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Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

Publié le jeudi 29 septembre 2011 à 01h42min

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Il ne m’arrive presque jamais de répondre à un article après lecture mais cette fois ci, c’en est trop ; M. Dorcas Céleste Koidima a pondu un brouillon d’une naïveté exécrable. Prétendre que les africains sont paresseux relève tout simplement d’une vision à œillères et d’un manque de discernement sans pareils de mémoire d’intellectuel africain.

M. Koidima semble et n’a certainement rien compris au problème de la rétribution du travail sur la planète terre et de la redistribution des richesses. Tenez, produire un kilogramme de café demande 20 fois plus de travail qu’un kilogramme de pomme ou de poire pour un prix comparable aux producteurs africain et européen. Une bonne comparaison serait de dire que le producteur européen vend un litre d’eau (parce que la pomme est à 95% constituée d’eau) et ceci après avoir reçu des subventions de l’Etat, au même prix que le kilo de café qui demande de défricher, récolter graine par graine, dépulper, fermenter et 14 jours de séchage. Tout ceci sous le doux soleil des tropiques.

Cette comparaison est valable aussi pour le cacao, le coton et toutes les autres denrées que le paysan est astreint à cultiver pour survivre….et même le pétrole. La Norvège reçoit plus de royalties pour son pétrole que tous les pays africains, pourtant la main d’œuvre y est plus chère !

M. Koidima n’a pas compris qu’il y a une double échelle d’asservissement de l’Afrique savamment mise en place par l’occident. Le premier palier de l’échelle est de faire de l’Afrique une prison à ciel ouvert et des africains des esclaves qui y produisent la matière première pour leurs industries. Ils déterminent les prix et décident de ce que le brave paysan obtient de son travail. La chose est bien connue ! Par ce jeu de prix, l’occident s’assure un approvisionnement à moindre coût pour dégager la meilleure marge possible lors de la transformation industrielle au nord et créée des richesses.

Le second palier est cette la perpétuation d’un système de type colonial (néocolonial) où l’élite s’approprie l’essentiel des ressources de la nation, laissant la populace affamée. Tenez, M. Koidima, vous osez parler du Canada : saviez vous qu’un soudeur réalise un revenu de $200 000 CAD/an au même titre qu’un ministre de sa province ? Un travail où vous n’avez pas le stress de la décision comme ce ministre. Qui n’irait pas fièrement travailler pour un salaire comme celui-là et attendre avec fierté le prochain chèque qui crée un mouvement significatif dans le compte bancaire ? M. Koidima, on appelle cela de la motivation et j’espère pour vous que vous avez déjà connu cette exaltation.

Pendant le même temps le salaire minimum au Cameroun est de 25 000 FCFA et que le ministre Secrétaire Général de la Présidence en plus de son salaire qu’il reçoit a une prime de pétrole de 2 500 000 FCFA par jour et tous les autres coups tordus pour s’approprier l’argent des camerounais. Ceci lui fait un revenu annuel de plus de $2 000 000 CAD, soit 10 fois plus qu’un ministre d’une province canadienne ! Nous savons tous comment nos ministres brillent par leur inutilité. Quel paradoxe ! Ce n’est pas un fait gratuit, c’est un système international savamment huilé et mis en place pour un but précis. En bref, tout est mis en œuvre des moyens les plus retors aux plus brutaux comme la guerre pour priver l’Afrique de capital. Les comptes d’opérations se situent en droite ligne de cette logique, on peut librement transférer l’argent, même dans les mallettes et ensuite 65% de nos réserves de change sont reversées « avec discipline » au trésor public Français.

