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Autant le dire… : Ils sont de retour depuis un certain temps

Publié le vendredi 7 octobre 2011 à 03h02min

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Si ce n’est pas la brigade de gendarmerie de Boulmiougou qui présente des bandits de tout genre, c’est la section territoriale de l’Ouest du service de la police judiciaire qui en présente. Trafiquants de drogue, voleur d’engins et d’objets divers, braqueurs, etc… Les bandits sont depuis un certain temps de retour dans la cité. On pourrait dire qu’ils ont eux aussi profité de la crise pour refaire surface. En effet, pendant que les forces de défense et de sécurité qui devaient les empêcher de faire leur travail étaient occupées à refaire leur image suffisamment écorchée suite à l’affaire Justin Zongo de Koudougou, les bandits en ont profité pour tisser leurs réseaux. Si bien que, de plus en plus, dans nos villes surtout, les actes de banditisme sont devenus nombreux.

Mais ce n’est pas seulement cela qui peut expliquer la recrudescence du banditisme. Après la paix en Côte d’Ivoire, tous ceux qui y trouvaient à manger suite au bruit des bottes et des bagarres électorales se sont rabattus sur le Burkina qui était en proie à une crise. Développant ainsi un phénomène qui était en train véritablement de diminuer suite aux actions conjuguées des forces de l’ordre et de défense et des populations.

Le retour du banditisme peut également s’expliquer, en attendant de le confirmer, par les licenciements dans nos forces armées. Ce sont plus de 560 éléments bien formés et robustes qui doivent désormais trouver à manger et à nourrir leurs familles. On pourrait croire que certains de ces « déflatés » se sont retrouvés dans nos rues pour commettre des actes de banditisme. Vrai ou faux ?

A cela, il faut ajouter ceux qui sont devenus « les va-et-vient » de nos prisons. Autrement, ils sont pris aujourd’hui, ils entrent en prison aujourd’hui, ils en ressortent le lendemain. Malheureusement ces gens ressortent encore mieux formés des prisons. Une fois de plus malheureusement, ceux qui sont chargés de les prendre quand ils commettent des délits et ceux qui subissent les torts ne sont pas ceux qui les libèrent ou les condamnent peu. En effet, (c’est une impression), tout porte à croire que nos bandits et autres voleurs et trafiquants ne sont pas souvent sanctionnés à la hauteur des forfaits qu’ils commettent. Si bien que certains d’entre eux donnent l’impression d’avoir du plaisir à retourner en prison quand on les libère.

Et comme pour y retourner il faut commettre un acte condamnable, ils n’hésitent pas et le cercle vicieux reprend. Impunément, pourrait-on dire.
Face à cette situation –recrudescence du banditisme et faible condamnation des prévenus- il semble qu’il faut prendre les mesures qui siéent le plus. A défaut par exemple de condamner plus fortement les bandits et autres voleurs récidivistes, penser à une autre forme de leur faire purger leur peine. Et le travail d’intérêt commun pourrait être l’une des solutions à envisager. Parce que ces gens-là mangent gratuitement qu’ils ne veulent plus travailler. Considérant de ce fait la prison comme un asile doré. Au double préjudice des populations.

C’est pourquoi, nous devons tous nous mobiliser et travailler à freiner le retour du grand banditisme dont les souvenirs sont encore vivaces dans nos esprits. Route de Ouagadougou, de Pô, Fada, Dédougou, Ouahigouya, Banfora, Orodara, tous ces grands axes étaient devenus dangereux pour les usagers qui les empruntaient. Cela pour accompagner le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité qui, veille sur nous. C’est pourquoi, nous devons nous réconcilier rapidement avec la police, la gendarmerie et l’armée. Si ce n’est déjà fait pour sécuriser notre vécu quotidien. La police de proximité est déjà en service pour cela. A chacun donc de jouer franchement sa partition pour qu’ensemble nous relevions le défi de notre propre sécurité.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 7 octobre 2011 à 06:03, par Pour la peine de mort En réponse à : Autant le dire… : Ils sont de retour depuis un certain temps

    Parceque ces bandits ne sont pas du tout tendres,nous devons maintenant éviter l’angelisme droit-de-l’hommiste en rétablissant la peine de mort.C’est la seule solution que je vois si nous voulons combattre efficacement ce cancer qui nous pourrit la vie sinon la situation ira de mal en pis

  • Le 7 octobre 2011 à 10:58 En réponse à : Autant le dire… : Ils sont de retour depuis un certain temps

    Bien dit mon frère. Je pense qu’il vaut mieux utilisé ces bandits dans les travaux d’intérêt commun (par exemple l’extension du chemin de fer ou la réparation des voies, etc..). Ils se nourrissent sur le dos du contribuable et c’est le même contribuable qui subit les actes néfasses de ces bandits. N’en déplaise au MBDHP ou autre organisation, nous ne pouvons pas nourrir gratuitement ceux qui nous portent préjudice. C’est également de l’impunité et il faut impérativement corriger. Monsieur le ou les ministres en charge, penchez sur le sujet et prenez rapidement les décisions correctives.
    Vive notre cher Burkina.

