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Autant le dire… : Côte d’Ivoire, le pardon par la condamnation

Publié le mardi 2 octobre 2012 à 23h43min

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Autant le dire… : Côte d’Ivoire, le pardon par la condamnation

Après le chef, les sous-chefs sont en train de répondre en Côte d’Ivoire. Maillon fort de l’appareil répressif du président Laurent Gbagbo et chef d’orchestre du clan au cours de la lutte fratricide post électorale le Général Dogho Ble affronte la justice ivoirienne. L’homme à n’en pas douter n’était pas le plus catholique des Ivoiriens. Avec le commandant Anselme Séka Yapo dit Séka Séka, ex-garde du corps de Simone Gbagbo, présumé chef des escadrons de la mort, ils répondent à des chefs d’accusations. Entre autres, ces soldats dans les blocs s’expliqueront sur les disparitions du président Robert Gueï, sur les crimes perpétrés par les escadrons de la morts et les exactions et exécutions au cours de la périlleuse année 2011.

A terme, le droit rendu après ces procès permettra à la nation ivoirienne de situer des responsabilités et d’enterrer à jamais la bête qui poussait les enfants de Félix Houphouet Boigny à s’entre tuer. Il ne faut pas se leurrer la campagne de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire est sur des braises. Maintes tentatives et initiatives sont encore bloqués à cause des esprits revanchards. Les Ivoiriens veulent pardonner, mais ils veulent aussi condamner pour ne pas renouer avec l’impunité.

Et c’est en cela que les procès de Laurent Gbagbo, de Dogho Ble, de Séka Séka… passent pour être des épreuves qui annonceront une nouvelle ère. Elles pousseront les juges, les accusés et le peuple ivoirien a allé fouiller là ou ça fait mal. A savoir, le pourquoi de toutes les animosités qui ont plombé ce beau pays. De la mort de Robert Gueï aux tueries post électorales en passant par la disparition du journaliste français Guy André Kieffer ces procès permettront à la Côte d’ivoire de revisiter son récent mais malheureusement passé, riche en cruauté. Jadis arbre nourricière, arbre de paix de la sous région et fleuron de développement l’on a encore du mal à comprendre comment des Ivoiriens sont arrivés à outre passer le seuil de l’admissible.

Les arrestations de plus en plus remarquées des pro-Gbagbo et les jugements en cours dans la lagune Ebrié permettront à la justice ivoirienne de jauger son professionnalisme avant d’affronter les « Gros bras » actuels. Car après les vaincus et pour plus d’impartialité le pouvoir ivoirien doit s’en prendre aux guerriers et actuels maîtres qui ont fauté. Et c’est à ce moment qu’Alassane Ouattara et la justice ivoirienne devront défier le refrain d’un tube célèbre des artistes et footballeurs du pays « Ce que tu as commencé là est ce que tu peux terminer ». Puisque le procès de Dogho Ble, de Séka Séka et des autres accusés en marche doivent amorcer d’autres plus risqués parce que plus proches.

La solidité, « l’effort de paix » pour une paix tant recherchée par le pouvoir passera certainement par des séparations douloureuses, des grincements de dents et des menaces réelles de retournement de veste. Un véritable cancer. Très dur sera donc pour le pouvoir en place et la justice ivoirienne d’interpeller, d’arrêter, de juger et peut être de condamner ceux qui par la force de leur engagement ont sonné le glas douloureux de l’ère Gbagbo. La loi est dure, mais c’est la loi et il va falloir que les fautifs du bloc Ouattara aussi répondent. Même si Abidjan n’est pas La Haye.

Ousséni BANCE

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 3 octobre 2012 à 10:32, par bn En réponse à : Autant le dire… : Côte d’Ivoire, le pardon par la condamnation

    tu n,es certainement pas loin de la veriter mais beacoup de choses
    t,echapent. les soldats de soro qui 10 ans durant ont defigirer laci
    ont un tuteur je ne sais pas si c,est une ignorance de votre part
    ou la lacher. parceque vs n,avez jamais mentioner le nom de votre
    petit dieu incomparaore blesser. c,est un truant. murder.
    que vs le voulez ou pas le prochain feu va bruller till there.
    ca va peut etr prendre un petit temps, but anyway ca arrivera
    see yea later

  • Le 3 octobre 2012 à 15:31, par DAGOU En réponse à : Autant le dire… : Côte d’Ivoire, le pardon par la condamnation

    CE QUI EST SUR ADO EST VENU PAR LES ARMES ET IL REPARTIRA PAR LES ARMES.....ASSAILLANT

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