On serait tenté de se demander en quoi ceci est pertinent dans la discussion qui nous intéresse ? Eh bien, quand toute la richesse est concentrée aux mains de quelques uns, la monnaie ne circule pas dans toutes les couches de la société et même le plus entreprenant des citoyens ne trouve personne pour acheter ce qu’il produit. Pas de production pas d’emploi et même quand il y a des emplois, ce sont des emplois à 25 000fcfa ! Le nombre de ceux qui ont des richesses pour acheter étant limité, ainsi que leurs besoins individuels, les basses couches de la société se contentent de survivre le temps qu’ils peuvent et de mourir silencieusement. Vous vous demanderez certainement ce que fait un tel macaque pour mériter un salaire de 2 millions dollars. Eh bien, vous comprendrez que ce sont des serviteurs de la métropole qui sont ainsi récompensés. En plus de cela l’occident crée des conflits pour rendre le milieu défavorable à la sédentarisation du capital et nous savons ou vont les fonds. En fait on récompense, les nouveaux ‘’tirailleurs sénégalais’’, je veux dire un autre type d’armée d’occupation.

Le surplus de la ressource que cette élite (pas seulement inutile mais nuisible) amasse, est rapidement mis à l’abri dans des paradis fiscaux qui ne se trouvent certainement pas en Afrique. Même tenant des leviers du pouvoir, ils savent leur action tellement délétère qu’ils redoutent à tout moment une implosion de la société. Ils savent que le maître noue les alliances au fil de ses intérêts et tout peut arriver à tout moment. D’ailleurs on ne se cache plus pour faire la guerre aux états indépendants ! Voilà donc l’Afrique dépouillée du peu qui l’aurait aidée à subsister.

Ce que M. Koidima prend pour de la paresse est tout simplement un refus peut-être inconscient mais collectif de l’asservissement séculaire qui semble être le seul rôle que les Africains soient appelés à jouer dans le jeu de la mondialisation. Savez-vous que même à 100 FCFA de l’heure le producteur de coton ou de café ne réalise aucun profit. Saviez-vous que la tasse de café coûte $2 CAD, je veux dire à peu près 1000 FCFA au Canada. Ceci ferait le bonheur du producteur africain si c’était un prix garanti au kilogramme sur le continent noir. Il a surement confondu un découragement général à de la paresse. M. Koidima, si un jour vous avez pris un cours de statistique, vous aurez compris que dans toute une population, tout un continent, tout le monde ne peut être paresseux ! Vous mentionnez la Côte d’Ivoire qui jadis était prospère, ceci est la preuve que des cerveaux et des bras étaient à l’œuvre pour produire cette prospérité. En revanche, on peut déplorer le fait que vous ne vous interrogiez pas sur les raisons de sa déchéance.

Revenons encore à cette Afrique paresseuse. Parlez-vous de ces paysans du Moungo-Cameroun qui vont au champ à 2 heures du matin ou bien de ces braves gens qui déploient des trésors d’inventivité et de créativité dans nos villes et nos campagnes pour nourrir l’Afrique, contre des gouvernements de rapaces qui ont transféré nos trésors publics et présidence en Suisse ? Parlez vous de ces africains qui ont su élaborer des réponses positives (diversification agricole, recyclage, mototaxis…) face aux crises multiples qu’a traversée l’Afrique pendant que les gouvernants faisaient des démentis à la télévision publique qu’il n’y aura pas de crise ?

Le président Eisenhower disait que l’agriculture pour ne parler que de l’agriculture, semble facile quand votre houe est un crayon et que vous êtes à mille kilomètres d’un champ de maïs. Je connais de ces braves africains dont la journée de travail commence à 3 heures du matin pour se terminer pas avant 20 heures. Un peu de décence vis-à-vis de ces braves gens s’impose. Il est véritablement agaçant de voir des gens qui prétendent être des intellectuels et dont l’analyse s’arrête au premier degré, à faire des constats plats plutôt que des analyses. Les conditions difficiles dans lesquelles les jeunes africains font leurs études montrent à l’envi la détermination qui est la leur. Il est donc surprenant qu’après avoir passé ses meilleures années à étudier, on devienne subitement paresseux quand il faut valoriser cet investissement !

