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Autant le dire … : Epargnez-nous ce désordre dans la ville

Publié le mardi 10 janvier 2012 à 00h32min

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Chassez le naturel, il revient au galop. C’est bien ce qu’on a envie de dire quand on constate le désordre ambiant qui est en train de régner sur tout dans la ville de Bobo-Dioulasso. En tout cas, il est difficile de fermer les yeux sur ce phénomène dont les conséquences peuvent être, d’un jour à l’autre, désastreuses pour des habitants. A commencer par le centre-ville qui abrite le marché central. Aux heures de grands flux, c’est à un désordre indescriptible qu’on assiste. D’abord les parkings. Les engins qui y sont parqués débordent jusque sur la chaussée. Avec tous les risques d’accidents que cela peut comporter. Apparemment, rien n’est mis en œuvre pour trouver une solution à la situation puisqu’elle dure depuis longtemps.

Quand on ajoute à ces parkings sur la chaussée, les taximen et leurs véhicules poussifs qui garent et roulent n’importe comment et n’importe où, le cocktail est assez consistant pour exploser. Le détachement de la police Municipale du marché devrait avoir beaucoup de soucis, car la situation devient de plus en plus préoccupante. Au même centre ville, et toujours dans le pourtour du marché, s’il y a des gens dont il faut s’occuper, c’est bien les charretiers. Ces gens-là, ne respectent rien. Ils empruntent certains, le sens contraire de la circulation et sont tout de suite prêts à jeter leur charrette pour prendre la fuite en cas d’accident dont malheureusement, ils sont pour la plupart du temps à l’origine.

Et le désordre continue, impunément. Pour les autres marchés dans les secteurs, n’y allez pas demander de l’ordre. Le cas le plus illustratif est celui du fameux marché des légumes dit « léguéma lôgô » où règne le meilleur des désordres. Des vendeuses sont assises devant les habitations, des portes d’entrée et les habitants ne peuvent rien. Les rues sont obstruées et les usagers ne peuvent rien. Même pas la mairie qui semble depuis des années manquer de fermeté pour déloger ces femmes-là. Il semble que même avec la construction du marché de fruits et légumes, certaines refusent de se déplacer pour plusieurs raisons.

Quand on quitte le centre-ville, le même désordre peut être observé à plusieurs endroits de la ville. Sur le boulevard de l’Indépendance, on a l’impression que les garages de la ville y ont tous élu domicile. En effet, au niveau d’une gare de société de transport en commun, non loin du pont d’Accart-ville, le désordre est indescriptible. Véhicules, taxis, cars, vendeurs de café et d’autres objets s’y disputent souvent la chaussée. Et apparemment, cette situation ne semble émouvoir personne. Et pourtant, il faut craindre le jour où le pire va arriver. On se rappelle que non loin d’une officine sur le même boulevard, des usagers s’étaient plaints de l’emplacement d’un kiosque à café qui avait débordé sur les accotements. Jusqu’à nos jours, le même kiosque est au même endroit.

Pour ce qui concerne le garage des véhicules, notamment les gros camions, on se demande fort à propos à quoi finalement sert la gare routière internationale de Bobo construite, il semble pour accueillir les gros camions. Et débarrasser la ville dont les rues assez étroites ne peuvent pas à la fois permettre une bonne circulation et servir de garage. Malheureusement, les choses ne se passent pas comme elles devaient l’être.

Puis, il y a ces rues nouvellement construites qui ont besoin d’un coup de balai par endroits. Pour ne pas vieillir avant. Regardez devant la direction régionale des Impôts sur l’avenue de la Nation, ou encore devant le cadastre sur la même avenue. Si ces bâtiments sont abandonnés, veuillez-y accueillir les brigades de gendarmerie qui sont logées pour la plupart dans de vieilles bâtisses sans aucun confort. Surtout que ces gens-là font du bon boulot.

Dans tous les cas, ce désordre ne peut continuer de la sorte dans la ville. Il va falloir un jour que les choses changent.

Dabaoué Audrianne KANI

L’express du faso

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Vos commentaires

  • Le 10 janvier 2012 à 05:15 En réponse à : Autant le dire … : Epargnez-nous ce désordre dans la ville

    Le maire veut être réélu, donc il ne veut prendre aucune mesure qui puisse léser quelqu’un, d’où sa léthargie.
    Du reste, ouaga n’est pas mieux lotie. On laisse faire au début, après on n’y peut rien

    • Le 10 janvier 2012 à 12:14 En réponse à : Autant le dire … : Epargnez-nous ce désordre dans la ville

      Quand on ajoute à ces parkings sur la chaussée, les taximen et leurs véhicules poussifs qui garent et roulent n’importe comment et n’importe où, le cocktail est assez consistant pour exploser

      ...
      surtout avec le gaz butane comme carburant.

  • Le 10 janvier 2012 à 09:18 En réponse à : Autant le dire … : Epargnez-nous ce désordre dans la ville

    Totalement d’accord avec l’auteur : cela ne doit pas continuer !

  • Le 10 janvier 2012 à 17:13, par drangwell En réponse à : Autant le dire … : Epargnez-nous ce désordre dans la ville

    Ça ce n’est rien d abord. Il y aura pire que tout ca tant que le Maire central préfère se voir en Imam qu’en administrateur, il y aura pire tant que pour gérer le domaine publique on fait appel aux fonctionnaires s’ayant illustré dans des carrières échouées, y aura pire tant que les maires d’arrondissement ne sont arrivés que pour spolier les terres, lotir, s’enrichir et n’électrifier que devant leurs villa mal acquises y aura pire tant que la police municipale immature de cette ville refuse des expérimentés affectés du ministère de la sécurité, y aura pire tant que les burkinabé diront que ca ne regarde que ceux de l’ouest ou disons ceux de BOBO....

  • Le 10 janvier 2012 à 20:53 En réponse à : Autant le dire … : Epargnez-nous ce désordre dans la ville

    Bobo restera ce qu’il est.Tout le monde en parle mais qui prend les devants ? Personne. La politique est ce qu’elle est et les politiciens sont ce qu’ils sont. Puisqu’ils ont tout centré à waga, où chacun fait tout pour y aller.
    On ne peut que prier le BON DIEU pour qu’il y est un changement, c’est tout.

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