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Contentieux sur la série-télé "Affaires publiques : PARABOLE-Burkina répond à Pascal THIOMBIANO

Publié le mardi 7 février 2012 à 01h08min

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A
Monsieur Pascal Yemboini THIOMBIANO Directeur de la Télévision Nationale du Burkina Producteur Exécutif de la série-télé « Affaires Publiques.

Objet : Réponse à vos contrevérités relatives au contentieux RTB/PARABOLE-Burkina
Monsieur, Depuis l’éclatement de l’affaire de la série-télé « Affaires Publiques », vos sorties médiatiques relèvent de la pure diffamation à mon égard et mon silence prolongé deviendrait coupable. Trois (3) raisons fondamentales justifient ce silence :

1. La RTB reste indéniablement notre premier partenaire, au-delà de cette affaire pour laquelle j’étais contraint d’agir comme tel ;
2. Le dialogue est notre credo et notre devise ;
3. Une affaire en justice ne se médiatise pas.
Je sors de mon silence pour éclairer l’opinion. Vous réunissez certes la puissance financière, relationnelle et médiatique, mais je n’ai que la véracité des faits et la foi en la justice.

RAPPEL DES FAITS

En aucun moment, PARABOLE-Burkina n’a sollicité à monter la série « Affaires Publiques ». Le 15 octobre 2009, Vous demandiez mon CV pour le choix du monteur de la série. Le 14 juillet 2010, je vous rencontrais pour l’éventuel contrat et vous faisais parvenir mes conditions financières. Le 02 février 2011, Après le début de la diffusion de la série le 03 janvier 2011, je vous adressais la facture définitive de la post-production. Le 30 mars 2011, après avoir appris le rejet de ma facture, je vous adressais une correspondance. Le 25 mai 2011, suite à l’impossibilité de vous contacter, j’étais reçu en audience par le Directeur Général Monsieur Yacouba TRAORE. Il est ressorti que vous aviez pris les engagements sans informer qui de droit et aucune solution n’était alors envisageable pour le règlement de ma facture. La providence a voulu que vous deviez me livrer les cassettes vierges pour la sortie des 10 derniers épisodes. Face à cette situation, trois (3) options se présentaient à moi :
1. Livrer les épisodes et me remettre à Dieu ;
2. Livrer les épisodes et ester la RTB en justice (assignation en paiement) ;
3. Ne pas livrer les épisodes avec ces possibilités pour la RTB :

- Trouver une solution à l’amiable avec PARABOLE-Burkina

- Se prévaloir de son statut et ester PARABOLE-Burkina en assignation en référé.

Le 28 juillet 2011, la RTB assignait PARABOLE-Burkina et ma personne en justice. Contrairement à ce que vous avez clamé, l’affaire judiciaire suit toujours son cours.

SITUATION DU CONTENTIEUX

Le noeud gordien du contentieux est le rejet de ma facture relative aux frais de location de studio, aux reliquats des défraiements des techniciens, aux frais de conception des bandes annonces. Dans le plan initial de la série-télé, la post-production devrait se faire dans les locaux de la RTB d’où une exemption de frais de location de studio. Le budget établi concernait uniquement la rémunération des techniciens (monteur et assistant-monteur) que nous avons perçue en partie : 26 épisodes/30 pour le monteur, 23 épisodes/30 pour l’assistant-monteur. Les frais de 03 épisodes (épisodes 15, 16, 17) de l’assistant-monteur ont même été détournés pour la scripte Madame Adjaratou LOMPO. Toute la post-production a été faite dans les locaux de PARABOLE-Burkina induisant obligatoirement des frais de location de studio que je réclame et objet du contentieux.