Dans chaque groupe, il y a des entrepreneurs et des suiveurs (ceux qui cherchent et gardent un emploi). Ceux que vous traitez de paresseux, sont de potentiels employés qui à défaut de trouver un emploi, gaspillent leur potentiel au coin de la rue à ne rien faire à longueur de journée. Pourriez-vous me dire ce que doivent faire ces jeunes désœuvrés qui peuplent nos villes ? Tous vont-ils être pousseurs ou vendeurs de cigarettes, ou moto-taximen ? Quelles alternatives sont les leurs ? Tous ne peuvent évidemment pas devenir pousseurs, vendeurs de cigarettes ou conducteurs de mototaxis. Le système de débrouillardise, qui se matérialise par la présence du secteur informel présent dans ces nombreux pays (supprimer bout de phase en jaune) est bien la preuve que les africains sont des exemples de courage et de combat et que s’il ya des gens à indexer c’est la classe politique qui brille par son incompétence à définir une vraie politique de l’emploi. Les pays cités dans votre texte comme émergents ont tous et sans exception eu des dirigeants qui ont su donner une direction à l’économie de leurs pays pour générer croissance et développement.

Dans cette logique de domination, faire travailler les jeunes africains risque de dessiner un scénario à la japonaise ou plus proche encore dans le temps à la chinoise. La jeunesse africaine est son plus grand capital, vous l’avez peut-être remarqué mais vous êtes passé à coté de la plaque en perdant de vue que l’occident par le truchement de ses préfets et sous-préfets inhibe volontairement sa contribution au développement l’Afrique.

Les africains sont travailleurs, vous leur avez manqué de respect, surtout ceux des zones rurales qui nourrissent encore l’Afrique de leur sang car ils ne réalisent aucun bénéfice de leur travail. Vu la qualité de l’éducation qu’ils reçoivent, généralement inappropriée et inadaptée au contexte, on ne peut que louer leur ingéniosité et instinct de survie. Comme dit plus haut, l’Afrique n’aurait pas besoin d’être aidée si son travail recevait une juste rétribution. L’incapacité de nos dirigeants à suivre le train de la mondialisation n’arrange pas les choses. Un ministre Camerounais disait à chaud à la suite de la crise de 2008 que le Cameroun ne dépendait pas trop du monde financier et ne subirait pas trop les affres de la crise. Voilà un peu le niveau de compétence dont nous attendons la création d’emploi !

Mettre nos jeunes frères et sœurs au travail, je veux dire à travers une réelle redistribution du peu qui revient à nos états ne se fera pas sans combat certes, mais ce combat n’est pas votre car vous n’avez ni armes ni outils pour. Vous avez cependant réussi une seule chose M. Koidima, celle de montrer l’échec de nos systèmes éducatifs qui nous apprennent à penser comme le veut l’occident. En sommes vous avez repris le discours de Dakar de M. Sarkozy en version plus naïve. Le maître doit être fier de vous ! Vous avez pris la forme du moule qui vous a formé sans autre forme de questionnement.

Oscar F. Yemelong
Ingénieur Agronome

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Vos commentaires

  • Le 29 septembre 2011 à 10:29, par Adrien KABORE En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    Je reste sans voix. Cette vérité ne crève pas seulement les yeux... Vous etes un analyste vrai et je sympathise avec vous (au sens premier du terme "souffrir avec") : être au parfum de toutes ces réalités, savoir exactement quoi faire et se savoir impuissant parce que des voraces ont investi tout et ne laisse aucune possibilité d’action, tout ça tue. Dieu cependant ne vous tiendra pas rigueur... Merci, merci et merci. Je formule pour terminer le vœu ardent que beaucoup vous lisent et vous comprennent. God bless you !

