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Autant le dire… : L’Etat doit au plus vite restaurer son autorité

Publié le jeudi 10 novembre 2011 à 02h16min

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A Ouargaye, parce qu’il manque un professeur dans une classe, les élèves sont allés en grève pour exiger qu’on leur en trouve un. Tout de suite, sinon pas de cours. Et on sait tous que quand ça dure, on oblige les autres élèves à entrer dans le mouvement. Ainsi, il prend de l’ampleur en même temps que d’autres revendications viennent s’y greffer.

A Bobo-Dioulasso, des élèves sont sortis casser des bureaux, piller et vandaliser des salles de classes en soutien à leurs professeurs vacataires qui revendiquaient la revalorisation du taux de l’heure de leur vacation. Quand les élèves des établissements privés qui étaient en principe les plus concernés par le mouvement ont compris que leurs camarades du public continuaient de suivre les cours, ils sont allés les déloger. Les obligeants à les soutenir, malgré eux. Puisque visiblement certains d’entre eux n’étaient pas de cet avis. Le résultat est que les cours ont été interrompus pendant environ trois semaines.

Au ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, des membres de jurys, de secrétariats d’organisation des concours directs ou professionnels ont été pris dans la falsification des listes de déferlement. On menace de les sanctionner, au lieu de reconnaître leur tort et demander la clémence, ils menacent à leur tour de faire des mouvements si jamais. On se demande finalement dans quel monde on se trouve ?

Un ami m’a expliqué que dans un quartier de Ouagadougou, des jeunes ont crié à la jalousie et menacé de manifesté parce que l’autorité municipale a voulu chasser des artères les nombreuses prostituées qui viennent y vendre leur charme la nuit venue. Deux fois, je me suis demandé dans quel Burkina sommes-nous ?
Dans un village, des populations ne sont pas contentes d’une société d’extraction d’or. Parce qu’elles estiment que cette dernière n’a pas respecté ses engagements vis-à-vis d’elles. Elles n’ont pas trouvé d’autres moyens de se faire entendre que d’aller casser, brûler et piller les biens de la société. Les producteurs de coton ne sont pas contents des prix d’achat du kilogramme de coton à eux proposés par les sociétés cotonnières.

Conséquence immédiate, ils décident de ne pas produire du coton. Ce qui est leur droit. Mais de là à empêcher les autres producteurs à ne pas produire du coton, c’est porter atteinte à la liberté des autres. Le comble a été les affrontements entre producteurs et forces de l’ordre, puis entre producteurs eux-mêmes. Jusqu’à ce qu’il y ait mort d’homme. Aujourd’hui, au sens propre comme au sens figuré, chacun est en train de récolter ce qu’il a semé. Et le Burkina Faso dans cela, qu’est-ce qu’il gagne ?

Puis, je me suis rappelé que nous sortons d’une période de revendication tous azimuts, période pendant laquelle chacun a pensé que l’heure était venue pour lui d’avoir ce dont il a longtemps rêvé par tous les moyens sauf ceux reconnus légaux. Et comme pendant la même période l’Etat s’est montré à tous les niveaux assez frileux, chacun voulait bien en profiter. Malheureusement, il me semble que ce comportement est en train de devenir une seconde habitude chez les Burkinabé.

Que faire donc car, visiblement, cela n’est pas fait pour arranger les choses. Même pour ceux qui revendiquent, souvent anarchiquement.
Au regard de tout ce qui précède, il nous semble important que le gouvernail soit bien guidé. Il y a comme une certaine peur à tous les niveaux qui fait que l’Etat, la force publique plie facilement l’échine devant n’importe quel quidam. Pourvu qu’il dise qu’il représente un groupe de ceci ou de ceci.

Si les choses devraient continuer ainsi, notre avenir commun est à craindre. C’est pourquoi après toutes les mesures prises et toutes les intentions pour ramener la paix, l’Etat doit au plus vite restaurer son autorité. Pour que nous soyons tous en paix. Pour le reste, les Burkinabè sauront le gérer entre eux. Ils en ont l’habitude depuis des décennies.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 10 novembre 2011 à 08:24 En réponse à : Autant le dire… : L’Etat doit au plus vite restaurer son autorité

    Ce que je n’ai pas aimé dans cet article c’est qu’il ya trop de fautes.Relisez vous souvent.

  • Le 10 novembre 2011 à 08:39 En réponse à : Autant le dire… : L’Etat doit au plus vite restaurer son autorité

    vous avez raison cher journaliste mais l’etat nous fait comprendre qu’il faut passer par les moyens forts pour qu’il nous entende ! quand on veut negocier il se dise que c’est pas un problème serieux ; ainsi il vont prendre toute revendicatioin au serieux

  • Le 10 novembre 2011 à 22:27, par MB En réponse à : Autant le dire… : L’Etat doit au plus vite restaurer son autorité

    Les fautes certe. Le message est claire. je pense qu’il ya mauvaise volonté à quelque part dans la repartition du personelle. Il ya des localité où des enseignants ne sont pas occupés (Ouaga) ou se sont leur propre affaire qu’il traite. Il faura surtout mettre du serieux dans l’affectation des femmes surtout vers la capital, il ya beaucoup qui mentent en disant qu’elles veullent rejoindre leur marie. Vous les "faux maries" chercher à rejoindre vos "fausses femmes"

  • Le 10 novembre 2011 à 23:40 En réponse à : Autant le dire… : L’Etat doit au plus vite restaurer son autorité

    article très fade, monsieur le journaliste dite plutôt, l’Etat (c’est nous tous) doit assumer pleinement ses responsabilités. Avouons que c’est très dommage qu’il faille attendre que des élèves manifestent violemment pour qu’on leur trouve un professeur. Ces enfants sont bien conscient que leur avenir ne préoccupe pas les soit disant" décideurs" qui eux utilisent les moyens qu’on connait pour envoyer leurs enfants dans des écoles et universités extérieures. Et les parents d’élèves dans tout ça. Cette lutte est la leur.

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