Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
La parenté à plaisanterie. Un pan essentiel de la culture burkinabè très riche. Riche en cohésion sociale, riche en solidarité,… Consommée à tort ou à raison, la parenté à plaisanterie est une culture dont les origines échappent à beaucoup de gens. L’oralité aidant dans la transmission de notre histoire, il est très difficile de donner son origine sans craindre de se tromper. Cependant, ce qu’il faut retenir, la parenté à plaisanterie est née autour des faits qui ont opposé les communautés. Et les explications varient d’une ethnie à une autre. Entre Bobo et Peulh, entre Samo et Mossi, entre Bissa et Gourounsi…, les explications diffèrent toujours.
Mais la seule raison demeure la même. C’est-à-dire, une problématique entre deux communautés qui finit par avoir une solution heureuse. Et depuis la nuit des temps, le peuple burkinabè vit cette culture avec fierté. Combien de fois, elle a permis à des parties opposées de se réconcilier ? Que dire des familles et des communautés qui ont toujours fait recours à elle ? Quelques personnes exceptées, jamais des parents à plaisanterie ne se disputent. La communauté ne l’admet pas. Tout le monde trouve injuste que des parents à plaisanterie n’aient pas un terrain d’attente quel que soit le problème. C’est pourquoi, dans la plupart des cas, il y a toujours une issue heureuse.
Grâce à cette culture, le Burkina Faso, selon plusieurs personnes est à l’abri d’une guerre ethnique. Chaque ethnie (entre parents à plaisanterie) se considère « supérieure » à l’autre. Par exemple, entre un digne fils de l’ethnie Bobo, il ne peut pas avoir une bagarre avec un Peulh. Le premier étant le maître et le second l’esclave. Se bagarrer avec son esclave, reviendrait à se rabaisser au même titre que lui. Cette réalité est connue au niveau des deux ethnies respectives. Et au Burkina Faso, chaque ethnie a son ethnie esclave. C’est une culture qui est connue de tous. Malheureusement, des Burkinabè qui se prennent pour des personnes « civilisées » tentent de tordre le cou à cette richesse culturelle. Certains pensent que la parenté à plaisanterie est un frein au développement. Je ne sais pas comment ces derniers voient le développement.
Sinon, la parenté reste une richesse que nous devons tous entretenir pour le bonheur et la fierté des Burkinabè. Les parents qui ont un rôle important à jouer dans la transmission de notre culture, feront le sujet de notre prochaine vision. Nous tenterons de parler des liens entre une mère et ses enfants d’une part, d’autre part entre les enfants et leur père.
Souro DAO /daosouro@yahoo.fr
L’Express du Faso
Vos commentaires
1. Le 11 juillet 2012 à 07:38, par oumar En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
Oui, c’est une richesse qu’il faut prserver a tout prix et la transmettre de generation en generation.
ça au moins, on peut être fier de ça.
2. Le 11 juillet 2012 à 09:20, par cool En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
je crois qu’il ya un peu de naivete dans cet ecrit. la parenté à plaisanterie n’est pas une exception burkinabe. elle existe un peu partout en Afrique. Croire que à cause d’elle il ne peut pas avoir de guerre civile au Burkina Faso c’est faire un raccourci qui ne va pas dans le fond des choses. Des communautés se sont deja entre-tués au Burkina Faso. Ou etait la parenté à plaisanterie ?
Le 11 juillet 2012 à 14:24 En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
"la parenté à plaisanterie n’est pas une exception burkinabe. elle existe un peu partout en Afrique".
Peux-tu nous donner quelques exemples ? C’est juste par curiosité.
3. Le 11 juillet 2012 à 09:37, par Ton chef suprême En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
Toi par exemple tu es mon eclave. Je te nourris. Mais attention tu n’auras jamais mon bon dolo. D’accord, esclave ? Je m’excuse et retire mes mots si tu étais Bobo
4. Le 11 juillet 2012 à 10:52, par Tiéfotiè En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
En réalité, c’est un fait qui ne se discute pas, le socle est sacré et quiconque le transgresse, paie toujours les pots cassés et souvent jusqu’à la sanction suprême. Il y a des phénomènes qui surviennent souvent dans nos vies, on se demande pourquoi, et comment ; c’est la résultante de certains de nos comportements vis vis de nos parents à plaisanterie. Sachons seulement que nous avons là une richesse inestimable qu’il faut sauvegarder à tout prix en la transmettant fidèlement à nos rejetons pour qu’à leur tour, il le fasse suivre aussi ; ne brions donc pas cette chaine diamantifère.
5. Le 11 juillet 2012 à 10:57, par DJONTIE En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
Cette richesse n’est plus a demontrer, meme l’Etat s’en sert !
Dans les zones difficiles, vous trouverez que la majorité des fonctionaires sont de l’ethnie parente a plaisanterie des habitants.
Ces faits sont remarquables surtout dans l’ouest et le sud-ouest.
Cette façon de gerer les problemes est un atout a conserver jalousement.