  • Le 29 septembre 2011 à 12:03, par lepeul En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    belle analyse
    c’est vrais que lorsque je vois le travail abattu par les africains je me demande comment ca se fait que on est toujours derrière.
    je trouve que on ne maitrise pas la nature(météo,utilisation de la nappe phréatique etc...) et l’énergie est déployée de manière primitive c’est à dire que nous sommes toujours à la méthode archaïque.
    sur le plan social aucune politique pour lancer la consommation (rmi rsa).
    sur le plan économique aucune structure pour varier les activités économiques...
    sur le plan éducatif aucune réflexion pour sortir du système général de l’enseignement opter pour la formation en alternance...
    a quoi sert de recruter a tout va des militaire alors qu’ils ne produisent rien pour la société...
    sur le plan administratifs et budgétaire revoir le mode de financement des institutions : nouvelle taxe(impôt sur revenu, taxe d’habitation taxe foncière ...) ;
    au lieu de laisser les Omar kanazoe faire le malin en distribuant des vivres aux pauvres... l’état doit créer une entité pour canaliser ces dons dans le respect et la transparence...

  • Le 29 septembre 2011 à 13:08, par La Grande Royale En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    Les deux articles font ressortir deux choses amusantes :

    1. Il y a deux thèses qui expliquent de façon récurrente le retard de l’Afrique
    a. Ceux qui pensent qu’elle est due à un complot savamment orchestré par les Elites africaines et occidentales.
    b. Ceux qui pensent que l’esclave ne doit pas attendre la mansuétude de son maître (fatalisme), et que chaque homme est responsable de son destin et doit à un moment choisir de se prendre en main.
    Je penche personnellement pour la seconde hypothèse. Il y a en Afrique une incapacité à se rebeller contre l’Autorité, l’ordre établi : la famille, la société, l’entreprise, le pouvoir, le savoir actuel dans tel discipline etc.
    Et à se prendre en main pour faire ce qui nous plaît, inventer de nouvelles choses... mais bon c’est un sujet entier de débat. Ça explique aussi le culte de la tradition.

    2. Les Camerounais et les Burkinabè sont d’incorrigibles révolutionnaires, mais rêveurs et toujours tentés de refaire le monde : c’est peut être le lien qui rapproche inconsciemment ces deux pays historiquement (expériences politiques).

  • Le 29 septembre 2011 à 13:14, par Manaher En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    Bonjour Madame !Vous me réveillez et je vous dis Merci.J’aime bien apprendre et surtout à coté des gens comme vous.Sur que vous ne nous apprendrez pas ce qui n’est pas juste.Il n’y a personne pour nous dire ce qui est vrai, bien et juste.Je vous demande d’intervenir sans autant laisser que ça soit de trop.Je vous remercie.Pauvre étudiant que nous sommes...

  • Le 29 septembre 2011 à 13:35, par Roseline D. Sanon En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    Voilà qui est bien dit, Monsieur Oscar F. Yemelong. Que l’auteur de l’écrit incriminé en prend de la graine !

  • Le 29 septembre 2011 à 13:47, par l homme integre fache En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    Mr Yemelong, causez toujours,ca ne change rien en la verite de Koidima.
    Quand on parle de paresse, ca concerne aussi cette incapacite de changer l injustice que des gens comme vous denoncent assis dans leur bureau et n ose pas descendre dans la rue pour manifester ou changer.
    Vous vous plaignez du prix des matieres, et vous voulez certainement que les politiques qui en profitent changent les lois pour vos beaux yeux sans que vous ne faites quelque chose, continuez a rever.
    Je vous donne un exemple, Sarko voulait imposer son fils a la presidence du Nepa, toute la France s est mobilisee comme un seul homme et il a recule, voila ce qu on appelle un peuple qui sait ce qu il veut, aujourd hui partout vous voyez des mouvements "d indignes "un peu partout qui font changer les choses, vous en bon camerounais, vous laissez un vieux dictateur faineant et corrompu detruire l avenir de tout un pays pour accusser tel ou tel qui ne veut rien vous donner.
    Mr, les Africains comme vous meritent ce qu ils vivent car comme l a dit Sankara chez nous, l esclave qui ne se bat pas pour conquerir sa liberte, merite ses chaines.
    Mobilisez puisque vous etes ingenieur agricole les paysans et expliquez leur qu on les exploite, c est ce qu on attend de vous, expliquez leur leur droit a avoir une vie mneilleur.Personne ne peu obliger quelqu un a etre attache a un metier ou il ne gagne rien.
    Chez nous, les paysans ont refuse de cultiver le coton car on les exploite, c est normal et c est leur droit, et c est par des pressions pareils qu ils feront changer les choses, les comportement et leur revenu, et vous, en tant qu intellectuel, vous devez etre sur le terrain pour les aider et non comme un bon negre paresseux a implorer le ciel que le changement viennent de l occident ou des politiciens locaux qui se complaisent dans le statu quo.