    • Le 7 octobre 2011 à 13:20 En réponse à : Autant le dire… : Ils sont de retour depuis un certain temps

      Il faut éviter les confusions je ne pense pas que le MBDHP soit contre que les délinquants soient punis pour leur forfait (condamnation à perpétuité, travaux d’intérêt commun ou autre peine privative de liberté...). C’est le droit du MBDHP en tant qu’organisation de droits de l’homme d’être contre la peine de mort et surtout contre les exécutions extra judiciaires ; dans combien d’états cette peine de mort est appliquée ? Il faut que la société burkinabé commence par être une société où les règles démocratiques sont respectées : est-ce c’est le MBDHP qui a écrit la constitution où il est dit que chaque citoyen a droit à une justice équitable ? Que des éléments des forces de l’ordre répliquent quand ils sont attaqués et qu’ils fassent des victimes parmi les délinquants personne, même le MBDHP ne peut s’en offusquer mais que l’on arrête des délinquants et qu’on les exécute froidement, aucun texte de loi au Burkina ne l’autorise : aucun état ne peut ni ne doit se comporter comme le fait un délinquant. Qu’on me dise ce qu’il faut faire de ces gens qui volent des millions compromettant l’avenir de milliers d’autres personnes ? pas de soin en cas de maladie pas d’école, pas d’emploi.. : qu’on les fusille aussi pendant qu’on y est alors !

    • Le 7 octobre 2011 à 14:45 En réponse à : Autant le dire… : Ils sont de retour depuis un certain temps

      Vous savez quoi mes freres, la peine de mort ne reviendra jamais au Burkina Faso ; ce qu’il nous faut faire c’est etablir notre propre peine de mort en plantant une pointe sur le crane de ses bandits lorsque nous leur mettons la main dessus avant que la securite n’intervienne.C’est a travers cette pratique que les Ghanaens ont reussi a maitriser la siituation chez eux.

  • Le 7 octobre 2011 à 13:37 En réponse à : Autant le dire… : Ils sont de retour depuis un certain temps

    je me permets d’ajouter un point à votre article : l’enlèvement de personnes ; j’en ai connaissance dans les quartiers dapoya et paspanga : demandez aux coiffeuses, aux commercants,etc. ils vous raconterons l’une de ces histoires où de rares chanceux ont échappé à des voitures vitres fumées, ou à des forteresses en périphérie ou dans la ville de ouaga. Dans ces résidences, vous trouvez des réfrigérateurs garnis d’organes humains, des cages à humains surement destinés à des sacrifices, et bien d’autres horreurs (témoignage des miraculés). Comment se fait-il que personne n’en parle pas tout haut ? ou bien sais-t-on mais ferment-t-ils les yeux là-dessus ?
    En tout cas, dans les services, on en parle, et les responsables conseillent leurs agents de ne pas trainer en ville la nuit tombée ; car tous les jours, vous entendez parler de crimes suivi de mutilation par ci, par là.
    Alors, personne ne le sait vraiment ?
    Police de proximité, en êtes vous responsables, complices ou tous simplement incompétents ? voyez-vous, ce sont des situations qui révoltent le citoyen lamda, celui là qui n’est pas à l’abri dans une voiture,qui incarne le rim-ti-yel-kayé (je n’ai personne pour me défendre).
    Cette insécurité qui s’accroit entrainera l’armement de la population civile et s’en suivra des crimes quotidiens comme dans ces eldorados de l’ouest.

  • Le 7 octobre 2011 à 15:09 En réponse à : Autant le dire… : Ils sont de retour depuis un certain temps

    quand on deploie les methodes dures pour lutter contre ce mal, on crie droit de l’hommes,et quand on respect le droit de ces hommes (bandits) on trouve que les forces de l’ordre ne font pas leur travail,en matiere de lutte contre le grand banditisme il n’y a pas de sentiment,seule une reponse reciproque à leur acte peut les dissuader,et ce qui est inquietant la lutte devient dificile car nous avons affaire a des gens qui savent manier des armes de guerre et qui ont meme des strategies d’attaque digne des films hollywoodiens,donc que chacun ouvre l’oeil, surtout le bon que dieu protege le faso !!!!

  • Le 7 octobre 2011 à 17:38, par Pagomdziri En réponse à : Autant le dire… : Ils sont de retour depuis un certain temps

    Etonnante affirmation que celle-ci :

    " Après la paix en Côte d’Ivoire, tous ceux qui y trouvaient à manger suite au bruit des bottes et des bagarres électorales se sont rabattus sur le Burkina qui était en proie à une crise. Développant ainsi un phénomène qui était en train véritablement de diminuer suite aux actions conjuguées des forces de l’ordre et de défense et des populations."

    En RCI,on avait tendance présenter presque tous les bandits comme étant d’origine "voltaïque". Voire , de nombreux malfrats usurpaient la nationalité voltaïque,puis burkinabé afin de protéger l’image de leur vrai pays d’origine. D’où l’amalgame "mossis voleurs !", voltaïques voleurs", "burkinabè voleurs"dont ont souffert nos parents,nos frères et soeurs dans les cours de récréation, etc...

    Ce passage nébuleux de de votre article ci-dessus cité, ces mots que certes vous utilisez pour expliquer les maux dans nos cités,sont des"chaînes de mon peuple qui me font mal".

    Faisons attention au choix des mots....

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