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ENGINS POURRISSANT EN FOURRIERE : Il faut affiner les méthodes de communication

Publié le vendredi 22 juin 2012 à 01h05min

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Après m’être prélassé à Ouaga et avoir mangé du franc CFA comme j’en avais envie, j’ai repris le chemin du site d’or qui m’occupe si bien ces temps-ci. Sur la route, je n’ai pas résisté à l’envie de m’arrêter saluer mon promotionnaire qui est devenu « un poulet ». Bon, je sais que les policiers n’aiment pas ce sobriquet mais avec mon ami commissaire, je me permets même plus avec lui. Je n’ai pas osé garer mon tricycle dans son commissariat (on ne sait jamais avec ces flics). Franchissant le poste de contrôle et m’avançant vers le bureau du commissaire, une chose me frappa : une montagne de vélos panier, de motos et de charrettes, au milieu de la cour. C’est quoi ça ? Me suis-je demandé. Après les civilités, je demandai à ce cadre de la police, qui avait déjà 20 ans de métier, de m’expliquer comment lui et ses agents avaient thésaurisé des dizaines d’engins, certains juste bons pour le musée.

« Ils ne sont pas arrivés ici par miracle, rassure-toi », me répondit-il pour commencer. La fourrière est connue dans tous les commissariats. Ainsi, il m’expliqua que dans son commissariat, il y avait des engins saisis lors des contrôles pour défaut d’éclairage, pour manque de pièces et que les propriétaires ne voulaient plus en entendre parler. « Il y a aussi le cas de tes petits frères fraudeurs devant l’Eternel, qui vont acheter des motos à la frontière et qui rentrent en ville. Quand nous sortons et que nous retirons leurs motos, ils ne peuvent plus revenir parce qu’ils seront obligés de dédouaner la moto et de payer des pénalités », a-t-il ajouté. J’imagine la douleur de tels propriétaires, ceux qui ont voulu se montrer plus malins que l’Etat.

Hélas ! « Me diras–tu que tous ces engins sont le fruit de vos contrôles sur les routes ? » C’est la question que je lui ai posée parce qu’une histoire de vol de moto me revenait à l’esprit. « Tu ne m’as pas laissé finir mon propos, monsieur l’orpailleur », répondit-il avec un sourire au coin. De toute façon, je suis bien obligé de supporter les remarques de mes amis sur mon nouveau statut. Et de m’expliquer qu’il y avait aussi dans la cour du commissariat des engins volés depuis plusieurs années et qui attendaient leurs propriétaires. Certains d’entre eux, me confia-t-il, n’ont même pas pris le soin de faire une déclaration de perte à la police ou à la gendarmerie.

« La conséquence, c’est que nous voulons libérer notre commissariat pour respirer, mais que faire ? » Souci légitime d’un commissaire de police. En signe de cogitation, je caressais ma calvitie naissante et finalement, je lui déclarai que la communication manque cruellement dans cette situation. Si l’on suppose que tous ceux qui viennent faire une déclaration de perte de leurs engins laissent leur numéro de contact, pourquoi la police ne peut pas leur faire signe si elle les retrouve ? En plus, nous sommes à l’heure d’Internet et l’idéal serait d’interconnecter les fichiers de la police. Ainsi, si une moto volée à Koupèla se retrouve à Ouaga, les policiers de la capitale devraient être en mesure de joindre son propriétaire et lui éviter ainsi d’acheter un nouvel engin. « Te rappelles- tu quel écrivain avait dit : « le rêve, rien de tel, dans la vie d’un homme ? » Je sentais que mon ami le commissaire voulait me provoquer. Et pourtant !

A l’entendre, tout ce que je disais était bien beau mais leurs services manquaient cruellement de moyens. « Dites à vos députés de voter un budget conséquent pour les forces de l’ordre et vous verrez les résultats », martela-t-il. Il avait bougrement raison. Si les Burkinabè ont le réflexe de déclarer leurs engins volés aux forces de l’ordre, si celles-ci ont les moyens de vous prévenir quand votre moto est retrouvée, alors, tout ira bien dans le meilleur des mondes possibles. Une idée géniale venait de me traverser l’esprit. Et si chaque année, à la même période, la police et la gendarmerie organisaient dans toutes les localités, une foire aux engins volés ?

Le Fou

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 22 juin 2012 à 07:13, par Nigui Apoury En réponse à : ENGINS POURRISSANT EN FOURRIERE : Il faut affiner les méthodes de communication

    C’est une réelle préoccupation que vous soulevez ici. Mais je voudrais me joindre à vous pour proposer un allègement des procédures de vente de ces objets. Après un certain nombre d’années pourquoi ne pas vendre sur la place publique les engins qui n’ont pas été réclamés ?

  • Le 22 juin 2012 à 09:46, par elkass En réponse à : ENGINS POURRISSANT EN FOURRIERE : Il faut affiner les méthodes de communication

    BONJOUR LE FOU TU VOIT CLAIR

  • Le 22 juin 2012 à 11:28, par parlepasboku En réponse à : ENGINS POURRISSANT EN FOURRIERE : Il faut affiner les méthodes de communication

    FOUTAIISSSSSSSSSSSSSSSSSSE !!!!!!!!!!!! TCHRRRRRRRRRRRR
    UN ETAT - UNE NATION INDEPENDANTE - SOUVERAINE - SUR LA VOIE DU DEVELOPPEMENT UPS PARDON EMERGENT BLABLABLA . AVEC MOINS DE 15 MILLION DE FRANCS CFA XOF DES JEUNES TALENT DICI VOUS DEVELOPPENT UNE APPLICATION WEB SECURISEE EN RESEAU POUR AVOIR UNE BASE DE DONNEES . AINSI TOUTES DECLARATIONS EST ENREGISTREES PUIS DES LORSQUE LENGIN QUI A ;
    - UN NUMERO SE SERIE
    - UN CONTACT ET IDENTITE DE LA VICTIME
    - UN GENRE
    - UNE COULEUR
    - UNE DATE DE PERTE
    - UN LIEU (LE PLUS EXHAUSTIF POSSIBLE )
    - ETC ETC ETC
    SERA RETROUVER , EN UN CLICK LA PERSONNE PEU ETRE CONTACTER...
    CEST QUOI CE LAXISME LA - ? SOUFFREZ ALORS QUE VOS CARCASSES ET SQUELETTES DE VELO ET AUTRES ENGINS A 2 OU 3 ROUES VOUS ENCOMBRENT A JAMAIS . TCHRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR MERCI LABAS !

  • Le 22 juin 2012 à 16:43, par Tiéfotiè En réponse à : ENGINS POURRISSANT EN FOURRIERE : Il faut affiner les méthodes de communication

    Prrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr faites un tour au Palais de justice de Ouagadougou dans l’arrière cour, je ne parle même pas des magasins et m’en direz mots Tchrrrrrrrrrrrrrrrrrr.

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