  • Le 29 septembre 2011 à 13:56 En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    C’est plutôt Koidima qui est un grand paresseux !!!

  • Le 29 septembre 2011 à 13:58 En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    Bien dit et encore merci pour pour la pertinence de l’analyse.

  • Le 29 septembre 2011 à 14:07, par BIEN DIT En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    Très bonne analyse. Vous m’avez ouvert d’avantages les yeux ! merci

  • Le 29 septembre 2011 à 18:49, par Francis En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    Webmaster pourquoi vous m’interdisez la parole alors que je ne dis rien de mal ? Mon post n’apparait toujours pas et je le remets pour la 3e fois !
    Vous trouvez normal que quelqu’un puisse nous traiter de paresseux et quand on repond de facon virulente sans etre impoli vous censurez ! Dommage !

    Merci de me soulager !
    Qand j’ai lu son brouillon d’article,teinté d’ignorance et d’une paralysie intellectuelle aigüe, je me suis dit : si M Koidima est Africain (e)alors il (elle) ferait un automate réussi de l’occident qui met un effort particulier a véhiculer cette ineptie qui consiste a dire que les Africains sont paresseux.
    Merci de répondre a cet affront comme vous le dites si bien. Les Africains ne sont pas meilleurs ni pires que les autres.
    Seulement il y a des africains de basse qualité comme M Koidima qui, pour plaire a l’Étranger se plait a se passer le fouet sur le dos.
    Merci pour cette correction. Peut être M. Koidima aura honte dans son petit cerveau. Sinon ce serait vraiment dommage.
    Me dire que je suis paresseux, ou même comme certains blancs le disent,que je suis inintelligent ne peut que me révolter quand je sais comment vivent nos parents dans le petit village au pays, quand je sais que j’ai toujours termine parmi les 5% meilleurs dans mes études avec les blancs (ce qui est le cas de beaucoup d’africains)et que je vois comment ils vivent dans leur pays a ne rien foutre et bénéficier de toutes les aides possibles pour vivre.
    Mr Oscar F. Yemelong ! Je suis fier de vous. Votre message me soulage quelque peu et lave un peu l’affront que cette petite personne nous a fait, aux ,millions d’africains fiers de l’être,

  • Le 29 septembre 2011 à 21:07, par Robespierre En réponse à : Dorcas Celeste KOIDIMA est une dame !!

    Bande d’ignares

  • Le 29 septembre 2011 à 22:06, par Nifnagnan En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    Bande de paresseux et d’idiots, continuer a disserter et compter sur les toubab, pour vous sortir de la merde.

  • Le 29 septembre 2011 à 23:07 En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    Merci cher ami pour avoir perdu ton temps pour répondre à ce Mr. Dorcas.J’avais personnellement pensé que son article ne méritait qu’un silence méprisant. En effet, il n’a fait que ressasser de vieux clichés hégéliens mais néanmoins très répandus en Occident au sujet des africains. ce pauvre monsieur,probablement atteint d’un syndrome aigu de Stockholm,n’a fait que transférer sur tous les africains ses propres fantasmes névrotiques.Il faut simplement avoir de la compassion pour lui !

