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Il faut le dire : La politique sans conviction mène à l’adversité

Publié le mardi 2 octobre 2012 à 23h44min

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Mais que se passe-t-il au sein du parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), en cette veille des échéances électorales de décembre prochain ? Par ces temps qui courent, le gâteau du CDP a tellement attiré du monde ! Nombreux sont ceux de l’opposition qui l’ont même rejoint. A force de vouloir s’imposer de toutes les manières, le Parti a du mal à gérer ses militants. Mais les primaires ont permis de savoir à quel point certains membres sont sans conviction. En effet, dès cette étape des primaires, le navire battant pavillon CDP a commencé à tanguer.

L’exemple patent, c’est à l’Ouest où les candidats à la candidature ont donné un spectacle à faire bruit de tonneau vide. D’abord à Bobo-Dioulasso : les militants ont failli en venir aux mains. Il s’agissait de sympathisants d’une candidate dont le nom au départ ne figurait pas sur la liste, qui rechignaient. Après, ce sont ceux qui s’opposaient qui ont grincé les dents, en apprenant que le nom de la même dame figurait de nouveau sur la liste définitive. Et d’autres candidats qui avaient annoncé leur démission ont vite fait de revenir.

Au cours d’une conférence de presse, un de ceux-ci disait avoir pris la décision de démissionner sous la pression de la section du CDP/Houet. Dans le Sourou, à Kiembara ce sont deux quartiers qui ont failli se lyncher. Toujours la même question qui divise : pourquoi le nom du maire sortant n’est pas sur la liste ? Et pourquoi pas l’autre ? Le comble de ces incongruités, s’est déroulé à Tougan. Les partisans de deux camps du même parti se sont affrontés. Résultats : la maison d’une députée du parti a été incendiée. Le summum, c’est que placée deuxième sur la liste, elle a préféré rendre le tablier, en quittant et le CDP et son siège de député. Au regard de toutes ces situations, il faut le dire, c’est le manque de conviction dans l’arène politique qui est en train de se faire sentir au CDP où le mérite a sa raison d’être, à quelques égards. Ils ne sont pas nombreux ceux qui sont dans un parti pour en défendre l’idéal.

La plupart y est pour se faire une place au soleil, au détriment de la population, celle-là même à qui des promesses sont faites à chaque approche des élections. Militer dans un parti n’est pas forcément être conseiller municipal, député ou à la tête d’une mairie. Le nombre de mandat à l’Assemblée nationale tout comme au conseil municipal n’est pas pour le moment limité, tant que les électeurs sont prêts à vous élire au regard du programme politique. L’aboutissement de la politique-politicienne, c’est que le peuple, dupé depuis longtemps ne s’intéresse plus à la vie politique. Pire, la population perdant tout espoir, n’hésite plus à incendier mairie, siège de parti, commissariat et autres édifices publics. Toutes ces dérives sont en partie liées au manque de conviction politique des amateurs de la scène politique, toute tendance confondue, car il y a aussi des militants et même des leaders de l’opposition qui manquent de repères. Alors aventuriers politiques de tout bord,abstenez-vous.

Rabalyan Paul OUEDRAOGO
(ouedraogoralyan@yohoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 3 octobre 2012 à 06:17, par Le claire voyant En réponse à : Il faut le dire : La politique sans conviction mène à l’adversité

    Parlons plutot de manque de confiance au lieu de manque de conviction. Quand les dirigeants détournent, font du favoritisme et se révèlent fossoyeurs de la nation, les plus crédules en l’idéal des idéaux du parti deviennent sceptiques et perdent confiance. Quand des militants sacrifient toute leur vie pour le parti et que le salaire de cette de ce dévouement est l’ingratitude ou la promotion d’un petit clan, il ya lieu effectivement de se sentir instrumentalisé. Monsieur le journaliste, la conviction politique, ce n’est pas devenir valet de quelques caciques du parti.

  • Le 3 octobre 2012 à 06:27 En réponse à : Il faut le dire : La politique sans conviction mène à l’adversité

    ce n’est pas si vrai ! peut être que nous avons trop d’analphabètes sur la scène et il y en a même qui sont ténors et incontournables ! qui décident même de l’avenir de grands diplômés.

  • Le 3 octobre 2012 à 07:17, par pagnim En réponse à : Il faut le dire : La politique sans conviction mène à l’adversité

    C’est triste d’avoir affaire à des journalistes sans vue politique. Que croyez vous que ces gens qui s’agitent défendent. C’est par conviction de la capacité de certains acteurs à faciliter leur developpement que des militants préfèrent tel candidat à tel autre. Au niveau des municipales, lorsque les habitants d’un village font confiance à un de leurs fils et que pour éviter la confrontation pour les postes du bureau municipal, certaines personnes s’opposent à cette candidature alors même qu’ils ne sont pas du village en question, que voulez vous que les habitants fassent ? Ils sont aussi responsables de leur developpement et le comprennent bien. Laissez alors les gens convaincus s’exprimer pour éviter des retards de developpement à leurs contrées. On voit encore des maires détourner les projets initialement programmer pour un village A au profit d’un village B. Que faut-il faire ? Se taire ? Lorsqu’on est convaincu des possibilités qu’on peut apporter, on se bat à l’intérieur du même parti. Quitter pendant que la lutte peut faire changer les choses est lâche. Monsieur le journaliste sans conviction, les vrais militants des partis ne suivent pas aveuglement leur ventre, ils ont un objectif pour eux, leur village, leur département, leur province, leur région, leur pays. Webmaster, pas de censure.

  • Le 3 octobre 2012 à 08:50, par Conscience du Faso En réponse à : Il faut le dire : La politique sans conviction mène à l’adversité

    La vraie opposition viendra du CDP lui-même, avait prédit un homme politique du pays. Voilà, c’est ce qui se passe maintenant. A force de penser seulement à soi, c’est ce qui arrive. A force de vouloir tout prendre sans penser un instant aux autres, c’est ce qui arrive. Le Faso est suffisamment riche pourque chacun de nous puisse avoir un petit bonheur d’existence. Mais non, on veut tout pour soi.

    • Le 3 octobre 2012 à 17:04, par jelgel En réponse à : Il faut le dire : La politique sans conviction mène à l’adversité

      ainsi finissent les partis trop gigantesq. 80% de ceux qui sont c’est pour leur intéret:qui pour un poste,1 marché,pr l’argent des fourrières,ou le petit cadre qui y milite juste pour n’est pas etre affecte en <>... c’est aussi simple que ça:on ne veut pas se syndiqué,allez a l’opposition(la vraie pas celle de Gilbert ou de la CFD).chacun veut avoir les bras <> sans le meriter !voila la realité !le nouveau burkinabe vit de la courte echelle et elle finit par cédée

  • Le 3 octobre 2012 à 20:32, par Marco En réponse à : Il faut le dire : La politique sans conviction mène à l’adversité

    Votre article est indigeste. Pourquoi garder le mystère sur les noms ? Vous y gagneriez pourtant en professionalisme.

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