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Autant le dire… : Soungalo face à la presse et aux auditeurs

Publié le mardi 10 janvier 2012 à 00h30min

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L’exercice en valait la peine. C’est sans doute pour cela qu’il l’a fait. Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale était face à la presse et aux auditeurs le samedi 7 janvier 2012 à partir de Bobo-Dioulasso dans les locaux de la Caisse autonome de retraites des fonctionnaires (CARFO). L’objectif était d’expliquer avec clarté la politique de son département notamment en ce qui concerne les différentes mesures prises par le gouvernement pour valoriser le fonctionnaire burkinabè, « cette communauté de femmes et d’hommes qui se battent tous les jours pour rendre le service public aux usagers ».

Tous les auditeurs qui ont téléphoné de par tout le Burkina là où la radio est accessible ont félicité Soungalo Ouattara pour l’initiative qu’il leur donne de parler directement avec lui et des problèmes liés à leur carrière de fonctionnaire. Pendant que certains ont voulu savoir d’où il tire autant d’énergie pour être à la fois sur plusieurs fronts, d’autres ont tout simplement souhaité que « son exemple dynamise d’autres ministères, voire d’autres institutions ». En clair, il est désormais établi que les Burkinabè veulent qu’on leur dise ce qui se passe réellement et qu’on s’occupe de leurs problèmes. Avec sérieux, sans démagogie et dans la transparence la plus totale possible.

Dans la commune de Bobo, des bailleurs de fonds ont exigé qu’un financement qu’ils ont fait et qui n’aurait pas servi à ce à quoi il était destiné soit justifié. L’affaire est en passe de pervertir le climat communal. Mais l’autorité semble ne pas vouloir en parler malgré les multiples demandes d’explications. Et pourtant, il faut absolument expliquer aux Bobolais ce qui est arrivé. C’est cela la bonne gouvernance.

Depuis le 31 décembre 2011, Ousmane Guiro, ex-directeur des douanes du Burkina est « sous les verrous » pour détention d’une somme d’environ 2 milliards de F CFA dans des caisses au sein d’un domicile privé. Puis plus rien. Si bien qu’aujourd’hui, toutes les versions sont entendues. Le point de presse du gouvernement du jeudi 5 janvier qui devait parler entre autres cas de cette situation, a été reporté. Sans explications. Et les rumeurs les plus folles courent. Pendant ce temps, on attend. Les Burkinabè veulent savoir. Ce sont là deux exemples, parmi tant d’autres, pour dire qu’il faut parler aux Burkinabé et éviter que la rumeur s’installe. C’est souvent elle qui crée les tensions inutiles avec toutes les conséquences qui peuvent en découler.

Pour sa part, le ministre Soungalo n’est pas passé par quatre chemins pour expliquer aux journalistes de la radiodiffusion nationale et aux nombreux auditeurs des quatre coins du Burkina qui lui ont posé des questions, que les indemnités de sujétion et de logement sont servies à tous les fonctionnaires. Sans exception. Par conséquent, tous ceux qui ne sont pas servis jusqu’à présent doivent s’adresser aux directions régionales de la Fonction publique pour éviter de se rendre à Ouagadougou ou encore aux directions des ressources humaines de leurs ministères respectives avec « des documents probants » pour se faire servir. Qui dit mieux ? N’est-ce pas la formule idoine ? Par ailleurs, tous les fonctionnaires dont les dossiers d’avancement sont en souffrance doivent faire de même. « Car il n’y a pas de raison qu’un fonctionnaire qui est dans des dispositions légales ait sa carrière bloquée », a expliqué le ministre.

Aux fonctionnaires qui s’inscrivent d’eux-mêmes dans des écoles de formation pour ensuite vouloir imposer leur diplôme à l’Etat, il a tout simplement dit « c’est fini ». Puisqu’il faut « respecter la légalité » et valoriser « ceux qui sont admis parce qu’ils sont compétents ». Sur ce volet, Soungalo Ouattara n’a pas tergiversé. « Nous travaillons à donner les mêmes chances à tous les candidats », pour ne pas dire à tous les Burkinabè. Pour le reste, chacun doit jouer sa partition.

Dabaoué Audrianne KANI

L’express du faso

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Vos commentaires

  • Le 10 janvier 2012 à 17:24, par drangwell En réponse à : Autant le dire… : Soungalo face à la presse et aux auditeurs

    Merci pour tout monsieurr le MINISTRE nous on a tant souffert dans les années 90 ... Dieu va vous récompenser car seul lui connait la récompense de la justice, l’égalité des chances... que vous avez donnez a tout ces enfants de pauvre de ce pays

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