  • Le 29 septembre 2011 à 23:13 En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    Nous ne sommes pas plus ou moins paresseux que les autres continents mais ce qui nous mine, c’est le manque de méthode et d’organisation. Cela nous rend souvent inefficace, sans parler des mentalités qui sont le poison, la mauvaise odeur paralysante de l’Afrique !

  • Le 29 septembre 2011 à 23:22, par trm En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    Je suis stupefait du contenu de l ;analyse de m Oscar Yelemong. En fait, votre torchon est l’exemplification meme de la paresse seculaire dont parle Dorcas a qui je fait un coucou en passant.Cette dame a depeint la situation copmme il le faut et les deterministes, esclaves typique de l’allegorie de la caverne dont parlait Platon se levent pour chanter a l ;unisson. Tout ce que Yelemong a decrit se resume en une chose : la paresse intellectuelle et morale de l’africain. Si on n’esyt pas paresseux on se levera pour reclamer que le ministre arrete ses prime de petrole, on poussera nos dirigeants pour q’ils developpent des espaces qui nous permettent de vendre le cafe a un prix equitable, a le transfortmer sur place ; a forcer lesa gouvernants a arreter de covoyer les millions de dollars pour financer les campagnes electorales fracafricaine, a valoriser le savoir et la recherche, a rapatrier les 65% de nos richesses du tresor francais.

    Monsieur Yelemong, vous avez beau avoir un diplome en ingenieurie, votre brouillon, du fait de son nanisme analytique et de sa superficialite mystificatirice, et son contenu condescendant et injurieux envers la journaliste, n’honnore point l’ingenieur moyen. Dorcas n’a certainement pas la pretention d’avoir un tel diplome qui vous "autorise" apparemment a essayer de la demonter, mais elle est une journaliste d’avenir, avec un courage temeraire. Elle a l’intelligence de soulever les problemes que peu de gens osent affronter. Sa matgurite d’analyse l’a placee au dessus de votre cacophonie peu digne d’un ingenieur de qualite. Vous ouvrez votre torchon en insultant la pauvre dame qui n’avait pas personnalise le debat en ecrivant son article. On se doit d’attquer les idees, d’en montrer les faibles quand cela s’applique et non de donner l’envie eaux gens de quitter leur boulots ou de les intimider a prendre d’autres positions. Et comme la horde de parresseux sont nombreux en Afrique dont vous semblez etre un porte-voix tonutruant. La clique d’ouailles qui vous repondent si bien en choeur montre la necessite pour Dorcas de continuer son effort de desesclavagisation de vos esprits banalises.

    Du courage a Dorcas que je ne ne connais meme pas. Elles ne cherche qu’a vous briser vos chaines, mon cher ingenieur. Il vous faut un certificat minimal en esprit libre, c’est la votre probleme et celui des autres millions de nouveaux esclaves et paresseux endemique de l’Afrique.

    • Le 30 septembre 2011 à 03:42 En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

      L’afrique est peuplee de demons( femmes et hommes sont des prostituees).comment voulez vous que des demons puisse travailler et etre utile a la societe ? devenons humains c’est aa dire enfants de Dieu et vous verrez.

