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LES MÉDIATIONS DE BLAISE COMPAORÉ : « Une méthode singulière qui fait recette »

Publié le lundi 23 avril 2012 à 01h15min

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Les nombreux bons offices pour la paix réalisés sous la houlette de Blaise Compaoré, Président du Faso, dans la recherche de solutions durables aux différentes crises qui surgissent en Afrique, appellent de tout un chacun, mais surtout des esprits éclairés, une analyse de fond. Tant l’homme aura sacrifié de son temps et de sa personne pour parvenir à une issue heureuse à tous ces conflits. En se mettant au service de son pays et celui de l’Afrique, le chef de l’Etat burkinabè a très tôt compris qu’une véritable stabilité dans son pays constituerait le point d’ancrage d’une bonne conduite de toutes ces médiations. C’est pourquoi, en homme averti, il a privilégié le dialogue et la concertation dans son pays. Il a même mis en place les mécanismes d’un dialogue républicain, avec en prime, une opposition (financé) libre de mouvement de critiques et de manifestations.

Même les bruits de bottes intempestives de la soldatesque et des revendications sociales de février et mars de l’année 2011, n’ont pas altéré l’ardeur et la dynamique du numéro 1 burkinabè de voir son pays renouer avec la stabilité et le développement. Il a, comme à l’accoutumée, privilégié le dialogue, en recevant toute la hiérarchie militaire et en condamnant ses actes rétrogrades d’un autre âge et permis que justice soit rendue aux victimes de ces événements. L’homme qu’on dit « affable », selon les médias occidentaux, ne s’est pas enfermé dans un « jusqu’au boutisme » et une logique guerrière qui auraient peut-être conduit le Burkina Faso dans une aventure incertaine. Le Président Compaoré est même allé plus loin, en prenant en compte l’ensemble des revendications de la grande muette et du peuple manifestant.

C’est d’ailleurs à cette fin qu’il a donné mission au nouveau gouvernement qui en a découlé, avec à sa tête, Beyon Luc Adolphe Tiao, Premier ministre et ex- ambassadeur du Burkina en France, de prendre toutes les mesures nécessaires afin de trouver des réponses idoines et adéquates portant sur le coût de la vie et sur les revendications d’ordre corporatiste. Aujourd’hui, plus que hier, le pays des Hommes intègres renoue avec la stabilité, gage de tout développement. Le Burkina rayonne à nouveau. Tous ces efforts sont à saluer, notamment la sérénité avec laquelle la population burkinabè a pu surmonter ces moments difficiles.

Chapeau également à toutes les autorités du Faso, avec à leur tête le président de la république, Blaise Compaoré, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, le président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré qui ont fait preuve de lucidité et de hauteur d’esprit, en privilégiant la sécurité des biens et des burkinabè, et en optant pour la réparation de tous les préjudices subis par les commerçants et autres populations victimes. Quelle humilité ? ! Quelle sagesse ? !

« Un don de soi pour la recherche de la paix en Afrique »

Cela est la marque des grands chefs. Et le locataire du palais de Kosyam en est conscient, lui, qui ne lésine sur aucune de ses disponibilités pour apporter son appui dans la résolution des crises en Afrique .

L’implication de Blaise Compaoré dans la recherche de la paix en Afrique n’est pas un fait récent. Cela remonte aux années 92-93 au Togo du temps de feu le président Gnassingbé Eyadéma, ou son pays était en pleine crise. Une crise à la fois sociale et politique qui a failli faire perdre ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest. L’intervention du président du Faso a permis de dénouer la crise, en mettant tous les acteurs politiques d’accord, sur la nomination d’un Premier ministre de consensus, fort, afin de conduire le pays jusqu’aux élections. Sa réputation de médiateur en chef des crises ouest africaines va se poursuivre, au Niger, après le putsch fait par le commandant Djibo Salou, le président Compaoré va s’investir dans le but d’amorcer un dialogue entre la junte au pouvoir et l’opposition afin de définir un calendrier clair pour la tenue des élections libres, démocratiques et équitables. Là encore, la méthode singulière de gestion des crises de Compaoré a fait recette, en facilitant la mise en place d’institutions démocratiques, avec l’élection du nouveau Président de la république du Niger, Mahamadou Issoufou.

Idem pour la Guinée Conakry, ou le président Compaoré est intervenu pour mettre fin à l’impasse politique qui y régnait, suite à la marche de septembre 2008, initiée par l’opposition, qui réclamait la tenue d’élection sans la junte au pouvoir du capitaine Dadis Camara. La clairvoyance politique et la lucidité attractive du président Compaoré ont porté tous ses fruits en permettant la remise du pouvoir aux civils, par la tenue d’élections justes et démocratiques. De ses nouveaux attributs de médiateur des crises africaines, le dénouement de la crise ivoirienne reste pour beaucoup la plus spectaculaire. A cause de la complexité de cette crise et de la mauvaise foi des autorités d’alors. Et pourtant, Blaise Compaoré a fait mentir l’opinion et l’ensemble des observateurs internationaux en parvenant à mettre d’accord tous les protagonistes de la crise ivoirienne sur la tenue d’ élections libres, justes, transparentes et ouvertes à tous, à l’issue du dernier CPC, tenu du 18 au 21 septembre 2010 à Ouagadougou, en terre burkinabè. Rappelons que cela a pu être possible grâce au tact et à la patience du Président Compaoré, qui a dû voir ces élections reportées plus de 5 fois comme tous les Ivoiriens, depuis la signature de l’Accord politique de Ouagadougou, le 4 mars 2007.

Les bons offices du premier des Burkinabè ne vont pas s’arrêter à l’Afrique de l’Ouest. Et les exemples de solidarité africaine initiée par celui qu’il est convenu d’appeler désormais "le deuxième sage" d’Afrique, après feu le Président Houphouët, continue leur profusion. Le Mali voisin, menacé par une rébellion au Nord, a vu toutes ses institutions dissoutes suite au coup d’Etat militaire qui a porté le Capitaine Amadou Haya Sanogo au pouvoir. La CEDEAO, réunie à Abidjan, n’a pas vu meilleur négociateur que le natif de Ziniaré. Son ministre des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, l’élève du maître, qu’il a délégué pour les pourparlers en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel, a abouti à la prise de fonction du Président intérimaire Dioncounda Traoré (ancien président de l’Assemblée nationale du Mali) le 12 avril 2012 dernier. Plus que jamais, cet apôtre de la paix, ce grand visionnaire, ce stratège émérite qu’est le Président du Burkina Faso, n’appartient plus aux seuls burkinabè, mais à toute l’Afrique. Car de la trempe de ces hommes, l’on en découvre rarement.

Puisse Dieu le fortifier pour consolider la paix partout où l’Afrique en aura besoin.

Paul César BOLOU, Journaliste, spécialiste en relations internationales
(paulcesarbe@yahoo.fr)

Sidwaya

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