Qui peut mieux maitriser mes ptits Lobi, Dagara, Birifor, Djan, Pougouli,etc si ce n’est nous : Siamou, Senoufo, Gouin, Toussian, Karaboro, etc ?
Ces Indiens, si bons, si souvent ivres, si friands de pellè-pellè, de Wanle-ze, de...
A vous les Indiennes(parfois belles-sauvages ou sauvagement belles), les hommes du grand Ouest, malgré le poids qu’ils portent dans leur ..., viendront repeupler la zone car vos hommes, trop portés sur le DANN, donc en perpetuel etat d’ebrieté, passent la nuit a ronfler.
Afin de mieux vous rapprocher de otre civilisation et de reduire nos delais, nous nous sommes vus obligés de cotiser pour vous offrir le goudron de Pa à Kampti. Celui de Batie est en retard, crise mondiale oblige, mais gardez espoir.
Bref, y a toujours du boulot et on cotinuera les oeuvres de nos arrieres-arrieres grands parents.
Bonne journée à tous dans le Poni, le Noumbiel, le Ioba et la Bougouriba.
6. Le 11 juillet 2012 à 11:54, par Wendyam En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
La parenté à plaisanterie, une grande richesse pour le BF.
Une fois j’ai été au commissariat de police pour établir ma CIB (ancienne version) ; on a du refouler du monde, vu l’affluence ce jour. J’ai du mon salut ce jour à un esclave de Vilain Bissa qui se fait appelé Commissaire de Police : ; En fait, dès qu’il a pris connaissance de mon nom de famille m’a tout de suite fait assoir, et, plus encore, j’ai récupéré ma CIB en bonne et du forme après seulement une heure d’attente.
Heureusement qu’il a vite compris qu’on ne doit pas faire attendre son maitre, surtout que c’est grâce à mon grand père, qui a payé le transport de son grand père en son temps, afin qu’il puisse y amener sa famille.
donc quoi de plus normal , que de me servir comme il se doit.
7. Le 11 juillet 2012 à 12:00 En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
Je vous raconte mon histoire, je suis Bobo je travaille à Ouagadougou. Ce n’est pas pour nous vanter mais les bobo aiment vraiment s’amuser surtout la plaisanterie. Quand j’ai raconté mon mari (un blanc) je suis allée le présenter dans mon village pour le mariage religieux... Quelque chose nous a bien plu : la parenté à plaisanterie. Ils ont pris mon mari comme un peuh puisqu’il a la corpulence d’un peuh. Facilement il est rentré dans la danse ils se sont bien taquiné et fatigué. cela a vraiment renforcé les relations entre mes parents et ma belle famille...
Le 11 juillet 2012 à 17:11, par le Noir En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
ENCORE pour nous dire que tu as un blanc. nous on s’en gaba de ça
8. Le 11 juillet 2012 à 12:09, par oumou En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
je refuse ,c’est plutôt le bobo l’esclave du peulh ,sans le peulh est ce que le bobo connait le lait source de vie !
oumou
Le 11 juillet 2012 à 15:51, par Yarbila En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
Eh Eh Eh !!! Arrêtez ! Ne touchez surtout pas à mon lait. Toi, vilain esclave peul, ne fait pas le malin avec le lait que produit les vaches que tes maîtres les Yarsé t’ont confié dè...
9. Le 11 juillet 2012 à 13:42, par Dany Dubois En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
Votre parenté à plaisanterie est magnifique et très philosophique.
En 3 sec, elle peut transformer une ambiance "bagarre" en une ambiance "détente" et le bonheur est subitement là.
Elle est de + en + nécessaire pour se comprendre et s’accepter surtout dans le nouveau monde où nous allons.
BRAVO, BRAVO !!! MERCI de la garder très naturellement.
Une franco/burkinabé qui a vécue avec vous pendant 25 ans. Encore MERCI pour votre chouette accueil.
Le 11 juillet 2012 à 15:58, par Yarbila En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
Merci à toi, franco burkinabè. En attendant de te revoir ici au Faso un de ces jours, j’aimerais savoir si pendant les 25 ans passés ici, on ne t’a pas donné un nom burkinabè ? Attention à ta réponse car en tant que bon Yarga, je te préviens que tu as intérêt à t’appeler Sana Dany plutôt que Diallo Dany
Le 12 juillet 2012 à 17:25 En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
Salut Yarbila, Attends-moi, j’arrive !!!
Pourquoi 1 nom burkinabè ? Comme Ouédraogo ? Sawadogo ? Ilboudo ? Ouéadraogo ? Yaméogo ? OHOHOHOHOHOHOHOHOHOHOHOH c’est beau ou Bobo ? Alors pourquoi tu me "flattes" avec le nom de Diallo !!! Pourquoi SANA ? AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA c’est Yarga ?
10. Le 11 juillet 2012 à 16:39, par Désiré alberta En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
Il est louable de parler des côtés positifs de nos cultures et la parenté à plaisentérie est un fait positif de la culture burkinabè. Mais je ne suis pas d’accord pour dire naivement qu’elle garantit la paix civile pour deux raisons essentielles.