    • Le 30 septembre 2011 à 08:19, par Oscar Yemelong En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

      Je crois que vous deplacez le debat et peut-être n’en avez vous pas saisi les contours.
      Qui doit negocier l’amelioration du revenu des planteurs dans nos pays ? Je pense que ce sont nos élites. S’en soucient-ils ? Je pense que c’est non tant qu’ils peuvent confisquer le peu que le paysan produit a travers les taxes et impots de toutes sortes qu’ils detournent par la suite.
      Le peuple est-il informé de ces agissements ? Je dirai non. Quand le peuple reclame quelque chose les militaires leur tirent dessus...Ils tirent sur ceux qui payent leurs salaires. Ce que je veux dire c’est tout simplement que les africains ne recoivent pas ce qu’ils meritent de leur travail à travers la chaîne, il y a de tels prélèvements et de telles injustices que les activités qui traditionnellement leur permettaient de vivre ne valent plus la peine d’etre conduites parce qu’ils fonctionnent a perte. Je me souviens il n’y a pas tres longtemps 80-90 le sac d’engrais coutait 1500 fcfa. le mme sac coute aujourd’hui 22 000 fcfa et le prix du kilo de café ou autre denrés n’a pas varié dans la mme mesure. Il se trouve maintenant que cultiver ne rapporte plus rien. Même s’il faut emprunter de l’argent pour s’adonner a cette activité, ca ne servirait a rien pck’en fin de compte on perd tout ce que l’on a investi. Pour le cas des agriculteurs, ce sont souvent de tres bons gestionnaires et crois moi ils calculent ce qu’ils font.
      J’ai été propriétaire d’une exploitation agricole ou je tenais moi-même la houe et la daba et je peux vous dire que c’est dur et il est difficile de decrire ce qui se passe sur le terrain a partir d’un bureau.
      TRM dites moi s’il est normal que les salaires ici au Canada dans l’industrie petrolière soient 10 fois plus élevés pour un produit qui se vend sur le même marché international.
      Dis moi si tu trouves normal que le prix d’une tasse de café soit plus élevé que le prix d’un kilo au paysan africain ? Autant de choses qui revoltent et qui decouragent le planteur africain. J’ai été au four et au moulin dans l’activité agricole et mëme informelle et je dois vous dire que ces gens la ne dorment pas dut tout. J’ai meme dit quelque part dans l’ecrit comment ce petit monde d’en bas a élaboré des réponses a la crise alors que les dirigeants aisaient des dementis...
      Je suis né dans une caféière et ai opéré une petite unité de production et je dois encore louer le courage et l’inventivité des petits acteurs. Ainsi vous ne pouvez qu’etre revulsés quand quelqu’un vous dit vous êtes paresseux.
      Prenez souvent la peine de vivre la vie des gens d’en bas et de constater combien ils se battent avec les moyens de bord. J’ai pas fait le Sahel mais suis né dans les montagnes de l’Ouest Cameroun ou la journée de travail de mon père allait de 3h a 20h. Je serai dans la position de dire les gens sont paresseux pck mes standards sont élevés en matière de travail : Mais non, les gens autour de moi faisaient et font le nécessaire
      Pour conclure, nous ne sommes pas paresseux. Dans société, chacun joue son role. les dirigeants doivent jouer le leur negocier, elaborer des strategies. Il est clair qu’en afrique tout se fait sans strategie, sans planification. Ce qu’ils ne font pas mais juste touchent leurs prebendes et disent d’aller travailler. Travailler koi et ou ?

      Dans quel pays d’afrique specialement francophone, on peut vous dire ce qe l’on fera dans 5 ans ? Rien de tel n’existe chez nous.

      • Le 3 octobre 2011 à 10:43 En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

        Merci pour votre analyse, mais pourquoi avez-vous peur de conclure logiquement a la paresse des africains, ou de certains d’entre eux y compris vous. N’etes vous pas de l’elite ? Il me semble que vous tenez mordicus a avoir rasion meme si votre developpement tend a supporter la these "dorcassienne". Ce manque de plannification et d’initiative creative a vouloir transformer nos produits premiers pour y ajoputer de la valeur est un signe de notre paresse lethargique, et a mon niveau, l’article de Dorcas m’a fait approfondir ma reflexion sur le sujet et toutes les approches du developpement.

