Nous sommes dimanche 12 févier 2012, soit cinq jours après la marche organisée par la Coalition provinciale contre la vie chère qui a connu son lot de vandalisme. La ville de Tougan ne s’est toujours pas remise du choc. Un quasi deuil provincial que le Sourou vit depuis ce 7 février désormais de triste mémoire. La victime de l’incendie est rentrée à Tougan le week-end et son domicile ne désemplit pas. Les délégations des communautés musulmanes, protestante, le Chef de terre de Tougan, les fusiliers traditionnels, les responsables administratifs, et ceux de Sourou Sport, de nombreux citoyens lambda,… tous sont là pour témoigner leurs compassions et soutien à la députée Saran SEREME.

L’ensemble des délégations l’invitent à la compréhension et au pardon. Sur le plan politique, les conseillers municipaux, les maires de communes, les responsables des sous-sections et de la section du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) dans le Sourou expriment leur solidarité et réaffirment leur engagement aux côtés de la députée pour le triomphe du parti au pouvoir.

Le constat est sans ambages : la population du Sourou, dans toutes ses composantes, a désapprouvé l’acte d’incendie et se met du côté de la députée dont les uns et les autres égrènent les actes méritoires en faveur de toute la région et témoignent de son engagement sans calcul pour la communauté. Les jeunes et les femmes de la province se sont fortement mobilisés pour la soutenir. Les langues se délient pour dénoncer les individus instigateurs de l’incendie. Des individus dont les portraits sont forts lisibles. C’est en simulant une marche-meeting de la Coalition ?provinciale contre la vie chère pour ?disait-on exiger le bitume, qu’un groupuscule de pyromanes visiblement instrumentalisés par des politiciens en perte de vitesse, s’en sont pris au domicile de Saran SEREME.

Des hangars et autres installations ont été incendiés. Mais le pire a été évité. Qu’est ce qui justifie une telle folie incendiaire ? Selon les principaux organisateurs de la marche leur manifestation a été infiltrée par des éléments extérieurs qui n’ont aucune attache avec la coalition. En aucun cas donc la marche ne visait la députée. Bon nombre de marcheurs l’ont également désavoué et condamné sans nuance. A l’analyse l’objectif des instigateurs de l’incendie est de ternir l’image de la députée, dans l’espoir d’engranger des dividendes. S’il est trop tôt pour indexer leurs origines, on peut dire au regard du contexte régional qu’il n’est pas exclu que certains de ses propres camarades se réjouissent de son malheur.

De là à dire que le coup vient de ce côté il y a un pas que nous n’oserons pas franchir faute de preuves irréfutables. En effet, les adversaires de l’autre côté peuvent eux aussi vouloir régler des comptes. Voilà pourquoi il faut que la procédure aille jusqu’au bout et que les enquêtes annoncées suivent leur cours et aboutissent.
Les responsables de la manifestation ont exprimé leurs regrets pour l’acte des infiltrés mais leur responsabilité est engagée et entière. Il faudra peut être qu’on commence à donner un sens à ces mots en appliquant la loi dans toute sa rigueur.

Ce qui est sûr c’est que la population ne comprend pas que, le domicile de la députée, pourtant situé au bord de la route menant au lycée provincial ait été épargné pendant la période de braise du 1er semestre 2011 et que suite à une simple manifestation de revendication de bitume le même domicile soit incendié. C’est à ne rien comprendre.

Les résultats de l’enquête diligentée par les services de sécurité de la ville de Tougan pour faire toute la lumière sur l’incendie sont attendus. Il est impérieux qu’ils puissent identifier les instigateurs et qu’ils soient sanctionnés à la hauteur de leur forfait. Espérons tout simplement que les marcheurs pyromanes appréhendés auront le courage de dire toute la vérité et de dénoncer leurs commanditaires. Il semble qu’une vidéo qui retrace tout et tout sur les actes et les aveux des marcheurs pyromanes serait aux moins de qui de droit. On attend donc que la vérité éclate et que le traitement de l’affaire profite au pays tout entier. En effet, il faut mettre un « holà » ferme à la manie des actes de vandalisme sur les biens publics et privés pour un « Oui » ou un « non ». Il y va de l’intérêt de tous ! Pyromanes comme victimes et naturellement populations innocentes…

Abdel Tariq DIALLO Collaborateur

L’OPINION