Lors de mes démarches pour la reconnaissance de ma facture, vous me confesseriez : « en parcourant le budget, j’ai cru que la rubrique "montage" couvrait la location de la salle de montage et les défraiements des techniciens. Ce qui m’a amené à te confirmer le règlement pécuniaire en lieu et place de l’échange-marchandises. » Mais face à la situation qui se durcissait, vous ne reconnaissiez ni ma correspondance, ni ma facture, ni aucun de vos engagements. À peine, si vous m’aviez déjà vu jusqu’à traiter ma personne d’INDIVIDU sur vos antennes. La Direction Générale ainsi induite en erreur, ne pouvait que légitimement saisir la justice. Si vous aviez reconnu les faits (même l’échange-marchandises que vous m’aviez proposé), il n’y aurait aucun contentieux. Nous avions marqué notre accord pour le principe. C’est donc vos légèretés administratives couplées de vos contrevérités qui sont la cause profonde de cette situation.

DE VOS ALLEGATIONS

- De la reprise de la diffusion
Dans le journal « Le Pays » N° 4965 du 07 au 09/10/2011 : « Selon Pascal THIOMBIANO…à la date du 6 octobre, il n’était pas rentré en possession des cassettes… dès que réception sera faite, il les diffusera tous les samedi… »
Dans la nuit du 4 novembre 2011 lors du lancement de la 2ème saison : « …Nous sommes allés en justice et nous avons gagné… nous avons reçu les cassettes et nous vérifions le contenu…… » A cette date, vous connaissiez le contenu des cassettes. Pourquoi n’aviez-vous pas dit la vérité au public ? Que prépariez-vous encore ? Je vous invite à avoir le courage d’informer le public que la reprise de la diffusion de la série le 7 janvier 2012, ne concerne que les nouveaux épisodes de la 2ème saison. Voudriez-vous passer sous silence les 10 derniers épisodes litigieux de la 1ère saison ? Cela peut se justifier : - c’est le fruit de l’argent du contribuable et cela vous importe peu ; - vous vous contredirez (pour avoir dit au public que vous avez gagné le procès).

Du contrat

- Dans le journal « Le reporter » N° 84 du 15 au 31/12/2011 : « …. Pascal THIOMBIANO relève qu’aucun contrat ne lie sa structure à PARABOLE-Burkina… » La bonne gouvernance en souffrance. Un contrat peut être verbal ou écrit. Comment PARABOLE-Burkina a pu assurer la post-production dans ses locaux ? Je suis étonné qu’un directeur d’une administration publique puisse tenir de tels propos. Je reste profondément consterné car toutes mes démarches pour la signature du contrat sont restées sans suite et vous vous en félicitez.

De ma correspondance induisant votre engagement

- Dans le journal « Le reporter » N° 84 du 15 au 31/12/2011 : « …. Pascal THIOMBIANO s’étonne que PARABOLE-Burkina adresse une facture à la RTB alors qu’au départ, elle avait proposé par écrit la formule de l’échange-marchandises… » J’ai l’amer regret de souligner que tout comme le journalisme, l’administration est un art qui s’acquiert. Une prestation est sanctionnée par une facture. Le règlement peut alors prendre diverses formes. Comment cet échange-marchandises se ferait-il sans un document écrit qu’est la facture ?

- Dans la requête de la RTB assortie de l’assignation en référé établie le 28 juillet 2011 : « …la RTB n’a pris aucun autre engagement envers Parabole-Burkina et Jean Constant KABORE … ». Pourquoi attendre le mois de décembre pour reconnaître un engagement d’échange-marchandises. Face à vos supérieurs, vous avez nié tout en bloc, l’existence de la correspondance du 14 juillet 2010 et la facture du 02 février 2011 conduisant ainsi toute votre hiérarchie en erreur. D’où le contenu de l’assignation.

- Dans le journal « Le Pays » N° 4944 du 08/09/2011 « … ils ont estimé à un moment donné qu’ils devaient percevoir plus que nous leur avons donné… » La diffamation à notre égard est établie. Faire croire au public que Parabole-Burkina prendrait la RTB pour une vache laitière et reconnaître plus tard qu’un engagement ne serait-ce que par échange-marchandises existe, est indigne de vous.