  • Le 30 septembre 2011 à 11:31, par amennokal En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    Il suffit de se balader dans n’importe quelle ville oues-africaine ou dans n’importe quel village pour être assommé par la pauvreté, la saleté, le fatalisme social et politique, le machisme et le patriarcat primaire pour se rendre compte que ce n’est pas une histoire occidentale qui se joue là, mais celle de l’arriération des mentalités locales et du manque général d’éducation.

    Il suffit d’ouvrir les yeux même si ça fait mal pour réaliser à quel point l’aliénation est poussée.

    Pour en avoir une idée point n’est besoin de lever la tête vers les hautes sphères corrompues. Il suffit de voir à l’oeuvre tous ces petits notables et fonctionnaires avachis et frustrés qui s’entassent dans les buvettes en remplissant les cendriers et en sautant dans les arrières-cour les serveuses immigrées misérables avant d’aller s’avachir en puant la bière devant la télé à la maison. Cyniques, railleurs, la bouche pleines de ronflants mots politiques vertueux mais dans la réalité prêts à empocher tous les arrangements... et la plupart du temps totalement incultes : ils ne lisent jamais de livres mais des magazines, la radio et le sport ! Ah le sport ! Quel gachis !

    Bien sur alors si vous expliquez que cette situation de déliquescence générale est due aux occidentaux, vous cirez les pompes de tous ces avachis qui préfèrent trouver des causes ailleurs plutôt que de remettre en cause leur servilité et leur lâcheté au quotidien. Qui laissent leur politiciens leur manger la panse, piller leur pays, pourvu que prix de la bière reste accessible, les jeunes petites togolaises disponibles, les petites affaires et les petits arrangements possibles, et la coupe d’Afrique au rendez-vous !

    Qui tournent le dos aux campagnes, aux paysans en les considérant comme des ignares. Qui tournent le dos à l’avenir de leur jeunesse en laissant devant leurs yeux pourrir sur pieds le système éducatif.

    Oui les amis, continuez à penser que les occidentaux sont la cause de vos problèmes ! Et vendez vos pays aux indiens et aux chinois qui sont en train de se mettre debout, eux, en assumant leur sous-développement. Sans parler de tous les pays d’Amérique latine, des pays comme le Vietnam et nombre d’autres pays qui furent pillés, réduits en cendres et qui se relèvent aujourd’hui à la force de leurs bras. Sans parler des pays arabes qui se débarrassent de leurs tyrans et libèrent l’avenir de leur jeunesse.

    Madame l’ingénieur, si vous avez bien une mission à donner à votre plume, ce n’est pas de vitupérer vainement pour remettre en ordre les plumes de votre fierté mal placée. Mais de vous mobiliser pour le développement agricole et trouver des méthodes, des applications qui permettent aux populations rurales de sortir de la misère en ne dépendant ni du coton ni du café. Participer à la nécessaire renaissance des campagnes en redonnant goût à la jeunesse aux fonctionnaires et aux notables de retourner à la terre. Contribuer à réveillez les consciences et faire en sorte que tout le monde se relève enfin les manches !

  • Le 1er octobre 2011 à 11:31 En réponse à : Sous développement de l’Afrique : En réalité, les africains ne sont pas des paresseux, ils sont privés de capital !

    salut à tous
    on peut dire tout ce qu’on veut, mais ça sera une erreur de ne pas considerer le fait que nous ne travaillons pas comme il se doit en Afrique, des efforts évidents restent à accomplir et si nous les ocultons, le developpement , ça ne sera pas pour demain. Il est vrai que les autres mettent en place tout un mécanisme en leur faveur et nous empêchent visiblement d’avancer, mais la seule reponse valable devant cette situation , ça sera de nous organiser dans le travail car face aux efforts d’un peuple travailleur, l’occident ne pourra rien que de constater que ce peuple avance et fini toujours par demander un partenariat au vrai sens car ne l’oublions pas, tout est question d’intérêt chez eux mes chers frères

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