RAPPORTS ASSOCIATIONS-PARTIS POLITIQUES : Le député Mahama Sawadogo appelle à une clarification
L’émergence d’associations oeuvrant aux côtés ou en faveur de partis politiques a suscité la réflexion ci-dessous du député Mahama Sawadogo. Il débroussaille ici une problématique nouvelle au Burkina, sous le titre « Rapports possibles entre parti politique, « association » politique et famille politique »
Dans le présent propos, on entend par : parti politique, tout regroupement de personnes se fixant comme objectif la conquête et la gestion du pouvoir d’Etat ou la participation à cette gestion ; association politique, tout regroupement de personnes poursuivant un idéal politique (promotion des droits de l’Homme, défense de la démocratie …) ou soutenant une personnalité politique particulière ; famille politique, un regroupement formel ou non de partis politiques, d’associations politiques et de personnalités indépendantes. Comme illustration de la famille politique dans notre pays, on peut retenir la coalition (Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), l’Alliance pour la mouvance présidentielle (AMP), la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP-BC) qui soutient l’action politique du président Blaise Compaoré.
Lors de l’élection présidentielle de novembre 2010, la coalition s’est retrouvée dans une direction commune pour mener la campagne sous la direction d’un chef de famille, le CDP, du fait certainement de son importance relative par rapport aux autres membres de la famille. Cette structuration de la direction de la campagne du président était inédite et a représenté un progrès en comparaison avec les structures de campagne des élections antérieures. A l’évidence, la taille de la famille politique est variable car elle dépend principalement de la conjoncture politique.
En effet, on conçoit aisément qu’à l’occasion d’une élection présidentielle où la famille soutient une seule candidature ou lors d’un référendum, cette taille soit plus large que dans le cas d’élections législatives ou locales. Dans ce cas de figure et en l’absence d’une alliance électorale, chacun des partis politiques de la famille poursuit ses propres objectifs à savoir obtenir plus d’élus même si, en fin de compte, les différents élus se retrouveront pour soutenir le programme présidentiel. La taille de la famille peut être intermédiaire entre les deux situations évoquées ; l’AMP en est une illustration. Précisons que l’AMP est une structure organisationnelle fédérative des partis politiques, à l’exception de l’ADF/RDA et de l’Union pour la République (UPR), soutenant le programme politique du président Blaise Compaoré.
Ce qui est intéressant et que je veux relever, c’est que la Direction de la campagne présidentielle de novembre 2010 préfigure une structure possible au sein de laquelle les membres ou quelques membres de la famille politique peuvent collaborer de façon utile. Toutefois, la question qui pourrait être naturellement posée est celle de savoir si la Direction de la campagne qui a été pertinente pour la mobilisation électorale peut l’être dans un contexte autre. Autrement dit, est-ce que cette structuration peut servir de modèle pour la gouvernance partisane dans tous ses compartiments : partage de responsabilité dans les structures dirigeantes du parti chef de famille, gestion quotidienne du parti, choix des candidats aux différents scrutins ?
La problématique n’est pas seulement théorique ; elle est également pratique surtout dans le contexte actuel où la nécessité de l’ouverture politique est une question posée et à résoudre pour les chefs de familles politiques. Historiquement, les ouvertures politiques connues dans notre pays se sont traduites par des fusions ou fusions-absorptions entre partis politiques. Aujourd’hui, la réflexion doit être menée dans le sens de la prise en compte par les partis des associations politiques dans l’ouverture politique. Cette réflexion s’impose pour deux raisons évidentes : premièrement, satisfaire les revendications explicites ou implicites de ces associations d’un genre nouveau qui estiment légitimement qu’elles ont également droit aux dividendes politiques de leur soutien aux hommes politiques ; deuxièmement, dégager les conditions dans lesquelles ces associations pourraient rendre de meilleurs services à la démocratie.
Si cette réflexion n’est pas menée et cela le plus urgemment possible, ces associations perturberont, tôt ou tard, et la gouvernance partisane et le rôle constitutionnel des partis à savoir que les partis et formations politiques concourent à l’animation de la vie politique, à l’information, à l’éducation du peuple ainsi qu’à l’expression du suffrage.
Mahama SAWADOGO Député
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 19 juin 2012 à 09:24, par Un autre koro En réponse à : RAPPORTS ASSOCIATIONS-PARTIS POLITIQUES : Le député Mahama Sawadogo appelle à une clarification
L’Honorable ne pose pas la question fondamentale qui est de savoir si une association comme la FEDABC peut battre campagne pour un candidat. On se souvient de cet homme qui après avoir atteint les sommets de la popularité dans son Yatenga natal a voulu bradé son association pour des subsides politiques. Je voudrais plutôt que l’Honorable réponde à cette question. Tout le reste n’est que verbiage inutile.
2. Le 19 juin 2012 à 09:55, par hyac En réponse à : RAPPORTS ASSOCIATIONS-PARTIS POLITIQUES : Le député Mahama Sawadogo appelle à une clarification
Encore ce mahama, décidement il veut prendre les burkinabè comme des zombies. Laissez nous en dehors de la guerre CDP-FEDAP, ça nous regarde pas et puis c’est bien fait pour vous.
Quand toutes les associations de Ouaga étaient sous la commande de la mairie de Ouaga par l’intermédiaire de simon, vous n’aviez pas trouvé le necéssité de clarifier leur rôle dans la société parce qu’elles consituaient des terrains de mobilisation pour le CDP. Votre mémoire est courte mais pas la nôtre. Maintenant que FEDAP menace vos postes vous prenez subitement conscience. C’est vraiment regrettable.