De l’échange-marchandises

Cet échange-marchandises a d’ailleurs été proposé par vous d’où le terme de ma correspondance du 14 juillet 2010 « …nous marquons notre accord pour le principe… » Comme les règles administratives n’entreraient pas dans vos pratiques, c’est par téléphone que vous m’informiez de la disponibilité financière en lieu et place de l’échange-marchandises.

De vos paiements

- Dans le journal « Le Pays » N° 4944 du 08/09/2011 « …nous avons réalisé 30 épisodes et nous avons payé l’intégralité… le monteur et l’assistant-monteur ont été payés. J’ai même les reçus pour attester cela… » Voici le point de vos règlements : le chef-monteur 26 épisodes/30, l’assistant-monteur 23 épisodes/30. Les frais des épisodes 15, 16, 17 de l’assistant-monteur ont été détournés pour la scripte Madame Adjaratou LOMPO qui à aucun moment, ne m’a assisté. J’ai même ses décharges pour attester cela. Je vous lance donc ce grand défi de prouver au public l’effectivité de vos paiements : la location de la salle de montage, les 4 épisodes restants du chef-monteur que je suis, les 7 épisodes de mon assistant, les bandes annonces et les multiples gravures DVD.

- Dans le journal « Le Pays » N° 4965 du 07 au 09/10/2011 : « ….Parabole- production…avait confisqué 10 épisodes… arguant que la RTB lui devait de l’argent… »

- Dans la requête de la RTB assortie de l’assignation en référé établie le 28 juillet 2011 « …malgré le respect de son obligation de payer…la RTB sera surprise de voir Parabole-Burkina et monsieur Jean Constant KABORE retenir abusivement… ».

- Dans la nuit du 4 novembre 2011 lors du lancement de la 2ème saison, « …Nous avons respecté tous nos engagements financiers…nous avons essayé de raisonner l’individu… »

- Dans le journal « Le reporter » N° 84 du 15 au 31/12/2011 : « …. la RTB a honoré ses engagements jusqu’à hauteur de ce que l’agence lui a fourni comme prestation. Elle n’a suspendu ses payements…que lorsqu’elle a constaté que l’agence avait suspendu la fourniture de ses services » Tantôt la RTB a totalement payé, tantôt partiellement. Au-delà de vos contradictions, vos propos dénotent d’une ignorance de la chose administrative : - en l’absence d’un contrat écrit (vous l’avez souligné), la loi commerciale du pays est en vigueur : on ne peut consommer que ce que l’on a payé. Pour 20 épisodes livrés sur 30, PARABOLE-Burkina aurait livré 2/3 de la prestation. - une facture ne doit pas connaître une souffrance de plus de trois (3) mois.

De la collaboration PARABOLE-Burkina/RTB

PARABOLE-Burkina depuis sa création en 2006 a toujours été au service de la RTB à travers le montage des éléments du Journal télévisé, des dossiers, des magazines, des documentaires…Plusieurs émissions (Villégiature, Feu rouge/feu vert, Bris de glace…) ont vu le jour dans nos locaux. L’émission SCENE a toujours été montée GRATUITEMENT par PARABOLE-Burkina pour la RTB. De la première émission en 2008 à la toute dernière diffusée en août 2011 en plein procès. Monsieur, Que cherchez-vous à cacher derrière vos sorties médiatiques ?

Au regard de ce qui précède, le constat peut être fait que, pour couvrir votre culpabilité tout en cherchant à tromper le public, vous vous acharnez à détruire mon image et celle de PARABOLE-Burkina, avec éventuellement des préjudices moraux et financiers. Je puis comprendre que vous cherchez à défendre votre poste mais le faire honnêtement, vous rendrait plus intègre. Malgré vos propos aussi contradictoires que diffamatoires, j’ai su garder le silence. En tout état de cause, si ces attitudes devaient perdurer, j’aviserais. Veuillez noter que « Reconnaître son tort et y remédier, n’est pas un signe de faiblesse mais une grandeur d’esprit ».

Jean Constant KABORE, Directeur de PARABOLE-Burkina E.mail : jckabore@yahoo.fr Janvier 2012

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