En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
très pertinent. Si seulement 10% des africains pouvait voire les choses telles quelles sont.
7. Le 19 octobre 2012 à 12:47, par nephtaly En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
analyse pertinante
8. Le 19 octobre 2012 à 13:15, par pas faché En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
Appelé le comme vous voulez : dictateur, oiseau de mauvais augure, pyromane, terroriste... ; un jour l’Afrique regrettera ce fils.
9. Le 19 octobre 2012 à 14:35, par king julian En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
bien dit mais ce qui se passait aussi dans le sous sol de ce révolutionnaire par rapport au pauvre jeune femme n’était pas catholique aussi.
Le 19 octobre 2012 à 15:38, par boss En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
King, mais Kadhafi n’est pas catholique
Le 19 octobre 2012 à 15:39, par aso En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
moi aussi, je ne suis pas catholique, je suis animiste !
10. Le 19 octobre 2012 à 16:46 En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
Kaddafi est mort, vive la cohesion religieuse au Burkina. Il etait a craindre que Champion Zizanie qui construisait trop de maisons de Dieu que d’ ecoles dans ce pays avait sa petite idee car on ne donne jamais pour rien.
Le bedouin est bien retourne dans son desert, lui a cpte les ressources de tous les lybiens dont il faisait sa chose depuis plus de 40 nas, distribuant l’ ;argent a tout vent, l’ utilisant pour sauter ses avions comme il le voulait. Ila ete ratrappe par son Karma et je ne le pleure pas, ce mechant bedouin. paertisan des partouzes avec ses 40 vierges de garde-sexe. Il a tue mon beau - frere dans l’ atentat de l’ avion de la PANAM et qui fait couler le sang meurt par la violence aussi.
Jean Didier Joubert
Le 21 octobre 2012 à 07:47, par sidnaba En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
De ce commentaire j’imagine le nombre de libyens qui veulent les têtes des dirigeants des pays membres de l’OTAN à l’époque de la guerre !
11. Le 19 octobre 2012 à 19:41, par ATS En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
Kadhaffi a aussi trahit mon president THOMAS SANKARA. c est très bon pour lui d avoir une mort atroce.L àme c est l àme.
Le 21 octobre 2012 à 07:48, par sidnaba En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
Alors lève toi et bat toi contre celui qui a tué son frère et qui est tjs président ! Sort de l’ombre et dis tout haut ce que tu pense comme l’aurait fait ton président !
12. Le 21 octobre 2012 à 06:11 En réponse à : Autant le dire - Mort de Kadhaffi : Un an après l’Afrique est condamnée
Vraiment interessant comme analyse !