Primo, la parenté à plauisenterie n’est pas spécifique ua Burkina Faso. Elle existe ailleurs en afrique et plus près de nous, au Mali. Elle n’a pas empèché la guerre civile dans ce pays.
Sécundo,si c’était vrai que la parenté à plaisenterie pouvait nous prémunir d’une guerre civil,il n’y aurait pas eu autant de coups d’état dans l’histoire de notre pays. En rappel,en 1980 le président de la répubilque était un samo et le président de l’assemblée nationale un mossi. Mais leurs querelles ont abouti au coup d’état du 25 novembre 1980 ; et le 7 Novembre 1983 le commandant JBO un mossi à renversé un samo, le colonel Saye Zerbo. Où était la fameuse parenté à plaisenterie ? De grace pas d’amalgame entre la chose culturelle et les affaires de l’état.
Le 11 juillet 2012 à 19:45, par Yarbila En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
D’accord pour le fait que la parenté à plaisanterie ne soit pas l’apanage du Burkina Faso. Par contre, l’analyse "politique" est tout à fait à côté de la plaque. Ce type de relation (parenté à plaisanterie) s’applique aux relations inter personnelles, c’est à dire à un niveau individuel ou dans des groupes restreints, et non pas au niveau global, encore moins dans les affaires politiques à un niveau national... Cela n’enlève en rien au caractère louable de la pratique. En anthropologie, on peut établir un parallèle avec l’"alliance cathartique" qui permet d’extérioriser une forme de violence (verbale ici, représentée par les injures, menaces, etc. proférées à titre de plaisanterie ) afin d’éviter de passer à l’acte.
11. Le 11 juillet 2012 à 19:06, par LEUR PATRON En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
Vraiment de toute la culture la parenté à plaisanterie est meilleure.Il ya un forumiste qui disait que ça aide même l’Etat dans la mesure ou des fonctionnaires sont souvent affectés dans des zones de leurs parents à plaisanterie cela est vrai, voilà que les bôbô imitent les peulhs ils sont devenus des pasteurs nomades et se dirigent vers ou ? vers le grand Sahel(Djibo,Dori, Gorom,Sebba).Mais je vous assure qu’ils ont mal imité pourquoi ? c’est parce qu’eux ils vont dans le sens contraire du monde même pas seulement des peulhs.je n’arrive pas à comprendre comment les gens se deplacent vers les lieux favorables à l’élévage et agriculture et vous c’est le contraire. Je vous raconte une histoire : un bobo infirmier etait affecté dans un village des peulhs nommé dogoobè qui signifie coureurs.Alors le bôbô comme lui il voit que les chèvre ne sont pas gardées la nuit,il a decidé de s’enrichir et à grossir en attrapant chaque nuit une chèvre qu’il egorge souvent ou il part vendre au marché du village voisin.Je vous dis que le bôbô ne savait pas que tout le village à remarqué qu’il ya un vol de chevres mais l’auteur est inconnu. C’est là que tout le village decide d’arreter ce malfrat.La nuit venue, le bôbô malchanceux qu’il fut ce jour,decide d’attraper la seule chèvre de la griote Hiiga.Imaginez vous une griote qui voit un voleur voulant voler sa seule chèvre.rir. C’est là tout le village a poursuivit le bôbô qui se dirige vers la sortie du village.Une fois hors du village, dans un grand terrain recouvert des roches très blanches nommées granite,ce sont vraiment des roches très blanches qui ressemblent à de l’eau surtout la nuit.Vous savez que les peulhs sont très malins c’est ainsi que l’un des villageois(peulh) crie attrapez le avant qu’il ne plonge dans ce marigot, attrapez le avant qu’il ne plonge dans ce marigot.Je vous dis quand le bôbô a entendu marigot, sans verifier, il a immédiatement attrapé son nez et plonge sur une roche.Imaginez quelqu’un qui plonge sur une roche.C’est labas que les peulhs l’ont saisie. Et d’après les premiers à le saisir, le mangeur de chenilles était entrain de delirer en leurs disant que d’attendre, de ne pas le tuer il va se presenter c’est ainsi qu’il disait :<< je m’applé, je me tapèlle, on dit moi, ma nom c’est SANFO SANOU, FILS DE YE SANA ET DE KOULIBALY KANAZOE>>. Alors que cette histoire vous serve de leçon vous les bôbô qui aimez "haram" meereedjo !
Le 11 juillet 2012 à 19:49, par Yarbila En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
Impardonnable crime de lèse majesté. Que iennent chercher les patronymes respectés de tes maîtres, les yarsé, dans ton histoire de bôbô voleur ????
12. Le 13 juillet 2012 à 08:50, par par Pendo ollo En réponse à : Vision Express sur … : Parenté à plaisanterie au Burkina
Maiiiss ce journaliste le est sous informé deh... depuis quand un peul est esclave ? ca na jamais existé meme sous la colonisation .Le bobo n est maitre que de sa calebasse de dolo.