3. Le 19 juin 2012 à 10:21, par Donmozoun En réponse à : RAPPORTS ASSOCIATIONS-PARTIS POLITIQUES : Le député Mahama Sawadogo appelle à une clarification
Il faut assumer maintenant. Quand ça faisait l’affaire du CDP, il n’y avait rien à redire. Maintenant que les choses se mélangent, vous demandez une clarification. C’est vraiment légitime !
4. Le 19 juin 2012 à 10:28, par un médecin en privé En réponse à : RAPPORTS ASSOCIATIONS-PARTIS POLITIQUES : Le député Mahama Sawadogo appelle à une clarification
Bonjour,
l’honorable député Mahama Sawadogo ne sait plus a kel saint se vouer dans cette jungle politique ocasionnée par la fedap-bc ; alors il nous appelle au sécours pour indiquer a l’association sa place ; mais dans cet appel timide, il se mele les pédales : il dit de la fedap-bc une association politique ;or au matds, la fedap-bc a obtenu un recepissé pour une existence apolitique ; cette confusion est due au fait qu’ils ont toléré l’amalgame au moment ou cela les arrangeait ; mais l’appetit vient en mangeant et les appetits de leur alliée associative sont devenus pantagruéliques, au point de leur retirer la moindre petite mie a la bouche ; et alors, il crie, et il n’est pas seul, Gorba avec, à l’accaparement de tout, a la deviation de la ligne politique, ligne politique qui a toujours été virtuelle pour leur parti.
Honorable député, nous sommes sensibles à votre sos, mais le monstre que vous avez couvé est maintenant trop puissant ; nous ne pouvons l’éliminé que si vous accepté de battre votre coulpe et de rejoindre l’opposition maintenant ; sinon, vous serez dévoré, ce qui est inéluctable, mais plus grave, tout le pays sombrera dans la gueule du monstre.
merci
5. Le 19 juin 2012 à 10:37, par Le Citoyen En réponse à : RAPPORTS ASSOCIATIONS-PARTIS POLITIQUES : Le député Mahama Sawadogo appelle à une clarification
Bonne réflexion Monsieur le député. Mais il fallait plus de précision car nombreux sont les lecteurs qui ne savent pas lire entre les lignes. Cette précision vient aussi éclairer la situation de certaines classes politiques qui oeuvrent dans un flou total. Mais comme en politique la passion primme sur la raison, il est bien souvent difficile de faire entendre raison à certaines personnes.
6. Le 19 juin 2012 à 14:12 En réponse à : RAPPORTS ASSOCIATIONS-PARTIS POLITIQUES : Le député Mahama Sawadogo appelle à une clarification
Merci M. Mahama, ce n’est pas une clarification vous faites ! Lorsque les associations dites politique faisaient bien votre affaire, vous ne vous en préoccupiez pas, aujourd’hui que vous vous faites saborder par une association, il faut une clarification. Les burkinabés ne vous suivent plus.
Il ya qq années encore vous étiez le porte parole de révision de l’article 37, vous nous avez pompé l’air. la crise de 2011 est venue vous rappeler que les burkinabés ne sont pas vos moutons. Depuis quelques jours vous soulevez des thématiques qui n’ont d’intérêts que pour vous et vous seuls, associés à vos amis politiques. Il est temps que vous choisissiez votre camps sinon les choses vont aller très vite, au lieu de vous lancer dans des débats dont vous seuls êtes le contradicteur et celui qui fait la synthèse.
Je crois qu’il y a un problème au CDP, normal vous le diriez, mais mlheureusement, avec tout ce que ce parti a pu créé sur le terrain, ça peut être une véritable pourdrière pour le Burkina Faso. L’analphabétisme et l’ignorance des gens que vous avez su utiliser vont nourrir la crise que vous trouvez normale.
Associations politiques, parti, vous seuls savez de quoi vous parlez.
7. Le 19 juin 2012 à 16:26, par omar En réponse à : RAPPORTS ASSOCIATIONS-PARTIS POLITIQUES : Le député Mahama Sawadogo appelle à une clarification
Mr Sawadogo allez droit au but au lieu de tourner seul dans un écrit qui n’apporte rien au Burkinabé.On le sait sous le manteau d’association porté par la FEDAP BC se cache pardon se trouve un parti porte "compaoriste",au moment où ce pseudo OSC faisait votre affaire le scribe du CDP N’avait pas de proposition c’est maintenant que vous voyez ce problème ? c’est trop tard car en permettant des OSC politiques tonton cousins tanti neveu nice de BLAISE COMPAORE vous avez contribué a devier les associations de leur missions premières "animation de la société civile ce n’est donc pas etonnement a l’image de la FEDAP BC que l’UPC crée l’AZEP
Mahama l’alternance se fera avec le peuple celui qui n’est ni tonton ni cousin ni papa ou maman du président mais simplement "fils du pays" je dis bien "fils du pays"
8. Le 19 juin 2012 à 16:27, par OuiMais En réponse à : RAPPORTS ASSOCIATIONS-PARTIS POLITIQUES : Le député Mahama Sawadogo appelle à une clarification
Cette réflexion est juste et pertinente. Maintenant, est-ce qu’elle n’arrive pas trop tard ; les gens ayant déjà lavé à 2 tours leurs marmites pour cuisiner le gibier de la chasse dont vous faites allusion : les élections prochaines.
9. Le 19 juin 2012 à 18:10, par yeral dicko En réponse à : RAPPORTS ASSOCIATIONS-PARTIS POLITIQUES : Le député Mahama Sawadogo appelle à une clarification
bla-bla-bla monsieur le deputé ! les mêmes causes produisent les mêmes effets. Qui peut m’éclairer sur les relations Lipad/PAI ou Lipad et PAI ?